Oui, vous avez bien lu. La production de crédit immobilier est loin d’être catastrophique.

La banque de France vient de publier des chiffres du crédit immobilier très rassurants pour ce mois d’avril 2023 ! La banque de France semble indiquer que la production de crédit immobilier retrouverait une forme de normalité après des années d’excès et de taux bas :

  • En avril, le flux CVS des nouveaux crédits à l’habitat s’établit à 15,0 Mds€ (12,6 Mds€ hors renégociation), un montant comparable à ceux observés depuis décembre 2022 (15,0 Mds€ en décembre, 15,7 en janvier, 14,6 en février, 14,4 en mars).
  • Ces chiffres illustrent une stabilisation progressive de la production de crédits à un niveau nettement supérieur à celui qui avait prévalu avant la période de taux exceptionnellement bas et de volumes de production exceptionnellement élevés. Le « cycle de crédit » se normalise donc en même temps que la politique monétaire.
  • Le taux de croissance annuel des encours de crédit à l’habitat est de +4,1 % en avril 2023 (après +4,5% en mars) et reste supérieur à celui de nos voisins européens.
  • Le taux effectif au sens étroit -TESE-, c’est-à-dire hors frais et assurances, ressort quant à lui à 2,73 % en moyenne en avril (2.87% anticipé pour mai 2023), un niveau comparable à celui de fin 2014 avant la mise en œuvre de mesures de politique monétaire très accommodantes, la remontée des taux des nouveaux crédits est par ailleurs beaucoup plus mesurée en France que dans le reste de la zone euro.

Deux salles, deux ambiances.

N’avez-vous pas une drôle d’impression ? Cette communication officielle de la Banque de France apparaît comme très éloignée de la communication de nombreux médias et des professionnels de l’immobilier.

On a l’impression que les deux acteurs ne vivent pas dans le même monde.

  • D’un côté, les acteurs de l’immobilier décrivent un environnement apocalyptique. Selon ces derniers qui cherchent à défendre leur business, nous serions au cœur d’une crise immobilière historique. Une crise tellement puissante que l’état devrait sortir le carnet de chèques pour les sauver du naufrage.
  • De l’autre, les chiffres officiels qui font état d’une chute spectaculaire de la production de crédit immobilier, mais finalement proportionnelle à l’euphorie qui l’aura précédée.

Les médias, au milieu de ce chaos qui essaient de comprendre ce qu’il se passe. Des journalistes inondés par les communiqués de presse et autres interventions des professionnels de l’immobilier qui décrivent l’apocalypse. Des journalistes qui se font manipuler par les communicants et les lobbys.

L’investisseur de long terme aura à cœur de réussir à distinguer le bruit médiatique de court terme de la réalité des chiffres qui finira par imposer sa vérité à long terme. L’investisseur qui devra entendre la détresse des professionnels de l’immobilier, mais qui devra également analyser froidement la réalité du marché pour prendre sa meilleure décision.

Nous vivons dans un monde de narration. Nous vivons un combat entre les récits des différentes parties qui ont intérêt à voir s’imposer leur vision d’une même situation.

Mais, à long terme, les chiffres finissent toujours par rétablir la vérité.

Pas simple de vivre en pleine apocalypse cognitive.

A suivre.

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