– Un Edito écrit par Julien Bonnetouche, notre lecteur passionné de la matière patrimoniale – Un édito écrit sous la forme d’un optimisme provocateur – Il ne s’agit pas tant de réaliser une prospective boursière hasardeuse que de dessiner une certaine vision du monde qui pourrait s’ouvrir devant nous – Il ne s’agit en aucun cas d’un conseil d’investissement.
Le Monde économique a changé ses lunettes depuis la Covid.
Sa façon de concevoir les notion d’inflation, de taux, ainsi que la vision nouvelle de la croissance basée très majoritairement sur la nouvelle économie, celle de la connaissance, du numérique, de l’intelligence artificielle, de l’énergie renouvelable et de l’écologie, remisent au râtelier des vieilleries, les interprétations classiques des mouvements de macro-économie.
Il existe encore de ci de là quelques voix du passé, se plaignant des excès de la financiarisation de la Covid, de son incidence sur l’inflation future, et prônant des mesures empruntées au siècle dernier, telles que austérité, hausse des taux, respect des équilibre des financiers … mais on sent bien qu’ils ne sont pas très audibles.
Si j’ai préféré me projeter à 2025, c’est parce que la durée offre une vision plus claire, que la période de sortie de la pandémie qui peut encore connaître des soubresauts, particulièrement dans les pays peu ou mal vaccinés
( il serait logique de penser que le variant omicron, de par son extrême contagiosité et sa faible nocivité sera le, ou l’avant dernier de la famille Covid, avant son passage naturel à la chronicité).
Le monde d’après ne sera pas le monde d’avant.
Comme après toute grande crise, nous assisterons à une modification et une libération des esprits, un bond en avant des technologies qui auront gagné quelques années, avec la perception que l’utilisation de l’argent des banques centrales qui paraissait utopique auparavant, est apparu comme une possibilité de financement sans limites.
J’entends déjà s‘élever des voix prédisant l’explosion du système financier si l’on continue à ce rythme.
Peut être (ou pas).
Mais que ce soit la transformation énergétique verte, ou le développement de la 3eme, puis 4eme révolution industrielle au galop maintenant, tout cela nécessitera de toutes façons énormément d’argent.
La transformation verte, coûte très cher et rapporte peu, mais est indispensable pour tous.
La nouvelle économie coûte très cher également mais rapporte infiniment plus, et croîtra sans pause aucune.
Et puis comme je l’ai déjà dit par ailleurs, tous les hommes politiques du monde adorent distribuer de l’argent public. On peut compter sur eux !!
Par conséquent, le monde entier continuera à faire fonctionner la pompe à finance pendant des années encore, y compris quand la pandémie sera derrière nous.
Ce sera tout simplement indispensable. Nous n’avons pas d’autre choix que celui d’une forte croissance pour les prochaines années.
Nous devrons nous habituer à la valse des zéros au bout des nombres.
Les entreprises technologiques pures, et celles qui savent accompagner le changement technologique, vont voir leurs bénéfices croître comme c’était déjà le cas les quelques années passées. Mais encore plus vite.
Leurs cours vont monter ; pour qu’il en soit autrement il faudrait un cataclysme.
Mais … (car la vie n’est jamais une ligne droite).
J’aimerais maintenant apporter quelques nuances à ce tableau optimiste, et déborder un peu du strict domaine financier.
Du côté des marchés en 2022, deux facteurs plaident pour, sinon une correction, du moins une pause :
- Ils sont au plus haut et ont beaucoup augmentés en peu de temps ;
- L’inflation est de retour, et pourrait momentanément semer le doute dans les esprits jusqu’à ce qu’elle se calme d‘elle même ou que l’on y apporte les bonnes réponses. Il en restera probablement quelque chose cependant.
Lorsque l’on regarde la courbe des indices boursiers avec un œil graphique, on peut se dire qu’une correction serait bienvenue. Tout à fait momentanément, et ce serait une opportunité. Il y aura forcément des baisses un jour ou l’autre à l’occasion d’événements imprévus – 10% ; -20% ; -30%. Personne ne le sait, mais ce serait un comportement de marché tout à fait logique.
Rien n’est certain malgré tout, les indicateurs sont au vert, l’optimisme est de rigueur, et nous pouvons avoir quand même une année 2022 régulièrement haussière.
Je rappelle que dans les années 80 sous Reagan, il y a eu une hausse ininterrompue des indices pendant plusieurs années jusqu’en 1987 (premier crack)
Mais quoi qu’il arrive, cela ne change rien à la tendance générale sur les 3 ans à venir.
Si parmi les habitués du blog-patrimoine se trouvaient quelques jeunes lecteurs (ou leurs parents et grands parents) j’aimerais leur suggérer d’accompagner le mouvement, d’orienter leurs carrières vers les matières scientifiques de pointe, plus particulièrement les mathématiques, l’informatique, l’ingénierie, l’intelligence artificielle, et autres biotechnologies en visant le plus haut possible, parce qu’un écart grandissant se creusera demain entre ceux qui possèdent ce savoir et ceux qui restent dans l’ancien monde.
Parler l’anglais dès le plus jeune âge, car la concurrence dans ces domaines, n’est pas franco-française mais mondiale. Et pour ceux qui maîtrisent bien leurs compétences, les grands groupes mondiaux proposent d’ores et déjà des postes avec des salaires élevés, 100 % en télétravail.
Les applications sont vastes et de nouveaux champs d’action s’ouvrent en permanence.
Je leur suggère donc aussi de se positionner mentalement le plus jeune possible pour bien se connaître, certains défauts pouvant se révéler des qualités, afin de devenir entrepreneurs dans ces domaines, car si ils ont de bonnes idées, ils trouveront l’argent pour les réaliser plus facilement que par le passé, pour leur plus grand avantage et celui du pays.
Bonne année 2022 !
Et vous, comment jugez vous cette vision pour les années 2022 et suivantes ?
ps : N’oubliez pas de cliquer sur « valider mon vote » pour enregistrer votre choix.
Merci pour cet article. Parler anglais est obligatoire depuis plusieurs décennies maintenant. En tout état de cause, du fait des progrès techniques que vous mentionnez, cela sera bientôt inutile car tout un chacun pourra parler dans dans sa langue, avec nuance, et voir son propos traduit en temps réel dans la langue de l’interlocuteur.
Possible, mais je vois que pour le moment la réunionite reste à la mode dans les grands groupes internationaux, elle se fait en visio conférence à plusieurs depuis tous les continents et uniquement en anglais.
Je partage votre analyse Guillaume
Je n’ai pas écrit cet article. C’est notre ami Julien Bonnetouche, mais je partage également l’analyse – sinon, je n’aurais peut être pas publié 😉
Je partage quelque soit l’auteur 🙂
« plus particulièrement les mathématiques, l’informatique, l’ingénierie, l’intelligence artificielle, et autres biotechnologies en visant le plus haut possible, parce qu’un écart grandissant se creusera demain entre ceux qui possèdent ce savoir et ceux qui restent dans l’ancien monde. »
Entièrement d’accord mais n’oubliez pas non plus les métiers d’art qui demandent de l’imagination et de la créativité pour nous distraire et nous délivrer du stress: jeux vidéos, cinéma, etc…
Pour ce qui concerne l’anglais je suis également entièrement d’accord avec vous, mais seule en ce moment une partie des classes dites privilégiées en sont conscientes, la France est en retard de plusieurs « wagons » malheureusement dans ce domaine.
Si dans la décennie qui vient rien n’est fait pour réformer l’éducation nationale alors là notre pays aura bien du mal à rester dans la course.
Trop tard le mal est fait.
On ne changera rien avant catastrophe au mamouth, vu l’ideologie des enseignants-syndicalistes dont le niveau moyen, et technique et ethique, s’est considerablement effondre en deux generations.
Nous sommes pour la masse des citoyens dans un entonnoir a cretinisation. Ca n’est pas directement comparable au bourrage de crane de l’ecole islamisante de beaucoup de pays arabes, mais ca y ressemble quand meme pas mal. Certes 20% aujourd’hui s’en sortent, ca ne sera peut etre plus que dix ou cinq% demain s’il faut payer -cher-pour faire des etudes de qualite.
Ceci etant , ne nous trompons pas, nous ne sommes pas seuls dans ce processus. Aux US ,pareil ou pire,avec explosion en vue..entre Woke ET Trumpisme.
Je partage le constat d’une baisse de niveau. Mais la faute n’en revient pas aux enseignants… C’est un choix collectif et il faut l’assumer collectivement. D’une part, les enseignants que l’on recrute en mathématique depuis des années ne sont plus les meilleurs. Nous avons tellement dévalorisé le metier qu’il ne faut pas s’étonner que les plus doués s’en soit éloigné; D’autre part, nous avons abandonné la selection par le talent au profit d’une selection par l’argent. C’est surtout ceux qui en on les moyens (sans doute les plus nombreux à lire ce forum) qui préfère payer cher des cours particuliers pour ces propres enfants plutôt que des impots. Je ne critique pas, c’est normal et humain de vouloir donner un avantage à ces enfants. Mais il faut bien comprendre que l’état actuel est une conséquence de nos choix (individuels et collectifs). On veut tous payer individuellement moins d’impots, mais cela se fait au détriment de la collectivité et fini par nous retomber dessus d’une façon où d’une autre.
Enfin un commentaire sensé et honnête. Je partage tout à fait votre point de vue : c’est un choix collectif.
On a souvent tendance à blâmer les gouvernements qui se succèdent … n’oublions pas que ces gouvernements ont été élus démocratiquement …
Prenons l’exemple de l’hôpital : on lit partout qu’il manque de moyens, que les soignants ne sont pas assez bien rémunérés, etc … Tout le monde se déclare choqué, outré par l’abandon de l’hôpital. mais on pourrait donner plus de moyens à l’hopital en augmentant les impôts. Curieusement, … là, il n’y a plus personne …
Il faut savoir ce que l’on veut …
Le choix n’est pas à mon avis collectif, mais imposé par des réformes parfois voulu par un corps enseignant et/ou politique (bac pour tous) au titre d’idéologies et souvent en déphasage avec le monde du travail.
Bien sur l’évolution sociétale (argent facile, démission parentale, enfant-roi) n’aide pas.
Par ailleurs, l’enseignement demande aussi de la pédagogie. Or, les meilleurs dans une matière ne possèdent pas nécessairement l’art de transmettre. Ce ne sont pas les cours magistraux de professeurs qui m’ont le plus appris mais les TP des adjoints.
« (argent facile, démission parentale, enfant-roi) »
+1000 !!!
Il devrait être de la responsabilité des parents d’enseigner aux enfants « l’art d’être heureux »et le goût de l’effort sans lesquels il n’est rien possible d’accomplir.
La réussite scolaire est liée à la qualité de l’enseignement mais aussi à l’affect ,car c’est bien l’état d’esprit qui motive et pas simplement le Q.I.souvent mis en évidence.
Bonjour et merci pour ce billet.
Je n’ai pour ma part pas réussi à lire l’avenir, ni dans la dinde de Noël, ni dans la galette de rois, mais toutes les deux étaient très bonne 🙂
Je suis d’un naturel optimiste… mais garde un peu de réalisme. Pour que le CAC passe à 10 000, il suffit que l’Euro baisse de 30% par rapport au dollar sur les 4 prochaines années, ce n’est pas impossible. Où alors que l’on ait une inflation cumulée en Europe et aux états unis de 30% sur les 4 prochaines années. Donc ce n’est pas tellement le résultat qui compte (les 10 000 points) mais la raison pour laquelle on peut les atteindre. Ce qui peut nous rendre perplexe, c’est qu’il y a très peux de cette « nouvelle économie » dans la ponderation du CAC 40. S’il monte, c’est que le luxe, Total ou les bancaires vont monter.
Je crois que la nouveauté, c’est l’inflation. Ces dernières années on pouvait avoir le choix de garder des liquidités en attendant une baisse des marchés. Maintenant on risque de sentir que nos liquidités perdent de la valeur, on risque de ne pas avoir d’autre choix que de rester investi quelque part. Ceux qui sont assez vieux pour se souvenir des années 70 savent que ça peut faire mal assez vite.
tout à fait Badtime,
les jeux vidéo font partie de ce domaine de pointe et sont d’ailleurs particulièrement lucratifs.
Je crains hélas que l’éducation nationale ne soit pas réformable autrement que dans l’épaisseur du trait.
Mes suggestions s’adressent plutôt à la classe privilégiée ( celle des lecteurs du blog) pour attirer leur attention sur la réalité de demain, si ils conseillent leurs enfants.
( en général les enfants se cherchent et ne demande qu’à être informés)
Exact Apollon, je pense que le Nasdaq montera d’avantage d’ici trois ans que le CAC.
Les 10 000 Pts sur le CAC étaient déjà envisagés dans les années 2000 avant l’explosion de la bulle internet qui semble bien loin !
L’hypothèse de 40 % de hausse supplémentaire sur le CAC dans les 3 ans reste un pari très risqué, tant de nombreuses incertitudes géopolitiques et économiques demeurent,(la Chine par exemple ayant opté pour la politique du zéro Covid, avec pour conséquences des blocages possibles d’approvisionnement à moyen terme),et même si l’on peut dire que tous les feux sont au « vert, »air du temps et avènement de l’ère du numérique obligent !
La hausse de ce début de Janvier ,avec des volumes conséquents, semble pourtant prometteuse et peu augurer une montée très rapide des indices à court terme,paradoxalement sans aucune correction significative, à l’instar d’autres situations « d’exubérances irrationnelles » vérifiées par le passé.
Il ne sera donc pas aisé d’investir sur des marchés ayant atteint des sommets jamais testés,et le stock picking devra rimer avec le « savoir vendre »…….exercice des plus difficiles en bourse, s’il en est !
Les premiers résultats du sondage sont vraiment intéressants. 70% d’accord / 30% pas d’accord.
Cela tend à démontrer que quelque chose est en train de changer. Nous sommes vraiment très loin de l’ambiance fin du monde qui regnait en 2008/2012 avec François Fillon qui expliquait être à la tête d’un état en faillite.
Je ne sais pas ce que cela signifie, en revanche, je suis certain que cette espérance nouvelle est source de croissance. Après 20 ans de galère, serions nous en train de connaître quelque chose de nouveau ?
A suivre.
Je ne sais pas bien comment sera le nouveau monde, mais j’ai bien l’impression que l’ancien monde (françois fillon avec l’idée de l’état en faillite) est bien synonyme de l’ancien monde qui est en train de disparaître.
Attention Guillaume,
Avec 170 personnes interrogées, pas du tout représentatives de la population française, je ne suis pas certain que l’on puisse déduire quelque chose de ce sondage. Je ne miserai pas mon argent sur un résultat aussi précaire.
Je partage largement votre analyse : la transition énergétique sera inflationniste.
Par contre, je rajoute aussitôt, elle va aussi impacter les consommations et les habitudes.
En clair la croissance « d’après », ce n’est pas la croissance « d’avant ».
Il va donc falloir être extrêmement vigilant sur choix des secteurs d’investissement.
D’autant plus vigilant, que la liste des dégâts du coronavirus sur l’économie risque de peser en 2022.
Par ailleurs,il ne s’agit donc pas de verser dans un excès d’optimisme qui ferait l’impasse sur la réalité des taux devant prochainement refaire surface.
À l’inverse des intuitions dépourvues de fondement,seules les hypothèses rigoureusement posées sur des éléments ou événements connus doivent accompagner les prises de décisions d’investissements.
« Nous sommes vraiment très loin de l’ambiance fin du monde qui regnait en 2008/2012 avec François Fillon qui expliquait être à la tête d’un état en faillite. » ….Oui peut-être mais l’espoir de croissance que vous mentionné sera t elle source de croissance collective et fructueuse pour la planète. Si on doit se réjouir que nos politiques et nos banques centrales continuent d’émettre de la monnaie pour enrichir une minorité tout en prenant des mesures contre productives pour l’environnement et le bien être de tous, je me demande pourquoi encourager cette croissance de non sens. Cette croissance qui ne présenterai au final pas de progrès et qui nous deshumanise de plus en plus. CAC 40 à 10000, BTC à 100000…on s’en fout mais quel monde voulons nous pour nos enfants ? …car même si ils parlent anglais, travaillent dans l’informatique en 100% télétravail seront ils heureux …..et si au final la réelle croissance était le bonheur !
Parceque la décroissance, la récession et la déflation ont des conséquences encore plus dévastatrices pour les hommes et leur capacité à vivre tout simplement.
Sans croissance économique forte, la pauvreté serait décuplée. Les riches seraient moins riches, mais surtout, les classes moyennes seraient pauvres.
Les classes moyennes ne représentent pas un bloc homogène,mais plutôt une notion ambivalente.
Les éléments déstabilisants sont nombreux dans bien des pays et les écarts entre catégories supérieures,moyennes et supérieures bien réels.
Les classes moyennes sont « écrasées »,( c’est d’ailleurs le titre d’un récent rapport de l’OCDE).
Entre autres, écrasées parce que beaucoup d’emplois intermédiaires sont remplacés par des robots ou des machines.
Une croissance économique forte sera-t-elle suffisante pour assurer leur pérennité dans le contexte d’une économie mondialisée ? Rien n’est moins sûr…
Bref « Le pire système à l’exception de tous les autres »…..dommage, car j’espérai mieux qu’un système « marche ou crève ». Merci quand même guillaume de ta réponse.
Toute la question est si cette croissance est encore longtemps possible dans notre monde fini.
Epuisement des ressources (cobalt, nickel, pétrole), effondrement du règne animal, apauvrissement des sols…
La liste des facteurs exogènes de limitation de la croissance est longue!
Bonjour,
Article trés interessant mais je n’ai âs voté, vos 2 choix sont trop tranchés, c’est blanc ou noir la vérité est souvent plus une nuance de gris…
Bonjour à tous,
merci pour vos commentaires.
je voudrais rebondir sur ceux qui découlent de la 2eme partie de l’article, consacrée aux choix d’orientation professionnels technologiques.
Inévitablement le sujet est d’ordre politique puisque entraînant des oppositions de classes, mais aussi psychologique, si l’on considère le droit au bonheur de chacun.
Comme nous le savons tous le bonheur, être heureux, est le résultat d’un équilibre individuel dans lequel la réussite sociale n’est qu’un des éléments contributif, ( l’argent ne fait pas le bonheur mais il y contribue) avec un éventail de degrés extrêmement large ( cf le cantonnier de Fernand Raynaud)
C’est à chacun de choisir sa quête du Graal personnelle.
Par contre (réponse à Apollon « Je partage le constat d’une baisse de niveau. Mais la faute n’en revient pas aux enseignants… »
c’est à l’État de donner l’égalité des chances à tous, en fournissant un enseignement de qualité, ce qu’il a abandonné depuis 20 ans au moins.
Si les parents qui le peuvent font donner des cours particuliers devenus indispensables à leurs enfants, ce n’est pas par choix, c’est par nécessité de combler une carence de l’enseignement étatique, qui nous le savons tous a reculé dans tous les classements internationaux.
Ce n’est pas non plus un choix entre payer moins d’impôts et donner des cours particuliers, puisque de toutes façons nous sommes le pays le plus imposé au monde, surtout dans les tranches de revenus supérieurs, justement ceux qui font donner en général des cour à leurs enfants.
le problème de l’enseignement, ( comme celui de l’hôpital) n’est pas tant celui des enseignants que des administratifs dont le nombre, l’inertie, et la masse salariale handicapent le bon fonctionnement du « front office »
Bonsoir Julien,
Je crois que c’est là dessus que nous avons le plus de divergence. C’est bien l’état qui est résponsable de la situation, mais cet état ne fait qu’appliquer les décisions prises par la majorité, c’est le principe de la démocratie. Nous sommes donc collectivement responsable.
Je ne crois pas que l’on puisse trouver à la fois normal de louer un petit appartement de 28 m2 à 1500 € et considérer que l’on peut motiver des personnes ayant fait un Bac+5 et passer le CAPES par exemple en lui proposant un salaire net de 1500 € en début de carrière avec espoir de passer à 3000 après 40 ans de travail. Sachant que ce salaire maximun ne suit plus l’inflation depuis très longtemps et que le loyer où les coûts d’achat immobilier avancent beaucoup plus vite que le point d’indice, ça ne fait pas vraiment réver. Ajoutez à cela que l’on vous envoie généralement loin de chez vous dans des quartiers difficiles pour quelques années et vous comprendrez que ce n’est pas un travail de rêve.
Quant au nombre de non enseignants dans les établissements, il y a souvent un fantasme là dessus, mais personne de rentre jamais dans les détails pour dire qui est en trop. Je vous rassure, on va en cette période éléctorale avoir droit à une certaine concurrence sur le nombre de postes de fonctionnaires à supprimer. Mais personne ne rentrera dans les détails et personne n’en supprimera vraiment.
Bonjour
Bonjour Apollon,
Notre discussion mériterait un article, malheureusement cela ne correspondrait pas à la ligne éditoriale du blogpatrimoine.
On doit se contenter des commentaires …
Vous dites que nous sommes tous responsables. C’est sans doute vrai, dans le sens où les peuples n’ont que les gouvernements qu’il méritent. En l’occurrence médiocres.
Mais nos dirigeants depuis 30 ans au moins, sont dans le mensonge permanent dans la mesure où, une fois élus, ils se hâtent de faire le contraire du programme pour lequel on les a porté au pouvoir, surement par trouille, et cela plus particulièrement pour les dirigeants de droite.
Quant à ceux de gauche, après généralement 2 ans de politique économique catastrophique ils reviennent en arrière par obligation…
J’ai déjà, abordé un peu ce sujet dans l’article précédent » merci monsieur covid », mais si nous en sommes là aujourd’hui c’est bien à cause de l’unicité de la politique menée quelque soit le parti au pouvoir.
Vous dites à juste tires que les profs sont mal payés, mais le niveau des élèves aussi à baissé ( le niveau en Maths de 4eme est celui de 5eme autrefois) C’est l’effet d’une politique globale, et du refus d’une vision de long terme.
Il n’es reste pas moins que le poids des administratifs dans l’éducation nationale est de 50% environ, alors qu’il n’est que de 35% en Allemagne.
J’ajouterais que ce n’est pas parce que » les français sont des veaux », (De Gaulle) et peut être même parce qu’ils le sont, que la classe politique est obligée de se mettre à leur niveau.
Bien au contraire, elle est sensée savoir, et mener le pays dans la bonne direction pour l’intérêt des populations.
Bonsoir Julien,
Je pense pour ma part qu’il y a une grande méprise des français sur le rôle du pouvoir politique. Je vois nos élus comme des entraîneurs. Quand vous faîte du sport, vous choisissez un entraîneur qui vous encourage, vous dit que vous êtes le meilleur, que vous allez gagner… même si vous faites de la boxe et qu’en face de vous c’est Mike Tyson :). Au bilan, vous allez souffrir, vous allez en baver et très peu vont gagner. Mais jamais vous ne choisirez un entraîneur qui va vous annoncer dès le départ que vous allez souffrir, prendre plein de coups pour sans doute perdre à la fin. Quel que soit l’entraîneur, ne n’est pas lui qui fera le job, c’est vous ! Bien sûr, chacun des entraîneurs aura sa propre vision de ce qu’il faut faire et apportera des modifications sur les conditions d’entraînement (sur les lois pour les politiques), mais c’est vous qui devez vous adapter et travailler si vous voulez gagner. N’esperez pas trop des politiques, vous serez toujours déçu !
Ceux que nous avons eu ne sont par des entraîneurs mais des freineurs !!!!!
Julien, Apollon,
En sport, le poids des syndicats est bien moindre qu’en politique qui doit compter avec.
Il est possible de changer rapidement d’entraineur, contrairement au pouvoir politique.
Si le joueur est sur le terrain pour la performance, l’entraineur agit en amont pour faire répéter les gammes, les schémas et une philosophie de jeu qui est censé être adapté au profils mis à sa disposition. Il inter agit même souvent durant l’épreuve en conseillant le joueur.
Pour la situation actuelle, après toute période de guerre suit une période d’euphorie et de développement. L’effet COVID s’apparente à cela avec des évolutions de comportements liés à la situation et ses enseignements.
S’il faut surfer sur les effets bénéfiques de cette vague, il conviendrait également que nous gouvernants en profite pour trouver les orientations pour réduire la dette nationale, en profitant de l’effet inflationniste.
L’effet inflationniste pourrait être temporaire comme il est très bien démontré dans le dernier article de CP : « Covid,entre inflation et déflation »
https://www.contrepoints.org/2022/01/06/418589-covid-entre-inflation-et-deflation
C’est en effet une possibilité, mais le temps de régulation sera à mon avis relativement long.
En effet, l’impact des hauses salariales n’est pas mentionné dans l’article. Or elles tireront automatiquement les prix vers le haut.
Les redistributions au profit du redémarrage économique associées au changement de paradigme économique lié à la décarbonisation militent davantage pour une période inflationniste que l’on souhaite maitrisée(able ?) davantage que vers un retour rapide vers une déflation.
Les hausses salariales devront être en effet examinées à la loupe.
Pour l’instant elles ne peuvent être considérées comme significatives puisqu’elles ne concerneront dans un premier temps que certains secteurs.
Ce qui peut paraître plus préoccupant est la hausse des cours des matières premières et le retour de l’inflation aux US et en Europe ayant atteint des niveaux records en 2021.
L’on peut exprimer quelque vœux pieu pour une l’inflation modérée,mais espérer qu’elle soit maîtrisable en cas de crise relève d’un autre domaine, car la régulation par les taux ne doit pas faire oublier le rôle déterminant des marchés financiers.
En total accord avec vous.
Comprendre la nouvelle relation entre inflation, taux d’intérêt nominaux et taux d’intérêt réels
https://www.research.natixis.com/Site/en/publication/rtmmqesFA6OCoynGJ2X-0CzNmbKIz-hhIF2EiozgoXY%3D?from=email
Les pays de l’OCDE sont aujourd’hui confrontés :
à une inflation plus forte (tension sur le marché du travail dans certains
pays, transition énergétique) ;
à une réaction modérée des Banques Centrales à l’inflation, en raison
de leurs autres objectifs (soutenabilité des dettes, soutien de
l’investissement et de l’emploi) ;
donc à une sous-indexation des taux d’intérêt nominaux à l’inflation, qui
conduit à ce que la hausse de l’inflation fait baisser les taux d’intérêt
réels. Ceci conduit à des propriétés très importantes et nouvelles de la
hausse de l’inflation.
Cette configuration où la hausse de l’inflation fait monter les taux d’intérêt
nominaux, mais fait baisser les taux d’intérêt réels est très confortable pour
les Banques Centrales :
elles peuvent montrer qu’elles réagissent à l’inflation (même si c’est
faiblement) ;
la baisse des taux d’intérêt réels favorise la baisse des taux
d’endettement ;
elle soutient les prix des actifs (actions, immobilier et autres actifs réels)
et elle permet que ces actifs protègent les investisseurs contre
l’inflation ;
elle soutient l’investissement dans la transition énergétique.
Merci Guillaume pour ce complément d’analyse indispensable et relativement rassurant,du moins à court terme,expliquant en partie un bon début d’année quant à l’évolution des indices.
Par ailleurs je partage tout à fait la conclusion de Julien.
Les semaines à venir seront décisives, et l’on peut espérer rapidement tester une résistance vers 7600 Pts sur le CAC,ce qui correspondrait à une hausse possible d’environ +10 % à partir de l’important record cible datant du 04 Sept 2000, enfin franchi lors de la séance du 3 Nov 2021 à 6948,27 Pts.
Oui tout à fait, c’est la configuration idéale.
Il ne faut cependant pas que l’inflation nous échappe de trop car le subterfuge finirait par se voir.
C’est toute la question de la fin de crise.
Elle doit maintenant se terminer rapidement, pour que l’inflation-dentifrice retourne dans son tube tranquillement au moins en partie.
« pour que l’inflation-dentifrice retourne dans son tube tranquillement au moins en partie »
oui Julien il faut que l’inflation reste stabilisée à un certain niveau pour que les taux réels restent négatifs et euthanasient les rentiers:notamment les possesseurs de comptes assurance vie en euros. les Banques centrales ont déjà fait ça par le passé. Vont elles réussir cette fois-ci? A voir.
Le seul doute que j’exprimerais provient de l’inflation apportée par la transition écologique qui pourrait la faire flamber.
Bonjour Badtime,
l’euthanasie des rentiers est en quelque sorte actée d’avance.
Les taux réels fortement négatifs ont pour premier effet la forte augmentation de la valeur des actifs immobilier et entreprises.
Mais un danger nous guette avec une inflation qui serait mal maitrisée, celui de la baisse du pouvoir d’achat des ménages, et en particulier des plus pauvres, dont on voit un peu partout qu’il est déjà limite. (il parait qu’en Angleterre, plusieurs millions de gens doivent choisir entre se chauffer et faire les courses alimentaires)
Nous sommes en face d’une sorte de jeu impossible :
D’un côté on ne peut pas augmenter beaucoup les taux pour calmer l’inflation, pour les raisons déjà largement expliquées sur le blog, d’un autre il faut continuer les rachats d’actifs des banques centrales pour financer l’économie, donc entretenir l’inflation. (et je ne parle même pas du financement de la transition énergétique)
Et avec tout cela nous avons actuellement des taux réels (taux – inflation) autour de -5 % aux US et -4% en Europe, plus ou moins selon les pays.
Cela ne peut pas durer très longtemps sans une augmentation de salaires du même ordre de grandeur, ce qui inévitablement alimenterait la spirale inflationniste.
C’est pour cette raison, qu’il faut souhaiter une rapide sortie de la crise sanitaire au niveau mondial.
Bonjour Julien,
« (et je ne parle même pas du financement de la transition énergétique) »
Ça en plus de l’augmentation des salaires (inévitable si nous voulons sauvegarder la paix sociale) va nous ramener aux années 70/80 avec une différence bien expliquée par Patrick Arthus c’est que la rentabilité du capital investi ans la transition climatique ne sera pas du même ordre(bien moins bonne).
Votre question dans votre Blog d’aujourd’hui sur où placer son argent devient cruciale et très difficile à répondre.