L’anticipation est indéniablement un facteur favorable pour celui qui souhaite optimiser sa situation patrimoniale. L’anticipation de la transmission de son patrimoine ne fait pas exception. Optimiser sa succession passe indéniablement par l’anticipation, mais attention, à ne pas se tromper d’objectif. Il ne faut pas confondre « anticiper » et « se précipiter ».
Je vous propose de prendre de la hauteur et de réfléchir sur les fondements d’une succession parfaitement optimisée, comme je vous le propose dans mes livres de conseils « Succession » et « Assurance-vie et gestion de patrimoine » ou à l’occasion de mes consultations d’assistance et bilan patrimonial.
Nombre de personnes envisagent très tôt la transmission de leur patrimoine au bénéfice de leurs enfants, parfois même avant leur majorité. Des enfants mineurs se retrouvent ainsi régulièrement souscripteurs de contrats d’assurance-vie aux montants parfois très élevés ou associés de SCI. Ces situations preuve d’une anticipation parfaite ne sont elles pas le signe d’une précipitation dommageable ? Je le crois, je le constate dans un certain nombre de situations.
En effet, ces précipitations patrimoniales ont souvent pour objectif principal une optimisation fiscale … alors qu’anticiper sa succession n’est pas une question fiscale, c’est une question familiale. Ce constat est systématique :Tous ceux qui font l’erreur d’une anticipation excessive, tous ceux qui se précipitent, font l’erreur de croire qu’anticiper sa succession, c’est chercher à réduire les droits de succession.
Anticiper sa succession, c’est organiser la répartition de son patrimoine entre ses héritiers. Cette transmission constitue une forme de passage de relais qui ne doit pas se réduire à une question d’optimisation fiscale ou de droits de succession. Anticiper sa succession, cela suppose deux points fondamentaux :
- Que le donateur, c’est-à-dire celui qui donne, soit prêt à abandonner la propriété, mais aussi le pouvoir sur la chose donnée.
- Que le donataire, c’est-à-dire celui qui reçoit, soit prêt à recevoir la propriétaire, mais aussi gérer la chose donnée.
Que le donateur, c’est-à-dire celui qui donne, soit prêt à abandonner la propriété, mais aussi le pouvoir sur la chose donnée.
Donner, c’est donner. Reprendre, c’est …
Pour donner, il faut être prêt à abandonner la propriété et la gestion de la chose donnée. Il faut être disposé prêt à accepter une gestion différente de la part du donataire, nouveau propriétaire dudit bien après la donation.
De manière très simple, il faut accepter que son enfant, nouveau propriétaire du bien immobilier donné en pleine propriété, réalise des travaux ou des agencements en désaccord avec ce que le parent aurait envisagé.
Donner, c’est aussi accepter, lorsque la donation porte sur une somme d’argent, que l’enfant utilise l’argent à son gré. Donner, c’est accepter que son fils ou sa fille utilise l’argent pour partir en vacances, s’acheter une voiture et plus globalement n’utilise pas l’argent comme le parent donateur le voudrait.
La confiance est la clef d’une donation réussi.
Même s’il est possible d’introduire des clauses restrictives de jouissance…
Oui, il est possible d’insérer des clauses limitatives de jouissance ou autre pacte adjoint, mais ces clauses ne pourront jamais contrevenir au principe fort qui veut que « donner et retenir ne vaut ».
Seule la donation avec réserve d’usufruit permettra de transmettre un bien immobilier sans perdre la jouissance qui y est attaché. Comme nous vous l’expliquons dans cet article « Usufruit, Nue propriété, Quasi-usufruit : Définition, droits et obligations. », réaliser une donation avec réserve d’usufruit permettra au donateur de conserver la gestion dudit bien immobilier, de continuer à percevoir les loyers, mais aussi de continuer à payer les charges et entretenir l’immeuble.
Bref, la donation en nue propriété est souvent une donation fiscale qui réduit le sentiment d’appauvrissement pour le donateur.
Néanmoins, il s’agit d’une véritable donation, un véritable appauvrissement qui se matérialisera le jour ou le donateur devra demander l’autorisation de l’enfant nu-propriétaire pour vendre son immeuble et partager le prix de vente avec le donataire.
La donation de la seule nue propriété pourra aisément être mise en œuvre pour l’immobilier locatif ou une résidence secondaire, mais devra impérativement être évitée sur la résidence principale lorsque les époux donateurs ne seront pas capables d’accepter leur perte de pouvoir sur la propriété.
Donner la nue propriété de sa résidence principale, c’est prendre le risque de se voir refuser la vente et de devoir partager le prix de vente au moment de la vente de la maison pour financer une maison de retraite ou plus globalement la dépendance.
Parmi toutes les autres clauses restrictives de jouissance, on pourra retenir l’interdiction d’aliéner ou l’obligation d’emploi dont on sait avec l’expérience qu’il s’agit avant tout de clause rassurante à l’efficacité réelle limitée. N’oubliez jamais que « donner et retenir ne vaut », bref que donner c’est donner, reprendre, c’est … , et si vous n’êtes pas capable d’accepter cela, il est préférable de ne pas donner ! Même si fiscalement, une donation pourrait, peut être, permettre de réduire les droits de succession.
Réaliser une donation ne doit pas être un acte fiscal ! C’est un acte familial.
Que le donataire, c’est-à-dire celui qui reçoit, soit prêt à recevoir la propriété, mais aussi gérer la chose donnée.
Enfin, pour que la donation soit réalisée dans des conditions optimales, il faut que le donataire soit capable de recevoir, c’est-à-dire qu’il accepte les contraintes attachées à sa nouvelle propriété. Le donataire devra gérer le bien, l’entretenir, prendre des décisions de gestion, le développer !
Être héritier, c’est aussi une responsabilité vis à vis du donateur. Il faut être capable d’assumer cette responsabilité morale.
Le donataire devra donc être prêt à recevoir et les relations avec les parents donateurs devront être établies, ce qui limite les donations aux enfants trop jeunes.
Parfois, on a coutume de dire que « l’on ne connaît ses enfants, que lorsqu’ils ont a rencontré leur conjoint ». Je crois cette maxime très juste dans un grand nombre de situations. Je ne suis pas certain qu’il faille réaliser des donations à ses enfants avant de parfaitement les connaître, et notamment avant d’évaluer leur conception des choses de la vie lorsqu’ils seront établis dans leur vie de famille.
La création de son foyer, la construction de sa vie de couple, les enfants à naître pourront révéler chez l’enfant, un trait nouveau de sa personnalité qui pourrait modifier la capacité du donateur à accepter l’abandon de sa propriété et donc lui faire regretter sa donation.
Bonjour,
Petite question: en donnant aux enfants la NP des parts de la sci détenant la RP familiale, en cas de vente, on peut prévoir que seuls les usufruitier reçoivent le fruit de la vente non? Dans ce cas on ne partage pas le fruit de la vente et si on casse sa pipe avant ou sans vendre, c est transmis.
Je me trompe?
Oui, vous vous trompez ! Il ne sera pas possible pour les usufruitiers de se faire attribuer le prix de vente.
Donner et retenir ne vaut !
Même avec une convention de usufruit et un quasi usufruit derrière ?
Non, je ne vois pas comment cela pourrait être possible sans prendre un risque de contestation important. Car en réalité, tout est toujours possible, mais ce qui importe c’est avant tout la sécurité juridique et fiscale du montage
Franchement je vois pas bien quel type de contestation: si on démembre pas les parts, on vend la RP sans plus value. Si on démembre et qu on vend un jour, on récupère l argent et on a payé une donation pour rien. Le seul gain fiscal et si on casse sa pipe sans avoir voulu ni eu besoin de vendre avant et qu on transmet aux enfants..ce qui est e fondement du démembrement il me semble…
Je sors un peu du sujet mais la transmission vers les générations plus jeunes devraient être facilitées.
Je pense que ce serait bon pour l’économie du pays. Plus d’argent entrerait dans la consommation ou dans des investissements nouveaux.
Qui du nu-propriétaire ou de l’usufruitier doit comptabiliser sa part dans la déclaration à l’IFI ?
L’usufruitier
Bonjour
Le sujet est bien abordé par GUILLAUME. Les bonnes questions sont posées. C’est avant tout un acte familial plutôt que fiscal ( enfin les les 2 mais le premier doit largement surpasser le second .
Il faut être un peu désintéressé de l’argent en tant que tel. C’est organiser sa succession plus proche de celle d’AZNAVOUR que celle de JHONNY. Ce n’est pas en patriarche mais en proposition concertée avec ses enfants.
Il y a beaucoup à dire : surtout bien ficeler juridiquement l’affaire chez un notaire que vous connaissez bien et qui vous connaît bien. Ce que vous souhaitez sera transcrit en juridique. Ecouter , réfléchir : ce que vous souhaitez ne sera peut-être pas possible ou surtout pas souhaitable !!!
Ceci dit, nous l’avons fait il y a plusieurs années et nous en sommes satisfaits.
Payé pour rien ! non non ce sont en fait des droits de mutation , de toutes manières exigibles à terme mais pas au même prix . Si vous donnez plutôt vous paierez moins.
Mais attention comme dit GUILLAUME cet économie ne doit pas vous motiver pour donner parfois trop tôt !!————> personnellement nous avons retardé sciemment une donation: nous ne sentions pas suffisamment le moment opportun.
Peu importe si l’acte de donation ne produit pas tout le potentiel qu’il pourrait apporter( ex dans le cas d’un décès prématuré avant les 15 ans ) il demeure toujours positif.
2 types de donation:
1)Donation immobilière
2) donation d’argent ( 31865 € par enfant et par parent). Attention à l’enfant prodigue.
En fait plein de possibilités.
Mon avis : exclure impérativement une donation de résidence principale. ( en cas de vente , suivant votre âge vous ne récupéreriez qu’une petite partie !!
Bonne fin de journée
Si je fais une donation d’argent de 31865 € à chacun de mes 2 enfants avec réserve d’usufruit, que se passe t-il physiquement pour l’argent ? Les 2 sommes restent-elles sur le compte du donateur (avec charge de les restituer …. ) ou sont-elles virées sur celui des enfants ?
Non, pas de donation en démembrement de propriété de somme d’argent pour prétendre à l’abattement de 31865€ réservé à la pleine propriété
L’article me semble poser les questions essentielles. Tout dépend de la situation familiale.
je prends l’exemple de 2 parents qui ont fait des donations aux enfants, chacun au taquet 150000€ ou 100000€ dernier plafond.
Les enfants ont acquit leur résidence principale qui est aujourd’hui sans crédit.
le père gère le patrimoine dans une perspective de plus-values à long terme.
Les enfants n’ont pas le gout de la gestion patrimoniale et laissent dormir leur épargne sur le livret A, LDD, compte courant, ou mènent la grande vie au grand dam des parents.
Le différentiel de performance entre la gestion parent -enfant peut être de 10% en moyenne par an. Au bout de 2 ou 3 ans le différentiel pourrait être de 20% soit grosso modo la tranche la plus importante des droits de succession réglés au décés..
Dans ce cas, la gestion par les parents dénouée au moment de leur décés peut se révéler plus performante pour les enfants que s’ils avaient géré eux même cette poche patrimoniale constituée par transmission anticipée sous forme de donation.
qu’en pensez vous ?
J’en pense que vous avez tout à fait raison 😉
Tout à fait pertinent !
Bonjour
Quand je parle d’enfant prodigue, ce don de 31865 € peut devenir conflictuel dans une famille. Donc à manier avec précaution.
Moi je conseille d’y joindre un pacte adjoint même si aujourd’hui tout semble aller pour le mieux entre les enfants.
Je m’explique: 2 points:
1) Un père qui veut faire un don de 31865 € et en concertation avec son fils tous les deux décident que cet argent servira à constituer l’apport personnel dans l’achat d’un bien immobilier.
Toute cette démarche est bien comprise et acceptée pour que dans le temps l’investissement serve à apporter un complément de retraite pour le fils lorsque le temps sera venu. (puisque tout le monde a bien compris que les retraites s’effilocheront)
Le père ayant la fibre de l’immobilier; le fils ayant vu le rapport financier (obtenu par son père) s’est naturellement engagé dans l’aventure. Sauf que il n’avait pas mesuré l’investissement personnel du père; il se fatigue et décide de vendre le bien acquis. Si rien n’a été prévu il peut le faire librement.
De plus ( si j’ai bien compris je rejoint ARROT la performance ( gestion fils) aura baissé relativement à celle du père. Le bien pourra se détériorer ….etc..etc
Enfin bref pas de gestion en bon père de famille . Le fils dira à son père qu’est ce que c’est que ton histoire » tu m’avais dit que c’était une bonne opération à faire » ça ne rapporte rien du tout et en plus ce n’est que des soucis ……> je vends » on change tout le temps de locataire turn over etc… sauf qu’il n’a pas compris que pour garder un locataire il faut louer au juste prix ( plutôt que d’avoir trop de vacance)etc.. De plus qu’à terme un appartement mal entretenu pourrait peut-être coûter plus cher qu’il ne rapporte !
Enfin il n’a rien compris aux critères essentiels d’un propriétaire qui tire réellement un bon rendement de son investissement (gestion par soi-même- un peu d’huile de coude etc…)
D’où l’intérêt d’un pacte adjoint au don qui précise toutes les conditions acceptée par les 2 parties
2) sur le plan fiscal pas de souci, mais au plan civil c’est différent:
Ce même père aura donné la même somme à sa fille. Elle va l’investir dans un tout petit commerce qui va prospérer. Je fais fort mais par exemple : 20 après ce petit vaut 200000 €
—————
Hypothèse : le fils à tout vendu et a acheté une porche qui n’existe plus d’ailleurs !
Résultat: le fils (de mauvaise foi)n’aura plus rien. ;la fille possèdera 200000 €
TRIBUNAL:
200000 € /2 = 100000€
100000€ pour le fils et 100000€ pour la fille.
C’est un peu l’histoire de l’enfant prodigue et du veau gras au retour du fils dilapideur
Le père ayant cru bien faire aura semé la discorde.
Paix à son âme.
Est-ce que je me trompe, Moi j’ai cru comprendre la chose ainsi !
Et la rumeur voudrait que Bercy reconsidère les démembrements NP UF…ce qui ne va pas faciliter l’avenir pour ceux qui utilisent cet outil dans le cadre de SCI…
Ne pas oublier que si je donne 100 de NP, si au bout de 20 ans ces 100 deviennent 200, je ne peux pas en tant qu’usufruitier en disposer à ma guise car cet argent « appartient » dans sa globalité au NP. En tant qu’usufruitier je peux disposer des fruits, mais pas de couper les branches ou le tronc de mes usufruitiers….
Ce qui veut dire qu’on peut générer du revenu à partir de l’usufruit, mais pas utiliser le capital (si c’est des assurances vies ou contrat de capitalisation etc) pour le dépenser à son profit.
Tout ceci étant en plus plus compliqué quand les enfants sont mineurs…( avis du juge des tutelles)..
Bonjour,
Nous avons 3 enfants, le 1er a 3 enfants, le 2ème 1 seul enfant et le 3ème 0. Nous voudrions que nos 4 petits-enfants héritent d’un même pourcentage de notre bien (immobilier + liquide) : est-ce réalisable ?
Merci d’avance.
Jacques
Bien sûr c’est possible mais un peu tortueux. Il sera essentiel d’avoir un accord entre vos enfants et utiliser des petits chemins
Allez voir votre notaire (et s’il est compétent), il vous fera cela très bien !
Pensez cependant, si cela peut être votre cas, aux petits enfants à naître !!
Bien sûr c’est possible mais un peu tortueux. Il sera essentiel d’avoir un accord entre vos enfants et utiliser des petits chemins
Malheureusement, rien n’est fait pour les hommes et femmes veuves/veufs.
Je n’ai qu’un enfant et je ne peux transmettre que 100 000. Si le père était encore vivant ce serait 200 000.
Nous étions couple « conjoints collaborateurs », je trouverai normal d’avoir le droit de transmettre 200 000. Pourquoi devrais-je être punie ET d’avoir perdu mon mari ET de devoir payer plus pour transmettre à mon seul enfant alors que je paie des impôts plein pot partout et n’ai jamais rien touché de social !!!
Ça me donne souvent envie de quitter la France car c’est moins spoliateur ailleurs. Mon enfant me suivrait bien qu’il est adulte mais trop c’est trop.
Je compatis. Ce seuil de 100k€ est anormalement bas (comparé à tous les autres pays européens), d’autant plus qu’il n’est pas réévalué depuis de très nombreuses années.
Et malheureusement, ce seuil de 100k€ vous fait passer (même ici sur ce blog) pour un riche et surtout un opposant à l’égalité des chances.
Souvenez-vous que des hommes politiques vous qualifient de riche à partir du moment où vous gagnez plus de 4000 euros par mois.
Réévaluer ce seuil de 100k€ serait peut-être encore pire, moralement et électoralement, que de supprimer l’ISF (qui n’a été supprimé que pour ses détracteurs car nous savons tous qu’il est remplacé par l’IFI certes un peu moins indigeste).
Moralité : si vous avez le courage, ET que vous puissiez absorber la taxation des plus values latentes, fuyez la France. Je suis tout cœur avec vous.
Le fait que le donataire soit prêt à recevoir la propriété, mais aussi gérer la chose donnée est un faux problème.
J’ai constitué une SARL (dont l’objet est l’acquisition et la gestion d’un appartement) avec mes deux enfants mineurs dans laquelle. Ils détiennent 98% des parts, et moi 2%. Néanmoins, avec des statuts aux petits oignons, et même à leur majorité, j’ai tous les pouvoirs de gérance, et ne suis révocable qu’à l’unanimité. Autrement dit, même si mes enfants tournent mal ou ne veulent pas gérer, je garde les pleins pouvoirs de gestion, d’administration, et même de cession acquisition.
L’important est de bien rédiger les statuts, et de ne pas décéder brutalement 😉 (encore que le cas peut lui aussi être prévu dans les statuts).
Totalement d’accord. Société (civile souvent) + surtout des Status rédigés sur mesure c’est très optimisant, et pour le coup pas fiscalement mais politiquement.
Abus de majorité : L’abus de majorité est constitué lorsque un ou plusieurs associé(s) majoritaire(s) adopte(nt) une décision : Contraire à l’intérêt social ; Dans le but de favoriser les associés majoritaires au détriment des associés minoritaires.
Même une rédaction aux petits oignons ne peut permettre une utilisation de la société qui serait au détriment de l’intérêt sociale de la société et des associés minoritaires.
Donner, c’est donner. Lorsque l’on fait une donation, il faut accepter l’intention libérale, c’est à dire de se déposséder de quelque chose.
En quoi votre abus de majorité me concerne t-il ? Je suis minoritaire dans la détention des parts, mais gérant de la société. Outre le gros intérêt fiscal (avec ou sans démembrement), cela décharge mes adolescents de la gestion immobilière du bien dont ils se passeront volontiers jusqu’à leur 25 ans au moins. Plus tard, je transmettrais cette gestion à celui qui en a l’envie et qui est en capable. Cette mutualisation du bien permet aussi une certaine solidarité entre enfants (2 en l’occurrence donc gérable), et également un petit coussin de revenu immobilier pour chacun pour rentrer dans la vie. Comme une indivision, et en mieux avec des bons statuts pour régler les litiges, cela évite aussi une vente « coup de tête » pour un enfant imprudent ou cigale, ou suite à un accident de la vie. Qui plus est, dans votre cas de figure, qui dénonce cet abus ? de quel détriment de l’intérêt social parlez-vous ?
Bonjour, je trouve votre idée très intéressante. Est ce possible d en discuter en MP ? Merci
Bonjour,
Merci pour votre article plein de sagesse qui recentre sur « qu’est ce que transmettre à ses enfants « .
Au moment où je me préoccupe de cela pour mes enfants je pense à comment mes parents l’ont fait pour moi …j’ai envie de les remercier… mais ils ne sont plus là .
Transmettre c’est comme témoigner des valeurs morales qui ont construit notre vie et pas du tout seulement de l’argent ou des biens .
C’est savoir qu’on ne changera plus tellement nos orientations et avoir bien conscience que nos enfants sont libres .
Je crois qu’au delà des enjeux financiers nous devrions profiter de ces moments pour échanger et partager avec nos enfants notre vision de la transmission familiale .
Complètement d’accord avec vous. Tout est dans la mesure. Dans les donations, j’aime bien l’opportunité offerte pour échanger sur les valeurs de la famille. En effet, c’est bien l’occasion de rappeler les traditions d’épargne, de bonne gestion et perpétuer des attitudes vertueuses. Au fond, il y a là aussi une forme de respect pour nos parents qui pour nombre d’entre nous ont contribué à ce que nous sommes. Par ailleurs, en fonction de l’importance de son patrimoine, l’optimisation de la fiscalité est une dimension à transmettre. Je me suis rendu compte que les jeunes ont quelques difficultés à intégrer la signification du taux marginal d’imposition au demeurant très utile.
Nécessité d’associer les associés à la gestion.
Cela aussi fait parti du don. C’est non imposable, cela demande un peu de d’investissement et peut procurer un minimuù de bénéfice et de paix familiale.
[…] L’anticipation est indéniablement un facteur favorable pour celui qui souhaite optimiser sa situa… […]