Continuons notre exercice d’analyse prospective sur cette belle année 2021 qui s’annonce. Une année 2021 nécessairement belle en comparaison avec une année 2020 peu réjouissante.
Après une année 2020 confinée, nous pourrions vivre une année 2021 marquée par le retour à la vie d’avant et le bonheur simple de pouvoir sortir de chez nous et retrouver une vie sociale à peu près normale.
Après une année 2020 confinée, 2021, c’est « libérée, délivrée… »
En 2021, le rebond économique post covid-19 pourrait bien être violent et la masse incroyable d’argent stocké sur les comptes courants des particuliers ou dans les bilans des entreprises pourrait bien être délivrée, libérée dans l’économie.
En effet, contrairement à l’injection monétaire de 2008, la crise de 2020 s’accompagne d’une dépense budgétaire incroyable (et nous n’avons encore rien vu); Les états, aidés par les taux négatifs, vont creuser les déficits et injecter de l’argent dans l’économie avec des budgets digne des périodes de guerres.
Cette relance budgétaire incroyable, rendue possible par les taux négatifs, permettra un rebond très fort de la croissance économique et pourrait s’accompagner d’une reprise de l’inflation tant attendue depuis de nombreuses années.
De surcroît, et c’est là le point le plus important, ces dépenses budgétaires massives seront utilisées pour construire une croissance économique nouvelle. Le monde a besoin d’un nouveau modèle économique ; La relance budgétaire va permettre d’en construire les fondations.
Le prétexte écologique plébiscité par les consommateurs sera largement utilisé pour poser les fondations de cette nouvelle croissance économique. L’écologie permet de justifier la remise en cause de l’hyper-mondialisation, une forme de protectionnisme aux frontières sous forme de taxe carbone, une politique de soutien aux relocalisations, …
Bref, le prétexte écologique va nous permettre de faire du trumpisme sur le fond comme cela était déjà écrit depuis longtemps : « [Réflexion] Et si TRUMP avait raison ? Le protectionnisme est il une solution ?«
Taux négatifs + relance budgétaire massif + politique écologique = combo magique relancer la croissance économique de manière durable et régler le problème de la dette publique.
La crise du coronavirus donnera l’impression d’avoir été un « game changer ». Alors que nous étions enfermés dans une forme de stagnation économique depuis 15 ans, les moyens mis en œuvre pour vaincre la crise du coronavirus permettront le retour de l’espérance.
Après des années de pessimisme, d’incapacité à proposer une croissance économique suffisante pour éteindre les conflits sociaux ou religieux, l’après Covid-19 ouvre de nouvelles perspectives économiques qui apaisent le monde.
Une forme d’euphorie optimiste pourrait bien s’emparer de nos sociétés.
2021, c’est le retour de l’espérance.
La définition de l’espérance selon Larousse : « Sentiment de confiance en l’avenir, qui porte à attendre avec confiance la réalisation de ce qu’on désire ; espoir ».
Bref, nous pourrions vivre une belle année 2021.
Effectivement les entreprises ont juste été mise en sommeil et devraient telle une belle au bois dormant s’éveiller… Sauf que les moyens endormis ne sont pas adaptés à des circuits courts
et de nombreuses productions indispensables ne sont pas localisées et ne le seront pas en 2021…Cependant un risque diffus pèse sur le système et est en tout cas peu analysé: la pénurie des moyens logisitiques , en en particulier le manque de containers vides disponibles en Chine , environ les deux tiers des containers entrant en Chine sont vides ayant été récoltés par de multiples courtes escales lors du voyage vers la Chine, or les circuits sont désorganisés par le Covid, les interdictions d’aborder, les non relèves des marins, etc… A cela ajoutons l’arrêt des ports chinois sur trois semaines fin janvier par précaution sanitaire avant le nouvel an chinois et nous avons un redoutable problème de rupture de chaîne sur plusieurs mois qui est parfaitement capable de faire tomber de nombreuses entreprises et d’alimenter une inflation par pénurie… Bref, les injections d’argent vont sans doute continuer à assurer la subsidance sans activité dynamique dans un monde contraint par des pénuries plutôt qu’à construire… En fait, par comparaison, en 1945 l’Europe détruite était dépendante du plan Marshall mais celui ci alimentait l »économie amércaine qui fournissait les briques de la reconstruction et était, en pratique, le seul fournisseur possible. Pas sur que l’argent injectée par l’Europe puisse trouver en Europe les ressources (techniques et surtout »philosophiques » …) pour être le seul voire même au moins, le principal fournisseur, profitant de l’injection…
Bonjour,
Pour ma part, je pense que l’enthousiasme doit attendre 2022.
On aura encore la majeure partie des problèmes du covid jusqu’à l’été.
L’économie ne repartira vraiment que fin 2021.
Bonjour
Attention à ne pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué.
Une reprise de l’activité, c’est aussi le risque une montée de l’inflation. Une remontée de l’inflation entrainera une augmentation des taux d’intérêt. Une remontée des taux d’intérêt rendra la situation des finances publiques intenable. Il y a donc le risque de tomber dans un cercle vicieux où il faudra cantonner l’inflation dans les actifs ( financiers et immobiliers ) mais surtout ne pas permettre d’augmentation salariale c’est à dire maintenir le statu quo actuel, avec un accroissement des inégalités XXL
Oui, une remontée des taux d’intérêt n’est pas une catastrophe dans la mesure ou ces derniers restent inférieur au taux de croissance nominal du PIB (PIB + inflation).
Le plus important est de rester dans une situation de taux réels négatifs, c’est à dire de taux d’intérêt au taux de croissance de l’économie inflation incluse.
il faut que les chômeurs se bougent on est un pays d’assistés et de fainéants et haro sur l’immigration ceux qui travaillent en ont marre de payer toujours plus d’impots
Je préfère croire que vous êtes quelqu’un de censé et normal et que, en fait, votre déversement de haine injustifiée n’est qu’un troll. Ou bien alors, votre QI est vraisemblablement limité.
« DEVERSEMENT DE HAINE » houahh
Les propos d’Odile n’ont absolument rien de haineux Quentin. Relisez. Le QI élevé ou pas
ne préjuge nullement le niveau de haine que possède un individu. Il semble que vous êtes
une des nombreuses victimes de la bien-pensance actuelle qui diminue leur capacité de réflexion.
Ne pas oublier qu’il s’agit ici d’un site à dominante économique, et donc vos propos n’ont ici
rien de pertinents, contrairement à ceux d’Odile (avec lesquels on peut être d’accord ou pas)
qui sont liés au budget de l’Etat.
Je serais nettement mois optimiste : Les plans sociaux et les défaillances d’entreprises commencent. Dès que les aides de l’Etat qui maintiennent sous perfusion les trésoreries cela va s’intensifier … Je vois plutôt un retour du chômage, la baisse du pouvoir d’achat des français et une reprise molle (hors effet du rattrapage qui ne durera que quelques semaines ).
Les politiques budgétaires c’est bien mais à un moment donné il faudra penser à rembourser la dette publique et également celle des entreprises (elles sont liées dans la mesure ou l’Etat se porte garant). Au demeurant cela tombe très bien que les français aient accumulé de l’épargne car elle va justement servir à rembourser la dette … vous appelez de vos vœux le retour de l’inflation … permettez moi d’en douter et si c’était le cas, ce serait une catastrophe : cela contribuerait justement à détruire l’épargne accumulée et à faire monter les taux autant dire que la France se retrouverait dans la situation de la Grèce ce qui n’est pas enviable… Quoi qu’il en soit, il est plus probable que nous soyons sur un scénario de type déflation (comme au Japon depuis quelques années). Le seul motif de se réjouir sera en effet un maintien des taux des banques centrales très bas voire négatifs (ce qui revient à détruire également l’épargne) pour permettre un chemin acceptable de refinancement de la dette.
Quand aux investissements dans le secteur de l’environnement (Green deal) c’est en effet une piste intéressante sous réserve qu’ils permettent vraiment de construire le « monde d’après » et de sortir de l’impasse actuelle en terme de croissance économique / environnementale et sociale. Pour cela, il faudra sans doute un peu de temps (quelques dizaines d’années) : le plan de relance actuelle se fait sur la base d’outils créés avant la crise du COVID (Voir la remarquable analyse de Jacques ATTALI sur le sujet) donc pour l’instant « le monde d’après » risque de ressembler étrangement « au monde d’avant » avec une intensification des problèmes. Si on peut donc espérer une sortie de la crise sanitaire, les problèmes économiques et sociaux sont devant nous.
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