Pour une fois, l’ensemble des experts et des acteurs de la place qui analysent, mois après mois, l’évolution des prix de l’immobilier, sont tous d’accord. La baisse des prix de l’immobilier est générale.
Paris, Région parisienne, province, neuf, ancien … Tous les prix de l’immobilier baissent. Entre FNAIM, Notaires, Guy Hoquet, La forêt, Century 21, INSEE, les chiffres ne sont pas tout à fait identiques, mais la tendance est bien là : Les prix basculent vers la baisse.
Entre -1,70% et -2,80%, la baisse des prix en 2014 par rapport à 2013 n’est pas négligeable. Ile de France, Paris, Province, les prix de l’immobilier baissent partout.
Une baisse des prix de l’immobilier, malgré des taux d’intérêt toujours plus bas ?
Cette baisse des prix de l’immobilier n’est vraiment pas une surprise pour nous qui vous l’annonçons en vain depuis 2009. Il faut néanmoins admettre que cette baisse constatée en 2014 laisse présager une évolution future peu favorable.
Alors que nous considérions, comme exprimé dans cet article « Comprendre la bulle immobilière pour anticiper la baisse des prix de l’immobilier ?« , que des taux d’intérêt bas devraient permettre un maintien des prix à des niveaux élevés, la baisse constatée en 2014 est le signe d’un marché structurellement en baisse.
Le marché immobilier est un marché ou les prix, fruit de la confrontation entre l’offre et la demande, sont fixés par la capacité des emprunteurs à obtenir leur financement bancaire. L’acquisition d’un actif immobilier étant principalement réalisée à crédit, les prix de l’immobilier sont particulièrement dépendants :
- Du niveau général des taux d’intérêt ;
- Des conditions d’octroi des financements à crédit (pourcentage d’apport personnel, garanties …)
- De la durée des financements ;
- … Et d’une manière générale de la capacité des établissements bancaires à prêter les sommes nécessaires à l’investissement immobilier.
Le constat d’une baisse des prix dans un environnement de taux d’intérêt bas confirme, soit :
- Qu’au delà du niveau des taux d’intérêt particulièrement bas, seuls les emprunteurs aux meilleurs profils peuvent espérer trouver un financement ;
- Que la demande baisse. Les taux d’intérêt bas n’y changent rien, les Français ont compris que les prix de l’immobilier allaient baisser et qu’investir dans un bien immobilier pour y réaliser une plus-value n’était probablement pas sérieux ;
- … et probablement un peu des deux.
En tout état de cause, je n’imagine même pas l’importance de la baisse des prix en cas de hausse des taux d’intérêt. La hausse des taux d’intérêt, réduisant d’autant les capacités d’endettement des candidats investisseurs, l’impact à la baisse serait alors immédiat.
Alors, la baisse des prix de l’immobilier en 2015 : Opportunité ou début d’explosion de la bulle ?