Si vous avez une boule de cristal, c’est le moment de la sortir pour essayer de « deviner » quel sera le comportement des taux de crédit immobilier au cours de l’année 2021.
Il est quasiment impossible de faire des projections fiables tant la situation est complexe et imprévisible. Mais nous sommes joueurs. Essayons tout de même de construire un scénario en cohérence avec le scénario stratégique qui nous vous dessinons depuis quelques jours au travers de ces trois autres articles :
- En 2021, l’après Covid-19 ouvre de nouvelles perspectives économiques. C’est le retour de l’espérance.
- 2021, l’année du grand bouleversement du marché immobilier de l’après Covid-19.
- 2021, la tentation de l’exubérance irrationnelle sur les marchés actions
Notre scénario global pour 2021 est celui d’une année que l’on peut décomposer en deux parties :
- Une première partie de l’année jusqu’à la fin du printemps marquée par la bataille contre le coronavirus ; Le premier semestre pourrait bien être un semestre de transition qui marque la fin de l’épidémie et le retour très progressif de la vie normale. Pendant cette première partie de l’année, l’inflation devrait rester faible tant l’activité économique sera contenu par les mesures de confinement partiel ou autres couvre feu. Les taux de crédit immobilier devraient alors rester excessivement faibles, mais la piètre qualité de l’activité économique ne permettra pas un emballement du marché immobilier ; Les banques resteront prudentes et attentives à la situation économique des emprunteurs avant d’accorder un crédit immobilier.
- Une seconde partie de l’année, le second semestre, marquée par la victoire contre le coronavirus et c’est une forme de vent de liberté qui s’empare de la société. C’est le retour à la vie normale et une forme d’euphorie qui alimente un cercle vertueux de l’économie. Les consommateurs se lâchent après des mois sous pression ; L’économie s’emballe et les prix augmentent ; L’inflation s’impose naturellement face à cette dynamique économique et cette soif de consommer et de vivre. De surcroît, la dynamique écologique et protectionniste du consommateur tend à favoriser les produits écolo-locaux, alimentant ainsi la dynamique inflationniste.
Au second semestre des taux de crédit immobilier à la hausse avec la croissance économique inflationniste ?
L’inflation pourrait, au moins à court terme, être une conséquence naturelle de cette sortie de la crise du coronavirus.
En effet, entre :
- La vengeance du consommateur après 12 mois sans pouvoir consommer librement ;
- Des déficits budgétaires jamais observés sauf en période de guerre ;
- Des taux d’intérêt réels négatifs qui permettent d’encourager l’emprunteur et l’activité économique au détriment de l’épargnant ;
- L’hélicoptère monnaie et l’injection massive de masse monétaire directement dans l’économie ;
- Le mouvement écologiste de nos sociétés qui participent à la remise en cause de l’hyper-mondialisation et plus généralement d’une économie du toujours moins cher au profit d’une économie locale et respectueuse de l’environnement aux prix plus élevés.
… Tout semble en place pour alimenter une reprise économique inflationniste dans les prochains mois et peut-être même prochaines années.
Nous sommes peut-être à l’aube d’une situation économique surprenante qui pourrait être une réponse aux nombreux maux qui affectent nos sociétés depuis très longtemps.
Dans ces conditions, les taux de crédit immobilier pourraient augmenter pour suivre la dynamique de l’économie. En effet, si le scénario inflationniste devait se confirmer, les taux de crédit immobilier devraient naturellement suivre et donc augmenter.
Néanmoins, les taux d’intérêt réel pourraient rester excessivement faibles. En effet, si les taux de crédit immobilier devraient naturellement augmenter au rythme du retour de l’inflation, ceux-ci resteront toujours attrayants et, après déduction de l’inflation, proche de zéro.
C’est là une notion essentielle à comprendre.
Emprunter au taux de 1% dans un monde à inflation 0% est équivalent à emprunter à 4% dans un monde ou l’inflation est de 3%. Dans les deux cas, le taux d’intérêt réel est de 1%.
Ainsi, à court terme, si le marché immobilier souffre de cette hausse soudaine des taux d’intérêt, cette hausse des taux est compensée par la hausse des salaires et de la rémunération des actifs emprunteurs. Dans ces conditions d’une hausse des taux immobiliers justifiés par un retour de l’inflation, la hausse des taux d’intérêt n’a pas un impact négatif significatif sur le marché immobilier.
A suivre…
Le marché des taux est biaisé avec des pratiques qui interpellent fortement (enfin qui m’interpellent pour ma part) :
– émission sur le marché primaire de dettes par les Etats, à taux négatif,
– souscription à ces emprunts par des établissements financiers (sursouscriptions massives),
– revente sur le marché secondaire des ces dettes des Etats…aux banques centrales des mêmes Etats (cavalerie ? assignats ?).
Cela pour maintenir les taux bas, sous la supervision de la BCE qui, bien qu’il soit assez aisé de comprendre que cette succession d’opérations n’a pour but que d’empêcher une acquisition des titres sur le marché primaire (illégal), peut poursuivre tranquillement ces opérations (la seule procédure en cours en Allemagne a été déboutée, cf. cour de Karlsruhe).
Donc:
– lorsque des emprunts à taux NEGATIFS sont souscrits par des banques,
– puis revendus à des banques centrales,
– qu’il y a une élévation de la voix des partisans et théoriciens du non-remboursement des dettes,
– que les emprunteurs zombies sont garantis par l’Etat,
entre autres sujets, je ne suis pas sûr qu’une boule de cristal puisse permettre de faire des anticipations ! Enfin, pour ma part, je ne fais pas de prospective sur des éléments aussi manipulés que ceux-là. Dans la mesure où ce n’est pas le taux de l’emprunt qui m’incite à m’endetter mais l’opération dans sa globalité et son insertion dans mon patrimoine global (bien que j’entende sans cesse « les taux sont bas, il faut s’endetter » – si un camion 33 tonnes est pas cher, vous l’achetez ?? – « l’argent ne coûte rien » – arrêtons de travailler dans ce cas – etc…)
A côté de cela, sur le crédit immobilier:
1) préconisations formulées par le HCSF,
2) le marché immobilier et l’octroi de crédits en correspondance montre des marques d’essoufflement (il me semblait pourtant qu’il y a une pandémie avec deux confinements en 2020 ? cela pourrait expliquer des chiffres d’activité moins bons sur cette même année?)
3) il convient donc d’ajuster les préconisations du HCSF pour faire repartir la « croissance »
Aucune cohérence, que de la navigation à vue sans chercher à savoir dans quel port s’amarrer, les soit-disant motivations et précautions qui motivaient les premières préconisations n’existent plus pour les secondes préconisations témoignant par là qu’il faut chercher ailleurs les motivations…
Par aileurs, les chiffres ici ou là ne semblent pas particulièrement témoigner d’une relance inflationniste malgré les centaines de milliards d’€ déversés pour appeler cette inflation (https://www.insee.fr/fr/statistiques/2122401)
Je ne crois pas du tout à une reprise inflationniste.. il n’y a plus besoin de grand-monde pour produire quoi que ce soit de nos jours.
les machines sont là pour produire : Quelques personnes très qualifiées verront certainement leur salaire augmenter, mais pour la très grande masse, aucun risque.., (l’intelligence artificielle fera son oeuvre…)
Surtout que la société vieillit, plus que 700 000 naissances par an ( contre 930 000 dans les années 60, sans compter l’immigration MASSIVE de ces années là). c’est les jeunes
qui normalement sont le moteur, avec des envies de logements et de bagnoles, d’électroménagers, de meubles… les plus agés ont déjà tout et ont d’ailleurs une facheuse tendance à mourir.
D’ici 5 ans, on sera submergé par la mortalité en France ( avec les premiers morts des baby-boomers nés après 1945) , ça n’encouragera pas la croissance, et donc l’inflation tant que la natalité ne repart pas.
Et Je vous rappelle qu’il n’y a aucune logique ECONOMIQUE à faire des logements pour loger des personnes NON SOLVABLES…
« Notre politique ne doit plus avoir pour critère dominant de réduire les prix pour le consommateur. » Un citation de Thierry Breton, commissaire européen publié la semaine dernière dans le JDD – https://www.lejdd.fr/International/UE/le-commissaire-europeen-thierry-breton-leurope-a-pris-son-destin-en-main-4013577
C’est, ni plus, ni moins qu’une remise en cause de l’hyper-mondialisation qui est à la source de la déflation.
Manque de pot, en Europe, on exporte beaucoup, l’EUROPE des 27 est en EXCEDENT commercial de près de 200 milliards avec le reste du monde.. ( même si en France, on est en déficit commercial de 58 milliards) . Donc, si on arrête la mondialisation, en France, on ira peut-etre un peu mieux, admettons, mais on ira bcp moins bien en Europe. l’Allemagne, l’italie, les pays-bas, l’irlande sont TRES LARGEMENT GAgnants avec la mondialisation… AUX USA, ce n’est pas le même problème, il pourraient stopper les échanges commerciaux mondiaux, car ils y perdent, vu qu’ils ont un déficit commercial ENORME de plus de 600 milliards ( Tous ces chiffres sont de 2019). Mais si les USA ne nous achètent plus rien, on va pleurer… ( La france est en EXCEDENT commercial avec les USA de 3 ou 5 milliards). Bcp en France souhaiteraient que l’on continue à exporter, mais que l’on stoppe les importations, mais ça ne marche pas comme ça, c’est bcp trop simpliste cette vision .. 😉 . Les paysans se plaignent des importations, mais ils oublient de dire qu’on exporte bcp plus de produits agricoles que l’on en importe, ils ne réfléchissent même pas à ce qu’ils disent….
Et vous, vous oubliez que ces paysans commercialisent bien souvent en dessous de leurs coût de production ou à marge très faible. Les prix étant mondialisés, mais pas les charges… Sans parler des distorsions de concurrence sur leur propre marché intérieur causées par des produits étrangers importés et produits dans des conditions sociales et environnementales à faire pâlir.
Si ils commercialisent en dessous de leur couts de production, autant fermer la boite de suite… mais je suis d’accord avec vous, je suis contre les importations MASSIVES de soja brésilien ( merci la déforestation AMazonnienne) que les PAYSANS importent à BAS PRIX pour nourrir leurs propres animaux d’élevage..
Changer de boite est facile à dire mais souvent impossible à faire lorsque l’agriculteur a passé les 50ans, a repris derrière ses parents et a fait ce métier toute sa vie. L’issue est bien trop souvent, malheureusement, fatal à l’exploitant. En céréales les paysans vivent sur leurs acquis depuis plusieurs générations. Mais ces 10 dernières années ont été mauvaises. Les filières animales sont en baisse continuellement. Tous les ans on perd 15 à 20 000 paysans et par corolaire les importations augmentent et creusent notre balance commerciale. Progressivement nous perdons notre souveraineté alimentaire et d’ici 10 ans nous ne mangerons quasiment plus français (hors niches circuit court). Mais les Français ne s’en rendent pas compte. En 1900, 70% de la population travaillaient en lien avec l’agriculture ; aujourd’hui c’est moins de 1%. Les Français ne savent plus ce qu’est l’agriculture française en 2020.
On perd 15 à 20 000 paysans par an, mais la production agricole augmente toujours ( Trés souvent, on ne sait même pas
quoi faire de la production trop abondante),
grace à l’industrialisation que défend la FNSEA…
( et je vous rappelle que dans TOUTES les chambres d’agriculture, les agriculteurs votent de façon MASSIVE pour la FNSEA).
En agriculture, c’est exactement le même problème que dans les autres secteurs d’activité, l’industrialisation et la mondialisation tuent les emplois.
Mais faut savoir ce qu’on veut… ( pour ma part, je suis pour le protectionniste, même si on perd de l’argent, car je préfère etre plus pauvre, mais maître chez moi… )
Aux USA, et maintenant au mexique, on a rendu les gens obèses en essayant d’écouler la production agricole locale trop importante, et en france, on y vient.
De manière générale, dans TOUS les secteurs d’activité, le monde entier souffre d’une production trop importante, que les commerciaux n’arrivent plus à écouler. C’est le règne des machines… 😉 .
Je vous suggère de retraiter les vins et produits transformés dans la production agricole française. Vous observerez que les céréales, produits animales et les légumes baissent en France !!
De ces produits de base, on en a bien trop pour nourrir la seule population française, ne vous inquiétez pas, on ne risque pas de mourir de faim en france…. ( rien que pour le blé, dans les bonnes années, conditions climatiques optimales, on en produit 40 millions de TONNES/an. Soit 700 kilos par français, ou 2kgs/jour par français, on ne risque donc pas la famine.. 😉 . Alors, vous pouvez dire merci à la mondialisation pour écouler les stocks 😉
Bonjour
N’exagérons rien.On appelle « hyper mondialisation » ce qui consiste à acheter au meilleur rapport qualité/prix. Cela ne changera pas.
« Emprunter au taux de 1% dans un monde à inflation 0% est équivalent à emprunter à 4% dans un monde ou l’inflation est de 3%. Dans les deux cas, le taux d’intérêt réel est de 1%. »: uniquement à la condition que vos revenus augmentent eux aussi à minima autant que l’inflation… ce qui n’a rien d’évident, car à part au niveau du smic, tous les mécanismes d’indexation des salaires ont été démantelés. On peut très bien imaginer une stagnation où vous avez des ruraux d’intérêts à 4%, une inflation à 3%, mais où votre patron (ou votre client) vous dit : désolé , mais je ne peux pas payer ta travail plus de 1% de plus que l’année dernière. Hic. Et là, le taux réel devient 3%: c’est plus du tout pareil. Il faut vraiment que l’investissement prenne beaucoup de valeur pour compenser…
Bonjour
Trés souvent, on ne sait même pas
quoi faire de la production trop abondante),
grace à l’industrialisation que défend la FNSEA…
( et je vous rappelle que dans TOUTES les chambres d’agriculture, les agriculteurs votent de façon MASSIVE pour la FNSEA).
Je confirme. ayant travaillé quelques années dans le secteur. La FNSEA est une religion à laquelle il faut adhérer sous peine d’être pris pour un mécréant ou des attardés
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» FNSEA-JA : une hégémonie à l’épreuve de la pluralité syndicale
Publié le 22.10.2012 dans Centre
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Du 18 au 21 octobre avait lieu à Blois le 15e rendez-vous de l’Histoire, consacré cette année aux paysans. Parmi l’offre abondante de conférences, un jeune chercheur, Aurélien Boucher, a proposé une analyse historique du syndicat majoritaire et des autres forces syndicales, dont la Coordination Rurale.
Naissance de la FNSEA et en son sein de ses adversaires
La FNSEA est née en 1946, dans le giron de la CGA (Confédération Générale de l’Agriculture). Son premier cheval de bataille a été l’indexation du prix du blé sur les coûts de production.
En 1951, la FNSEA fait une incursion dans la politique et parraine les candidats paysans aux législatives: 88 députés agriculteurs sont élus. C’est « l’action civique ».
En 1957 est créé le CNJA. Au début des années 1960 apparait une nouvelle génération d’agriculteurs qui se voient comme des chefs d’entreprise.
Ces jeunes sont formés à la jeunesse agricole catholique et dans les CETA.
Dynamiques, ils s’opposent à la génération précédente plutôt portée sur l’agrarisme, c’est à dire la sauvegarde de l’exploitation familiale en tant que tel.
Pour ces jeunes, la politique des prix n’est pas vue comme prioritaire et ils refusent de sacraliser l’exploitation familiale. Pourquoi s’échiner à cultiver pour survivre?
Mieux vaut restructurer! Dans les années 1960, la FNSEA change donc elle aussi d’orientation.
La FNSEA a vu naître en son sein tous ses adversaires actuels. Le MODEF est créé en 1959 par des représentants de 23 départements, proches des radicaux, des socialistes et des communistes. Ce syndicat soutient une politique des prix et s’oppose à la FNSEA qui soutient le nouveau pouvoir gaulliste en place.
Décembre 1969 voit l’apparition de la Fédération française de l’agriculture (FFA), avec les fédérations départementales d’Inde-et-Loire et du Puy-de-Dôme. Elle s’oppose aux lois d’orientations agricoles de 1960-62, et défend une politique des prix contre une politique des structures.
Les fondateurs de la Confédération Paysanne sont aussi issus des rangs de la FNSEA. En 1987 deux syndicats issus de la tradition de la gauche paysanne fusionnent : la Confédération nationale des syndicats de travailleurs paysans (CNSTP) créée en 1981 par les Paysans travailleurs des années 1970 et la Fédération nationale des syndicats paysans (FNSP) créée en 1982 par les représentants de cinq FDSEA dissidentes de la FNSEA.
Mode de scrutin aux élections chambre d’agriculture
Dans le but d’imposer le pluralisme syndical, la Ministre Edith Cresson s’oppose au Président de la FNSEA François guillaume. Elle décide de changer le mode de scrutin aux élections des chambres d’agriculture.
En 1988, François Guillaume (président de la FNSEA de 1979 à 1986) devient le Ministre de l’Agriculture de Jacques Chirac dans le gouvernement de cohabitation. Il en profite pour rétablir les anciennes règles du mode de scrutin pour les élections des chambres d’agriculture, ———————->ce qui réduit le pluralisme agricole à néant.
Naissance de la Coordination Rurale
En 1991-1992, le GATT (future OMC) oblige l’Europe à réformer sa politique agricole. Le but est de sortir du soutien par les prix, d’aligner les prix européens sur les prix mondiaux, de délaisser la Préférence communautaire, et de mettre en place des primes compensatoires à la baisse des prix.
Jacques Laigneau et d’autres agriculteurs organisent un soulèvement paysan d’une ampleur exceptionnelle qui ébranle la FNSEA ayant refusé de suivre le mouvement. La FDSEA d’Eure-et-Loir subit par exemple une véritable hémorragie au niveau de ses adhérents. D’ailleurs, aux élections chambre de 1995, la CR 28 n’était qu’à quelques voix de la victoire.
Dans les locaux de l’APCA occupés par les paysans de la Coordination Rurale, est retrouvé un document attestant de la totale cogestion de la réforme de la PAC par la FNSEA. Il s’agit du 10e plan.
Comment la FNSEA parvient-elle à maintenir son hégémonie?
A partir de cette époque, la FNSEA s’est décrédibilisée auprès de nombreux agriculteurs. Pourtant, elle parvient toujours à maintenir une certaine hégémonie. Cela est dû à plusieurs critères:
l’antériorité historique et la force de son réseau
l’offre de services : juridique (déterminant pour beaucoup de ses adhérents), achats groupés, « carte moisson » offrant des avantages commerciaux (avec commissions versées par les FDSEA et rétro-commissions versées par les fournisseurs aux FDSEA)
la reprise à son compte des idées et propositions émises par les autres syndicats (allant parfois jusqu’au double-discours)
sa collusion avec d’autres intérêts que ceux des agriculteurs : relations avec les politiques (même si dans ses statuts la FNSEA est apolitique), relations ambigües avec le secteur agro-alimentaire et celui de l’agro-fourniture
le soutien de les organisations amies : Crédit Agricole, Groupama, Coopératives, Mutualité Sociale Agricole
des financements opaques et le contrôle contestable qu’elle exerce sur toutes les interprofessions (voir à ce sujet le rapport du député Nicolas Perruchot)
le mode de scrutin aux élections chambre d’agriculture, ultra-favorable à la liste arrivée en tête (50% des sièges et le reste des sièges au prorata)
l’illusion d’une unité du monde paysan, que bien-sûr la FNSEA défendrait et que la CR et la Conf’ chercheraient à anéantir… Il s’agit là d’un ressort psychologique important dans le monde paysan, sur lequel le tandem FNSEA-JA sait appuyer.
C’est un avis mais je pense que ce syndicat se déconnette un peu de la réalité. Les assemblées générales sont un peu prédéfinies et même de simples suggestions sont parfois mal venues.