Quelle déception. Je suis honnêtement surpris de ne pas constater une plus grande volatilité des cours. L’effondrement de deux banques sur fond de bankrun et le sauvetage de Crédit Suisse devrait alerter les marchés et donc être source d’une plus grande volatilité.
Pourtant, pas grand-chose. Les indices ne semblent pas particulièrement sensibles à la dégradation de la situation telle que nous pouvons le ressentir.
Les marchés actions sont les maîtres de l’anticipation. Force est de constater qu’ils ne paraissent pas vouloir anticiper le pire. Pour le moment, on a l’impression que la baisse des marchés en 2022 était le fruit de l’anticipation de ce que nous vivons aujourd’hui.
Le pire serait-il déjà passé ?
Le S&P 500 affiche tout de même une chute de 18% depuis le point haut de la fin de l’année 2021. Une baisse qui pourrait être considérée comme suffisante ? Je ne sais pas.
Le CAC40 est une vision biaisée de l’état réel des marchés actions. La prépondérance des actions luxes dont les cours atteignent des sommets perturbe notre analyse.
En réalité, il est impossible d’anticiper l’évolution à court terme des marchés actions.
Plus j’avance, moins je sais. Je sais que je ne sais pas. Je suis incapable de prédire l’évolution à court terme des cours de bourse.
Je crois même qu’en vérité, personne ne le peut.
Certains se raccrochent aux graphiques pour essayer de devenir l’avenir proche, je n’ai pas l’impression que cela fonctionne. Si ça fonctionnait, la prévisibilité des marchés serait parfaite et nous ne serions pas en permanence dans le doute.
Bref, je sais que je ne sais pas à court terme, mais je me raccroche à l’idée qu’à long terme, le capitalisme suppose que les profits des entreprises augmentent toujours à long terme.
Un portefeuille actions diversifié, car on ne sait pas à l’avance quelles entreprises sortiront gagnantes, ou même un investissement indiciel type ETF, doit pouvoir être gagnant à long terme.
Bien évidemment, plus l’investissement sera réalisé à un niveau de cours faible, moins l’immobilisation des capitaux devra être longue.
C’est alors que l’on doit pouvoir mettre en place une stratégie d’investissement progressif ajusté aux cycles économiques :
- Des versements réguliers. Je ne me pose aucune question, j’investis tous les mois dans une sélection d’ETF ou d’actions en direct. Puisqu’il est impossible de savoir si c’est le bon moment, autant investir régulièrement sans se poser la question ; Plus les cours montent, plus les versements réguliers devront être faibles. Plus les cours baissent, plus les versements réguliers devront être élevés. Les versements progressifs doivent être ajustés aux cycles boursiers.
- Des versements massifs pendant les crises. Il est impossible de prédire l’avenir, néanmoins, il est possible de croire qu’après la baisse (impossible à prédire), il est possible que nous assistions à une remontée des cours à moyen terme ; Les lendemains de forte chute des cours de bourse sont souvent de bonnes périodes d’investissement.
Bref, l’investissement progressif ajusté aux cycles boursiers est une stratégie simple et efficace qui permet d’investir à long terme sur les marchés.
À suivre.