Confession – Ma stratégie personnelle pour défiscaliser l’impôt sur le revenu.

Alors que nous avons tous, ou presque, finalisés notre déclaration des revenus 2022, il est d’actualité de se poser la question des stratégies de défiscalisation qui permettront de faire baisser la note l’année prochaine.

À titre personnel, je suis allergique à tous les placements et produits miracles qui me permettraient de défiscaliser. J’y vois surtout le moyen pour le vendeur du produit de prendre des marges qui m’insupportent. L’expérience a tendance à me donner raison, tant les rendements passés sont mauvais.

Défiscaliser n’est pas un objectif en soi, ce n’est que la « cerise sur le gâteau ». La défiscalisation est un supplément de performance non désagréable qui améliorera encore la qualité d’un investissement déjà bon.

Ce n’est pas l’avantage fiscal qui me permet de me décider d’investir ou non.

Dans cette perspective, j’utilise trois stratégies dont deux qui ne sont pas concernés par le plafonnement des niches fiscales : (cf. « Plafonnement des niches fiscales : détail du mécanisme et liste des avantages fiscaux concernés« )

1 – Le PER (Plan Epargne Retraite).

Classique, mais terriblement efficace. Les capitaux versées dans le PER sont déductibles du revenu imposable dans la limite des plafonds annuels (10% du revenu imposable + (pour les TNS : + 15% du bénéfice imposable compris entre 43 992€ et 351936€).

Le PER me permet surtout d’investir à long terme en actions (cf. « Pourquoi le PER est vraiment le meilleur placement pour investir en actions ?« ). Bénéficier d’une réduction d’impôt pour investir en actions, c’est le rêve.

Cela signifie que :

• Si vous êtes imposable à la TMI de 30%, vous réduisez votre impôt sur le revenu de 30% des sommes versées.
• Si vous êtes imposable à la TMI de 41%, vous réduisez votre impôt sur le revenu de 41% des sommes versées.
• À la sortie, si vous sortez l’argent de votre PER à la retraite, en capital, au gré de vos besoins, le capital sera fiscalisé à l’impôt sur le revenu et à la flat-tax à 30% ; Les capitaux qui seront toujours dans le PER à votre décès seront transmis aux bénéficiaires désignés sans imposition sur le revenu, ni prélèvements sociaux ; Seuls les droits de succession pourraient être dus sauf pour le conjoint toujours exonéré (cf. « Optimisation fiscale : Le PER plus efficace que l’assurance-vie, y compris pour la succession« .

L’efficacité fiscale est redoutable.

À titre personnel, j’utilise trois PER :

• Un PER Compte titre ouvert au Crédit Agricole qui me permet d’investir en actions en direct ; J’alimente ce PER de manière irrégulière au gré des opportunités d’investissements (et de ma trésorerie) – Cf. « Le PER Compte-titres est un excellent placement, mais où le souscrire ?« 
• Un PER Assurance-vie ouvert chez Boursorama pour une stratégie DCA sur ETF en gestion pilotée à moindre coût. J’alimente ce PER avec un versement mensuel régulier afin de lutter contre la proscratination ;
• Un PER Assurance-vie ouvert à la MACIF pour une stratégie DCA sur OPCVM en gestion pilotée.

Comme je vous l’exprimais déjà dans cet article, le PER est un bulldozer de défiscalisation :

• Le PER, ce bulldozer qui écrase l’assurance-vie et même l’immobilier de défiscalisation Pinel.
• Le Plan Epargne Retraite (PER) au cœur d’une stratégie patrimoniale globale.

2- Le déficit foncier et la déductibilité fiscale des travaux de rénovation réalisés dans l’immobilier locatif.

Autre stratégie fiscale redoutable pour réduire votre impôt sur le revenu et notamment pour réduire l’impôt et les prélèvements sociaux sur les revenus fonciers : La réalisation de travaux déductible dans vos biens immobilier locatif.

En effet, lorsque vous réalisez des travaux dans vos biens immobiliers, non seulement vous valorisez votre patrimoine, vous l’adaptez aux nouvelles normes d’habitabilité et de consommation énergétique, mais surtout vous réduisez votre impôt sur le revenu.

Les travaux seront :

• Déductibles de vos revenus fonciers et vous pourrez alors profiter d’une baisse de votre impôt sur le revenu et des prélèvements sociaux ; Cela signifie que si vous être imposé dans une TMI à 30%, vos travaux seront à l’origine d’une économie d’impôt de 47.20% (30% + 17.20% de prélèvements sociaux) ;
• De vos autres revenus imposables pour l’excédent dans la limite de 10700€. Sur ce déficit foncier imputable sur les autres revenus imposables, votre économie d’impôt sera proportionnelle à votre tranche marginale d’imposition, soit pour une TMI à 30%, une économie maximum de 3210€.

Pour approfondir : Replay visio : « Le régime fiscal du déficit foncier pour investir dans l’immobilier locatif ».

À titre personnel, j’utilise beaucoup le déficit foncier. J’aime investir dans l’immobilier. J’aime investir dans un bien immobilier dans lequel je vais faire des travaux de rénovation qui valoriseront le bien, et qui me permettront en plus de réduire mes impôts !

Dans le contexte actuel d’obsolescence immobilière accélérée par la lutte contre le réchauffement climatique et la lutte contre les passoires thermiques, cette stratégie est évidemment incontournable.

3 – L’économie sociale et solidaire.

À titre accessoire, j’utilise également la niche fiscale de l’investissement dans l’économie sociale et solidaire. Une niche fiscale concernée par le plafonnement des niches fiscales.

J’investis régulièrement dans Terre de lien, une foncière de terre agricole Bio, et bénéficie d’une réduction d’impôt de 25% des sommes investies.

J’attends aucun rendement de cet investissement.

Et vous, comment défiscalisez-vous votre impôt sur le revenu ?