N’avez-vous pas l’impression d’un malaise grandissant entre la vraie vie et la vie que l’on nous décrit dans les médias ?

Les excellents chiffres de la croissance économique Française publiés par l’INSEE illustre parfaitement le problème.

Alors que tous étaient effrayés et annonçaient l’apocalypse pour la croissance économique pour 2022 dans le prolongement de la guerre en Ukraine, du choc sur les prix de l’énergie et les goulets d’étranglement de la fin de la Covid-19, les chiffres de la croissance économique publiés par l’INSEE pour 2022 sont très bons et nous devrions même échapper à la récession en 2023.

Le FMI annonce même une révision à la hausse des prévisions de croissance économique mondiale pour 2023 (Cf. « Croissance mondiale : le FMI se montre moins pessimiste pour 2023 » – La hausse du PIB mondial devrait s’établir à 2,9 % cette année, selon les nouvelles prévisions du FMI. L’inflation est appelée à refluer. L’Allemagne échapperait à la récession. La Russie montre des signes de résistance).

Nous sommes loin de la catastrophe.

Ce grand écart entre les pires prévisions médiatiques et la réalité sont une catastrophe.

Non seulement, l’annonce permanente de la prochaine apocalypse modifie négativement le comportement des consommateurs (et donc le potentiel de l’économie), mais surtout, elle détruit votre capacité à prendre les bonnes décisions d’investissement.

Il faut sérieusement se rendre compte de cette dissociation cognitive entre le bruit médiatique et la réalité du terrain, car celui qui fonde ses décisions patrimoniales et sa stratégie d’investissement sur le bruit médiatique pourrait bien passer à côté des meilleures opportunités d’investissement !

Il faut réussir à prendre le recul nécessaire, ne plus écouter le bruit médiatique et l’apocalypse cognitive qui vous pousse à prendre les mauvaises décisions.

Prenons un exemple facile. En septembre 2022, le bruit médiatique donnait l’impression que nous étions à l’aube d’une crise économique majeure, il était confortable de craindre l’accélération de la baisse des cours de bourse, et donc de sécuriser votre épargne investie sur les marchés actions ou d’attendre la crise pour investir.

Résultat, vous êtes passé à côté d’une hausse de près de 25% de hausse des cours de bourse en 6 mois !

C’est ça l’apocalypse cognitive ! Votre attention est captée par les vendeurs de mauvaises nouvelles et toute l’industrie de l’attention qui a bien compris que seules les mauvaises nouvelles et les catastrophes permettent de vendre des espaces publicitaires.

Résultat, la concurrence anxiogène est féroce entre les médias traditionnels et les médias sociaux. Celui qui veut être visible et donc vendre des espaces publicitaires le plus cher possible doit annoncer la catastrophe la plus importante.

Vous êtes la victime d’un business qui fait de l’argent autour de sa capacité à attirer votre attention par les mauvaises nouvelles.

Quelle preuve de résilience de la croissance économique française !

Voici le communiqué de l’INSEE :

Au quatrième trimestre 2022, le produit intérieur brut (PIB) ralentit de nouveau (+0,1 % en volume*, après +0,2 %).

La demande intérieure finale (hors stocks) contribue négativement à la croissance ce trimestre (‑0,2 point après +0,9 point), du fait d’un net recul de la consommation des ménages (‑0,9 % après +0,5 %).

La consommation des ménages diminue de 0,9 % au quatrième trimestre (après +0,5 %). Les achats de biens par les ménages baissent fortement (‑1,9 % après ‑0,5 %). En particulier, la consommation alimentaire recule pour le quatrième trimestre consécutif (‑2,8 % après ‑1,2 %). La consommation d’énergie se replie fortement (‑5,5 % après +0,3 %), en lien avec un automne très doux mais sans doute aussi du fait des efforts de sobriété énergétique. La consommation des ménages en services est quant à elle en hausse de 0,5 % (après +0,4 % au trimestre précédent). Cette légère accélération est portée par les services de transport (+2,0 % après +0,3 %).

La formation brute de capital fixe (FBCF) quant à elle ralentit (+0,8 % après +2,3 %), mais reste dynamique.

À l’inverse, le commerce extérieur contribue positivement à la croissance du PIB (+0,5 point), après une contribution négative au trimestre précédent. Les importations diminuent fortement (‑1,9 % après +3,9 %), davantage que les exportations (‑0,3 % après +0,8 %).

Les importations baissent quant à elles plus fortement (‑1,9 % après +3,9 %). En particulier, les importations en énergie, eau et déchets se replient nettement (‑17,9 % après +7,8 %), à la fois en hydrocarbures bruts et en électricité. Les importations de pétrole raffiné sont au contraire en hausse, dans le contexte des grèves dans les raffineries en octobre (+9,7 % après +2,3 %). Les importations de biens fabriqués se contractent ce trimestre (‑1,5 % après +2,7 %)

Enfin, la contribution des variations de stocks à l’évolution du PIB est négative ce trimestre (-0,2 point après +0,3 point au troisième trimestre).

En moyenne sur l’année 2022, le PIB augmente de 2,6 % (après +6,8 % en 2021 et -7,9 % en 2020). Ce chiffre résulte surtout du rebond de l’activité aux deuxième et troisième trimestres 2021, en sortie de crise sanitaire. La croissance au trimestre le trimestre a ensuite été nettement moins dynamique au cours de l’année 2022. L’acquis de croissance pour 2023 s’élève à +0,3 % à l’issue du quatrième trimestre 2022.

Le PIB ralentit au quatrième trimestre 2022 (+0,1 % après +0,2 %). En moyenne en 2022, il augmente de 2,6 % 

Le meilleur n’est jamais certain, le pire non plus.

Pour autant, pas d’angélisme. La vie économique est un combat et il ne faut pas tomber dans une forme de naïveté qui serait tout autant destructrice de votre capacité à prendre les bonnes décisions que l’apocalypse cognitive.

Bien évidemment, la période est complexe ; l’inflation est un nouveau facteur dont nous devons réapprendre les conséquences ; le manque de main d’œuvre est un véritable sujet qui limite le potentiel de croissance économique, la lutte contre le réchauffement climatique change de nombreux paramètres, mais nous allons nous adapter, inventer car finalement, nous n’avons pas d’autres choix que d’avancer.

La croissance économique est inexorable à long terme dans le système capitaliste. Le système complexe qu’est l’économie s’adapte donc en permanence pour se donner les moyens de cette croissance.

C’est cette confiance dans la résilience et la faculté d’adaptation du système qui doit être à l’origine de votre décision stratégique d’investissement à long terme.

À suivre.

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