Il y a quelques mois, j’exprimais avoir le sentiment de revivre la folle spéculation que nous avions déjà connu au début des années 2000 (cf. « 2022, l’année de la bulle sur le marché actions ? » ou encore » ou encore « Pourquoi 2019 me fait penser à la bulle internet des années 2000 ?« ) .
S’il est bien un avantage de vieillir (je viens de fêter mes 40 ans), c’est que l’ont commence à acquérir l’expérience de la vie.
Il y a 22 ans, j’avais 18 ans et j’investissais pour la première fois sur les marchés actions. Nous étions au cœur du début des années 2000 et l’époque était à la bulle des dot.com, la première bulle internet.
L’époque était celle d’une folie d’investissement. L’argent coulait à flot, les gains étaient dingues, les promesses de chiffre d’affaires étaient fabuleux. La réalité était plus délicate tant les déceptions ont été nombreuses.
20 ans plus tard, les survivants de cette bulle Dotcom, sont les leaders économique d’aujourd’hui ; A l’époque, France Telecom cotait autour de 200€ ; Aujourd’hui, Orange est effectivement le leader du marché, mais le cours de l’action tourne autour de 10€. Le prix et la valeur toujours et encore (Cf. « Réussir son investissement c’est comprendre que la différence entre le prix et la valeur, c’est la liquidité« ).
Une époque qui n’est pas sans rappeler la folie spéculative autour des cryptomonnaies ou encore autour de ces startups sans modèle économique qui lèvent des millions d’euros grâce à deux powerpoints rédigés rapidement.
Depuis quelques années, le monde des startups est incroyable d’absurdité. Les véritables chefs d’entreprise, vous comme moi, qui avez pour objectif entrepreneurial de faire des bénéfices ont été très rapidement ringardisé par tout ces nouveaux modernes qui ont levé des millions d’euros sans modèle économique ou avec de simples idées plus fumeuses les unes que les autres.
Nous étions dans une bulle ; Nous ne cessions de vous l’expliquer depuis de nombreuses années : « La bulle des startup est destructrice de l’économie ! Ces entreprises zombies doivent disparaître » ; La bulle des startups est elle une pyramide de Ponzi comme les autres ?.
La fin de l’argent magique sonne l’arrêt de mort pour cette folle spéculation et le retour aux fondamentaux. Finies les promesses, maintenant, il va falloir gagner de l’argent et faire des bénéfices !
Tout ces vendeurs de rêves vont maintenant devoir délivrer leurs promesses s’ils veulent survivre car les prochaines levées de fonds pourraient bien être beaucoup plus difficiles dans les prochains mois.
Bref, c’est back to business. La fête est finie pour les startups ;
Ps : Peut être suis je le premier à prendre mes rêves pour réalité ; Il faut être conscient de ce biais d‘analyse. En Mars 2020, j’écrivais déjà : « Retour à la réalité pour la startup nation ! Impossible de lever des fonds et c’est la fin du fantasme« . Peut être suis le seul à prendre mes fantasmes pour réalité – Il faut en avoir conscience –
Retour au capitalisme comme l’exprime parfaitement Wilfrid Galand dans cette intervention sur BFM Business ce matin :
La débâcle signe le retour d’un équilibre salutaire entre les porteurs de projet et les apporteurs de capital dans l’économie des starts ups.
— Wilfrid Galand (@wgaland) May 9, 2022
Wilfrid Galand : Tech, la fête est finie – 09/05 https://t.co/xhO0DrUBL4 via @bfmbusiness
A suivre.
ps : Cette folie des startup est fortement déflationniste. En effet, sans modèle économique rentable détruisaient des pans entiers de l’économie avec leur modèle économique dans lequel la rentabilité n’était pas l’objectif. Les vraies entreprises, celles qui doivent faire des bénéfices pour survivre ne pouvaient pas concurrence ces acteurs qui vivaient sur le capital levé en permanence.
Maintenant, il va falloir être rentable. Les prix vont augmenter.
ps 2 : Vendredi 03 Juin à 12h ; Nouvelle visio-patrimoniale à forte valeur ajoutée. Nous travaillerons autour de l’opportunité de l’investissement en cryptomonnaie. Je serais accompagné d’un crypto-anthousiaste, un banquier privé repenti devenu entrepreneur dans l’économie de la blockchain. Vous pouvez d’ores et déjà vous inscrire pour y participer ==> Inscription
Les crypto sont en train de passer de l’adolescence à l’age adulte … avec les crises d’ados qui les accompagnent !
fondamentalement en désaccord avec vous sur l’ensemble de l’analyse.
qu’une correction soit nécessaire oui tout le monde peut l’entendre, mais les arguments utilisés dans l’article montrent une méconaissance totale du milieu de la tech, de ses usages et de ses facteurs clés de succès qui répondent à des besoins réels des utilisateurs que les entreprises tradi oublient bien trop souvent de prendre en compte du fait de leur legacy.
Prendre l’exemple d’orange pour dire que les leaders sont toujours la est un comble quand on voit la valorisation (et la performance réelle financiere) d’un google meme 20 ans apres la bulle internet.
Il est facile de prendre l’exemple de Google. Mais pour un seul google, combien d’Orange, Nokia, sans compter tout ceux dont nous avons oublié le nom.
Cela fait juste 15 ans que j’ai un business sur internet.
15 ans que je vois les rigolos mentir, annoncer des levées de fonds incroyables et ne jamais gagner d’argent. Pour finir par ce faire racheter par une « grosse boîte » qui a ainsi externalisé sa R&D.
L’éclatement de la bulle des starts up s’il se produit est un peu moins gênant que l’éclatement de la bulle internet des années 2000. A l’époque, des millions de français avaient acheté volontairement ou sur les « conseils » de leur banque des actions de tous secteurs dont internet principalement (France Télécom est bien l’exemple type) car tout le monde pensait y compris les banquiers que les actions allaient monter au ciel. Les dégâts ont donc touché ensuite tout le monde.
Les investissements dans les stars up ne sont pas aussi democratisées, elles ne concernent que des initiés plutôt aisés, les dégâts ne seront donc pas comparables.
On ne peut pas comparer avec les années 2000 : la technologie de l’époque n’était pas encore assez au point pour correspondre aux valorisations boursières.
C’est tout différent aujourd’hui : si une start up périclite c’est parce que son marché n’existe pas, ou pas encore, mais pas par ce qu’elle ne tient pas ses objectifs techniques.
les « startups » ne sont, très majoritairement, que des miroirs aux alouettes économiques. Ce concours « lépine » des fausses bonnes découvertes, à 70 % retombent comme le soufflé de maman sortant du four. Les 30 % qui peuvent prétendre tenir la route finissent par faire l’objet d’une négociation avec les financiers aux aguets à les valoriser industriellement. Comme disait récemment un économiste: arrêtons d’arroser de fonds publiques l’utopie au détriment des piliers industriels français qui galèrent à concurrencer les valeurs sûres de par le monde. Remember l’absence(entre autres) des GRANDS labos francais à proposer on time un vaccin contre la COVID, contraignant notre flutiste de hamelin à faire la manche à genoux aux States selon leur bon vouloir à leurs rix fort, très fort .
J’ai de plus en plus l’impression que les banques centrales jouent le coup de bluff de l’année. Imaginez vous l’incroyable situation : Grâce à la guerre en Ukraine, les taux d’intérêt retrouvent rapidement des niveaux plus acceptables et les banques centrales sont en train de retrouver des marges de manoeuvre importantes pour la prochaine récession.
La communication est parfaite. Elles font dégonfler les marchés sans trop de conséquences négatives. La situation est presque parfaite.
Les taux étaient beaucoup trop bas au regard de la dynamique économique ; La baisse des cours de bourse et la hausse des taux va calmer l’économie et mettre fin à l’euphorie qui pouvait rendre l’inflation hors de contrôle.
Je crois que l’on peut laisser tomber un peu les marchés, puis les nuages vont se dissiper au dessus de la chine et de la Russie… mais le travail sera fait.
Les taux auront été augmenté sans trop de heurts. Good job.
A suivre
L’inflation a commencé avant la guerre en ukraine. « Sans trop de conséquences négatives » ? Vous sous estimez la récession qui se profile à l’horizon. Qui ca certes casser l’inflation et stabiliser les taux. Mais avec des conséquences économiques graves, sur l’emploi et les actifs. Il faut bien purger le système de ce trop plein de monnaie.
Vous semblez vous auto persuader en rédigeant vos articles.
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Le bitcoin emporté par le dégonflement de la bulle de la tech
Loin d’être décorrélé des autres actifs financiers, les cryptomonnaies accompagnent le Nasdaq dans sa chute. Depuis son record en novembre la capitalisation mondiale du marché des cryptos a été divisée par deux à 1.450 milliards de dollars. En panne de catalyseurs, il voit son horizon s’obscurcir.
https://www.lesechos.fr/finance-marches/marches-financiers/le-bitcoin-emporte-par-le-degonflement-de-la-bulle-de-la-tech-1405961