Comme vous avez pu le constater, je conseille souvent d’acheter des actions. J’aime chercher les opportunités, trouver les moments de marché propices à l’investissement.

En revanche, je ne conseille presque jamais de vendre, d’alléger ou encore de profiter des excès haussiers pour attendre une baisse inévitable qui permettra d’optimiser la rentabilité de mes investissements en actions.

La raison est simple : Je ne suis pas un spéculateur qui essaie de profiter du marché pour gagner de l’argent. Je suis un investisseur de long terme dans le capital des entreprises.

Une différence fondamentale entre investissement et spéculation.

  • Le spéculateur cherche à gagner de l’argent grâce aux comportements aléatoires du marché. Le spéculateur, c’est un joueur de PMU. Il essaie de se convaincre qu’il est capable de dominer l’aléa ou le hasard. Malheureusement, malgré sa lecture de l’analyse graphique et/ou du marc de café, il perd systématiquement ou presque.
  • L’investisseur cherche à acheter des actions d’une entreprise pour profiter du potentiel de croissance à long terme du bénéfice de l’entreprise. L’investisseur capte la croissance économique de long terme pour valoriser son investissement.

Ce sont là, deux manières de percevoir la spéculation en bourse vs l’investissement en actions.

La bourse, c’est le marché. C’est le lieu de rencontre entre ceux qui veulent acheter des actions et ceux qui veulent vendre leurs actions. Cette confrontation entre acheteurs et vendeurs permet de fixer un prix aux actions vendues/achetées.

Ce prix fixé par le marché, c’est le cours de bourse. C’est un prix à l’instant T qui dépendra principalement de la qualité de l’entreprise, mais aussi et parfois surtout, de la quantité et qualité d’acheteurs et de vendeurs.

Parfois, le prix fixé par le marché n’est pas en correspondance avec la valeur de l’entreprise.

  • Parfois, le prix du cours de bourse est trop élevé grâce à un flux « acheteur » supérieur au flux « vendeur ». Un flux d’acheteur qui se construit sur des effets de mode, une narration favorable.
  • Parfois, le prix du cours de bourse est trop faible à cause d’un flux « vendeur » supérieur au flux « acheteur ». Un flux vendeur qui se construit autour d’une narration négative sur la capacité de long terme de l’entreprise.

Le spéculateur s’amuse alors à anticiper l’évolution des différentes « narrations » de marché pour essayer de gagner de l’argent. Le spéculateur « joue » sur la quantité et la qualité des vendeurs ou des acheteurs d’actions pour gagner de l’argent.

C’est alors que le spéculateur essaiera d’acheter des actions lorsque les cours seront faibles pour ensuite essayer de les revendre lorsque ce cours aura augmenté. Le spéculateur construit ses gains sur les mouvements de marché, indépendamment de la valeur de long terme de l’entreprise.

C’est le spéculateur qui vend ses actions lorsque les cours sont élevés ou ont bien monté. Malheureusement, le cours de bourse est totalement erratique et aléatoire à court terme. Personne n’est en réalité capable d’anticiper le comportement des cours de bourse à court terme. PERSONNE.

Cet aléa des cours de bourse, son caractère totalement imprévisible explique la difficulté de l’investissement en actions.

Il m’apparaît illusoire de croire ou de faire croire qu’il est possible d’anticiper l’évolution à court et moyen terme des cours de bourse.

Puisque je ne sais pas comment les cours de bourse vont évoluer à court terme, je ne vends pas après une forte hausse. Je ne vends JAMAIS et j’accepte le stress de la volatilité erratique et imprévisible des cours.

Accepter la volatilité et le caractère imprévisible de l’évolution des cours de bourse à court et moyen terme, est le prix à payer pour profiter du fort potentiel de valorisation de l’investissement en actions (cf. « Épargne : Connaissez-vous le « prix à payer » pour obtenir un rendement élevé ?« )

L’investisseur en actions n’est pas un spéculateur. Alors que le spéculateur construit ses gains (et surtout ses pertes) sur son espérance de maitrise de l’aléa du marché, l’investisseur utilise le marché comme un moyen et non comme une fin.

Pour l’investisseur, le marché est le moyen de devenir propriétaire d’une entreprise. La bourse n’est alors pas une fin, mais un moyen. L’objectif n’est plus de spéculer sur les cours de bourse, mais d’utiliser la bourse pour ce qu’elle est vraiment : Le moyen d’acheter des actions.

L’investisseur essaiera naturellement de payer ses actions le moins chères possible ; Il profitera des moments pendant lesquels les acheteurs seront rares et les cours de bourse faibles pour acheter massivement des actions.

Ensuite, l’investisseur ne regardera plus les cours de bourse ; L’investisseur se concentrera sur l’entreprise dont il est propriétaire et sur la capacité de cette dernière à croitre, à s’adapter à l’environnement économique, à la concurrence ou encore au besoin de ses clients.

Peu importe les cours de bourse pour l’investisseur de long terme. Ce dernier ne cherchera pas à spéculer sur ces derniers et ne vendra donc pas lorsque les cours auront monté. L’investisseur accepte l’aléa des cours.

  • Il ne panique pas lorsque les cours baissent sans raisons fondamentales liées à un modèle économique fragilisé.
  • Il ne s’enthousiasme pas à l’excès quand les cours montent plus que de raison pour de simples effets de mode passagers.

En réalité, l’investisseur de long terme ne s’intéresse au cours de bourse qu’à deux moments de sa vie d’investisseur :

  • Lorsqu’il souhaite devenir actionnaire d’une entreprise ; L’investisseur cherche le moment ou les cours seront le plus faible, sans pour autant attendre éternellement une baisse impossible qui ne lui permettrait pas de capter la croissance de l’entreprise ;
  • Lorsqu’il souhaite vendre sa participation parce qu’il a besoin d’argent pour financer un autre projet ou lorsqu’il considère que le modèle économique de l’entreprise n’est plus adapté au monde qui l’entoure. Cela doit arriver tous les 10 ou 15 ans environ 😉

Bref, voilà pourquoi je ne vends jamais mes investissements en actions.

Pour mieux comprendre, prenons un exemple : AIR LIQUIDE.

Comme beaucoup d’entre vous, je suis actionnaire d’AIR LIQUIDE depuis longtemps. Aujourd’hui, le cours est manifestement exagéré. Il est fort probable qu’après cette folle envolée des cours, nous assistions à une saine consolidation.

Pourtant, je ne vends pas mes actions. J’accepte cette volatilité des cours. C’est la vie de la bourse. Je l’accepte car j’ai confiance dans le modèle économique de l’entreprise et sa capacité à croitre dans les 10 ou 15, 20 prochaines années.

Pourquoi vendre ? Pour prendre le risque de ne jamais réinvestir et rater le fort potentiel de long terme ?

Besoin d'un conseil ? Découvrez nos services :
Conseil indépendant 
Bilan patrimonial
Conférences patrimoniales
Abonnement patrimonial
Livre et formations 
Investir dans l'immobilier
Optimiser sa Succession
Assurance-vie et gestion de patrimoine
Conférences patrimoniales