Dans un récent article nous posions la question : pourquoi tout augmente ? dans cet article :
Si nous regardons les principaux indices boursiers depuis leurs sommets de février 2020 juste avant la crise, nous voyons que :
- Le Nasdaq gagne environ 40 %
- Le Nikkei gagne environ 25 %
- Le DJ gagne 10 %
- Le DAX gagne 5 %
- Le CAC 40 perd 5 %
- Le FTSE perd presque 20 %
La zone pacifique est en plein boom , la vieille Europe est à la traîne.
Comme d’habitude.
Ces dernières semaines, nous avons assisté, avec la petite hausse des taux longs US, à un effritement des valeurs technologiques américaines et à un report des investisseurs sur les valeurs plus traditionnelles plutôt déclassées, ce que les spécialistes appellent dans leur langage spécifique, la «rotation sectorielle».
Mais cette hausse des taux n’a pas fait long feu, comme prévu les banques centrales ne l’ont pas permise, et l’optimisme est rapidement revenu, en même temps que les achats sur le Nasdaq.
Même si l’on peut considérer que la hausse des cours se fait en «bon ordre» et progressivement depuis les plus bas de mars 2020, la tendance actuelle est à l’accélération et surtout si rien ne l’arrête, nous n’allons pas tarder à atteindre des sommets économiquement surévalués.
Nous le savons, les marchés anticipent. Ils anticipent 6 mois ou 1 an en avance,
Mais dans 6 mois ou 1 an nous aurons peut être seulement rattrapé une partie de la perte de croissance de 2020, par conséquent les efforts de rattrapage mis en place par les États et les banques centrales vont durer encore assez longtemps.(plusieurs années)
On est même en droit de se demander s’il sera possible d’y mettre un terme tellement les (mauvaises) habitudes seront prises ?
L‘année dernière, lorsque nous étions à 6000 points sur le CAC, beaucoup pensaient qu’il était surévalué, alors que pour ma part je le voyais bien atteindre 7000/7500 fin 2020 (si la crise de la covid n’était pas passée par là) – Cf. «
J’anticipais cette hausse parce que les QE alimentaient déjà l’inflation des actifs, ils allaient croissant, et qu’ils faudrait admettre que les éléments d’estimation classiques comme le PER devaient être révisés à la hausse.
Mais ce n’était rien naturellement à côté de ce que nous vivons actuellement en matière de financiarisation de l’économie.
Autrement dit le raisonnement qui permet de prévoir une valorisation des actifs financiers nettement supérieure à ce qui se faisait traditionnellement est encore plus valable aujourd’hui. (on le voit sur les valeurs technologiques comme Tesla ou même sur le bitcoin).
Alors chaque jour je m’interroge sur ce qui pourrait mettre à mal cette magnifique mécanique haussière partie pour des mois si ce n’est des années ?
En ce moment le vaccin AstraZeneca est sur la sellette. Si les vaccins tuaient plus de monde que la covid, nous aurions peut être alors des raisons de rechuter !!!
Mais en Israël pays test, les choses semblent évoluer comme prévu…
Y aura t il dans les mois à venir, le cygne noir tant redouté, (voire espéré pour les vendeurs à découvert et les pessimistes de nature) ou bien restera t il patiemment tapis, invisible et caché, parmi ses congénères blancs quelques temps encore ?
Seul l’avenir nous le dira. Pour l’instant, profitons de cette belle hausse des cours de bourse. Pour une fois, il faut savourer cette légèreté autorisée.
Après des années de stagnation économique, le Covid-19 aura il été l’élément déclencheur qui permettra d’entrer dans un nouveau cycle de forte accélération économique ? OU au contraire allons nous prendre le plein fouet cette légèreté injustifiable.
A suivre.
Effectivement Julien, Comme vous l’aviez déjà « prédit » depuis longtemps, la bourse montera tant que les plus aisés ( ceux qui ont le plus profité du transfert d’argent dû à la pléthorique création monétaire de la BCE), ne sauront pas vraiment quoi faire de leur argent. Ils en sont même à un point où ils préfèrent placer leur argent à taux négatif, alors, finalement quoi de plus normal d’essayer de « investir » en bourse..; mais d’un point de vue strictement économique, ça n’a pas de sens, puisque ils achètent un produit ( les actions) de plus en plus cher, alors que les recettes en face ( les dividendes )ne vont pas monter dans les mêmes proportions, et vont même dans bien des cas diminuer fortement. Ou alors, ils investissent dans l’immobilier, sans encore voir qu’ils vont dans le mur ( à cause du vieillissement de la population, et des faibles naissances, qui vont encore ralentir certainement dans les prochaines années, puisque au fur à mesure que les années passent, il y a de moins en moins de femmes en age de procréer, et il y a de plus en plus de problème de fertilité…, et de plus en plus de couples homos.. ) . Comme d’habitude, le monde est fou, mais tout celà tiendra bien encore un peu, alors tout va bien, comme d’habitude. En fait, je me demande si je suis un peu trop » visionnaire », ou complètement idiot, puisque personne ne semble partager mes « prédictions ». mais comme la « foule » a rarement raison, je me rassure un peu tout seul … 😉
Bonsoir, pouvez-vous préciser pourquoi la baisse du nombre de naissances et le vieillissement de la population entrainera obligatoirement une forte baisse de l’immobilier ? Cela fait bien longtemps que la population vieillit et que la natalité diminue et l’immobilier a pourtant beaucoup monté.
car le solde naturel n’est plus que de 85 000 personnes /an, idem pour le solde migratoire, donc une augmentation de la polulation en france d’environ 190 000 personnes, ( qui demanderait une augmentation de résidences principales de moins de 100 000 logements :an, à 2 pers/logements… )et on construit depuis des années plus de 400 000 logements /an… soit bien plus qu’il n’en faut, même en tenant comptes des environ 40 000 destructions de logements par an.
Vous oubliez l’immigration comme élément dans votre équation.
solde migratoire anneul + 85 000 pers/an. Mais si vous comptez sur les migrants du Soudan, du Mali , du bengladesh pour acheter des biens immobiliers à bon prix, vous avez bon espoir…. 😉
Le solde migratoire est défini par l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) comme “la différence entre le nombre de personnes qui sont entrées sur le territoire et le nombre de personnes qui en sont sorties au cours de l’année. Ce concept est indépendant de la nationalité.” Jean-Christophe Dumont, chef de la division des migrations internationales à l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), explique à LCI : “Ce sont les entrées et les sorties de tout le monde, dont les Français qui reviennent en France. Le solde migratoire est un chiffre par nature peu précis concernant les années les plus récentes, souligne par ailleurs le spécialiste, car il faut “3 à 5 ans pour prendre en compte les différentes données démographiques” nécessaires à son calcul.
Le solde migratoire n’est donc pas un bon indicateur.
La « pression » immobilière n’étant pas la même sur tout le territoire français, intéressons-nous plutôt à une zone tendue, l’île de France.
Selon l’Insee au 1er janvier 2021, la population légale de l’Île-de-France a encore augmenté, la région ayant gagné 254.000 Franciliens en 5 ans pour atteindre 12.213.447 habitants. La progression se fait à différents rythmes dans tous les départements sauf à Paris, qui continue de perdre 11.000 habitants chaque année.
L’INSEE s’est basé, pour ce calcul, uniquement sur la population légale.
L’Insee note que « la croissance démographique francilienne est surtout tirée par le département de la Seine-Saint-Denis, dont la population progresse de 1% chaque année ». Après Paris, la Seine-Saint-Denis est le département qui compte désormais le plus d’habitants, dépassant les Hauts-de-Seine.
Ceci grâce à un excédent naturel [la différence entre le nombre de naissances vivantes et le nombre de décès] de 1,3 % par an, le plus élevé de France métropolitaine », explique l’INSEE.
Bref, ne pensez pas que le vieillissement de la population française aura un effet baissier sur l’immobilier en île de France. Surtout que pour loger une population-clientèle impécunieuse, les élus n’auront de cesse de préempter le foncier libre pour faire du logement social, provoquant donc une raréfaction des biens offerts sur le marché libre.
Si le marché doit baisser en île de France, c’est soit que les taux remontent très fortement, soit que la population quitte massivement l’île de France.
+ 250 000 personnes en 5 ans, en ile de france, soit environ 50 000 personnes par an en plus, c’est bien et peu à la fois, car il me semble que dernièrement on y construisait 80 000 logements ( sociaux + privés)… Effectivement en Ile de France, il manque de logements sociaux, car il est impossible à des smicards de se loger décemment dans le privé, et encore moins à des migrants.. ( même à paris intra-muros, bcp ne gagnent que le smic, qui n’est pas plus élevé que dans le reste de la france) Il y a bcp de naissances, dues principalement à la population immigrée, mais tous les ans, il y a plus de personnes qui quittent la région que de provinciaux qui viennent s’y installer, contrairement à la croyance populaire.. ( Pas si attirante que ça, la région, finalement… ). mais je ne suis pas certain qu’il y manque autant de logements privés que l’on voudrait nous faire croire. ( bcp de logements privés vacants en ile de france), c’est deux « marchés » bien différents, mais certains petits malins essaient toujours d’entretenir la confusion ( justement pour que les prix dans le privé montent en permanence… ) ,
La France, c’est déjà 40% des logements sociaux d’Europe. Continuons, puisque ça semble bien fonctionner…
en ile de france, pas le choix, comment voulez-vous que des personnes qui ne gagnent que le smic puissent se loger à Paris. il faut etre réaliste… A nevers, à Vichy, à Epinal, à montbéliard, belfort, … effectivement, ce n’est pas le même problème, les logements privés deviennent même parfois moins chers que les logements sociaux..;
Cygne noir ..pas tres « woke »..
Merci Aïssa de m’avoir appris un mot dont j’ignorais la portée actuelle. L’expression Cygne noir en matière boursière fait seulement référence au ballet le « lac des cygnes » sur lequel une ombre maléfique plane.
Le manque de culture des millenials semble atteindre des profondeurs abyssales.
Et leur façon de jouer les pères la morale en ligne ne présage pas d’un bel avenir.
Pour eux. Parce que nous : OSEF.
Ha l’erreur !
C’est le cac40 Total return qu’il faut prendre en compte.
On est juste 2% plus haut que l’avant crise.
Très bon article cher Guillaume. J’en conclus que je vais rembourser partiellement par anticipation mon crédit de résidence principale à hauteur des 22500e que j’ai en épargne pour emprunter la même somme sur 20 ans pour acheter des parts de SCPI, votre placement préféré 😉 j’imagine que ces dernières vont aussi bénéficier de l’inflation due aux quantités colossales de liquidités qui circulent.
Bonjour à tous et merci pour vos commentaires.
le dernier commentaire de Thierry nous rappelle à une certaine réalité :
Nous sommes ici sur le blog patrimoine, et l’on peut supposer que pour l’essentiel les lecteurs cherchent à faire fructifier le leur.
Effectivement si tout laisse à penser que en même temps que la croissance générale, les patrimoines, qu’ils soient immobilier ou en actions, vont connaitre une croissance plus forte à l’avenir que dans le passé, cela signifie aussi que les écarts de situations avec ceux qui n’ont pas de capital, vont s’amplifier de manière considérable, et cela partout dans le monde.
Et d’autant plus que les pays sont de type « libéral » .
En France nous serons donc moins touchés par ce phénomène qu’aux USA ou qu’en Asie par exemple.
A l’autre extrême, les moins bien nantis de la planète, bénéficieront aussi de la croissance générale et vivront un peu moins mal. (si tant est que l’on ne décide pas la décroissance au nom du réchauffement climatique… mais je n’y crois pas un instant)
Tout cela n’est peut être pas très moral, mais finalement, si tout le monde y trouve un bénéfice…. !! c’est plutôt bien.
Julien, ce genre de statistiques est généralement à prendre avec des pincettes. Ainsi, on peut par exemple trouver un plus grand écart en Suisse qu’en République Tchèque, pour rester en Europe. Pourtant, peut-on considérer que globalement que la situation économique en République Tchèque est meilleure qu’en Suisse ?
Autre exemple : aux USA, la limite fixée par Biden pour l’aide d’état est de 80 000 $ / an. Soit 67 000 €. On considère donc qu’en dessous de cette limite, on peut bénéficier de l’aide sociale d’état. En France, il me semble qu’avec 67 000 € de revenu annuel, on est dans le dernier décile, celui des plus riches 😁.