La bataille fait rage entre les experts : Allons nous tout droit vers une inflation généralisée ou au contraire sommes nous en déflation ?
C’est vrai qu’historiquement, l’injection massive de liquidités dans le système économique à tendance à créer de l’inflation, mais faut il encore que les agents économiques (ménages et entreprises) aient confiance pour investir et que la politique de rigueur n’entraîne pas une récession.
Injecter des liquidités pour relancer la croissance est indispensable mais les agents économiques doivent utiliser cet argent pour investir et non seulement pour thésauriser et rembourser leur dette.
Aujourd’hui, bien malheureusement, on constate que l’enchainement des injections de liquidités « Quantative Easing 1 ; 2; 3 »  ne sert plus la croissance et l’activité économique. Les entreprises, les ménages et les états préfèrent rembourser leur dette et épargner plutôt que d’utiliser les liquidités à leur disposition … un peu comme les japonnais depuis la crise des années 1990.
 

 

 
 

 

 
 

Sondage : Inflation ou Déflation ?

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Quels investissements, quels placements en cas d’inflation ou de déflation ?

De manière très générale, alors que l’inflation nous encourage à investir dans des actifs réels, protecteurs contre la hausse généralisée des prix, la déflation nous oblige à nous écarter de ces investissements pour rester liquide.
Face à une baisse généralisée des prix, il convient de conserver ses liquidités, qui, à défaut de rendement attrayant, permettront d’éviter de perdre son capital. Et surtout, en période déflationniste, il ne faut pas être endetté !! car si la valeur des actifs baissent, la valeur du crédit, lui reste identique.
 

Inflation ou déflation, quels placements ? Quels investissements. Ce qu’il faut faire ou ne pas faire.
INFLATION
DÉFLATION
OU INVESTIR OU NE PAS INVESTIR
Dette (surtout à taux fixe)En période inflationniste, il faut être endetté. C’est l’inflation qui permet de rembourser la dette sans effort. Obligations (attention aux contrats d’assurance vie en €).Pour plus de détail, Cf notre article : Faut il garder votre contrat d’assurance vie malgré la baisse des rendements ?
Actions (croissance économique favorable aux entreprises). Pour plus de détail, cf notre article : L’investissement action pour protéger votre patrimoine contre l’inflation ? – Partie 2- Trésorerie.
Or (or physique : protection du capital mais pas de rendement; Mines d’or : chiffres d’affaire et résultats indexés) et matières premières.
Immobilier / actifs fonciers (protection du capital et des revenus; mais mesures possibles d’encadrement des loyers).Mais prudence néanmoins sur la valeur du foncier. Pour cela, vous pouvez lire nos articles : Protéger son patrimoine contre l’inflation : L’immobilier – Partie 1 – et Le prix des terrains à bâtir, facteur d’ajustement dans la baisse de l’immobilier.
Salaire Rente non indexée, retraite (revalorisation < taux d’inflation)
OU INVESTIR
OU NE PAS INVESTIR
Obligations (surtout à taux fixe). Le taux d’intérêt est toujours préférable au rendement négatif lié à une baisse des prix.
Dette. S’endetter devient onéreux et contrairement à l’inflation, le montant du remboursement devient de plus en plus important. Au gré de la baisse des prix, le montant de la mensualité reste identique.
Trésorerie. La rémunération proposée et garantie par l’établissement bancaire évitera de perdre son capital.
Actions (récession économique défavorable aux entreprises)
Or et matières premières. La récession doit entrainer une baisse de la consommation des matières premières et donc une baisse de leur prix.Cf analyse de Natixis sur le prix du baril qui devrait être actuellement à 60$ : http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=66173
immobilier / actifs fonciers. Les loyers ont tendance à baisser, pour maintenir un rendement locatif, les prix doivent s’ajuster à la baisse.Les taux restent bas, mais la demande des potentiels acquéreur est faible.
Salaire, rente non indexée, retraite.
(revalorisation à la baisse improbable)
Être au chômage

Merci à PRIMEVIEW et ARKEON  à la source de cette réflexion…
 
Dans le prolongement de cette analyse, je vous encourage à lire cet article publié par la recherche économique de NATIXIS : Regarder le Japon permet de prévoir les marchés financiers de la zone euro :
L’équilibre économique du Japon depuis la fin des années 1990 a des caractéristiques qui vont être très voisines de celles de la zone euro dans le futur :

  • baisse des salaires, ce qui entraîne désinflation (au Japon, inflation négative), recul de la demande intérieure et de la croissance, profitabilité très élevée et excès d’épargne des entreprises (avec des profits supérieurs aux investissements) ;
  • la faiblesse de la croissance et l’amélioration de la compétitivité avec les baisses de salaires conduisent à des excédents extérieurs structurels ;
  • les agents économiques privés se désendettent, mais en conséquence le déficit public reste à un niveau très élevé, ce qui impose une forte création monétaire avec le financement monétaire des déficits publics.

 
Les effets sur les marchés financiers sont assez naturels :

  • la faiblesse de la croissance nominale et l’importance de la création monétaire font baisser fortement les taux d’intérêt nominaux à toutes maturités, mais la faible croissance nominale est mauvaise pour la valorisation des actions ;
  • le niveau élevé de la profitabilité des entreprises et leur faible prise de risque (désendettement, faible investissement) sont favorables au marché des obligations d’entreprises ;
  • le désendettement est défavorable au marché de l’immobilier ;
  • la présence d’un excédent extérieur chronique conduit à une appréciation du change, sauf lorsque la devise est utilisée par les carry-trades en raison des faibles taux d’intérêt ou s’il y a des crises financières.

 
Il nous semble que regarder la situation du Japon à partir de la fin des années 1990 pour prévoir celle de la zone euro dans le futur a du sens puisque les deux équilibres économiques sont similaires : croissance faible, désinflation, recul des salaires réels, profitabilité très élevée et excès d’épargne des entreprises, excédent extérieur, désendettement du secteur privé, déficit public élevé financé par la création monétaire.
 
L’observation des marchés financiers au Japon permet alors de définir l’allocation d’actifs convenable dans la zone euro :

  • surpondérer les obligations nominales et les obligations d’entreprises ;
  • sous-pondérer les actions et l’immobilier ;
  • prendre en moyenne une position longue sur le change.
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