Lors de la rédaction de cet article, je voulais le mettre « gratuit » pour que tous, vous puissiez comprendre comment changer les choses. Finalement, j’ai renoncé. Accepter de payer pour apprendre et avancer est la première étape pour changer vos mauvaises habitudes.
N’oubliez pas, si c’est gratuit, c’est vous le produit.
Si vous n’êtes pas capable d’investir 10€ / mois pour lire mes conseils, c’est que vous n’êtes pas prêt à prendre de bonnes décisions 😉
Le conseil indépendant est difficile tant le conseil en gestion de patrimoine est aujourd’hui construit autour du modèle économique dominant et de la rémunération du conseil par l’acte commercial.
Le conseil indépendant suppose d’être libre de penser différemment. Pour essayer de le faire au quotidien, je vous assure que ce n’est pas facile tous les jours. Libre de penser, libre d’oser remettre en cause des certitudes installées depuis 30 ans, libre de déconstruire des narrations construites par un discours commercial, libre d’avoir le temps de réfléchir.
Aujourd’hui, les conseillers en gestion de patrimoine sont rémunérés lorsqu’ils vendent des parts de SCPI, de l’immobilier PINEL ou encore de l’assurance-vie.
C’est alors tout naturellement que leurs conseils, en toute bonne foi, je le crois sincèrement, s’orientent systématiquement vers ces solutions d’épargne.
Il faut alors une énergie et une détermination hors du commun pour réussir à penser autrement et construire un conseil qui soit réellement objectif, libre et indépendant.
C’est cette valeur que j’essaie de vous apporter au quotidien dans mes articles. Je vous assure que l’exercice est difficile tant nos habitudes et nos certitudes construites par l’acte commercial sont ancrées.
Par exemple. Ce matin, j’écris un article au terme duquel je vous explique qu’un simple compte-titres ordinaire est probablement plus efficace que le meilleur contrat d’assurance-vie, y compris pour optimiser la transmission du patrimoine et la réduction des droits de succession.
Ce travail est incroyablement difficile à réaliser tant il se confronte à toutes nos habitudes et les certitudes construites par les vendeurs d’assurance-vie.
Mais attention, la difficulté ne vient pas des calculs, relativement simples. La difficulté consiste à réussir à se poser la bonne question. Réussir à remettre en cause une certitude telle que plus personne ne pose la question de sa légitimité.
C’est tout le sujet. Oser réfléchir, oser remettre le métier sur l’ouvrage.
Qui oserait remettre en cause ce point d’ancrage collectif qui consiste à croire que l’assurance-vie serait un outil incontournable pour réduire les droits de succession ?
Réussir à se poser les bonnes questions est terriblement difficile.
Idem pour l’investissement en actions.
Pourquoi plus personne n’est capable d’investir en actions en titres vifs ? Même les ETF sont une arnaque intellectuelle du système. Pourquoi plus personne n’est capable de considérer l’investissement en actions en dehors de la spéculation sur les marchés financiers.
Pourquoi plus personne n’est capable d’acheter des actions à long terme comme il achèterait un bien immobilier ? La réponse est simple : Le mode de rémunération des intermédiaires et commerciaux a profondément construit une pratique du conseil au service de l’industrie de la finance.
On pourrait faire le même travail d’introspection sur de nombreux autres placements. Que penser des volumes de vente de SCPI alors même que les rendements sont mauvais et les perspectives sombres.
Plus personne ne réfléchit. Même les études universitaires sont médiocres et toutes orientées autour des besoins de l’industrie et non vers la satisfaction des besoins des épargnants et clients.
L’objectif des diplômes est de permettre aux étudiants de trouver un travail. Des diplômes dont le contenu est donc de nature à satisfaire les entreprises qui pourront employer les diplômés. Les jeunes diplômés sont alors de formidables machines dont le cerveau est construit pour servir les besoins de l’industrie. Des cerveaux parfaitement ordonnés pour vendre de l’assurance-vie, des unités de compte, de placements de défiscalisation ou des crédits, et de l’immobilier.
J’ai fait ces études. Je possède le meilleur diplôme de gestion de patrimoine, c’était il y a 20 ans. Il m’aura fallu 20 ans de pratique et surtout la détermination à mettre en œuvre d’un modèle économique autour de l’indépendance intégrale pour commencer à réfléchir dans l’intérêt unique des épargnants.
Je vous assure qu’il est très compliqué de déconstruire ce que l’on a appris, déconstruire des certitudes tellement ancrées que plus personne ne pense à questionner leur légitimité.
Un conseil libre et indépendant ne peut passer que par une rémunération totalement déconnectée de l’industrie de la finance.
Celui qui perçoit une rémunération directe ou indirecte par une professionnelle de la finance (courtier, CIF, compagnie d’assurance-vie) ne pourra pas réussir à penser en dehors des dogmes de ladite industrie.
Vous n’avez pas d’autres choix, vous devez être votre propre conseiller en gestion de patrimoine.
Même les CIF indépendants ne sont pas indépendants. Un conseiller qui est payé pour aider l’épargnant à choisir le meilleur placement proposé par l’industrie de la finance a tort de croire que son conseil est libre et indépendant. L’aboutissement de l’indépendant devrait le pousser à abandonner son statut de CIF tant il est une illusion.
Malheureusement, le modèle économique du conseil véritablement indépendant n’existe pas.
C’est mon modèle économique, mais je ne représente rien et je ne crois pas que mon modèle économique soit duplicable.
Vous n’avez donc pas d’autre choix que de vous débrouiller par vous-même. Vous devez apprendre, vous former, comprendre.
Vous devez réussir à vous approprier votre patrimoine et votre épargne. Réussir à vous poser les bonnes questions.
Pour moi, la principale est la suivante :
Comment mon patrimoine, mes revenus peuvent ils être utiles pour me permettre d’atteindre mes projets de vie ?
À quoi sert mon patrimoine ? Comment je le mets au service de mes projets de vie ?
Réussir à répondre à cette question est le premier pas vers la liberté patrimoniale. Une liberté patrimoniale qui suppose de vous réapproprier votre patrimoine.
Gérer son patrimoine n’a jamais consisté à demander à son banquier comment placer son argent ! Ça, c’est l’erreur de ceux d’entre vous qui n’ont pas encore fait l’effort de s’engager dans la gestion de leur patrimoine.
Gérer son patrimoine suppose la responsabilité de se poser les bonnes questions. Oser se remettre en question, oser les contraintes attachées à la détention d’un patrimoine, oser être actif, oser prendre des décisions.
Réussir à réfléchir sur sa vie, ses envies, ses réussites, ses échecs.
C’est vrai qu’il est plus confortable de croire qu’un vendeur de placements saura prendre les bonnes décisions à votre place. Sans surprise, c’est là une erreur. Vous êtes responsable de la gestion de votre patrimoine. C’est votre vie, votre argent, vos projets.
Vous devez donc faire l’effort de prendre les bonnes décisions et accepter la charge mentale que représente la gestion de votre patrimoine.
Et si vous ne voulez pas ! Et bien tant pis pour vous, vous prendrez de mauvaises décisions guidées par l’industrie de la finance qui ne vous veut pas toujours que du bien.
Ce sera votre faute ! Au lieu de chercher à faire des placements, vous devez apprendre à vous investir dans votre vie patrimoniale.
Posséder du patrimoine est une responsabilité. Vous avez la charge de le mettre au service de vos projets de vie, de le transformer, de l’adapter à votre vision du monde. C’est difficile, mais nécessaire si vous souhaitez le rendre pérenne comme je vous le présente dans cet article « Épargner pour transmettre un capital à vos enfants n’a aucun intérêt ! Vous devez revoir vos priorités !«
A suivre.