Une des leçons boursières de ces dernières semaines est qu’il faut être patient lorsque nous pratiquons une gestion de conviction. 
Certes, nous avons probablement pris des positions défensives un peu trop rapidement en ce début d’année, mais l’analyse comparée avec quelques fonds flexibles de la place,  montre que sur une année glissante, notre stratégie est assez gratifiante pour le client avec une performance sur un an glissant de +10,95%. 

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Faisons donc une dernière fois une analyse de la situation stratégique actuelle. 
Nous avons eu quelques avancées importantes cette semaine qui d’ailleurs ont plutôt conduit le marché à une phase de consolidation. Le CAC a ainsi enregistré un repli entre le 18 février et le 7 mars de 4%. Au delà des événements liés au pays du Maghreb et à son risque de contagion, ce sont les politiques monétaires qui sont revenues au devant de la scène
Il devient maintenant évident que les banques centrales vont sonner la fin de leur politique accommodante, (ce qui aurait du être fait depuis l’année dernière mais la crise des dettes souveraines a décalé dans le temps le glissement progressif, non vers le plaisir !, mais vers l’orthodoxie monétaire). 
Si nous acceptons l’idée que les marchés ont relativement bien tenu au cours des deux dernières années, en raison de cette politique d’argent peu cher et d’abondance des liquidités, il paraît contradictoire d’imaginer qu’un resserrement monétaire aura aussi un impact positif sur les marchés.
Plus grave, on va se retrouver dans une situation assez ubuesque puisque l’Europe, qui a la croissance la plus faible, va remonter ses taux, on parle de 75 bp sur l’année, avant les Etats-Unis, qui aura probablement sur les deux prochaines années une croissance assez forte. 
On connaît bien l’hérésie qui soutient cela, la FED a pour objectif le contrôle de l’inflation (mais à un niveau core), la croissance et l’emploi alors que la BCE ne s’intéresse qu’à l’inflation globale, celle impactée en particulier en ce moment par la hausse des matières premières et évidemment du pétrole. 
On peut pour terminer s’interroger sur l’impact de ce relèvement de taux sur la croissance et sur l’évolution de l’euro qui est évidemment dopé par cette anticipation. Dans ce contexte, il sera assez difficile pour les entreprises européennes de maintenir leur croissance des résultats sur l’année 2011, les marges seront difficilement soutenables à un haut niveau dans le contexte actuel. 
Soyons réaliste
Comment peut-on espérer une hausse des marchés avec des déterminants de l’équation aussi négatifs : hausse des taux, hausse des matières premières et du pétrole, hausse de l’euro, retrait des liquidités, et accroissement des risques géopolitiques, sans compter aussi les risques sociaux, voir les événements récents en Grèce, … . 
Répondre par l’affirmative revient soit à la méthode Coué, soit l’investisseur se situe dans l’état d’esprit de pouvoir vendre aisément des chasses neige sophistiqués à des pygmées d’Afrique Centrale ! 
Nouveau moment passionnant à vivre, le deuxième stress test des banques
On devrait connaître le 18 mars les critères qui seront retenus (on ne fait pas de mauvaise plaisanterie mais on se rappellera qu’après le premier test, on avait déclaré que tout allait bien et deux mois après l’ensemble du système bancaire irlandais était au bord de l’implosion !). 
Parmi les critères centraux par pays, on aurait notamment : une baisse du PIB de 0,5% et de 0,2% en 2012, une hausse des taux souverains de 75 bp, une forte baisse du marché immobilier, une chute du dollar de 4%, une baisse des marchés actions de 15% et des tensions sur l’interbancaire de 125 bp. I
Il est à craindre qu’une nouvelle fois, ces critères ne correspondent pas vraiment à un réel stress et ne soient pas pris très au sérieux par les investisseurs. Le prochain rendez-vous des marchés sera celui des publications des chiffres d’affaires du premier trimestre 2011. Ceci aura de l’importance car le marché fera la distinction entre les sociétés qui vont pouvoir bénéficier d’une hausse des commandes, donc du chiffre d’affaires et qui pourront délivrer des croissances ambitieuses de résultat, en revanche, gare aux déceptions et aux discours qui pourraient commencer à acter un ralentissement. 
Nous n’avons pas modifié notre stratégie et nous sortons plutôt gagnant au cours de ces dernières semaines. La stratégie de gestion mise en place depuis une année consiste à rechercher une performance absolue en évitant les mouvements de baisse, par le biais de couverture (voire en profitant de ces baisses comme les derniers jours, cf graphe), et en cherchant à bénéficier des mouvements haussiers aussi. L’objectif de casser la volatilité a ainsi été atteint et sur un an glissant, le graphe ci-dessous indique une performance de +10,68% contre un CAC 40 à seulement +2,23%.
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