En 2008, j’étais déjà conseiller en gestion de patrimoine. J’avais 26 ans. Je venais d’arriver à Niort et d’acheter ma résidence principale.

Aujourd’hui, nous sommes en 2023 et j’ai parfois le sentiment de revivre le sentiment de la crise de 2008. J’y étais. J’étais jeune, plein de certitudes. Je lançais leblogpatrimoine.com. Déjà, j’écrivais un article quotidiennement.

Aujourd’hui, nous sommes en 2023, je suis encore là et je crois comprendre ce que signifie expérience. Je suis moins jeune, plus aucune certitude, mais je crois avoir beaucoup appris.

J’aimerais partager avec vous cette expérience de la crise de 2008.

Il faut se rappeler la période. En 2008, nous étions au sommet de la bulle immobilière qui avait succédé à l’éclatement de la bulle internet du début des années 2000.

A l’époque, j’étais persuadé de l’effondrement imminent des prix de l’immobilier. Ce n’était pas possible autrement. Après une telle hausse vertigineuse depuis la fin des années 90/ tout début des années 2000, il ne pouvait en être autrement.

La bulle immobilière allait inévitablement éclater. La faillite de Lehman Brother et la panique bancaire, s’annonçaient destructrice pour l’économie et la valeur des biens immobiliers qui avaient trop facilement fait la fortune de la génération précédente.

Depuis quelques années déjà, j’étais un lecteur hyper actif sur un site dont le nom à lui seul permet de comprendre la thématique bulle-immobilière.org. Tout y est. L’éclatement de la bulle de l’immobilier est inévitable.

Au niveau des marchés actions, 2008, c’est une baisse de 40% du CAC40. 6/7 ans après l’éclatement de la bulle internet, ça commence à faire beaucoup.

En fin d’année 2008, le CAC40 affiche 3200 points. Et le pire est encore à craindre. Le sujet, c’est l’éclatement de la zone Euro, le défaut des états et la faillite des banques.

L’ambiance est lourde. Il est difficile d’être optimiste.

En septembre 2007, François Fillon explique au journal de 20h (on n’avait pas encore les réseaux sociaux et internet était hyper lent) : « Je suis à la tête d’un État qui est en situation de faillite »

Cette interview est incroyable et reflète parfaitement le moment que nous traversons à l’époque.

Il est aujourd’hui difficile de se rendre compte à quel point nous avions le sentiment d’être au bord du gouffre.

À l’époque, internet n’existait pas ou presque pas. Quasiment pas de haut débit, pas de réseaux sociaux ou du moins c’était embryonnaire.

Le stress était maximum. On craignait l’annonce de la chute de la zone euro, tous les lundis matin, après un week-end de négociations secrètes.

Je me souviens encore de client qui me téléphonait le soir à 23h, car ils avaient peur pour leur argent. C’était dingue.

Ce sera finalement à partir du 26 juillet 2012 que nous recommençons à respirer (on s’en rendra compte que quelques mois / années plus tard) : les banques centrales inventent de nouvelles armes pour lutter contre la déflation et sauver les états de la faillite.

En juillet 2012, le CAC40 affiche toujours autour de 3200 points.

Le moment était idéal pour investir en actions. Évidemment, a postériori, c’est une évidence, mais qui l’a fait ?

Pour l’histoire, voici deux articles écrits en 2012/2013 (la magie d’internet est de conserver des traces de tout) :

Avec le recul, je trouve que ces articles étaient plutôt visionnaires. Mais en réalité, nous avions peur. Aucune visibilité, aucune certitude. Tout le monde est en moins-values sur ces portefeuilles actions, les prix de l’immobilier chute depuis 2011, sauf à Paris, Lyon.

Bref, c’est la crise.

Ce que je retiens de ces folles années ?

C’est ce que l’on doit appeler l’expérience. J’ai maintenant 40 ans et vis la crise actuelle avec toute l’expérience de ces 15 années de crise entre 2000 et 2015/2016.

Au final, je retiens :

  • Qu’il ne sert à rien d’essayer d’anticiper et de comprendre. À court terme, je sais que je ne sais pas. Il ne sert à rien d’essayer d’anticiper, c’est impossible. Je ne suis pas compétent pour diriger le monde ; Il ne sert à rien d’essayer.
  • Le système s’adapte en permanence pour créer les solutions et les données nouvelles qui permettront d’assurer sa survie. À long terme, nous sommes condamnés à avancer. Il est une erreur de sortir du système, nous sommes condamnés à y rester, autant croire dans sa résilience.
  • Depuis 15 ans, j’envie les naïfs, ceux qui ne se posent pas toutes ces questions et qui s’en sortent à long terme grâce à leur bon sens ; Finalement, toutes ces réflexions ne sont que du bruit qui empêche de prendre les bonnes décisions de long terme.
  • Il faut que tout change pour que rien ne change. Au final, à long terme, il existe des incontournables :
    • Les entreprises sont à l’origine de la croissance économique. Devenir actionnaire de ces entreprises doit donc être pertinent afin de capter cette inexorable croissance de long terme ;
    • Nous avons des besoins primaires à satisfaire.
      • Se loger est l’un de ces principaux besoins. Acheter un logement dans une zone dans laquelle les gens qui ont de l’argent veulent habiter doit être un investissement de long terme pertinent.
      • La terre agricole de qualité et les forêts sont des incontournables depuis des siècles, ce n’est pas l’intelligence artificielle qui les remettra en cause.

Bref, arrêtez de vous mettre des nœuds aux cerveaux, vivez, pensez très long terme, bon sens et vous verrez bien.

Et si la situation économique est trop stressante pour vous : Éteignez la télévision, coupez les réseaux sociaux, et allez vous promener en forêt ou au bord de la mer, vous verrez que la vie est belle.

Nous avons le sentiment de vivre dans un monde est mouvement permanent, pourtant, avec le recul, on s’aperçoit qu’il faut que tout change pour que rien ne change.

PS : Pensez à vos parents et grand-parents et à leur condition de vie, vous vous rassurerez sur la difficulté matérielle de notre vie.

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