Cet article vise à fournir quelques éléments d’analyse sur l’expérience engagée depuis un peu plus de trois ans et qui donne lieu à un reporting mensuel. le « Défi 6 % » est une initiative pédagogique qui vise à montrer qu’une prise de risque maîtrisée permet d’obtenir un rendement supérieur à celui des placements sans risque.
L’objectif de cet article est aussi de susciter des réactions et des débats, qui pourront nourrir de futurs articles.
1 – Défi 6 % et allocation cible : Le défi 6 % tient ses objectifs sur les deux dernières années mais peine à résorber le retard accumulé en début d’exercice.
Lancé en juin 2018, le Défi 6 % visait initialement à montrer qu’une prise de risque maîtrisée permettait d’obtenir un rendement supérieur à celui des placements sans risque. L’objectif était d’obtenir une rentabilité annuelle moyenne de 6 % tout en respectant une volatilité maximale de 10 %.
Après plus de trois années d’existence, le défi 6 % affiche une performance annuelle moyenne de 4,6 % et une volatilité de 5,56 %.
Une prise de risque maîtrisée (le niveau de volatilité correspond à peu près à un SRRI de 3 sur une échelle de 1 à 7) permet effectivement d’obtenir un rendement supérieur à celui des placements sans risque.
Par contre, si la volatilité satisfait la contrainte imposée, le rendement s’inscrit en retrait par rapport à l’objectif. Même si l’année 2021 devrait permettre de rattraper une partie du retard accumulé, le rendement moyen est significativement inférieur à 6 %.
Faut-il pour autant en conclure à l’échec de l’exercice ?
- Non car l’expérience n’est pas terminée et que trois ans, cela semble un peu court pour tirer des conclusions.
- Non car un portefeuille qui aurait collé de manière passive à l’allocation initiale (avec des versements trimestriels structurés comme l’allocation initiale) dépasse la cible de rendement de 6 %. L’allocation initiale n’est pas en cause.
Le portefeuille tel qu’il devrait être si les règles posées au début de l’exercice avaient été respectées (« allocation cible ») affiche en effet un rendement annuel moyen de +7,3 %. La volatilité excède cependant la limite fixée. Malgré tout, il semble clair que même si ce portefeuille avait été rééquilibré pour contenir sa volatilité en dessous de 10 %, son rendement aurait dépassé 6 %.
Si le défi 6 % n’atteint pas son objectif de rendement, c’est donc en raison des arbitrages qui ont été décidés. La gestion active a divisé le risque par deux mais a également réduit le rendement.
Est-ce à dire que la gestion active est moins performante que la gestion passive ?
Cela semble un raccourci un peu rapide car le rendement n’est pas l’unique critère de performance. La volatilité, le ratio de Sharpe et celui de Sortino en sont d’autres, qui sont favorables au défi 6 % plutôt qu’à l’« allocation cible ».
Quoi qu’il en soit, le rendement n’atteint pas l’objectif fixé et ce n’est pas satisfaisant, d’autant plus que l’allocation de départ s’est révélée pertinente.
Comment expliquer ce biais prudent, cette réduction qui peut paraître excessive de la volatilité (5,56 %, c’est loin de 10 %) ?
- La première explication, c’est le refus d’afficher des performances trop dégradées dès le début. Je pensais que cela pourrait mettre en péril l’expérience et j’ai donc été très prudent lorsque les premières secousses sont apparues. J’ai ensuite conservé ce biais et j’ai raté une bonne partie de la hausse de 2019.
- La seconde explication, c’est la volonté d’animer les reporting, de faire vivre l’expérience, et de se l’approprier. En procédant à des arbitrages réguliers, les résultats deviennent aussi les miens. Si je me contente de l’allocation initiale, mon apport est moins clair. Péché d’orgueil ?
Il me semble néanmoins que ces performances en retrait doivent être relativisées. L’écart entre l’« allocation cible » et le défi 6 % s’est constitué sur les 18 premiers mois. Depuis deux ans, le défi 6 % affiche un rendement équivalent à l’« allocation cible », avec une volatilité bien moindre.
Ainsi au 31 décembre 2020, l’écart s’établissait à +10 points en faveur de l’« allocation cible ». Celle-ci avait progressé de près de +14 % (+8,9 % en moyenne annuelle) tandis que le défi 6 % affichait une hausse inférieure à +4 %(+2,6 % en moyenne annuelle).
En revanche depuis le 1er janvier 2020, le défi 6 % rivalise avec son allocation cible en termes de rendement. Les deux portefeuilles affichent ainsi un rendement proche de 6 % par an. Par ailleurs, le défi 6 % surclasse l’« allocation cible » en ce qui concerne la volatilité (6,9 % contre 15,8 %).
Finalement, le bilan à date est quand même positif.
- Le défi 6 % a peiné à se mettre en place et a accumulé un retard de rendement qui tarde à se résorber.
- Le défi 6 % tient néanmoins son objectif de rendement (avec une volatilité particulièrement faible) depuis près de deux ans.
2 – ETF Monde et fonds en euros vs. défi 6 % : le défi 6 % au tapis ?
Il a plusieurs fois été avancé dans les commentaires des différents reporting qu’un simple ETF Monde combiné à un fonds en euros aurait fourni des résultats équivalents pour un travail bien moindre. C’est exact.
La combinaison d’un ETF Monde et d’un fonds en euros satisfaisant la contrainte de volatilité de 10 % (soit 45 % fonds en euros / 55 % MSCI World) donne même des résultats bien meilleurs.
En retenant une répartition à 45 % fonds en euros et 55 % ETF Monde (à partir des supports du contrat utilisé dans le cadre du défi 6 %) et une structure de versements telle qu’initialement prévue, lest résultats sont impressionnants :
10 % de rendement annuel pour une volatilité inférieure à 10 %. Jeu, set, et match.
Faut-il donc basculer vers cette allocation très simple et très performante ?
Non car cette performance s’explique par la composition de l’indice MSCI World qui accorde une large place aux États-Unis (près de 70 % de l’indice) et aux GAFAM+Tesla (voir L’ETF MSCI World est-il la martingale de l’investissement en actions ?).
Cela ne signifie pas que c’est un mauvais portefeuille mais plutôt qu’il est porteur de risques (manque de diversification) qui ne me semblent pas compatibles avec le défi 6 %. Je préfère construire un portefeuille avec un peu plus de diversité dans les fonds.
Et puis plus fondamentalement, je ne pense pas que les indices boursiers poursuivront leur hausse très longtemps.
Le défi 6 % conservera donc la même allocation cible, d’autant plus qu’elle satisfait l’objectif de rendement de 6 %. Je garderai cependant un œil attentif sur ce portefeuille « 45 % fonds en euros / 55 % MSCI World ».
Rien ne doit être exclu.
Merci Arnaud pour la qualité de ton travail et cet exercice de transparence que l’on ne peut que louer !
L’exercice est complexe.
Tu es un professionnel, et les résultats de ta gestion active ne sont pas tout à fait satisfaisants au regard des performances (même si, comme tu l’as parfaitement expliqué, la volatilité est très satisfaisante).
Comment espérer des performances satisfaisantes pour un particulier qui ne possèderait pas tes connaissances et tes outils ?
Les particuliers doivent-ils impérativement oublier la gestion active et s’abandonner à la gestion passive ?
J’en suis de plus en plus persuadé.
Encore merci pour ce très beau travail.
Bonjour Guillaume,
Le plus important, c’est l’allocation qui doit permettre d’atteindre le couple rendement risque de référence. Peu importe qu’elle repose sur des ETF ou des fonds à gestion active.
C’est ensuite, lors de la mise en place et du suivi, qu’il faudra être le plus « passif » possible pour éviter les biais comportementaux :
– investissement progressif (ma marotte mais ce n’est pas obligatoire)
– versements périodiques (recommandé)
– rééquilibrage régulier (et d’autant plus fréquent que la volatilité du portefeuille est élevée)
– ajustement de l’allocation cible en fonction de l’horizon temporel (sécurisation à mesure que le terme se rapproche)
Pas besoin de s’agiter en fonction de l’évolution des marchés.
Avec cette stratégie, l’objectif de rendement a de grandes chances d’être atteint.
Le plus dur, c’est évidemment la définition de l’objectif à atteindre, le couple rendement risque de référence. Je ne connais pas d’outil gratuit qui permette une évaluation précise. Pour ma part, j’utilise Quantalys mais j’ai vu qu’ils avaient supprimé leur licence pour particuliers.
En réponse à ta question : oui, il vaut mieux gérer passivement son portefeuille dès lors qu’il est correctement spécifié. Par contre, peu importe que ce portefeuille soit constitué d’ETF ou de fonds à gestion active.
Nous sommes d’accord et comme tu le sais, c’était bien le sens de mon commentaire.
Merci pour cette analyse qui confirme objectivement l’intuitif.
Est ce possible de faire cette évaluation de perf sur les années écoulées ?
Bonjour Laurent,
Oui, c’est possible.
Quelle période et quelles hypothèses faudrait-il retenir ?
Très amusant de lire ce constat cela apres que vous ayez critiqué ou censuré les post faisant un constat critique mais réele de vos « performances »
Avec ce commentaire je vous donne de la visibilité alors juste pour info, il n’y a pas que l’etf world dans la vie ! 😂
Bonjour cac,
Je ne comprends pas votre commentaire. Que reprochez-vous exactement, et à qui ?
AS
Merci Arnaud pour cette synthèse claire et précise !
Il me semble avoir été l’un des avocats de la solution ETF/ fonds euro 😉
Pour autant, je vous rejoins complètement sur votre commentaire sur les différences entre les deux allocations.
Bravo en tous cas, et il me semble qu’une durée de 5, voir 8 ans serait la plus pertinente pour vraiment en tirer des conclusions.
Bonne continuation
Merci maulien,
J’avoue que je suis impressionné par les performances du couple ETF+fonds en euros, bien supérieures à ce qui est attendu.
Je reste dubitatif quant à la pérennité de ces performances mais pour l’instant, je m’incline 😉
AS
Bonjour Arnaud,
j’ai également été le défenseur de la solution ETF World + fonds euros.
Concernant la pérennité de la performance, personne ne peut prévoir l’avenir, mais si on regarde sur un passé même très lointain, l’ETF World a toujours été performant (environ 10%/an depuis les années 1970), et je ne vois pas vraiment de raison à ce que cela change.
A titre personnel, pour avoir une diversification plus grande et moins axée big cap américaines, j’investis également dans des proportions plus faibles sur des ETF ciblant les pays émergents, ainsi que les petites et moyennes capitalisations.
Au plaisir de vous lire.
Hello Guillaume, beau boulot. Après 12 ans de gestion privée basée sur des fonds de gestion active, dans un environnement à taux 0, il me paraît impossible de battre les gestions passives, surtout avec des frais de 1 à 2% sur les OPCVM. En plus des frais de gestion de contrat dans l’AV, cela devient mission impossible avec une profil équilibré prudent n’acceptant pas une perte en capital dépassant les 10% et donc avec une part actions inférieure ou égale à 55%. J’ai donc modifié ma gestion par une sélection de 30% ETFs actions et obligataires (breakeven10 ans et obligations en USD émergentes), 30% produits structurés Phoenix mémoire avec barrières de protections variant de -40 ou -50% (coupons trimestriels de 1,25 à 1,75%) et 30% de private equity immobilier de maturité 5 à 8 ans avec des performances cibles de 4 à 10% annuels, et 10% de cash pour payer les frais de dépôt, de gestion déléguée ou de mandat. Pas de fonds euros même si l’allocation que vous préconisez est la bonne. Un client a réalisé de meilleures performances que la plupart des gérants flexibles SRRI 4 ou 5 avec des fonds actions pour 30% et fonds euro pour 70% du portefeuille !
Avec un ETF MSCI world et un fond en euros, l’auteur de l’article se la joue moins et montre une perf que beaucoup envie 🙂
merci SYLVAIN pour ce travail méthodique et appliqué.
Sur le résultat, effectivement on pourrait dire peut mieux faire.
Mais en période de hausse, toutes les stratégies marchent et les approches spéculatives donnent les meilleurs résultats.
Par contre lors de retournements, c’est là qu’on mesure (apprécie) les meilleures gestions.
Donc, c’est prématuré de conclure.
S’agissant de la gestion passive et de l’ETF monde ; j’en suis un partisan qui ne cesse de constater sa pertinence.
Cet ETF pondère le poids des places financières.
Il intègre les rotations sectorielles et géographiques à grosses mailles.
C’est un outil tous temps et simple au demeurant.
je ne peux que le recommander avec surveillance d’un indicateur « peur du karch »
merci encore
suivre
Bonjour Arrot,
Je suis d’accord avec vous et j’attends le retournement pour valider les choix opérés dans le cadre du défi 6 %. Mais force est de constater qu’il se fait attendre et que l’intervention frénétique des banques centrales nous en protège. Jusqu’à quand ?
Quant à l’ETF MSCI World, je partage l’avis de Guillaume Fonteneau sur son manque de diversification mais je reste surpris par ses performances lorsqu’il est combiné avec un fonds en euros. Je vais donc suivre ce portefeuille 45 % fonds en euros / 55 % MSCI World régulièrement et le comparer avec le défi 6 %.
Bonjour,
très bon article,
petite question relative à la diversification de l’ETF world : par définition il se base sur les plus gros titres de différents indices et en cas de crash d’un secteur actuellement pré-pondérant, les titres qui se sont crashés seraient remplacés par d’autres et la performance serait donc lissée non ?
bien que je m’exprime pas forcément très clairement il me semble que le risque est très limité si un secteur d’activité connait une forte baisse cyclique ou technique non ? (informatique, les banques, les assurances, les valeurs techno) d’autres valeurs prendraient le relais il me semble
Cordialement
Bonjour Romain,
Il peut effectivement y avoir un mécanisme « correcteur » de ce type mais il doit être limité en cas de krach, qui touche généralement tous les secteurs.
Pour des mouvements cycliques ou techniques, je ne pense pas que cela modifie profondément la hiérarchie des capitalisation boursières.
AS
Il est vrai que les performances de l’ETF msci World sont impressionnantes et sa diversification en terme de titres importante. Cependant, force est de constater comme le dit Guillaume, que cet indice reste très concentré sur les USA avec plus de 50%. Il existe un indice élargi aux marchés émergents, mais leur poids reste maigre. D’ailleurs, et fort logiquement au regard des performances des marchés émergents, cet indice est en retard sur le premier. (Msci all country world)
Il y a une concentration sur les plus grandes sociétés, donc les gafamt.
Pourtant, l’une des plus importantes société du monde demeure la compagnie pétrolière saoudienne Aramco et elle n’est pas présente.
@Arnaud, il me semble que le meilleur est un savant dosage de gestion passive via des ETF, et de la gestion active sur des fonds excellents (il existe des fonds qui surperforment de façon assez récurrente et même si l’on paie 2% par an, on s’y retrouve).
Ainsi les fonds small caps notamment, où les ETF se font battre 8 fois sur 10 sont, de mon point de vue, un utile complément.
Un bemol, il faut rester au moins 5 ans, pour éviter une période un peu en creux. Le temps est un allié de poids et laissons le travailler comme on le laisse naturellement pour l’investissement immobilier.
Les entreprises du MSCI World sont les leaders de leurs secteurs. En cas de correction, elles baissent. Mais les autres entreprises baissent encore plus.
« Ainsi les fonds small caps notamment, où les ETF se font battre 8 fois sur 10 sont, de mon point de vue, un utile complément. »
Je suis curieux de connaître les fonds qui battent leur indice sur 10 ans …. 😉
Je vous invite à aller sur Quantalys ou Morningstar.
Moneta Micro entreprises, Gay lussac, Indépendance et Expansion…
Le 8/10 provient d’une étude Lyxor visible sur leur site il me semble. (Je l.avais lue en août dernier).
Après, ce n’est que mon point de vue ! 😉
Et au-delà de cet univers il y’a des fonds de gestion active qui performent très bien. C’est la performance et sa récurrence qui doivent être les critères de comparaison et non uniquement les frais. On oppose souvent gestion active et passive, mais c’est complémentaire je trouve.
On taira le nom de site de «pseudo fintech » qui font de la gestion active de gestion passive, donc de la gestion sous mandat d’ETF en claironnant que la gestion active c’est nul et que ça coûte chère. Et ils prennent 0,55% pour faire une allocation d’ETF… j.ai du mal à comprendre le discours, sauf son caractère commercial.
Après si leur GSM bat un indice large comme le MSCI, pourquoi pas, mais à voir dans le temps.
Bonjour Laurent,
Je crois qu’il y a H2O Multibonds (et ce n’est pas une blague) qui bat allègrement son indice sur 10 ans. C’est juste pour montrer que le choix de l’indice de référence n’est pas totalement neutre.
Un mot quand même sur cette obsession de « battre l’indice », mantra des tenants des ETF.
Battre un indice n’a jamais été un objectif en soi, sauf pour les gérants de fonds. Ce qui importe, ce sont les performances globales de votre portefeuille et la combinaison des fonds. Si vous atteignez l’objectif que vous vous êtes fixé, peu importe que ce soit avec des ETF ou des fonds à gestion active.
Vous pouvez avoir les meilleurs ETF en portefeuille, si vous les combinez n’importe comment, vous irez dans le mur.
AS
D’accord avec votre analyse sur l’allocation ETF ou Fonds. En revanche H2O est une belle escroquerie ou plutôt une com erronée sur la nature des fonds
H2O a bénéficié de la naïveté de nombreux CGP et de l’appui de Natixis et de BPCE. Bruno Craste a juste fait du Bruno Craste, sans surprise.
Laurent,
H20 est juste une société qui propose des hedge funds avec une expertise reconnue de Bruno Crastres et de Vincent Chailley depuis de nombreuses années.
En 20 ans, le track record est excellent fonds apporté une décorrelation appréciable sur une allocation d’actif.
Alors, oui, les années 2020 et aussi une fois dans les années 2000 ont été catastrophiques. Pour autant, sur une période de 5 à 8 ans cela reste souvent performant voir très performant.
Le soucis, c’est que cela a été proposé à grande échelle comme si il s’agissait d’un OPC lambda. C’est plutôt là le problème. H2O a été adulé puis est désormais trainé dans la boue… comme souvent la vérité est un peu plus complexe il me semble.
Arnaud,
L’indice est en effet qu’un indicateur. On peut discuter si l’indicateur est le bon, mais il convient quand même de garder un étalon pour savoir si la gestion de son patrimoine financier est performante ou pas.
Il y a bien sûr aussi d’autres indicateurs à prendre en considération. On pense souvent au risque, mais le critère de la volatilité ne suffit pas à mon avis: la dette grecque en 2010 avait une volatilité très faible avant le défaut de paiement, cela montre les limites de cette indicateur pris individuellement.
Il faut en combiner plusieurs certainement.
Tout ça pour dire que résumer cela a un match gestion active vs gestion passive est peut être un peu rapide et simpliste.
Les ETF peuvent être très efficaces, et il existe des gérants actifs que l’on paie nettement plus chers qu’un ETF certes, mais si ils surperforment, cela n’est pas gênant et le talent, comme partout, ça se rémunère.
Mais ils sont moins de 10%… et rarement les mêmes.
Ceux qui surperforment vraiment sont dans les hedgesfunds.
Comme h2o 😁
Tout a fait d’accord. moins de 10% et rarement les mêmes ! les mots sont justes !
@Laurente et@Arrot,
En effet, c’est dans la vie, faut s’adapter, sinon, ce serait un peu trop simple 😉
Je vous invite quand même juste à faire vos recherches sur Morningstar et Quantalys et vous verrez que certains reviennent souvent.
On est pas à l’abri d’un accident, mais l’investissement patrimonial c’est sur 5, 8 ans à minima.
Et là, les chiffres sont là, certains fonds évoqués ci-dessus dans les post précédents sont devant.
On ne peut pas nier les chiffres.
Mais attention, si vous êtes persuadés du contraire, cela ne me gène pas ! Chacun est libre d’appliquer sa stratégie bien évidemment.
Guillaume,
Il me semble qu’on a déjà échange.
Ce n’est pas que 10% des fonds actifs qui sont meilleurs que les ETF.
Les marchés US sont quasi impossibles à battre, mais pour les small caps, c’est l’inverse.
Bonjour,
J’aimerais prendre un peu de hauteur :
Les périodes de hausse des marchés, tout comme les périodes de baisse ou de stagnation peuvent durer plusieurs années.
Nous sommes actuellement dans une période de hausse, assez comparable par son côté artificiel à la « reganomique » des années 80. (avant 1987). les marchés prenaient 15 à 30% par an dans la période post 2eme crise du pétrole. L’inflation était à 10/15%
Aujourd’hui, la hausse est alimentée essentiellement par l’abondance des liquidités, émise par les banques centrales.
Nous avons déjà souvent analysé le phénomène, cela ne tient que parce que les plus grands pays du monde font la même chose, sans cela, les monnaies concernées perdraient rapidement de leur valeur.
Or nous voyons bien l’impasse dans laquelle nous entraine de la course en avant de la dette publique et privée, générée par les politiques mises en place par les États et accentuée par le « traitement » du covid :
Il sera très difficile de revenir en arrière. Difficile étant un euphémisme, il vaudrait mieux dire impossible dans les conditions géopolitiques actuelles de paix et surtout d’endettement.
En effet aucun dirigeant n’osera proposer une politique restrictive.
Et pourtant cette situation est complètement anormale, car la valeur de la monnaie ne reflétera bientôt plus les fondamentaux de l’économie.
Alors bien sur, on est obligé de réévaluer constamment les actifs, c’est une dévaluation qui ne porte pas son nom.
D’un autre côté, une certaine inflation des prix se met en place, pesant d’abord sur les populations qui ont les plus faibles revenus, qui par ailleurs perdent toutes chances d’accéder à la propriété de leur logement.
Par conséquent, si l’on continue dans cette voie, et ce sera certainement le cas, l’écart entre les plus riches et les plus pauvres ne fera que s’accentuer rapidement, avec des difficultés devenant fortes pour ces derniers.
les primes « inflations « seront donc amenées à se répéter et à augmenter.
Tout le monde voit bien que le système est bancale, et ne peut durer éternellement sous cette forme.
Mais un certain temps encore …
Comme vous le dites, ils n’ont pas d’autre choix. Donc cela va continuer très longtemps ……
Le prix à payer sera la hausse significative des prélèvements pour calmer la grogne sociale des exclus de l’enrichissement inflationniste relatif.
Par conséquent, l’enjeu pour ne pas s’appauvrir, pour ceux qui « possèdent », sera probablement l’évasion fiscale.
Félicitations pour cet exercice d’un honnêteté intellectuelle rare.
C’est rageant, voire un brin exaspérant, mais il semble bien que ‘battre le marché’ soit (sur le long terme) quasi impossible. Reste à être capable d’endurer la volatilité…
Merci Polaris,
Tout vient à point à qui sait attendre.
Que le marché fléchisse et je me ferai un plaisir de lui passer devant avec le défi 6 % :-))
AS
Merci Polaris,
Tout vient à point à qui sait attendre.
Que le marché fléchisse et je me ferai un plaisir de lui passer devant avec le défi 6 % :-))
AS
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