La guerre en Ukraine aura marqué la fin de quelque chose. La fin d’un cycle d’hyperspéculation commencé en 2008 et peut être même avant.
Une période de folle spéculation pendant laquelle le bitcoin aura atteint des sommets, les entreprises technologiques à forte croissance de niveau de valorisation sans commune mesure avec leur capacité bénéficiaire.
On pourrait également citer les prix de l’immobilier parisien ou autre objet de collection tels que les voitures rares ou les montres dont les prix atteignent des sommets totalement déconnectés des réalités économiques.
Une période de tous les excès pendant laquelle les actifs spéculatifs pouvaient atteindre des sommets grâce à une politique monétaire excessivement indépendante.
Une période pendant laquelle les producteurs et entreprise de l’économie réelle, c’est à dire les vraies entreprises, celle qui vivent de chiffre d’affaires et de bénéfices et non seulement de levées de fonds, se seront appauvries.
Cette folie spéculative aura pleinement profité aux rentiers et autres détenteurs de patrimoine. Une période pendant laquelle les producteurs auront soufferts.
Nous le constatons tous au quotidien. Le sentiment d’une économie à 2 vitesses :
- D’un côté les détenteurs de capitaux qui semblent s’enrichir sans effort
- D’un autre côté les travailleurs, vous et moi les producteurs de l’économie réelle, qui avons parfois le sentiment de devoir travailler toujours plus, dans des conditions toujours plus difficiles pour maintenir un pouvoir d’achat sans cesse grignoté par les charges et autres impositions devenues confiscatoires. Nous, les entrepreneurs, qui travaillons durement pour faire chiffres d’affaires et bénéfices alors que le héros du quotidien sont les bullshit startuppers qui gaspillent l’argent de leurs actionnaires dans des modèles économiques fumeux.
Les gilets jaunes ont été un marqueur de cette fracture. La pandémie aura fini de nous démontrer à quel point ils avaient raison de mettre en avant l’impasse dans laquelle nos économies se dirigeait.
Le fin d’une drôle de période spéculative.
Une drôle de période spéculative qui doit pouvoir trouver son origine dans une politique monétaire toute puissante. L’économie, plus puissante que le politique a pris le pouvoir en 2008.
Aujourd’hui, cette folle parenthèse spéculative semble bien se refermer. La politique monétaire pourrait bien redevenir l’accessoire de l’homme politique.
Au moment où je rédige ces lignes, l’espoir de retrouver des banques centrales surpuissantes permet aux spéculateurs de garder le moral.
Vous êtes nombreux à croire que les choses vont rapidement revenir comme précédemment, c’est à dire juste avant la guerre en Ukraine, dans les quelques prochains mois lorsque les banques centrales inventeront une nouvelle manière d’inonder le monde de liquidités.
Il n’est pas impossible qu’il s’agisse là d’une illusion.
Contrairement à 2008, en 2022 les banques centrales ne sont plus autonomes et indépendantes. En 2022 les banques centrales sont dépendantes des hommes politiques.
La parenthèse monétaire et peut être en train de se refermer. Une nouvelle parenthèse politique pourrait alors s’ouvrir.
Dans un premier temps, le retour à la normale monétaire va faire mal. Tous les excès des 15 dernières années doivent être purgés. À ce niveau-là il n’est pas impossible que nous ne soyons qu’au début des conséquences de ce retour à la normale.
Les entreprises de la tech sont encore très chèrement valorisées malgré leur récente déconvenue. idem pour l’immobilier parisien.
Nous ne sommes qu’au début du mouvement. Il faut maintenant trouver un nouvel équilibre. La politique va alors retrouver son rôle central.
L’expérience des dernières années nous démontre qu’une politique monétaire accommodante n’est qu’un outil et en aucun cas une solution miracle. La politique monétaire permet de gagner du temps, mais n’est pas la solution.
Les véritables mutations doivent être engagées par l’homme politique fruit de la représentation nationale.
Nous sommes aujourd’hui à un carrefour, entre la fin d’un cycle et le début d’un autre. Facile d’identifier le cycle qui se termine. Il est en revanche beaucoup plus difficile d’imaginer le cycle que nous sommes en train de bâtir.
Les gagnants du cycle qui prend fin ne seront peut être pas les gagnants du cycle qui s’ouvre.
Les détenteurs de patrimoine semblent être les grands gagnants du cycle qui se referme. Et s’ils étaient les grands perdants du cycle qui s’ouvre ?
N’est il pas illusoire de croire que les gagnants d’hier seront également les gagnants de demain ?
Par exemple le bitcoin s’écroule. Pourquoi devraient-ils retrouver le sommet atteint au summum de la période spéculative ? Aucune raison. Le bitcoin est typiquement un actif spéculatif né des excès monétaire. Si le moment est venu de purger les excès monétaire, le bitcoin doit disparaître.
Les cours de bourse des entreprises de la tech ont fortement chuté depuis leur point haut de la fin du mois de novembre 2021. Le niveau passé était manifestement spéculatif, peut être ne les retrouveront ils jamais ( ou alors dans de très très très nombreuses années, pour quelques unes de ces entreprises lorsque leurs bénéfices permettront de justifier ces cours) ?
Idem pour l’immobilier parisien pourquoi les prix devraient-ils reprendre le chemin de la hausse ? Et si nous étions à l’aube d’une longue période de stabilisation ou de chute des prix ? Le moteur passé qu’est la spéculation grâce aux excès de la politique monétaire ne semble plus pouvoir justifier la hausse future des prix.
Au contraire le travailleur semblent être les grands perdants du cycle qui s’est referme. Et s’ils étaient les grands gagnants du cycle qui s’ouvre ?
Si les gagnants du cycle précédent sont les perdants du nouveau cycle qui s’ouvre, il va falloir trouver de nouveaux gagnants. Nous ne les connaissons pas encore. Ne connaissons pas la nature du nouveau cycle il semble prématuré d’identifier ces gagnants.
En revanche on doit pouvoir estimer qu’un certain nombre de perdants du cycle précédent vont voir leur situation s’améliorer. On doit pouvoir mettre en avant les entreprises dites traditionnelles, dont les modèles économiques ont énormément soufferts des excès spéculatifs et de la start-up nation.
Peut être que les entreprises dites value vont retrouver de l’attrait.
Au niveau géopolitique, la régionalisation des échanges pourrait bien profondément modifier la donne. La Chine et la Russie pourront elles retrouver la confiance des consommateurs et des entreprises ? Les pays dits développés vont-ils reconstruire une industrie source de croissance et d’enrichissement des travailleurs ?
Enfin la narration autour du réchauffement climatique pourrait participer à la construction d’un nouveau cycle sur des valeurs différentes.
A suivre.
PS : Certains sont les gagnants d’hier, et ont la capacité d’être les gagnants de demain. Ce sont ces investissements qui nous intéressent. Des investissements de grande qualité qui traversent les narrations et le temps en se bonifiant tant leur valeur d’usage est universelle et incontestable.
Tout à fait d’accord avec le PS :
Clairement en l’espèce, il s’agit des valeurs liées aux énergies et aux matières premières !
Car la croissance n’est qu’une transformation réalisée avec de l’énergie.
C’est un cycle de loi universelle et même naturelle…
Un arbre croît en transformant le co2 grâce à l’énergie solaire.
CQFD
Donc, plus on produira du co2, plus les arbres pousseront. On évitera ainsi la pénurie sur le bois.
« Des investissements de grande qualité qui traversent les narrations et le temps en se bonifiant tant leur valeur d’usage est universelle et incontestable ».
Le Coran promet aux croyants le paradis avec ses 27 ? vierges et le vin qui coule à flots …. »
Je crois qu’il y a beaucoup de déçus à l’arrivée …..
Je crois que c’est 70 vierges, on ne va pas chipoter sur les chiffres, même sur ce site. 70 vierges pour une verge, ce n’est pas mal. Le problème, c’est que les « croyants » sont doublement déçus: tous n’accèdent pas au Graal et pour ceux qui y accèdent, les 70 vierges sont loin d’être toutes vierges, le stock étant insuffisant. Encore un problème de gestion des stocks. Même là-bas, l’économie nous rattrape…Quant au vin, « rlam » sur terre, « hallal » au paradis, j’ai un doute…
Réponse à hubert watrigant
J’ai vérifié, c’est 72 vierges …..certes on ne va pas chipoter là- dessus 😉
Si je fais référence aux « narrations » du Coran, c’est que la formulation religieuse, quasi-mystique du PS de Guillaume Fonteneau m’interpelle :
« Des investissements ( je dirais plutôt des actifs) de grande qualité qui traversent les narrations et le temps en se bonifiant tant leur valeur d’usage est universelle et incontestable ».
On est dans le langage des croyances religieuses : grande qualité …..en se bonifiant ….tant la valeur est universelle ….et le clou : incontestable ….comme le sont les livres sacrés !
Je pense qu’au paradis promis de la Bourse comme à celui des musulmans (ou des chrétiens) on est dans ce que FREUD qualifie d’ILLUSION dans son livre « L’Avenir d’une illusion » .
Si les actions sont en THEORIE selon les indices , CAC 40 ou autres, l’actif le plus performant sur long terme (et encore tout dépend de la période considérée ( cf « 40 ans de performances comparées » publié par l’IEIF) , en PRATIQUE « c’est une autre paire de manches » …..!
Entre THEORIE et PRATIQUE, il y a un gouffre !
Le problème, c’est le MODE D’EMPLOI….. !
Le seul résultat certain, c’est que les produits financiers (détention indirecte) font vivre beaucoup, beaucoup….beaucoup de monde parmi les professionnels de la banque , de la finance, du conseil etc …non pas par les gains qu’ils font eux-mêmes sur ces produits, mais par les frais et commissions ( le prix à payer !) etc….prélevés sur ceux qui prennent des risques avec la volatilité ou le hasard, motivés par les promesses de gain qui leurs sont faites…..
Je ne connais personnellement que très peu d’élus : un cas notamment, mari et femme cadres , vivant après avoir acquis leur RP, sur un seul salaire, et le mari salarié d’une grande entreprise du CAC 40 ayant versé la quasi-totalité de ses salaires et primes sur son PLAN D’EPARGNE SALARIALE avec les abondements de l’employeur (= capitalisation + versements programmés sur long terme)
Je concède avoir un parti pris pour les actifs peu volatiles, concevant la « construction » d’un patrimoine sur le modèle de la construction de « maison de maçon » s’il s’agit d’un modeste patrimoine et d’un ensemble immobilier pour les gros patrimoines !
Construire sur un terrain instable, dans un environnement soumis à des secousses sismiques, est chose difficile et risquée …..à moins d’être à la fois un spécialiste en géotechnique et fondations spéciales, un spécialiste du calcul dynamique des structures etc etc…
Je préfère construire sur terrain stable, non liquéfiable, et en zone non sismique, non inondable , sachant néanmoins que le changement climatique /économique présente des inconnues & des risques ….
Voilà une narration parmi d’autres …qui ne plaira pas aux boursicoteurs !!
D’accord avec vous sur le côté « religieux » des placements financiers. Nos religions ayant laissé un vide, il est normal qu’elles fussent remplacées par des religions un peu plus matérialistes. Vous voudrez bien excuser mon commentaire précédent peu sérieux, j’ai apprécié le vôtre, mais la vie est si courte qu’il vaut mieux la prendre en souriant mais pas en riant. A paraphraser Desproges, on peut parler de tout mais pas avec tout le monde. J’apprécie que vous ayez la tête sur les épaules mais ce site est quand même bien sérieux. Certes il est dédié aux placements… mais quand même. Cordialement
Suivant les versions c’est le plus souvent 72 vieges. Mais tant que vous n’apportez pas une preuve solide qu’ils seront déçus, beaucoup y croirons. De la même façon que d’autres croient au Bitcoin. La croyance c’est ce qui a forgé notre évolution depuis l’apparition d’Homo Sapiens. Mais c’est aussi ce qui a causé le plus de guerre.
Réponse à Apollon,
Entièrement d’accord !
Les gourous marchands d’illusion, ce fût avec l’immobilier ultra-rentable, c’est en ces temps de crise avec les crypto-monnaies, avec les actions mirobolantes ….tous ces vendeurs de rêve pullulent sur internet, youtube ……
S’ils avaient le MODE D’EMPLOI, diable pourquoi se fatiguent-ils ainsi ?
Je me suis surement mal fait comprendre. Quand je parlais des musulmans « déçus », c’était une pure vue de l’esprit.
A ma connaissance, il n’y a pas d’expert-comptables ni d’instituts de sondage au « paradis » des uns et des autres. C’était une boutade, du second degré. Dommage que cela n’a pas été perçu comme tel.
La prochaine fois, j’irai compter les musulmans »déçus » pour avoir une preuve solide. Mais je ne suis pas pressé de mourir tout de suite pour vous donner satisfaction, étant donné que ma vie de patachon ne me destine pas obligatoirement au paradis…déjà si je décroche le purgatoire….
Quant à associer le bitcoin à la » croyance » qui a fait du bien et beaucoup de mal, c’est osé mais pourquoi pas? Croyance et foi, ce n’est pas tout à fait la même chose même si…
Ce site est vraiment très, très sérieux…ça ne rigole pas beaucoup.
Bien cordialement.
tout a fait d’accord avec le PS, attendre et voir, mais les valeurs sures c’est celles qui traversent le temps et les aléas. vous pensez le bitcoin « perdu » , je ne le pense pas , un grand nombre de cryptomonnaies vont disparaitre car pas assez « demandée », mais certaines comme le bitcoin ne vont pas disparaitre mais au contraire devenir un magot refuge, comme l’était l’or autrefois, l’immobilier aussi est et sera toujours refuge car lui il peut générer des loyers directement perçu, on est pas obligé de vendre le capital pour avoir des bénéfices.
je pense que la période qu’on traverse est tumultueuse entre pandémie(pas finie) et guerre a nos portes (pas finie) vont faire encore des vagues de haut et bas pour au moins quelques années encore…….une chose est certaine c’est que tout l’argent infiltré, pour essayer de maintenir notre économie à flot, va devoir être « remboursé » donc pour cela il va falloir qu’on en ait les moyens… ce qui veut dire que notre pouvoir d’achat doit monter, et donc impactera nos entreprises et donc leurs bénéfices et donc toutes ces grosses entreprises cotées CAC et autres vont devoir convaincre leurs actionnaires qu’il y aura à un moment donné moins de dividendes…
« l’immobilier aussi est et sera toujours refuge »
Allez dire ça à quelqu’un qui habite dans l’Est de l’Ukraine!
Ne souriez pas il y a un Dantzig dans la Mer Baltique qui pourrait voir notre immobilier rasé comme à Dresde ou Cherbourg en 45. Le terrain lui après remise à plat (peu coûteuse) pourra de nouveau servir comme vrai usage, mais votre immobilier cela coûtera cher pour le reconstruire!
J’espère simplement que tout ça n’arrivera pas….mais rien n’est à l’abri.
Tout ceci me fait penser à DALIDA :
« Paroles, paroles …. »
Bonjour.
Vous lisant sans souvent parler, je suis toujours impressionné par la pertinence des diagnostics et la clairvoyance des conséquences a venir.
Mais une chose m’étonne toutefois : aucun d’entre nous (je m’inclus !) n’envisage jamais sérieusement dans notre contexte économique la « mort » de notre actuelle poule aux oeufs d’or .
Oui oui, celle grâce à qui de nombreux d’entre nous se sont enrichis sans même le faire exprès, mais aussi celle et surtout qui est la cause principale, actuellement, du plus grand des déséquilibres économiques populaire, la matérialisation de cette fracture sociale verbalisée il y plus de 20 ans …
Vous l’avez reconnue ?
Mais c’est l’inflation des biens immobiliers bien sûr !
Celle qui fait que la même personne se targuer de la bonne affaire et se plaint que son enfant ne puisse se loger.
Qui ne connais pas aujourd’hui, un neo chercheur d’or, un de ces reconverti immobilier, qui, en quête du graal mandat exclusif veut sa part de la manne des transactions a des prix stratosphériques ?
Est ce que cette bulle spéculative Immobilière, qui ne veut jamais se dégonfler, trouvant sans cesse de nouveaux plus hauts et alimentant les croyances des arbres montant au ciel n’est pas le premier des excès, qui affecte notre population au premier chef .
Et si finalement, l’immobilier était la variable d’ajustement qui permette un retour à plus d’égalité face au pouvoir d’achat de tout un chacun ?
Une bonne dose d’inflation, une remontée de taux,une désaffection des lieux les plus chers au profit de ceux meilleurs marchés grâce aux nouveaux paramètres d’achat liés au tele travail …
Une pyramide des âges qui va nécessairement générer un transfert de ce patrimoine largement détenu par les boomers a leurs successeurs qui seront, pour beaucoup, dans l’incapacité de régler des frais de succession proportionnels a la valeur exhorbitante des biens familiaux qui ont vu leur valeur s’envoler vers des sommets depuis 25 ans.
Autant de raisons qui permettrait le rééquilibrage sociétal, de manière quasi indolore (sauf pour les derniers maillons de ponzi qui se targuer actuellement d’ avoir vu leur habitat rapporter plus que leur PEA) .
Évidemment, la majorité d’entre nous refuse instinctivement ce schéma, puisque nous en serions peu ou prou les premières victimes…
Mais ne serait ce pas finalement, au plus grand bénéfice tant de nos successeurs que de la collectivité !
Vous trouverez sans Nuls doutes, de multiples arguments forts justes et étayés pour contredire mes quelques phrases…
Vous connaissez la consigne de MELENCHON :
« Si tu croises un riche, fais lui les poches » !
Faisons la REVOLUTION et supprimons le droit de propriété, nationalisons les moyens de production ……et ce sera le paradis terrestre ……du déjà entendu, du déjà vu…… avec quel résultat !
JLM ne doit plus avoir grand chose dans ses poches
C’est un article fort intéressant comme souvent. Crack boursier ? Crack immobilier ? Crack crypto ? ou mettre son argent ?
Des minières ? De l’or physique ?
Personnellement, j’avais 5 biens immos. Un vendu l’année dernière. Un autre en vente pour réduire encore l’exposition. J’en conserve 3. 10k€ en cryptos depuis 2020. Et ensuite, on met ou le reste ????????
A chaque fin de cycle, c’est toujours le retour des fin-du-mondistes aussi.
Pourquoi vendre (surtout si vous n’avez pas travaillé sur l’utilisation des fonds ) ?
Déjà fait +70% en 6 ans. En exploitation LMNP en direct, ça fait trop de travail. Les charges de copropriété en augmentation forte, je me méfie aussi de la taxe foncière. Il faut savoir prendre ses profits. Et je me trouve un peu trop exposé
Je comprends mieux. Il est vrai que l’immobilier, très rentable, exige beaucoup d’investissement personnel. No pain, no gain.
Il va maintenant falloir trouver autre chose qui corresponde à vos nouvelles aspirations
Et oui. Je ferai sûrement appel à vous !
Vous ne semblez pas très porté sur le second degré. vos arguments ressemblent à ceux qui nous vendent des produits que vous dénoncez.
De plus, à l’étranger, impossible de vous contacter pour un bilan. Donc, brisons là… Pas la de peine de perdre du temps qui nous est compté.
Le crack, ce n’est pas très bon pour la santé…
Un peu léger en guise de « multiples arguments justes et étayés😉! »
Plus sérieusement, votre retour me laisse a penser que je me suis mal exprimé… Loin de souhaiter un krach immobilier ou crise économique majeure, mon propos était simplement de dire que les injections monétaires massives et les quantitatives easing avaient apporté des fond colossaux dans l’économie réelle.il en découlait que l’immobilier, cette valeur pierre , refuge traditionnel de l’investissement des français s’était muté depuis une trentaine d’année comme l’un des investissements les plus juteux, inversement a un siècle passé de quasi stagnation.
Le résultat que j’observe c’est l’incapacité des classes dite moyennes a aujourd’hui acquérir leur logement dans leur zone de travail.Effectivemet, comment les seuls revenus du travail peuvent tils permettre l’accession a la propriété dans zone tendue ou le moindre pavillon est a 600 000 € .
Ayant réalisé ce diagnostic, je me contente de dire que si l’immobilier reste à ce niveau, je continuerai à être très fier, comme tous ceux de mon âge, des plus values latentes que le hasard m’a conféré, tout en me disant : « mais comment mes enfants vont t’ils pouvoir se loger si je ne les aide pas ?et comment vont t’ils payer les droits de succession si je ne fais pas en sorte de défiscaliser des a présent »
En bref, vous le voyez, loin de prôner l’avènement du Grand soir et l’abolition de la propriété privée, je stigmatise quelque chose de tout a fait nouveau dans notre écosystème économique, a savoir le caractère spéculatif conféré artificiellement a un bien traditionnellement refuge donc peu fluctuant, qu’est l’immobilier de logement.
Par ailleurs , la main invisible du marché ne fait bien les choses que si elle n’est pas guidée : ce sont justement les quantitatives easing et autres injections monétaires massives qui ont en partie faussé les écosystèmes traditionnels, et conféré a l’immobilier classique des rendements autrefois dévolus aux valeurs risquées.
La contre partie du fort rendement étant le risque, j’en déduis donc que l’immobilier peut(hypothèse) se retourner pour les raisons précédemment évoqués et je maintiens, au surplus, qu’ une correction dudit marché serait non seulement logique, mais de plus la meilleure des choses au niveau sociétal !
Je suis d’accord avec tout ce que vous écrivez. Donc vente partielle
Réponse à Quillet,
Si vous croyez au marché, vous savez que, le prix d’un actif, c’est :
– d’abord un point d’équilibre entre OFFRE et DEMANDE (solvable) et
– d’autre part le fait que la RARETE est synonyme de prix élevé.
Si l’on veut faire baisser les prix des logements, il faut une politique volontaire de construction de logements neufs (ce qui fait défaut, il n’ y a même pas de Ministre du logement pour la mener !) de façon à augmenter l’offre.
Sur la Croisette à Cannes, covid avec absence des étrangers ou pas, guerre en Ukraine avec absence des russes (aisés) ou pas, encore peu d’américains, la rareté des biens avec vue mer a pour effet que les prix ne baissent pas ……..
Au cours des 5 dernières années, selon une étude (ref ?) , la France est le pays d’Europe où la hausse des prix (contrairement à une légende) a été la plus mesurée : 23% France entière et 27% à Paris contre :
Aux Pays-Bas : 59 %
Au Portugal : 55%
En Allemagne : 44%
En autriche : 40%
En Irlande : 36%
Dans les grandes métropoles européennes,
au lieu de 27 % à Paris, 28% à Marseille, 40 % à Lyon et Toulouse, c’est une augmentation sur 5 Ans de :
A Amsterdam : 62%
A Copenhague : 48%
A Lisbonne : 45%
A Vienne : 36%
A Madrid : 35%
A Dublin : 30 %
Ceux qui rêvent de voir un krach immobilier ont tendance à accréditer l’idée que les prix en France sont à un niveau particulièrement élevé, proche de l’éclatement de la bulle : il faut relativiser et regarder au delà de nos frontières.
Certes Paris est cher ( 13 000 € / m2 env ) comparé à Londres (8 000 € / m2 env ) ……!
L’immobilier a bien traversé la crise des années 70, liée aux chocs pétroliers, malgré l’inflation.
La difficulté d’accès au logement pour la jeune génération est un fait.
Plutôt que de vouloir « faire payer »ces salauds de boomers
(qui n’ont pas fait les 35 heures et ont relever en plus les manches !)
on peut aussi rêver de voir :
– une augmentation des salaires plutôt qu’une baisse des prix de l’immobilier ….?
– des mesures fiscales d’incitation à la transmission anticipée par donation ….
Certes, rien n’est écrit ….!
+111
« Si l’on veut faire baisser les prix des logements, il faut une politique volontaire de construction de logements neufs (ce qui fait défaut, il n’ y a même pas de Ministre du logement pour la mener !) de façon à augmenter l’offre. »
Je ne partage pas cet avis. Il faut simplement faire de l’aménagement du territoire et arreter de privilégier systèmatiquement les grandes aglomérations pour créer de l’emploi. Quel intérêt d’avoir des dizaines de milliers de fonctionnaires dans les administrations centrales à Paris alors que le travail pourrait être aussi bien fait dans n’importe quel coin de France ? Ces personnes ne dépenseront alors pas une grande partie de leur revenu dans un logement et l’argent retournera là où il est collecté. Je pourrais écrire ici des centaines d’exemples pour lesquels nos politiques privilégient uniquement les grandes aglomérations au détriment du reste du territoire, du coup ils crées des problèmes qu’ils n’arrivent pas à résoudre, dont celui du logement.
Réponse à Apollon,
L’un n’exclut pas l’autre, construire plus, mieux aménager le territoire ….les deux mon capitaine !
Sinon, la demande augmentant dans les villes de province, les prix vont y augmenter …..!
Dans le cadre d’une politique volontariste du logement, il y a aussi un levier très simple : réduire les » frais de notaire » (droits d’enregistrement) ….
Sur la politique du logement, il y a tout un projet de propositions élaboré par l’ASPIM qui a été (sans succès) proposé aux candidats à la présidentielle : notamment favoriser la détention de l’immobilier résidentiel qui demande toujours plus de « professionnalisation » par des stés non cotées type SCPI , permettant ainsi une détention privée du logement (locatif) et des investissements à faible ticket d’entrée avec diversification et dilution des risques…..j’y suis personnellement très favorable (voir le site de l’ASPIM)
INFO
(les professionnels doivent être écoutés)
L’ASPIM signataire du manifeste « Reconstruire la ville de demain »
L’ASPIM est fière d’annoncer la signature du manifeste « Reconstruire la ville de demain » le 15 juin 2022 avec les professionnels des filières de l’immobilier, de la construction et de la fabrication de la ville (Afilog, CNCC, FEI, FFB, FPI, IFPimm) afin de proposer une approche volontariste pour répondre aux besoins immobiliers des Français.
Agir vite, simplifier normes et procédures, adapter les règles existantes : un manifeste pour un immobilier désirable, durable et abordable
Construire, rénover et repenser les bâtiments qui constituent le quotidien des Français est au coeur des préoccupations des différentes filières de la construction et de l’immobilier.
Répondre aux besoins immobiliers est une priorité sociétale, environnementale et économique.
Apporter des solutions, c’est permettre de générer satisfaction et bien-être pour les utilisateurs, de favoriser l’innovation durable et de stimuler la croissance.
Sept fédérations et associations, acteurs de la filière immobilière proposent une approche novatrice afin de placer l’immobilier et la fabrication de la ville au coeur du débat et de l’action publique dans cette nouvelle mandature qui s’ouvre.
Ce manifeste reflète la mobilisation de tout un écosystème composé de professionnels dont la fonction est de répondre aux besoins variés des usagers des territoires (habitants de toutes générations, salariés, artisans, commerçants, industriels, touristes,…) à travers la rénovation et la construction de logements, de résidences gérées, de commerces, de bureaux, usines, ateliers et entrepôts adaptés à leurs objectifs, leurs aspirations et leurs contraintes, tout en offrant une résilience environnementale aux
standards les plus élevés, en favorisant une nouvelle mixité d’usages et en soutenant la sobriété foncière.
Pour pouvoir répondre à l’ensemble des besoins d’aujourd’hui et de demain, la filière immobilière recommande à travers ce manifeste une approche volontariste combinant trois principes élémentaires pour l’action : agir à court terme, simplifier à tous les niveaux et adapter les règles existantes avec un objectif d’accélération et de croissance de la rénovation et de la production immobilière.
Agir vite
Pour ces signataires, le constat est sans appel : changements des usages, des modes de vie et de travail, évolutions technologiques, enjeux de la sobriété imposent un rythme accéléré. Le défi est ambitieux et il y a donc urgence à agir.
En effet, le temps de latence de l’immobilier est une réalité, l’impulsion de l’Etat et les mesures de relance de l’Immobilier, à travers notamment la simplification et l’adaptation des règles existantes doivent donc s’inscrire dans le temps court pour produire des effets tangibles dans le moyen terme.
Dans l’esprit de la mobilisation réussie des pouvoirs publics pour la reconstruction de Notre-Dame1 ou de la préparation des Jeux Olympiques en 20242, il paraît nécessaire que des mesures similaires soient prises dès le début du quinquennat pour répondre à cette urgence et consacrer une vision ambitieuse
avec un objectif de mise en oeuvre accélérée.
Par ailleurs, pour compléter ces initiatives, la filière propose de mettre en oeuvre, au-delà de ces premières mesures, des expérimentations, voire des dispositifs temporaires, de nature à accélérer la rénovation et la production immobilière nécessaire tout en optimisant, pour tous, le rapport coût /
bénéfice.
Simplifier, à tous les niveaux
La complexité de la matière immobilière, des normes toujours plus nombreuses et les différents niveaux de décisions publiques freinent l’adaptation nécessaire du parc immobilier aux besoins des Français.
Deux initiatives, simples mais préalables, permettraient d’améliorer cette situation.
D’une part, la filière recommande un moratoire concernant la création de nouvelles normes et procédures. Usagers, professionnels et collectivités locales doivent d’abord s’attacher à pleinement intégrer et mettre en oeuvre les plus récentes réformes (Loi Elan, Loi Climat et Résilience…), sans les réinterpréter ou les surtransposer.
D’autre part, les signataires réaffirment la nécessité qu’au sein du grand Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, les enjeux de la construction durable et de l’aménagement des territoires et plus largement de l’immobilier soient pris en charge et soutenus politiquement pour assurer la nécessaire impulsion d’une action publique coordonnée et ambitieuse.
De cette impulsion doit aussi découler une nouvelle dynamique, venant renforcer la coordination entre les différents décideurs publics, tant au niveau local, notamment entre les services municipaux d’urbanisme et les préfectures, qu’entre les différents services de l’Etat eux-mêmes.
Adapter les règles existantes avec un objectif d’accélération et de croissance de la rénovation et de la production
De nombreuses dispositions législatives et réglementaires existent et ont vocation à répondre aux besoins immobiliers des Français (loi SRU, programme Action Coeur de Ville, programme national de renouvellement urbain, transformation de bureaux en logements, fonds friches etc.). Les huit fédérations et associations signataires de ce manifeste proposent, en concertation avec l’ensemble des parties prenantes, un principe d’adaptation, à la marge, de certains de ces dispositifs existants afin de les rendre plus efficaces pour accélérer à la fois la rénovation et la production d’immeubles, ainsi que la création de nouveaux quartiers.
Plusieurs fédérations et associations signataires ont d’ores et déjà émis pour leur compte des propositions dans ce sens au cours des derniers mois.
Par exemple, il pourrait être opportun d’inclure, temporairement, la création de logements intermédiaires (LLI et Pinel) dans le ratio de l’article 55 de la Loi SRU, qui ne concerne aujourd’hui que le secteur social. Cette mesure est de nature à créer un choc d’offre de logements locatifs abordables, d’autant que son financement est disponible à travers l’investissement des particuliers, l’implication des investisseurs institutionnels en direct ou via des véhicules dédiés (SCPI, OPCI, etc.).
D’autres secteurs pourraient également être dynamisés par l’adaptation de règles existantes. Des ajustements réglementaires pourraient ainsi accélérer la création de locaux industriels et logistiques permettant de contribuer à l’objectif de réindustrialisation de la France. Il en est de même dans le domaine de l’immobilier commercial, en ciblant particulièrement les zones d’entrée de ville et les équipements de périphérie qui pourraient ainsi se réinventer et inclure une offre de locaux mixtes (logement, services publics, santé, éducation, etc.), sobres en foncier et contribuant à la mixité d’usage recherchée par les ménages et les entreprises. Cette même logique d’adaptation serait pertinente pour la transformation de bureaux ou d’hôtels en logement.
Dans tous ces domaines, l’épargne des ménages, les capacités d’investissement des institutionnels et le système bancaire sont mobilisables pour accompagner cette fabrication d’une ville plus désirable, durable et abordable.
Pour concrétiser cette approche volontariste d’accélération et de croissance de la rénovation et de la construction de logements, de bureaux, d’entrepôts logistiques et de commerces, et pour répondre aux enjeux de la transition écologique, les différents acteurs des filières de l’immobilier, de la construction et de la fabrication de la ville, se mettent donc à la disposition des pouvoirs publics afin d’ouvrir dès le début de cette nouvelle mandature, des échanges sur la mise en oeuvre urgente des principes de ce manifeste.
@Apollon
« Il faut simplement faire de l’aménagement du territoire et arreter de privilégier systèmatiquement les grandes aglomérations pour créer de l’emploi. »
Vous oubliez les écologistes et la Loi Allur. Densification dans les grandes métropoles pour favoriser les transports en commun et éviter ainsi les gilets jaunes!CQFD
Puis la nouvelle loi climat et résilience avec la » zéro artificialisation nette (ZAN) ».
Donc votre proposition est déjà malheureusement caduque!
Non, je ne suis pas d’accord. Les écologiste ne sont pas contre densifier les villes moyennes et les petites villes. Au contraire, c’est plutôt là que c’est facile, moins couteux pour tout le monde. Et dans la loi Allur, je lis plutôt le contraire.
Oui erreur de ma part c’est la loi SRU. Par contre je suis bien d’accord avec vous concernant l’aménagement du territoire: cela résoudrait le problème du logement, mais la dernière fois qu’on a eu un ministre qui devait s’en occuper c’était Pasqua si je ne me trompe pas, il y a des lustres!
La PIERRE PAPIER, la solution d’avenir !
Les 11 propositions de l’ASPIM pour le secteur de l’investissement immobilier non coté
A quelques mois de l’élection présidentielle et après un long travail préparatoire avec un panel d’experts, l’ASPIM a élaboré 11 propositions pour dessiner un investissement immobilier de demain résilient, inclusif et performant.
L’amorce de projet a été réalisée en collaboration avec l’IFOP au cours d’une enquête intitulée « Les Français et l’investissement immobilier » dans laquelle les répondants ont rappelé leur attachement à la pierre et qui a ainsi permis de dégager les grands axes de travail. Ces propositions ont ensuite été soumises aux adhérents de l’ASPIM et seront prochainement présentées aux différents candidats à l’élection présidentielle afin que l’immobilier, préoccupation majeure du quotidien des France, trouve sa place dans la campagne à venir.
Au-delà de la vision positive du secteur immobilier, ce sondage réalisé avec l’IFOP est également l’expression claire d’une confiance dans l’investissement immobilier : pour 75% des personnes interrogées, l’immobilier est un investissement sûr et rentable. Cette perception fait l’unanimité entre les différentes générations et professions interrogées mais ce sondage pointe également du doigt les différents enjeux du secteur immobilier.
L’ASPIM a donc travaillé avec différents experts et intellectuels pour réfléchir à des propositions de solutions face à ces enjeux, sur les thématiques suivantes : impact de l’investissement immobilier sur le marché du logement (Pierre Sabatier), l’immobilier en soutien au système de retraite et à l’épargne salariale (Philippe Crevel), la mobilisation de l’épargne immobilière en faveur des jeunes actifs (Eric Pichet), les enjeux environnementaux de l’investissement immobilier (Cabinet Egrégore), l’internationalisation des produits (Ingrid Nappi) et l’amélioration du cadre d’exercice des véhicules d’investissements (Stéphane Puel).
► Proposition n°1 : Favoriser la création de « Fonds Logement » ou de « Compartiments Logements » dans les grands fonds immobilier non cotés.
► Proposition n°2 : Porter au niveau européen une harmonisation des labels ISR, qui permettrait de définir un cœur de critères et d’objectifs communs.
► Proposition n°3 : Mettre en place un amortissement fiscal de 3/5 ans du coût des travaux d’économie d’énergie au bénéfice des épargnants investissant dans les fonds d’investissement immobiliers qui engagent des travaux de rénovation énergétique.
► Proposition n°4 : Faciliter le plus largement possible l’accès des produits d’épargne immobilière aux dispositifs d’Epargne Retraite ou Salariale
► Proposition n°5 : Rendre éligible sans limite à l’actif des fonds immobiliers, les mécanismes permettant de mobiliser l’épargne immobilière des seniors : Viager, Dette immobilière affectée à cette finalité, démembrement de propriété etc.
► Proposition n°6 : Encourager les systèmes mobilisateurs par une élimination du coût fiscal de la mise en place de ce type d’opération (Droits de mutation, Plus- values, Taxe de Publicité Foncière etc.).
► Proposition n°7 : Adapter la fiscalité du produit de cette mobilisation de l’Epargne des seniors en fonction de son utilisation pour encourager sa mobilisation vers l’économie réelle ou le financement de la dépendance.
► Proposition n°8 : Faciliter la distribution des fonds immobiliers par la digitalisation des opérations notamment de souscription et de gestion ;
► Proposition n°9 : Favoriser l’européanisation de la commercialisation auprès des particuliers notamment européens (passeport de commercialisation, condition d’attribution du label ELTIF) ;
► Proposition n°10 : Mettre en place une fiscalité française adaptée à cette distribution transfrontalière (éviter la double imposition des revenus immobiliers : pays d’investissement/France ; pays de résidence du porteur et France).
► Proposition n°11 : Elaborer une « boîte à outils » européenne rassemblant les mécanismes de liquidité des fonds immobiliers non cotés permettant de favoriser leur reconnaissance mutuelle.
Proposition n°1
Favoriser la création de « Fonds Logement » ou de « Compartiments Logements »
dans les grands fonds immobilier non cotés.
Une nouvelle solution de financement du logement locatif durable et abordable par le biais
de l’épargne des ménages collectée par tous les canaux de distribution, achetés et gérés
par des acteurs professionnels.
Cet engagement des institutionnels permettra de stimuler l’offre locative par la construction de logements neufs et d’améliorer le parc existant par l’acquisition de logements anciens avec un minimum de travaux à engager pour les maintenir durablement dans le secteur locatif abordable.
Pour assurer cette affectation durable au logement des Français et l’animation de la
liquidité du produit financier pour les investisseurs, il est indispensable que l’investissement résidentiel institutionnel procure un rendement raisonnable non constitutif d’une stimulation à l’augmentation des prix ou des loyers. Pour y parvenir, il sera proposé d’éviter les mesures d’aide ponctuelles pour se concentrer sur l’application au logement de mécanismes éprouvés tels que la récupération de la TVA grevant le prix d’acquisition et corrélativement, la soumission des loyers à la TVA. Cette contrepartie que seule une gestion institutionnelle peut réaliser ne provoquera pas de pression à la hausse sur les loyers puisque les loyers devront se situer
5 à 10% en dessous des loyers de marché constatés.
Les Institutionnels renonceront à la faculté de donner congé aux locataires notamment
pour vendre et il sera proposé un mécanisme destiné à favoriser l’acquisition par
ces fonds et compartiments des logements construits sous l’empire des dispositifs fiscaux précédents afin de les maintenir durablement dans le domaine locatif abordable
Pour diriger l’épargne des particuliers vers ces produits tout en leur permettant de se
constituer une épargne retraite ou salariale utile nous proposons de faciliter leur éligibilité à ces produits et de les doter d’un traitement fiscal favorable.
Les 10 autres propositions sont développées sur le site de l’ASPIM .
Comme quoi, la pierre-papier qui possède de nombreux atouts , est promise a un bel avenir
<Tout le monde ne peut pas devenir propriétaire… même avec des taux de crédit "bas"…. il y aura toujours des demandes en location, donc sachant que l'Etat ne peut fournir tout le monde (sinon ça serait le monde de l'urss…) il faudra donc toujours des bailleurs privés…. alors que ce soit des "petits" ou "grands" loyers, il y aura toujours des personnes en demande…..là où il y a du risque c'est de limiter la casse en cas d'impayé, et la dégradation… de nos jours même 3 fois le loyer ne garanti pas un paiement régulier et sur un long terme… la loi protège toujours le locataire
donc à moins qu'un jour l'Etat se mette garant et là on imagine la dérive (déjà avec visal), je comprend ceux qui hésitent et qui préfèrent vendre et placer "ailleurs"… mais on n'a pas de boule de cristal pour savoir ce qui montera ou pas.. risque zéro n'existe pas
@Gilbert :
« Dans le cadre d’une politique volontariste du logement, il y a aussi un levier très simple : réduire les » frais de notaire » (droits d’enregistrement) ».
Non, c’est une très mauvaise idée. Les prix de l’immobilier sont ceux que peuvent payer les acheteurs. Si on baisse les « frais de notaire », les acheteurs payerons toujours le même prix, c’est les vendeurs qui mettrons cette marge dans la poche. Mais ces frais servent à financer les services publiques qui sont autours du bien vendu (une grande partie vas dans la poche des collectivités, celles qui paient les écoles, les crêches, les routes, les jardins, et qui font que ce bien à de la valeur). Du coup c’est quoi la proposition pour compenser ? Augmentation des taxes foncières (celles que l’on paient tous les ans), ou d’un autre impot ou taxe. Heureusement que les politiques ne suivent pas ce type de recommendation. Quelque chose me dit qu’ils vont sans doute faire l’inverse (ils l’on fait récemment il me semble).
@ Apollon,
Pourquoi voulez-vous que ce soit les mutations immobilières qui soient le moyen de financer les collectivités locales?
Selon le principe « pollueur payeur », le seul impôt logique est la taxe d’habitation dont la suppression est une absurdité (macronienne) : il est logique que celui qui pollue paie, que celui qui utilise les services publics ( les habitants) paient !
En quoi est-il justifié de taxer l’acquéreur dans une mutation, si ce n’est la plus-value du vendeur ……
Mais lisez les propositions de L’ASPIM , fruit des réflexions de professionnels plus compétents que vous et moi !
L’ASPIM prêche pour sa paroisse : « L’Association française des Sociétés de Placement Immobilier (ASPIM) promeut, représente et défend les intérêts de ses adhérents, les gestionnaires de fonds d’investissement alternatif (FIA) en immobilier (SCPI, OPCI et autres FIA « par objet »). « . C’est des lobbyistes avant tout même s’ils ne l’écrivent pas directement ainsi.
Je n’ai pas vu dans leurs propositions comment compenser le manque à gagner pour les collectivités (c’est un manque de sérieux de leur part). Mais évidemment, s’ils pensent comme vous qu’il faut remettre les taxes d’habitations, ils ne vont pas oser l’écrire noir sur blanc. Je ne pense pas que beaucoup d’hommes politiques le feront !
@Apollon,
La suppression de la taxe d’habitation, mesure électoraliste (avec le succès que l’on sait) est « une connerie monumentale » !
Evidemment, il serait difficile de la rétablir….donc on va augmenter la taxe foncière des propriétaires qui n’habitent pas la commune pour financer les équipements dont ils ne sont pas les usagers …… C’est de la démagogie !
En matière de bon sens et de cohérence, on fait mieux !
La diminution des droits d’enregistrement que j’évoque comme moyen de faciliter l’accession à la propriété était dans le programme de Valérie Pécresse notamment !
Ce peut être une mesure ciblant les primo-accédants, pourquoi pas !
Concernant l’ASPIM, on peut représenter une profession, cela n’empêche pas de mettre ses compétences (précieuses) au service de son pays et de vouloir éclairer les décisions d’un Ministre du logement ….qui parfois (souvent) n’y connaît rien ….comme l’ex Wargon !
Les professionnels sont souvent mieux placés que quiconque pour savoir ce qui serait bénéfique pour résoudre le problème du logement.
Je lis beaucoup de choses pertinentes sur les sites tels que l’IEIF, l’ASPIM et d’autres sites pro ….
A contrario, que de paroles (dont les miennes) qui ne reposent que sur des « sentiments » ou des croyances ……..
Puissions nous écouter ce qui savent mieux que nous !
Régle de base : Equilibrer les budgets. Toute mesure ayant un coût doit être équilibrée par une mesure compensatrice de ce coût. Il me semble que c’était une proposition des républicains à l’époque.
Sinon, reconnaissez que si j’achète dans un desert, je fais payer à mes locataires par l’intermédiaire de la taxe d’habiltation tous les équipements autours, et que je retire tous les bénéfices sur la plus value de mon immobilier à la revente, ce n’est pas très juste. Un équilibre entre les deux avec d’une part la taxe d’habitation et les « frais de notaire » n’était pas si mal. Evidemment je pars du principe que c’est quelque part le vendeur qui paie ces « frais de notaire » en étant obligé de payer moins cher.
@ Gilbert :
« pour 75% des personnes interrogées, l’immobilier est un investissement sûr et rentable. ». Pourquoi alors faire des propositions pour le rendre encore plus rentable ? Le problème est que trop d’argent a été dirigé vers l’immobilier, du coup les prix ont augmentés. Il faut au contraire détourner une partie des fonds qui vont actuellement vers l’immobilier vers autre chose pour que les prix baissent et retrouver de la rentabilité. Cela ne devrait pas tarder, il est maintenant plus rentable d’acheter de la dette d’état (états unis, pas zimbabwe) que de l’immo parisien.
@ Apollon
Ce n’est pas en incitant les investisseurs à fuir l’immobilier que l’on va résoudre le problème du logement.
Voici l’avis d’un Professionnel
Logement : pénurie de biens et flambée des prix
By Guy Marty22 novembre 2021
Vous vous souvenez peut-être des Lettres Persanes de Montesquieu. Normalement vous en avez entendu parler pendant votre scolarité, Bon, pour ceux ou celles dont les souvenirs seraient flous, je mentionne que ce chef d’œuvre a secoué les idées sur la société française au début du 18ème siècle. Et quel était son grand message ? Apprendre à regarder les situations habituelles comme si on les découvrait pour la première fois.
C’est l’exercice que je vous propose pour analyser la crise du logement en France dans le marché immobilier, depuis la crise sanitaire.
Montesquieu est d’autant plus intéressant pour nous aider à cet exercice, qu’il était un observateur particulièrement attentif de la gouvernance de la société, de la façon dont celle-ci traite ses grands enjeux.
Flambée des prix des logements
Le logement, donc. Prix immobiliers élevés, loyers élevés. Problèmes de pouvoir d’achat pour beaucoup de Français. Et vrai problème social. En effet, pour nombre de familles pour lesquelles coût du loyer est trop lourd dans le budget, l’accession à la propriété est de toute façon inaccessible : soit parce qu’il y a une hausse des prix de vente, soit parce que les banques refusent de prêter.
Aujourd’hui, travailler ne permet plus forcément de se loger de façon satisfaisante.
Et que fait le gouvernement ?
Oh, plein de choses. Il donne à la fois un avantage fiscal aux propriétaires qui louent en-dessous du prix de marché, mais aussi aux particuliers qui investissent dans les constructions neuves ou pour des travaux qui réduisent la consommation énergétique de leur logement.
Et en même temps, il décide qu’il sera interdit de louer un logement s’il est trop consommateur d’énergie. Il envisage même de pénaliser les maisons individuelles avec jardin, dont le modèle est obsolète et énergivore. Autrement dit, le gouvernement ne chôme pas, à chaque instant il se passe quelque chose du côté du logement en France. Et pendant ce temps-là, le mal logement ou le logement cher sont des problèmes qui durent…
Au secours Montesquieu ! Que dirait-il s’il visitait notre époque et se penchait sur la question du logement dans notre beau pays ?
Je crois que son premier étonnement porterait sur le refus délibéré de se concentrer sur ce qui est le plus important : il n’y a pas assez de logements par rapport au nombre de familles. Conséquence, les prix sont trop élevés et les loyers sont trop chers.
Augmentez le nombre de logements plus vite que l’augmentation de la population, et les choses vont revenir dans l’ordre. Pourquoi n’est-ce pas la priorité numéro un, celle sur laquelle on met tous les efforts ? Pourquoi en parle-t-on autant, depuis plus de vingt ans, et en parle-t-on encore, au lieu de passer vraiment à l’acte ?
D’accord, c’est plus facile à dire qu’à faire. Le problème n’est pas simple, c’est vrai, pour résoudre le déséquilibre entre demande et offre de logements. Car il faut travailler dans deux directions à la fois :
– Un, construire plus, et plus vite, là où les gens veulent habiter, ce qu’on appelle les zones denses, celles où le prix et les loyers montent le plus.
– Et deux, redonner de l’intérêt aux villes moyennes, pour rendre possible aux gens de mieux se répartir sur le territoire,
Vaste chantier ! Mais les ministres du logement se succèdent, chacun ou chacune fait plein de choses, prend de nombreuses mesures, annule celles de ses prédécesseurs et en invente de nouvelles, au lieu de s’attaquer pour de bon, véritablement, à l’essentiel.
Si, si, on s’en occupe. On encadre des loyers, on encourage même fiscalement les propriétaires à louer moins cher que les niveaux de marché. Ah, c’est formidable ! Mais cela fait combien de logements en plus ? Pas un seul, nous courrons vers une pénurie de logement.
Heureusement, il y a des commissions et des rapports, parfois remarquables. Bourrés de solutions brillantes, et souvent pragmatiques. C’est pour cela qu’aujourd’hui, sans aucun doute avec intelligence et bonne volonté, le gouvernement encourage la transformation de bureaux en logements. Il encourage aussi la reconquête de friches industrielles pour construire en particulier des logements.
Mais on sait bien que tous les résultats mis bout à bout de tous les efforts que l’on fait, seront de toute façon insuffisants, et de très loin, par rapport au problème à résoudre qui est celui du nombre de logements.
En un mot comme en cent, Montesquieu nous dirait que le nombre de logements, s’il est bien connu et bien identifié comme le problème majeur, celui auquel il faudrait s’attaquer véritablement, est orphelin de véritable ambition politique.
La rénovation énergétique
Mais il aurait une deuxième source d’étonnement. Le, ou plutôt la, pour l’instant, ministre du logement voudrait mettre fin au modèle de la petite maison avec jardin. Bon. Cela fera combien de logements en plus ? Ah, pardon, ce n’est pas le sujet.
Mais c’est quoi le sujet au fait ? La transition écologique. Mais oui, le ministère du logement n’est pas un ministère autonome, c’est un ministère rattaché à celui plus important de la transition énergétique.
Ah bon ? Le sujet n’est pas le logement des Français ni une augmentation du prix mais le basculement vers moins de consommation d’énergie. Il fallait nous le dire !
Donc cessons d’espérer que l’on résolve le rapport entre le nombre de logements et celui des familles à loger, ce n’est pas le sujet principal. Le vrai sujet, c’est de dépenser moins. Alors, vive la transition écologique !
Mais notre Montesquieu s’étonnerait une troisième fois. Un calendrier a été fixé, qui interdira progressivement la location d’appartements ou de maisons qui seraient en retard sur les mises aux normes de consommation énergétique.
C’est intéressant. S’il y avait assez de logements, aucun propriétaire ne pourrait louer sa passoire énergétique. Donc il n’y aurait pas besoin d’interdire.
Mais comme justement il n’y a pas assez de logements, il y a des candidats locataires et des futurs acquéreurs même pour les passoires énergétiques : interdisez, et vous aggravez encore l’insuffisance du nombre de logements. Cherchez l’erreur !
« Comment peut-on être persan ? » est la question qui est attachée à la célébrité des Lettres Persanes. Il me semble que la grande question que poserait Montesquieu sur le sujet du logement en France serait aujourd’hui la suivante : « Mais pourquoi n’auriez-vous pas tout simplement un ministère qui s’en occuperait ? ».
Bon. Nous allons renvoyer Montesquieu dans son siècle, et rester dans le nôtre.
Voir aussi :
Il y a 37,2 millions de logements en France. C’est donc plus d’un logement pour deux personnes enfant compris. Ce serait quoi le bon chiffre ?
NON, Il ne manque pas 800 000 logements en France
Un article écrit pour la première fois en 2011
Marrant.. je n’avais pas lu cet article….. Et ça fait bien 30 ans que j’entends qu’il manque exactement ce chiffre de 800 000 logements ! Pour ma part, observant les élaborations de PLUI en campagne sur la base des orientations voulues par les décideurs, je crains que les logements fournis demain, sur la base du dogmatisme actuel poussent également a l’inflation immobilière… réduction drastique des parcelles constructibles et favorisation de l’habitat vertical dans une logique globale d’économie foncière.
La construction
en campagne ne sera pas le levier permettant d’augmenter l’offre.paradoxalement, n’assiste ton pas depuis plusieurs années a un exode urbain. Au profit de ces mêmes couronnes que je qualifie de campagne.les 800 000 logements ne sont encore pas trouvés 😑
Bonne question, mais je n’ai pas la réponse .
Facteurs augmentatifs des besoins :
– beaucoup de jeunes célibataires
– beaucoup de divorces
– beaucoup de personnes âgées seules
notamment ……
sans compter le besoin exponentiel en résidences gérées pour la population des seniors !
Je crois ainsi au développement des « organismes de placement immobilier collectif » ( faible ticket d’entrée, dilution des risques )
C’est quand la mer se retire que l’on voit ceux qui se baignent nus. Malheureusement, il faut que tout change pour que rien ne change. Vous prédisez la mort du bitcoin, mais le meilleur de lui même va survivre, par rapport aux services qu’il apporte, et non plus comme un véhicule spéculatif.