L’édito hebdomadaire de Julien Bonnetouche.

La situation économique est assez léthargique.

La récession qui touche l’Allemagne et la Suède est en passe de se propager à l’ensemble de l’Europe dès le T1 2024, comme ce fut déjà le cas après la crise des subprimes en 2008/2009.

Et pour ceux qui s’en souviennent, les prix de l’immobilier avaient baissé après la crise boursière de 2007.

Puis les prix sont repartis à la hausse en 2010 très fortement, puis plus lentement jusqu’en 2012.

Nous sommes actuellement dans un contexte récessif assez voisin de celui de 2009. Les causes naturellement sont différentes, car le Covid, l’Ukraine avec la crise inflationniste qui en a découlé, ont remplacé la crise de liquidité due à l’endettement immobilier des ménages américains.

Mais nous devons réaliser que le traitement sera à peu près le même ; c’est-à-dire qu’une fois l’inflation vaincue, il faudra redonner de la liquidité.

Notons d’ailleurs qu’aux USA la situation économique est sensiblement meilleure qu’en Europe. Cela vient justement de l’abondance de liquidités, consécutive à l’investissement en rapport avec l’IRA ( inflation reduction act) et bien sûr au déficit du budget qui pourrait atteindre les 7 ou 8 % semble-t-il. Mais ce sont les USA et ils ont le dollar…

Je vous ai déjà souvent parlé des taux, (la dernière fois, c’était il y a un mois environ, et le 10 ans français tournait autour des 3,40%), ainsi que de leur future baisse, mais c’est le moment d’y revenir.

En effet, les marchés semblent avoir pris acte de cette baisse indispensable et ont commencé par eux-mêmes : ce vendredi le 10 ans est tombé à 2,78%

Le taux de référence de la BCE est lui inchangés à 4 % (on a une forte inversion de la courbe des taux, situation anormale et non durable).

Les marchés actions ont un peu partout réagi favorablement, reprenant une bonne partie du terrain perdu, mais nous sommes toujours concernant le CAC dans la fourchette 7000/7500.

A ce jour, beaucoup d’analystes pensent que les banques centrales vont devoir baisser les taux directeurs plus tôt qu’envisagé précédemment pour relancer l’économie, (un certain consensus dit milieu S1 24), néanmoins, il faut peut-être regarder plus loin et partir du principe que l’inflation doit être totalement vaincue pour cela.

En effet, le ressort de l’économie est sans doute moins bon que dans l’après crise des subprimes, du fait de la faiblesse de l’économie chinoise qui n’est plus là pour tirer le monde, et aussi pare que l’on a déjà beaucoup usé de la corde de l’endettement.

À vrai dire, la solution la plus évidente serait de maintenir des taux réels proches de zéro permettant de ne pas rembourser d’intérêts de la dette des nouveaux emprunts, comme ce fut déjà le cas à la fin des années 2010. (en priant qu’il n’y ait pas une nouvelle catastrophe quelque part).

Il n’est un secret pour personne que nous sommes (l’État) déjà endettés eu delà de nos moyens… Pour cela, il nous faut des taux d’intérêt net d’inflation proche de zéro.

Compte tenu de la rapidité avec laquelle l’inflation baisse actuellement, nous devrions y parvenir en 2024, mais pour ce faire, les taux courts resteront encore assez élevés jusqu’au bout, au risque de freiner encore d’avantage l’économie. (cela ne signifie pas nécessairement baisse des marchés boursiers, au contraire, nous en reparlerons).

Par voie de conséquence, la solvabilisation des acheteurs d’immobilier se fera quelque part en 2024 également, puisque les emprunts immobiliers se fondent eux, sur les taux longs.

Pour ma part, j’ai le sentiment que cela devrait aller assez vite.

Les prix pourraient alors monter vite en 2025, et rattraper rapidement le chemin perdu.

Avec, au programme, une cerise sur le gâteau : la modification du calcul de la DPE, dans le sens d’un assouplissement déjà dans les tuyaux. (sans quoi en 2025 les G seraient sortis du marché ce qui casserait définitivement le marché locatif)

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