Revenons aux fondamentaux aujourd’hui avec un article didactique. Il s’agit de vous expliquer, pas à pas, comment épargner en 2024 : Quel placement choisir ? Dans quel établissement ? Quel niveau de frais ? Quel rendement espérer ?

Un article « mode d’emploi » au terme duquel vous devriez être capable de prendre les bonnes décisions pour votre épargne de long terme. Cette stratégie que je vous propose est accessible à tous, même si vous n’y connaissez rien.

Un article qui est une réponse à Martine, lectrice régulière du site depuis de nombreuses années, qui avoue ne pas comprendre grand-chose aux marchés financiers, mais qui a conscience que l’épargne monétaire (livret A, PEL, fonds euros de l’assurance-vie) ne peut pas être une solution pérenne pour son épargne long terme.

L’épargne projet, l’épargne qui sert à financer une future dépense ou un investissement plus ou moins lointain.

L’épargne projet, c’est l’argent que vous mettez de côté pour provisionner une prochaine dépense, un projet d’investissement, l’apport personnel pour votre prochaine résidence principale ou secondaire ou encore l’étude de vos enfants.

L’épargne projet est avant tout une épargne qui doit rester disponible ; L’aléa indispensable à l’espérance de rendement n’est pas envisageable. L’épargne projet, c’est l’épargne monétaire à base de livret A, CAT, fonds euros, PEL… une épargne totalement sécurisée, sans risque et disponible… mais faiblement rémunérée.

Vous n’avez pas le choix. Il n’est pas question de prendre des risques avec de l’argent que vous avez prévu de dépenser dans les prochaines années, même si c’est dans 10 ans. Un PEL ou un fonds euros seront bien suffisants (cf. « Pourquoi il est important d’avoir un stock d’épargne qui ne rapporte rien !?« )

Ce ne sera pas incroyable en termes de rendement, mais avez-vous d’autres choix ?! Non, je ne crois pas. Priorité à la disponibilité. La durée de votre placement n’est pas suffisante pour que le rendement apporté par l’aléa et le risque se justifie.

Aujourd’hui au regard du niveau général des taux d’intérêt. Un CAT à 5 ans doit vous permettre d’obtenir -+3% par an. C’est très bien pour une épargne projet.

Voici par exemple, le taux du CAT progressif du CIC/Crédit Mutuel (souvent très bien placé sur les CAT) :

L’épargne très long terme. L’argent dont vous n’avez pas besoin.

Dès lors que votre épargne « projet » est sécurisée, vous pouvez sérieusement envisager d’investir le solde de votre épargne à très long terme. C’est l’épargne dont vous n’avez pas besoin.

Cette idée de ne pas avoir besoin de votre argent est fondamental. En effet, pour espérer obtenir un meilleur rendement que l’épargne projet (-+3% aujourd’hui), vous allez devoir accepter un aléa sur votre capital.

L’enjeu est alors d’être capable d’accepter psychologiquement cet aléa pour pouvoir espérer obtenir le rendement espéré. Cet aléa, c’est ce que je nomme « le prix à payer du rendement » dans cet article : « Épargne : Connaissez-vous le « prix à payer » pour obtenir un rendement élevé ?« .

Pour l’épargne financière et l’investissement en actions, le prix à payer suppose d’être capable d’assumer psychologiquement la volatilité, c’est-à-dire la variation aléatoire et imprévisible du prix des actions à court terme. Le plus simple pour pouvoir l’assumer, c’est de ne pas avoir besoin de votre argent 😉

Quel placement ouvrir : PEA, Compte titres, PER ou assurance-vie ?

Faisons simple. Un PEA (pour la partie actions) ou un CTO (pour la partie obligations) seront parfaits. Pas besoin de faire compliqué.

Un contrat d’assurance-vie pourrait (éventuellement) se justifier entre vos 65 et 70 ans pour l’ambition transmission, comme je vous l’expliquais dans cet article « Souscrire un contrat d’assurance-vie avant 69 ans n’a pas beaucoup d’intérêt« .

Direction Fortunéo, Boursorama ou même votre banque locale (l’écart de tarif n’est pas insupportable pour les PEA et CTO entre une banque en ligne et votre banque locale). Arrêtez de passer des heures à comparer les tarifs. Pour les PEA et CTO, la concurrence est féroce et les frais ne sont pas un obstacle insupportable contrairement à l’assurance-vie.

Ouvrez un compte titres et un PEA. Ce n’est pas compliqué.

Si vous voulez intégrer l’option transmission à votre stratégie, l’assurance-vie pourra s’avérer une bonne idée, mais ce n’est pas non plus indispensable :

Un contrat d’assurance-vie ouvert via un courtier internet sera l’idéal. Suravenir et SPIRICA dominent le marché avec des frais de gestion et l’accès large à un certain nombre d’ETF.

Si vous voulez combiner épargne très très long terme et défiscalisation, le PER sera parfait pour recevoir votre épargne investie sur les marchés financiers ;

Niveau choix du PER; Boursorama et son PER MATLA apparaît comme hyper compétitif pour la gestion à horizon. On pourra également s’intéresser à l’excellent PER AMPLI

Pour la gestion libre, les PER commercialisés par SURAVENIR et SPIRICA apparaissent comme très bons.

Dans quel support investir ? Dans quoi investir ?

Faire simple doit être votre leitmotiv. Priorité à une gestion passive & indicielle via des ETF sera parfaite (cf. « Découvrez l’investissement des paresseux (Lazy investment) pour épargner dans votre PER ou Assurance-vie« ).

Trois ou quatre ETF larges et diversifiés seront parfaits comme détaillé dans notre portefeuille modèle de gestion pilotée :


Investir en gestion passive et indicielle est la meilleure solution pour ne pas se tromper : « Choisir les ETF pour investir en actions est la meilleure stratégie pour ne pas se tromper« .

Toute la question est ensuite de travailler votre répartition entre ETF ACTIONS et ETF OBLIGATIONS.

L’hypothèse d’une répartition 60/40 semble être une répartition pertinente pour l’investisseur qui accepterait un risque « équilibré ».

  • Un portefeuille 100% actions doit permettre d’espérer un rendement autour de 7/8% par an au prix d’une volatilité importante et d’un niveau de baisse maximum qui pourrait atteindre -40% au pire moment d’une prochaine crise qui arrivera inévitablement ;
  • Un portefeuille 60% actions et 40% obligations doit permettre d’espérer un rendement autour de 4/5% par an au prix d’une volatilité modérée grâce aux obligations et d’un niveau de baisse maximum qui pourrait atteindre -20% au pire moment d’une prochaine crise qui arrivera inévitablement ;
  • Plus la part « obligation » sera importante, moins la volatilité sera forte… mais moins le potentiel de rendement sera élevé. N’oubliez pas, il s’agit là d’investir l’argent dont vous n’avez pas besoin.

Au-delà de cette approche relativement simple, j’approfondis la réflexion dans un second article : Comment choisir ses ETF en fonction de son âge, de son profil et la durée de l’investissement ?

Un article dans lequel vous retrouverez ce schéma intéressant sur la répartition entre actions et obligations :

Voilà, vous savez tout. Il n’y a pas grand-chose à savoir de plus. Vous avez là, 20 ans d’expérience, 20 ans de recherche.

Tout est là.

Vous trouvez ça compliqué ?

Tout le reste n’est que blabla ou invention commerciale de l’industrie pour faire des marges avec votre épargne. Oubliez les produits structurés, les SCPI, private équity, crowdfunding et tous ces trucs toujours « incroyables » sur le papier, mais rarement rentables dans la vraie vie.

La stratégie que je vous détaille ici, personne ne vous la conseillera jamais, et cela pour une raison simple : Personne ne va percevoir une commission sur la vente de ces produits sans marge !

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