Connaissez-vous le secret de Liliane BETTENCOURT qui a fait d’elle l’une des femmes les plus riches au monde ? La réponse est tellement simple que vous n’êtes probablement pas capable de la mettre en œuvre.
En effet, au-delà de l’héritage perçu par Mme BETTENCOURT (ce qui facilite grandement les choses, avouons-le), elle a mis en œuvre une stratégie terriblement simple et efficace pour faire croître sa fortune;
Son secret, c’est qu’elle n’a rien fait ! Mme BETTENCOURT s’est contentée d’hériter des titres de l’entreprise L’OREAL… puis de les conserver toute sa vie en faisant confiance aux dirigeants de l’entreprise, aux salariés et au modèle économique de l’entreprise pour générer toujours plus de bénéfices à long terme … et donc augmenter la valeur fondamentale de l’entreprise.
Voilà une stratégie simple et efficace pour valoriser son patrimoine ! Investir dans le capital d’une entreprise dont le modèle économique apparaît comme solide à long terme puis laisser le temps et le talent des salariés et le marché faire le reste.
Investir en action n’est pas plus compliqué que cela. Il suffit d’avoir confiance dans l’avenir, croire dans la capacité des entreprises à s’adapter à la conjoncture, dans leur capacité à inventer de nouveaux modèles économiques, de nouveaux produits pour générer toujours plus de bénéfices à long terme.
Bien évidemment, les choses ne sont jamais simples et les cassandres trouveront toujours les meilleurs arguments pour expliquer que cette confiance naïve est suicidaire au regard de l’apocalypse qui approche.
Dans un monde de l’hyper-connaissance, cette naïveté indispensable pour investir sereinement en actions est devenue presque impossible. Il faut être foncièrement optimiste pour résister à la tentation de la collapsologie. Pourtant, n’oubliez jamais qu’il faut que tout change pour que rien ne change et dites vous que le monde à traversé des crises tellement plus difficiles que celle que nous traversons et pourtant nous sommes toujours là, et toujours plus forts.
Pensez vous que la situation était plus heureuse à l’époque du choc pétrolier, lors de la dévaluation du Franc en 1981 ou encore pendant la guerre froide sans évoquer les deux guerres mondiales ? Non, le moment était bien plus grave à l’époque… mais comme vous ne le saviez pas et gardez à l’esprit que c’était mieux avant.
Le regard des jeunes est d’ailleurs étonnant. Le mouvement « Ok boomer » qui illustre la jalousie des jeunes générations qui croient que la vie était tellement plus simple dans les années 60/70 est tellement ridicule à ce titre.
Les jeunes générations inondées par l’information hyperabondante se sentent submergées par l’apocalypse qui arrive pourtant, jamais la vie n’a été aussi facile qu’aujourd’hui. Comme je vous l’explique dans mon article de début d’année « Les bonnes résolutions patrimoniales pour 2021.« , il est urgent d’arrêter de perdre vos journées sur internet ou sur les réseaux sociaux car ce n’est pas la vraie vie.
Bref, investir en action n’est vraiment pas compliqué pour celui qui possède la naïveté de croire dans la résilience du système car il suffit d’investir dans le capital des grandes entreprises aux modèles économique solide puis de se laisser porter par la croissance économique à long terme.
La question du bon moment pour investir.
Une fois persuadé de la pertinence de cette stratégie simple et efficace pour investir votre monnaie dans l’économie, il reste la mise en pratique et la décision d’investir. Investir, c’est utiliser le marché, c’est à dire le lieu de confrontation de l’offre et de la demande, pour acheter des actions qui seront ensuite détenues à très long terme.
Le marché n’est pas une fin. Ce n’est que le moyen pour acheter des actions. Le marché fixe le prix des actions en fonction de la quantité d’acheteurs et de vendeurs d’actions. À long terme, le prix fixé par le marché tend à suivre la valeur de long terme de l’entreprise.
Néanmoins, cette fixation du prix des actions est réalisée par une succession d’excès. Des excès pessimistes suivent les excès optimistes et ainsi de suite. L’investisseur en action aime les périodes d’excès de pessimisme pour acheter à bas prix les entreprises dont il juge la valeur élevée.
Ainsi, il est bien évidemment indispensable d’acheter ces actions lorsque les prix sont faibles (c’est-à-dire après une baisse) plutôt que lorsque les prix sont élevés (c’est-à-dire après une forte hausse).
De manière pratique, il fallait investir lors de la forte chute des cours de bourse au printemps et vous devez maintenant vous abstenir tant nous sommes maintenant dans un moment d’excès d’optimisme après avoir touché des excès de pessimisme au printemps.
Il est prudent d’attendre le prochain mouvement pessimisme du marché pour acheter massivement des actions. Dans l’intervalle, vous pouvez toujours investir tout doucement en gardant en tête qu’on ne fait rarement de bonnes affaires en achetant après une hausse des prix de 50%.
Lorsque le marché est en excès d’optimisme, il est facile de vouloir investir. Ce n’est pourtant pas le bon moment. Bien évidemment, cet excès d’optimisme pourrait durer encore quelques semaines, quelques mois, quelques années et le prix des actions atteindre des sommets dans les prochains mois… mais le retour de bâton pourrait être violent car n’oubliez pas qu’il faut que tout change pour que rien ne change.
Un petit bémol concernant la passivité de Mme Betancourt : en fait son action a été primordiale dans le choix des PDG de l’Oreal (bien sur elle était conseillée mais c’est elle qui in fine prenait la décision donc le risque). Dire qu’elle n’a rien fait me semble donc un peu exagéré.
François Dalle , PDG de l’Oreal disait: je veux qu’on ecrive sur ma tombe: » il n’a rien fait, il a fait que les choses se fassent »
Il s’agissait de la part de François DALLE d’une boutade !
Prendre comme exemple Madame BETTENCOURT (et non BETANCOURT Guillome Fontenot ! ) pour vanter l’opportunité des stratégies de détention passive sur long terme des actions, c’est n’importe quoi !
Il se trouve qu’étant sorti de l’ICG (Institut Français de Gestion) dans la promotion Eugène SCHULLER, j’ai souvenir d’un amphi sur l’OREAL.
Si Mme Bettencourt n’a rien fait pour être la fille d’Eugène Schuller et donc son héritière, elle a eu des fonctions dans cette entreprise du temps de son père, et c’est à son mari André Bettencourt qu’elle a cédé la Direction de l’entreprise au décès de son père. Elle est donc restée au plus proche de la vie de l’entreprise L’OREAL ….
Ensuite, le développement à l’international qui a fait de L’OREAL l’entreprise telle que nous la connaissons a été l’oeuvre de François Dalle certes, mais rappelons le, c’était un homme très proche d’André Bettencourt dès leur jeunesse.
C’est encore Mme Bettencourt qui a poussé l’OREAL a accepter l’entrée de NESTLE au capital de l’OREAL et ensuite au rachat décisif de GEMEY .
Détenant avec NESTLE plus d’un quart chacun du capital, et donc au total plus de 50%, avec les POUVOIRS que cela donne sur l’administration et la stratégie d’une entreprise, sur les nominations aux postes clé, on ne peut pas dire que la famille Bettencourt a eu un rôle d’actionnaires PASSIF , c’est totalement faux ..!
( je ne parle pas bien sûr des années de vieillesse de Mme Bettencourt, encore qu’elle ait été entourée d’hommes d’affaires ») .
La problématique d’un investisseur lambda n’a rien à voir avec l’épopée Bettencourt / L’Oréal
COMPARAISON N’EST PAS RAISON !
Et à vouloir parler de tout, on s’expose …!!
Elle a aussi eu la chance de ne pas hériter de Carrefour par exemple….
C’est surtout les héritiers de Carrefour qui n’ont pas su choisir les bons dirigeants. Ils ont tout de même multiplié les erreurs depuis 20 ans.
La meilleure stratégie c’est surtout d’investir le même montant chaque mois : qu’il neige, qu’il pleuve ou qu’il vente.
Quoiqu’il arrive, apocalypse ou exubérance irrationnelle du marché : on investit strictement le même montant à intervalle régulier.
Benoît CHRISTIAN
Cette stratégie, que vous estimez »la meilleure », a fait ses preuves durant des années,mais elle a des limites car les marchés peuvent glisser lentement mais surement sur une longue période,atteindre ensuite un certain niveau et rester atone durant plusieurs années.Dans ce cas les investissements réguliers programmés auront été inefficients.
-Mais me direz-vous,nous n’avons jamais connu ce type d’évolution ?
Il est facile de se souvenir de l’exemple de l’indice NIKKÉI resté atone durant plusieurs années,mais il convient surtout de ne jamais oublier le célèbre adage : « Les performances passées ne préjugent en rien des performances à venir »,ce qui me fait préférer plus logiquement un pilotage à vue…….à mes risques et périls,évidemment.
Exubérance irrationnelle des marchés. Il semble bien qu’on y soit, quand on voit le bitcoin à 40 000 ou Tesla qui fait x11 en un an.
Exubérance irrationnelle des marchés. C’est ce que disait Greenspan en 1996. Et le marché à quand même fait X2 ou 3 avant que la bulle éclate en 2000. Mais il a explosé.
Le rebond depuis le mois de mars a certes été spectaculaire (surtout depuis le mois de novembre), mais il faut raisonner en regard de la brutalité de la baisse qui s’est produite très rapidement, en 3 semaines, début 2020.
Certains secteurs comme la tech et le luxe sont manifestement en bulle, mais certains titres solides offrent encore des rendement très attrayants (Orange, Engie, Total, Carrefour, Saint-Gobain, Peugeot), notamment en considération des BPA 2021 et surtout 2022.
Guillaume, cela intéressant et utile à ce stade de connaitre votre vision concernant la notion de rendement (je parle bien de rendement, pas de dividende), sur les actions, mais aussi en regard des rendements sur les autres classes d’actif (immo, oblig).
JP Chevallier dit qu’il ne faut jamais dépasser un PER (ou forward PER) supérieur à 16.
Dans un monde à taux négatifs ne peut on accepter des PER beaucoup plus élevé ? C’est mon avis.
La question est alors la persistance des taux aussi bas.
Et c’est justement cette tentation à trouver des explications rationnelles à des valorisations irrationnelles qui doit nous inquiéter. Car il ne faut jamais oublier que « cette fois, c’est différent » ne fonctionne jamais.
Un jour on retrouvera les fondamentaux, mais quand ?
Acheter à 4500 points = > proche des niveaux fondamentaux de long terme ;
Acheter à 6000 points => Prendre le risque d’exhubérance
L’exuberance des marchés ? Mr Fonteneau exonère trop facilement l’hérésie économique que représente la politique de taux actuelle et l’expansion énorme de la masse monétaire. Une fois que l’on a compris que la valorisation d’une action se fonde sur l’actualisation des bénéfices futurs , on comprend que les cours peuvent monter au plafond simplement par l’action ( irresponsable ? ) des taux 0. L’argument des lendemain difficiles est déjà énoncé sans répit » on n’avait pas le choix ,sans cela la cata ». Entre alléger le cout du crédit et le mettre à moins quelque chose , entre laisser filer la masse monétaire et les dépenses et les faire croitre dans des proportions gigantesques , il y a comme une marge.
En France, la mortalité des entreprises en 2020 a fortement régressé, est ce logique et souhaitable ?, surement pas.
Si les plans d’aides gouvernementaux ne se poursuivent pas au printemps, le rattrapage va être sévère.
… tout autant que le rattrapage fiscal 😉
Modification de la base d’imposition de la taxe foncière et de la valeur locative.
Ça risque de faire mal.
Plus une petite taxounette sur le premier décile, histoire de faire payer les riches (c’est traditionnel).
Et pourquoi pas, une augmentation des impôts sur les successions.
Et une réévaluation de la taxe carbone.
Et…
Oui, mon tirage gagnant serait plutot :
1- doublement de la taxe foncière (avec lissage sur quelques années pour ne pas avoir un effet gilet jaune) pour compenser la suppression de la taxe d’habitation (dont je verrai la couleur dans 2 ans si tout va bien).
2- alourdissement de l’imposition sur les successions au nom, bien sur, de l’égalité des chances (provincial que je suis, puis-je scolariser mon enfant à Henri IV comme tous les politiques ?)
3- suppressions ou modifications des exonérations/abattements sur les plus values immobilières (résidence principale et/ou secondaires parce que 25 ans c’est même pas la durée du prêt pour certains).
4- modification de l’imposition sur les assurances vies (certes le fond euro sert à l’état, mais certains détenteurs d’UC, eux, se sont eux bien gavés avec le rallye boursier de fin 2020) car d’un coté les français ont trop épargné avec le confinement, mais oubliant d’un autre coté qu’on les encourage à épargner pour leur retraite.
5- et plus si affinités.
Et de rêver pour la France d’un président gauchiste façon Joe Biden qui pourrait presque faire passer nos derniers dirigeants (Sarkozy compris) pour des bolcheviks.
Sujet intéressant
Première question :
Y aura t il une bulle et explosera t elle ?
Ou c’est certain.
Deuxième question : (la plus importante)
Avez vous de la chance ?
Si oui vous achetez bien avant qu’elle explose.
Si non, vous aurez acheté juste avant qu’elle explose.
Et puis il ne s’agit pas seulement d’acheter, il faut vendre aussi.
Question : (plus dure cette là )
Pensez vous vendre maintenant ?( disons liquider sa position)
A cette question, les spécialistes du trading, répondent de la manière suivante :
Le mauvais trader, est celui qui se laisse porter par ses émotions et qui est trop sensible au discours ambiant
Il commet alors toujours une double erreur :
Quand il gagne, il coupe ses positions trop tôt, et ne prend qu’un petit bénéfice.
Quand il perd, il attend trop, en espérant que la situation va s’inverser, et alors il va attendre, jusqu’à ce qu’il coupe la position perdante trop tard et en général va perdre un maximum.
le bon trader fait le contraire.
Il garde un œil sur l’analyse fondamentale, l’autre sur les graphiques. et une main sur la manette des gaz, prêt à les couper ou accélérer.
Imaginons maintenant que nous soyons dans la situation favorable de celui qui a investi et gagne en ce moment plus ou moins, puisque les indices sont proches de leurs sommet en France. ( ailleurs ils l’ont dépassé)
Le discours ambiant commence à être celui de Guillaume ou de Marc Fiorentino qui explique que le crash viendra dès que la reprise sera là et que les banques centrales arrêteront la pompe à finance. (il dit ne pas savoir quand)
On pourrait dire aussi lorsque les taux vont remonter.
Tout cela se tient, mais, nous n’y sommes pas du tout, pas encore, et même surement assez loin.
Nous allons devoir surveiller de près l’évolution post crise, qui risque d’être assez longue à amener un redressement, et période pendant laquelle les banques centrales devront encore arroser abondamment.
Gardons le regard sur ce qui se passe aux USA, c’est très important;
Nous aurons cependant des hauts et des corrections pendant cette période.
Tant qu’il y aura de la liquidité, les marchés monteront.
Tant que les taux seront bas ils monteront.
Par conséquent vendre maintenant, serait vendre trop tôt, le retour de balancier devant aller plus haut.
Avant de songer à vendre nous devrions atteindre au moins les sommets pré-crise, et sans doute plus haut.
Ce que je dis ci dessus, est un raisonnement naturellement logique et prudent.
Mais vous connaissez mon intime conviction :
Les taux resteront bas très longtemps, et l’hélicoptère money deviendra un mode de fonctionnement définitif des économies .
Mon raisonnement prudent laisse devant nous plusieurs mois de hausse.
Mon intime conviction, plusieurs années de hausse.
J’aime cette analyse. Je nuancerai toutefois : la mauvais trader n’est pas celui qui vend trop tôt, c’est surtout celui qui ne sait pas vendre. J’ai toujours trouvé qu’il était trés facile d’acheter car les conseils et analyse ne manquent pas. En les croisant, on arrive vite à savoir quels sont le bons titres à acquérir à un instant « t ». En revanche, savoir quand il faut vendre est plus délicat, et nécessite de vrais compétences. L’appât du gain avec la plus value lorsqu’elle est présente fait qu’on retarde toujours la vente de peur de louper une meilleure plus value encore… jusqu’au jour ou le crack arrive. A l’inverse, j’ai souvent refusé de me couper la main même si je sais qu’avec ce refus, je peux y perdre un bras. Je me considère comme un mauvais boursicoteur.
Merci Julien pour votre analyse très intéressante que je partage.
Il est cependant difficile de comparer les indices dont les compositions sont différentes : Le DOW,Le NASDAQ,et le S&POOR sont à des niveaux impressionnants : s’ils devaient corriger, notre CAC,( qui a fait la part belle aux bancaires), ne pourrait guère rester à l’écart du mouvement : c’est peut-être la seule ombre actuelle au tableau,car pour le court-moyen terme toutes les conditions sont réunies pour une poursuite d’une hausse « irrationnelle » qui prend souvent à revers beaucoup d’investisseurs,tout comme les corrections violentes.
Surveiller réguliérement l’évolution des volumes de transactions reste donc incontournable.
Ce type d’article me fait plus penser à une discussion de comptoir d’un type qui n’y connait pas grand chose et qui balance des généralités venant de bfm tv
Oui Maître.
Vous qui savez que proposez vous comme scénario?
Il faut acheter ce qui est décoté actuellement et qui a de bonne chance de remonter à moyen terme.
Le secteur de l’énergie et en premier certaines pétrolières
Les émergents avec la Pologne et la Russie notamment
Les small et mid cap values
Un peu d’or physique et commencer à suivre les minières
Voilà ,du concret
Avec cela vous devriez faire beaucoup mieux que les grosses capitalisation évoquées par GF
bfmtv
Puissent les comptoirs aujourd’hui désertés à nouveau se garnir comme il fut un temps que nous regrettons tous !
Sur ce point précis je pense que nous serons tous d’accord pour reprendre une vie normale en 2021 permettant pour beaucoup de retrouver sérénité et espoir,pour lors…….sans modération!
Par ailleurs,nous ne demandons pas mieux que de nous effacer en présence d’une science infuse boursière qui pourrait se manifester sur ce blog et serait la bienvenue…….à n’en pas douter…….
Bonjour,
J’ai appliqué le même principe à mes actions Areva…
Cordialement,
bfmtv : »Ce type d’article me fait plus penser à une discussion de comptoir….. »
Tout à fait
Autant certains articles « de fond » de Guillaume présente une valeur ajoutée, autant ce type d’article paraît être du vent !
Qui imaginait il y a un an ce que nous venons de vivre au plan sanitaire, économique, humain ?
Personne !
Qui sait ce que seront à cet égard les prochains mois ? Et les conséquences à moyen/long terme et les évolutions de la Bourse ? Personne !
Ce qui paraît certain, c’est que cette crise génère et va générer beaucoup de malheur, en particulier pour
certaines professions : fallites, drame familiaux etc…
Il me semble que dès lors la décence nous dicte plutôt la modestie et le silence ….
Pour ce qui concerne les merveilles de la Bourse , il me paraît plus réaliste de constater que c’est quasiment toujours après coup que l’on sait quand c’était le moment d’acheter et encore plus de vendre des actions.
Dès lors, la solution sage qui est évoquée ci-dessus et qui a fait ses preuves est peut-être de fermer les yeux et les oreilles, et de faire des investissements réguliers quelle que soit « la météo » ….
Pour autant, j’ai souvenir que Guillaume, il y a un certain nombre de mois ou plus, posait à ses lecteurs la question : connaissez-vous des personnes qui ont fait fortune avec la bourse ? Moi pas, et pourtant mon activité me fait rencontrer de nombreux investisseurs, disait-il alors !
Partageant ce point de vue et étant peu doué pour les prévisions boursières, j’ai toujours privilégié l’immobilier.
S’il est momentanément trop tard pour investir en Bourse, que fait-on ?
De l’immobilier pardi…mais encore ?
Bonjour,
Je profite de l’intervention de Gilbert, pour faire une remarque générale sur les commentaires :
Chacun a ses idées et surtout sa propre psychologie. Il doit faire avec.
Ce qui est bien pour l’un ne l’est pas obligatoirement pour un autre.
Mais ce n’est pas cela qui est susceptible de convaincre ou même d’intéresser les lecteurs du bien fondé de ses propos.
Il doit toujours y avoir une argumentation raisonnée derrière, sans quoi on se retrouve comme la plupart du temps, avec un étalage de pessimisme qui ne traduit finalement que l’état d’esprit de l’auteur du commentaire.
D’une manière générale les articles de Guillaume on pour but de faire réfléchir.
Peu importe qu’ils paraissent relever des conversations de comptoir.
Ce qui compte c’est le développement que chacun peut en faire, de façon à essayer de faire progresser sa réflexion, son approche des investissements.
Ici , en l’occurrence il nous propose uns réflexion sur la psychologie du marché / en face de la psychologie des investisseurs.
On est loin du café du commerce !!
Mais je le reconnais bien volontiers, il est difficile de faire évoluer sa pensé.
« Ce qui est bien pour l’un ne l’est pas obligatoirement pour un autre »
Merci Julien d’avoir mis en exergue cette vérité élémentaire qui est trop souvent oubliée sur le Web devenant pour certains un véritable exutoire.
Je complèterais votre propos en rajoutant que le « bien »en matière d’investissement est avant tout fonction de stratégies personnelles très variées selon des individus aux situations familiales et professionnelles particulières.
Pour autant la prospective en matière de marchés est toujours souhaitable,pour peu qu’elle puisse s’appuyer sur des arguments probants et la meilleure information.
Même si l’investisseur lambda ne peut maîtriser les informations pléthoriques quotidiennes qu’il reçoit, son devoir est d’en faire la synthèse de façon à ne pas s’écarter de son but.
L’immobilier,les investissements programmés,la passivité,ont tous leurs avantages et inconvénients en fonction de la psychologie des investisseurs.
Ce blog instructif permet justement l’échange et l’apprentissage d’autres expériences, car il échappe trop souvent à certains que nos idées supposées objectives,bien souvent viennent des autres…….à l’insu de notre plein gré !
La notion condescendante de : « réflexions de café du commerce »dans bien des cas ressassée sur le net est donc inappropriée, car il est connu que……. »le bon sens est la chose au monde la mieux partagée car chacun pense en être bien pourvu ».
Adage à méditer humblement pour des domaines aussi complexes que les sciences économiques ou la gestion patrimoniale.
Les jeunes en manque de lien social (si essentiel à l’être humain …..!) organisent des rave parties.
Rave en anglais signifie divaguer !
Les adultes privés de contacts humains cherchent désespérément des compensations : c’est parfois une activité de consultant à temps partiel ou des activités associatives pour les retraités etc….ou le bistrot du coin , ou des discussions sur un blog …
Certains sujets sont de nature à des échanges ayant une valeur ajoutée .
Pour d »autres, tel que le bon moment pour investir en bourse, ajouter au brouhaha est vain…..la parole est d’argent et le silence est d’or ……
«L’investisseur gagne à long terme quand le spéculateur perd à court terme»
Jean-Joseph Haas, président honoraire et fondateur de Haas Gestion, nous confie dans son ouvrage les secrets d’un placement boursier réussi qui permet dans la durée de bien préparer sa retraite ou de transmettre son patrimoine dans les meilleures conditions.
Dans votre ouvrage «Réussir en Bourse sans spéculer», publié aux éditions Maxima, vous distinguez l’investisseur qui gagne à long terme et le spéculateur qui perd à court terme…
Jean-Joseph Haas: En effet, long terme et court terme sont des notions très usitées dans le monde de la Bourse, chacune répondant à des objectifs différents. Selon la stratégie choisie, ses placements seront voués à un sort plus ou moins heureux.
Or, nous voulons utiliser la Bourse comme moyen de placement pour y gagner de l’argent sérieusement et durablement. Nous venons en Bourse pour nous constituer un patrimoine en vue de notre retraite, pour laisser un bien à notre conjoint survivant, puis un héritage à nos enfants.
Un tel enjeu ne souffre pas la prise de positions spéculatives de court terme impropres à la préparation de l’avenir de sa famille.
Nous ne souhaitons pas non plus entreprendre une course poursuite avec le CAC 40 au prix d’un risque non compatible avec notre profil d’investisseur à long terme. Ces quelques lignes doivent rester gravées dans la mémoire de l’investisseur à l’instar d’une profession de foi. Ce n’est qu’à ces conditions que l’on saura faire face avec calme et détermination aux nombreuses vicissitudes que la Bourse ne manquera pas de nous réserver.
Dans une démarche de long terme, le temps devient notre allié alors que dans une opération de court terme où la volatilité règne en maître, le temps travaille contre nous. Une opération de court terme doit réussir à l’intérieur d’un laps de temps limité. Un temps plus long laisserait la porte ouverte à la survenance de mille et un événements perturbateurs qui mettraient l’opération en échec.
Or, un temps court ne laisse que peu de place à l’événement attendu de se réaliser. C’est pourquoi le manque de temps joue contre les stratégies de court terme et explique leur faible taux de réussite.
[…]
[Les valeurs de croissance sont choisies] sur la base de leur business model. Il se caractérise par la présence de cinq moteurs qui en permanence se combinent et se relayent pour assurer leur croissance dans la durée. Les cinq moteurs sont les suivants :
Moteur n° 1 : les valeurs de croissance opèrent sur des marchés structurellement porteurs, gages de croissance durable,
Moteur n° 2 : les valeurs de croissance bénéficient d’une croissance plus régulière et supérieure aux autres valeurs,
Moteur n° 3 : les valeurs de croissance sont leaders sur leur marché,
Moteur n° 4 : les valeurs de croissance réalisent régulièrement des opérations de croissance externe,
Moteur n° 5 : l’innovation est au cœur de la stratégie de développement des valeurs de croissance.
Le Revenu : Le thème boursier à la mode n’est-il pas plutôt le rattrapage des valeurs cycliques décotées ?
Jean-Joseph Haas: Actuellement c’est effectivement le cas. On recherche les valeurs bon marché qui ont été délaissées ces dernières années. Qu’elles sont-elles ? Les valeurs bancaires, les valeurs liées aux matières premières, les valeurs automobiles, bref, les valeurs cycliques. Le mois de novembre dernier a connu une forte rotation sectorielle au plus grand bénéfice de ces valeurs. Alors forcément, se pose la question : y aller ou ne pas y aller.
Trois éléments de réflexion sont à notre disposition pour répondre à cette question : la comparaison entre une valeur de croissance et une valeur cyclique ; notre profession de foi ; les embuches qui encombrent le chemin menant de nos désiderata à leurs réalisations.
Si une valeur de croissance est dotée de cinq moteurs, une valeur cyclique n’en possède qu’un, le cycle, c’est peu pour faire fructifier dans la durée les placements destinés à protéger sa famille. La plupart des valeurs cycliques sont des valeurs de médiocre qualité. Les banques voient leurs parts de marché s’éroder régulièrement sous la pression de la réglementation et l’arrivée de nouveaux concurrents tels les fintechs.
Au sein des matières premières, si l’on prend le cas d’ArcelorMittal, nous sommes confrontés à deux niveaux de spéculation. D’abord celui qui s’exerce sur le prix du minerai de fer et sur celui de l’acier puis celui qui s’exerce sur le cours de bourse d’ArcelorMittal. L’addition de ces deux niveaux rend ces valeurs plus proches d’un jeton de casino que d’un actif digne de recueillir l’épargne de sa famille.
Pour autant, cela ne doit pas décourager des investisseurs particulièrement doués de tenter leur chance. C’est également un bon moyen d’apporter un peu de piment dans sa vie. Maintenant vient le moment de rappeler notre promesse de foi : nous venons en Bourse pour nous constituer un patrimoine en vue de notre retraite, pour laisser un bien à notre conjoint survivant, puis un héritage à nos enfants.
Je crois que nous tenons là notre réponse. Avec les valeurs cycliques vous jouez des phases d’accélération à condition d’être dans le bon timing : ne pas les acheter trop tôt, ne pas les vendre trop tard. Ces fréquentes erreurs de timing encombrent le chemin qui devrait mener nos désiderata à leurs réalisations. Car, ne n’oublions pas, l’inconvénient des valeurs cycliques … c’est qu’elles sont cycliques.
À l’inverse, dans une gestion de long terme, si vous avez acheté trop tôt, trop cher, le temps corrige vos erreurs. Croyez-vous que se sont des actions comme Air Liquide, L’Oréal, EssilorLuxoticca, BioMérieux, Téléperformance, Hermès International, Schneider Electric et bien d’autres de la grande famille des valeurs de croissance qui sont la cause de la mauvaise réputation dont pâtit le placement boursier ? Bien au contraire, elles ont de quoi le réhabiliter.
Je voudrais dire haut et fort que oui en Bourse on peut gagner de l’argent, sérieusement et durablement, à deux conditions ; pratiquer une gestion de long terme et se soustraire à la tentation de vouloir à tout moment ce qui se fait de mieux.
En d’autres termes, rester fidèle à sa première résolution, les valeurs de croissance. Cette réalité prouve que le succès boursier est bien davantage une question de philosophie et d’autodiscipline que de technique.
Le Revenu : L’épargnant peut donc acheter des actions au plus haut sans craindre la rechute ?
Jean-Joseph Haas: Certainement. Je dirais même qu’un titre qui franchit ses plus hauts envoie un signal d’achat. Pour répondre plus précisément à cette question il convient de différencier la notion de chute de celle de rechute. La chute d’une valeur de croissance se produit lorsque son business model est profondément remis en cause, ce qui est rare. Il reste les rechutes qui font partie de la vie ordinaire des marchés financiers.
En outre, ces rechutes se gèrent facilement en entrant progressivement sur une valeur et en conservant des liquidités pour accompagner le titre dans sa baisse mais toujours à l’intérieur d’une enveloppe fixée au préalable.
Le Revenu: Vous consacrez un long chapitre au succès d’Air Liquide…
Jean-Joseph Haas: Effectivement. Pour en comprendre les raisons j’invite vos lecteurs à se rendre sur le site d’Air Liquide, dans la rubrique «relations investisseurs», puis «Documents et présentations» puis «résultats 2019».
Dans quelques semaines seront annoncés les résultats 2020. Et vous découvrirez les raisons profondes qui ont conduit ce titre à faire la fortune de ses actionnaires depuis trente ans et plus : les ventes, +5,6% en moyenne annuelle sur trente ans, les bénéfices +6,7%, l’autofinancement +6,5%, les dividendes +8,7%.
Voilà de quoi rester indifférent aux clapotis des vagues que la Bourse nous impose quotidiennement ainsi qu’au chant des sirènes que nous surinent les valeurs cycliques.
Avec le temps on comprend que c’est la qualité des entreprises qui vous fait gagner de l’argent et non les gesticulations visant à entrer et à sortir des valeurs cycliques.
Le Revenu : Quelles seront les valeurs de croissance de demain ?
Jean-Joseph Haas: Ce seront toujours, entre autres, les valeurs de technologie, aussi bien celles connues de longue date comme Dassault Systèmes, Visa, les valeurs de semi-conducteurs comme Soitec que de nouvelles valeurs qui n’en sont qu’à leurs phases émergentes mais auxquelles je m’abstiens de toucher tant qu’elles n’ont pas fait la preuve, vu l’enjeu, de leur viabilité à long terme.
Pfffff, toute cette logorrhée pour dire qu’il faut acheter des valeurs chères… ce qui revient finalement à suivre la mode.
Et avec en plus une vision simpliste : valeur délaissée = valeur cyclique.
Ce qui est éminemment faux. Par exemple, Orange n’est pas du tout cyclique, et pourtant c’est une valeur délaissée qui n’est pas à la mode.
L’auteur veut plaquer une explication rationnelle a des phénomènes irrationnels (les effets de mode).
C’est vraiment avec ce type d’intervenants qu’on a droit à des phénomènes moutonniers sur les marchés.
Ce mec aurait acheté du France Telecom en 2000 lorsque l’action était à 200€. Mais lorsque l’action Orange est à moins de 10€, ça ne l’intéresse plus.
Qu’il aille se faire remiser ce con.
J’ai effectivement renforcé orange. Mais j’ai aussi du Air Liquide ou du Dassault Systèmes. Et ce qu’il avance sur ces deux valeurs, notamment Air liquide, n’est pas faux.
Pour revenir à Orange, je ne pense pas qu’elle remonte très haut. Je me contente de reinvestir mon dividende en profitant des cours bas. Et comme ça fait 10 ans que je le fais, ça commence à faire un bon petit revenu annuel.
Tout a fait d’accord, mais ce sont les propos de Mr Haas qui m’exaspèrent.
Je vais acheter ce livre dès aujourd’hui. Il exprime exactement le message que j’essaie de vous faire passer.
Je suis toujours sur Orange, Engie, Total, Carrefour, Saint-Gobain et Stellantis. ))
Je suis actionnaire de Carrefour, et je suis bien content qu’on n’ait pas laissé cette belle entreprise racheté par des bouzeux canadiens. ))
Les bouseux canadiens semblent tout de même mieux gérer leur entreprise que la cohorte de génies du type Alexandre Bompard qui se sont succédés à la tête de Carrefour. Actforfood ça ne semble pas très efficace.
Est-ce que vous lisez UFC-Que-Choisir et 60-Millions-de-Consommateurs?
Carrefour fait la course en tête, presque au même niveau que Super U, par rapport aux autres grandes enseignes de la distribution, pour le choix des produits.
Casino-Auchan et Leclerc ne sont pas du tout au même niveau.
D’autant plus que le groupe Casino-Auchan est au bord de la faillite, avec des capitaux propres négatifs, ce qui n’est pas le cas de Carrefour (Carrefour fait des profits, et ré-oriente son modèle vers le Bio et la qualité pour pérenniser son modèle – cf le rachat récent de Bio-C-Bon).
Carrefour est une marque connue dans le monde entier, sans avoir besoin de traduire dans toutes les langues. Couche-Tard, ça ne veut rien dire en Chine et au Bresil …
Ce n’est pas pour rien que Carrefour est convoité.
Carrefour était le premier distributeur français avant 2016.
Depuis, Leclerc est passé devant. Intermarché aussi, et le hard discount (Lidl, Aldi) monte irrésistiblement.
Hors alimentaire, Leroy-Merlin a perdu sa première place, et désormais, la première enseigne non alimentaire, c’est…Amazon.
Là aussi, les gard-discounters comme Action deviennent incontournables, mais ce sont plutôt les chaînes comme Gifi ou Centrakor qui en pâtissent.
Pour en revenir à Carrefour : entre autres problèmes, trop d’hypermarchés, un positionnement pub bobo alors que ses clients ne le sont pas et cherchent des petits prix, et un système informatique défaillant qui l’empêche de se développer correctement et rapidement et de mixer toutes les formes et surfaces de vente. Plassard s’y est cassé les dents, et Bompard veut faire comme il a fait avec Fnac-Darty : vendre à un investisseur étranger.
Tant que la boite gagne de l’argent, elle a le temps de se repositionner sur la qualité et la proximité. Les petit Carrefour au centre de Paris font un carton. Je ne parle même pas de l’hypermarché Carrefour de Porte d’Auteuil … ce n’est pas un hyper à la papa de banlieue … et encore fois, il faut écouter ce qui disent les associations de consommateurs sur les grandes enseignes de la distribution …
Quand on à l’argent (qui rentre)(et un bon dirigeant), on a le temps.
» il faut écouter ce qui disent les associations de consommateurs sur les grandes enseignes de la distribution … »
Certes, mais il faut aussi tenir compte de ce que fait le consommateur.
Et la solution des petites surfaces en centre ville n’est pas forcément reproductible partout, le pouvoir d’achat du français moyen n’étant pas exactement le même qu’à Paris, ou dans les quartiers privilégiés de Lyon ou Bordeaux. D’autre part, ce marché est déjà bien occupé par les concurrents (Casino-Monoprix, par exemple). On peut encore ajouter des Carrefour city
Ou des Carrefour Express, mais est-ce que ça ça compenser les pertes sur les hyper ?
Il semblerait que personne n’y croit plus. L’avenir est peut-être à la fusion de Carrefour avec un autre gros de façon à constituer un poids lourd apte à concurrencer Amazon ou Lidl, tout en préservant des filières de production et de distribution en France. Vu la forme capitalistique des uns et des autres, ce ne sera ni avec Leclerc, ni avec Auchan, ni avec Intermarché. A part Rallye (Casino) ou SuoerY, il n’y a plus beaucoup de candidats.