Serions nous en train de retrouver l’encadrement du crédit immobilier pourtant abandonné depuis 1985 ? C’est à croire et même à craindre pour le dynamisme du marché immobilier en 2020 (cf »En 2020, un marché immobilier partagé entre une réduction de l’accès au crédit immobilier et recherche d’une valeur refuge ?« ).
En effet, dans le prolongement du dernier rapport du Haut Conseil à la Stabilité Financière (HCSF) que nous avions détaillé dans cet article « Crédit immobilier : Berçy travaille à la hausse des taux pour sauver les banques au détriment du marché immobilier », selon le magazine Capital, Bruno Le maire pourrait annoncer dans les prochains jours des mesures pour réduire l’accès au crédit immobilier, et notamment mettre en place des règles qui s’imposeraient aux banques afin de réduire les excès de l’endettement immobilier.
Serions nous en train de connaître les derniers jours des taux de crédit excessivement bas (cf »La hausse des taux de crédit immobilier se confirme pour décembre 2019 et se profile pour 2020« ) ?
4 pistes sont envisagées par Bercy et la HCSF :
- Encadrer le taux d’endettement à 33% et interdire l’octroi de crédit immobilier aux emprunteurs dont le taux d’endettement serait supérieur à 33% ; Notons qu’aujourd’hui, 25% des crédits immobiliers sont octroyés alors que le taux d’endettement de l’emprunteur est supérieur à 35% ;
- Augmenter le montant des pénalités de remboursement anticipé (IRA) pour décourager les renégociations de crédit immobilier qui pèsent sur la rentabilité des banques ; Aujourd’hui, les indemnités de remboursement anticipées sont de 3% plafonné à 6 mois d’intérêt (= 1/2 du taux de crédit immobilier nominal). Il s’agirait d’augmenter ce plafond de 6 mois d’intérêt ;
- Augmenter les taux d’usures ou modifier la formule de calcul du TAEG pour faciliter les augmentations de taux de crédit immobilier. A ce titre, il pourrait s’agir de retirer le coût de l’assurance emprunteur du calcul du TAEG (cf »Le refus de crédit immobilier pour dépassement du taux d’usure va t’il bloquer le marché immobilier ?« ) ;
- Créer un taux de crédit immobilier plancher, un taux en deçà duquel les banques ne pourraient pas descendre, une forme de taux d’usure inversé.
Il y a urgence ! Les banques souffrent de taux négatifs et doivent multiplier le volume de prêt immobilier pour maintenir leur PNB. Berçy devrait donc annoncer des mesures pour limiter les excès d’endettement des ménages (et le plafonnement d’un taux d’endettement à 33% pourrait être une mesure efficace) mais aussi augmenter les taux de crédit immobilier afin de restaurer la solvabilité des banques (l’idée d’un taux plancher doit pouvoir trouver sa pertinence à ce titre)
Dans le même temps, le lobbys bancaire pourrait être tenté de mettre fin à la vague de renégociation des crédits immobiliers qui détruit les marges bancaires et aggrave les conséquences des taux négatifs (une majoration des IRA)
En revanche, on imagine mal une formule plus laxiste du TAEG, tant il s’agirait d’un recul sur la question de la protection de l’emprunteur.
A suivre…
Les pauvres banques…
Heureusement que Bercy et le HCSF veillent sur elles et réfléchissent à des mesures pour:
– Décourager les renégociations de crédit immobilier qui pèsent sur la rentabilité des banques,
– Augmenter les taux d’usures
D’ailleurs cela se lit dans leurs résultats annuels qui sont déficitaires à l’extrème, comme en témoignent les chiffres pour 2018 (https://www.francetransactions.com/actus/news-banques/banques-benefices-nets-2018-banque-par-banque.html).
Si jamais certains avaient un doute sur la collusion totale entre la finance et la politique, la première dictant à la seconde ses volontés, ces réflexions en cours devraient permettre de lever ce doute.
D’ailleurs, analyser le profil des top directeurs d’une banque revient à analyser le profil des « top politiques » (sciences PO, ENA, Inspection Générale des Finances, cabinets ministériels…).
Donc les copains demandent à leurs copains de les aider:
– à maximiser leurs bénéfices estimés insuffisants de façon légale (no comment sur les paradis fiscaux utilisés par ces mêmes banques ? rappelez-vous de l’audience de Baudouin PROT devant la commission des finances de l’Assemblée, exceptionnel de suffisance, témoignant par là que le PDG n’avait aucune considération pour les parlementaires et l’Etat, no comment sur les dizaines de milliards d’€/USD de blanchiment annuel des activités illégales ? no comment sur les manipulations de marchés régulières et sanctionnées à coup de millions d’€, quelques journées de bénéfices…)
– à les aider en cas de pertes (cf. renflouement des banques durant la crise).
C’est d’une absurdité sans nom que de mettre en oeuve de telles actions en faveur des banques si cela devait aller à son terme.
Rien de neuf, ça s’appelle le capitalisme de connivence, une invention bien française.
Bel article de jour sur Atlantico à ce sujet, celui de l’élite techno-étatiste née dans l’entre-deux-guerres, et sublimée depuis la création de l’ENA.
Cette élite qui vient de nous pondre la plus formidable réforme des retraites qu’on ait jamais vu. Avec un an et demi de concertation qui ont conduit à la plus grosse grève qu’on ait subi depuis 1995.
Collusions entre Etat, Banques et Médias et capitalisme de connivence, tout cela connu depuis longtemps et puisque cela nous mène à la ruine, continuons donc à faire encore plus de ce qui ne marche pas.
Je constate l’intelligence et la HAUTE réflexion des mesures proposées:
– « Encadrer le taux d’endettement à 33% et interdire l’octroi de crédit immobilier aux emprunteurs dont le taux d’endettement serait supérieur à 33% »
En effet mettre dans le même panier un smicard pour lequel ce seuil de 33% est une sécurité, pour la banque bien sûr mais pour lui-même aussi ET un salarié qui gagne 10 k€ par mois est d’une très haute intelligence législative !
– « Augmenter le montant des pénalités de remboursement anticipé (IRA) pour décourager les renégociations de crédit immobilier qui pèsent sur la rentabilité des banques »
Là aussi augmenter ces pénalités de RA alors que les emprunts sont à un taux au PLUS BAS de toute l’histoire est très réfléchi. J’ai acquis hier un emprunt à 0,7% et je vais le renégocier demain pour avoir du 2% et je vais payer des pénalités. Ils marchent sur la tête, ce n’est pas possible autrement !
– « Augmenter les taux d’usures ou modifier la formule de calcul du TAEG pour faciliter les augmentations de taux de crédit immobilier. »
Là c’est de la manipulation, un véritable VOL organisé des dirigeants … Et après, ils voudraient qu’on ait confiance et se faire passer pour des oies blanches quand ils, soi-disant, traquent les paradis fiscaux ou autres fuites de capitaux.
– « Créer un taux de crédit immobilier plancher, un taux en deçà duquel les banques ne pourraient pas descendre, une forme de taux d’usure inversé. »
Encore de la haute stratégie ! Ont-ils pensé que, avec internet rien de plus facile, les emprunteurs iront se financer à l’étranger.
https://moker.fr/articles/emprunter-a-l-etranger-c-est-possible/
Et qui seront les perdants ??
Je lance un appel à tous les gouvernants: ARRÊTEZ DE FAIRE DES LOIS IDIOTES !
–
Très bonne analyse avec la chute : a l’époque de la globalisation et d’internet rien ne sert de mettre des barrières qui peuvent être contournées facilement.
Le gouvernement vient de surcroît d’annoncer la fin de la retraite par répartition et voudrait empêcher les gens de se construire une pension basée sur l’immo par exemple. A qui profite le crime?
» mettre dans le même panier un smicard pour lequel ce seuil de 33% est une sécurité, pour la banque bien sûr mais pour lui-même aussi ET un salarié qui gagne 10 k€ par mois est d’une très haute intelligence législative ! »: oui, contrairement à ce que vous pensez, cela a une logique evidente: il s’agir d’éviter que le type qui gagne 10k€ n’achète 4 ou 5 appartements à crédit, qui seront loués ensuite au mieux en LMNP, au pire en saisonnier type RBNB. Le but n’est bien sûr pas de protéger la banque ou l’emprunteur du surendettement, mais bien de limiter l’octroi de crédit, de mettre un frein à la bulle immobilière et à la raréfaction de l’offre de location classique (nue) abordable.
On peut évidemment être contre, mais cela a du sens et n’est pas du tout stupide.
Hé ben si l’idée est d’empêcher d’investir les gens qui ont de l’argent, on est tous foutus !!!
Et ça va aller vite, très vite!
Je ne pense pas que l’on soit ‘foutu’.
D’une part il ne s’agit pas d’empêcher les gens d’investir dans l’immobilier, mais simplement de freiner un tout petit peu la bulle, qui est dommageable pour tout le monde (investisseurs compris).
D’autre part, l’immobilier n’est qu’un domaine d’investissement parmi – beaucoup – d’autres. Il y en a plein d’autres, au moins autant si ce n’est plus utile pour l’économie française.
Y’a plus qu’à: ça peut aller vite, très vite 😉 !
Quelle bulle ?
Hors Paris et quelques grosses villes comme Bordeaux ou Lyon, où est la bulle ?
Enfin, faudrait savoir la France manque de logements ou pas ?
Soyons simples, si oui, qui va investir les smicards ou les cadres à 8 ou 10 k€ mensuels ?
Et s’il n’y avait pas autant d’embûches, de ponctions fiscales et une meilleure rentabilité sur la LM, croyez-vous que les propriétaires iraient s’emmerder à recevoir, faire le ménage, assister la sortie, gérer quotidiennement leur site et les réserv. ,… à des Airbnbistes plutôt que de louer à l’année renouvelable ?
Oui, je suis d’accord avec vous. Cette mesure, très désagréable en apparence pourrait permettre de mettre fin à cette euphorie autorisée par les taux trop bas et surtout les conditions d’octroi trop légère. Le sujet indirect, c’est la lutte contre une hausse excessive des prix.
L’objectif recherché est peut-être celui-ci mais en tous cas la solution ne serait pas la bonne.
Libérer le marché de la location, en abolissant nombre de contraintes et de taxes serait, à mon sens, bien plus bénéfique à tout le monde, notamment en faisant baisser quasi automatiquement Monsieur Airbnb.
Pas faux; ça pourrait même – peut-être – me décider à investir dans l’immobilier locatif (c’est dire 🙂 !!!). Mais je n’y crois hélas pas trop. Et puis surtout je ne pense pas que cela ferait baisser les prix.
C’est ce que préparerait la Droite si elle revenait au pouvoir …. en 2022 ?
Et beaucoup de libéraux pensent qu’effectivement si le marché de l’immobilier était plus libre et que l’Etat s’occupait de ses propres oignons, , les prix baisseraient.
En tous cas ce qui est sûr c’est que le système actuel ne marche pas , c’est pour cela, qu’en bon énarque, on charge encore plus la mule.
« C’est ce que préparerait la Droite si elle revenait au pouvoir …. en 2022 ? »
En toute logique, il me semble que le candidat qui promettrait la non application en 2025 de la réforme des retraites dévoilée ce jour aurait quelques chances supplémentaires de l’emporter par rapport à ses adversaires.
Je mise une piécette sur MLP.
Il ne le semble pas qu’elle soit très libérale.
Je ne suis pas du tout sur que le but recherché ait été celui là.
Dans les grandes métropoles les biens partiront entre les mains d’ investisseurs étrangers pouvant acheter cash.
Les Français garderont les miettes.
Quel taux sera pris en.compte d’ ailleurs ? Differentiel ou absolu ?
Encore une mesure à la con !
Légiferer toujours légiférer pour compliquer encore et encore un dispositif qui n’est pas simple !!!
Décidément il y a trop de monde à BERCY !
Vous avez raison : les banques font du forcing pour attirer des emprunteurs. Ce sont des entreprises (presque) comme les autres. Il leur appartient donc de fixer les conditions acceptables pour elles. Elles sont privées et Bercy ne devrait pas avoir à intervenir dans une négociation en are elles et leurs clients.
Si cette volonté d’encadrer les prêts venait à se savoir, il y aura un véritable effet d’aubaine : vite, endettons-nous avant que l’open-bar ferme.
C’est marrant de constater que la concurrence ne fonctionne que dans un sens ….
Pas de raison de se plaindre de mon point de vue. Nous avons fait le choix d’avoir des emprunts à taux fixe donc régulés par l’état. Dès lors, il ne faut pas se plaindre que l’état prenne toute la place qui lui est accordée.
En quoi les taux fixes devraient être encadrés par l’Etat ?
D’ailleurs, les taux fixes ne sont pas l’unique solution, c’est la peur de l’avenir, – largement entretenu par cet Etat omniprésent – qui font le succès des taux fixes pour le Français moyen qui fait de l’aversion aux risques.
Augmenter le montant des pénalités de remboursement anticipé (IRA) pour décourager les renégociations de crédit immobilier qui pèsent sur la rentabilité des banques !!!!
Autant que je sache, les banques sont privées et il leur appartient d’accorder ou non des prêts et de fixer le taux qu’elles souhaitent accorder. Elles se sont fait une concurrence acharnée entre elles en attirant des épargnants et des acheteurs à des conditions serrées . Comme n’importe quelle entreprise qui « vendrait » des produits sous leur coût de revient, il n’est pas besoin d’être grand clerc pour savoir que cela ne peut durer. Cependant, leurs décisions leurs appartiennent et je ne vois pas pourquoi le Ministère se croit obligé d’intervenir.
« Elles se font une concurrence acharnée »….ah parce que vous croyez cela, n’avez vous jamais travaillé dans un grand groupe où les réunions avec les concurrents (pardon les confrères) étaient régulières, ne soyons pas naïfs tous leurs dirigeants sortent du même moule et se connaissent comme « cul et chemises » et ne sont là que pour nous plumer. C’est un scandale cette collusion entre état et grands groupes financiers(et autres), s’ils continuent dans ce sens Macron aura réussi à prédire l’avenir avec le titre de son livre « Révolution ».
Hé oui, vous avez raison! Mais à contrario, vous voyez bien que la France est en train de se soviétiser, le pire des scénarios pour l’avenir de nos enfants.
En voici un exemple reçu aujourd’hui d’Abritel:
[Nous vous contactons aujourd’hui pour vous informer que, conformément à la Loi N°2018-898 du 23 Octobre 2018, à compter de 2020, nous sommes tenus de fournir à l’administration fiscale française un rapport annuel contenant les informations ci-dessous au regard de votre activité de location saisonnière sur les sites de la Famille HomeAway.
Nous devons transmettre ces informations dès lors que vous résidez en France et/ou que vous proposez sur nos sites une propriété située sur le territoire français. Les données que nous allons transmettre sont :
Les données vous identifiant*
Vos coordonnées bancaires (BIC et IBAN)
Votre statut (particulier ou professionnel/gérant immobilier)
Le nombre de réservations générées via Abritel – HomeAway dont le séjour à eu lieu pendant l’année en cours (du 1er Janvier 2019 au 31 Décembre 2019)
Le montant total de revenus bruts généré via Abritel – HomeAway pendant l’année en cours (du 1er Janvier 2019 au 31 Décembre 2019)]
Et voilà pourquoi, je ne vais pas tarder à cesser mon activité. Je revendique ma liberté de faire, sans être sous l’oeil de l’anti-démocratique et impitoyable Big brothers!
Si vous voulez faire des investissements de manière relativement discrète et autonome, l’immobilier physique est probablement… la plus mauvaise solution. Le cadastre et les services d’urbanisme français sont d’une redoutable efficacité…
Revendre votre immobilier locatif est donc peut-être une bonne idée. Il y a plein d’autres supports d’investissements sur lesquels vous vous sentirez beaucoup plus libres (attention: pratiquement tous vos revenus seront tout de même signalés au fisc).
Et puis, peut-être que certains de vos acheteurs utiliseront ces biens à titre d’habitation principale. Donc finalement, tout pourrait être pour le mieux dans le meilleur des mondes !
Il fallait bien sauver les fesses du groupe Accor, non ? Ou plutôt All, désormais.
Hôtels ibis budget tristes à pleurer, et ibis bien trop cher pour le service réduit à peau de chagrin, sous couvert de sauver la planète en ne lavant plus les serviettes.
Et concurrence impossible, car tous les emplacements sont déjà pris.
Tu m’étonnes, qu’rbnb a eu autant de succès !
Qu’ils pensent à arrêter purement et simplement la filière espèce. C’est elle qui coûte un max aux banques. Fini le paiement « noir » pour des centaines de milliers de personnes. Renflouement rapide des caisses de l’état par la TVA.
Tout le monde peut payer avec son mobile par un simple numéro de GSM.
Surtout pas !
Une société sans espèces, c’est le Big Brothers total, c’est votre dernier espace de liberté qui s’envole, c’est l’impossibilité d’échapper à la confiscation de l’Etat sur vos comptes si la machine s’emballe, ce qui devient chaque jour plus probable, c’est devenir l’otage de cet Etat impécunieux et j’en passe …
Surtout que même sans espèces, les escrocs et tricheurs trouveront des solutions pour biaiser (sans 1er i – LoL) l’Etat comme par exemple le troc ou des Francs Suisses, Dollars, Bitcoins, pièces d’or ou d’argent, il y a pléthore de solutions de rechange.
Les Allemands l’ont bien compris, c’est pour cela que l’espèce est roi dans ce pays !
Pour le bitcoin, certainement pas, il la suffit d’avoir accès au registre, et tout y est tracé.
Tout y est tracé mais pas nommé si je ne me trompe !
Il suffit d’une perquisition bien menée, d’une clef USB retrouvée avec un code d’accès, ou de le piéger sur le net (le phishing, ça fonctionne dans les deux sens !) en se faisant passer pour client, et vous avez accès à tous les échanges de la personne incriminée. Et l’intégrité de la blockchain étant reconnue désormais par la justice de la plupart des pays, impossible de nier ! Un exemple : https://www.google.com/amp/s/amp.rfi.fr/fr/hebdo/20180608-le-baron-drogue-dark-net-face-justice-trahi-barbe
Bon, il a fini par plaider coupable et a du pas mal balancer pour voir sa peine réduite.
Ce que vous décrivez, c’est pour les gogos ou alors les escrocs qui sont pistés par la police!
Vous, que je suppose intelligent, vous n’allez pas laisser traîner votre clef USB ou vous faire piéger par un phishing !
Je ne jurerais pas ne jamais me faire avoir par un phishing bien fait.
« les escrocs qui sont pistés par la police » Pour Bercy, nous sommes tous des escrocs jusqu’à ce que nous arrivions à prouver le contraire. Et ce n’est pas oups.gouv qui va y changer grand chose. 😁
On n’est pas (encore) escroc si on achète des BTC et si …. on les déclare, déclarer, n’étant pas donner la clef.
Après, effectivement, les escrocs (certains) étant de plus en plus perspicaces, il est toujours possible d’avoir une longueur de retard.
Si on analyse les choses, au travers d’éventuelles mesures de restriction du crédit, l’Etat se plaint que les français soient beaucoup plus raisonnable que lui !!
En effet ceux ci profitent des taux bas pour investir dans du solide, de la pierre.
Alors que lui emprunte à tire-larigot pour financer son train de vie, les déficits, et l’inflation des dépenses courantes !!
L’état craint un retournement des marchés immobiliers ou une aggravation des inégalités.
Avec les départs en retraite à venir et les situations de dépendance, il y a fort à parier que nombre de biens se retrouveront sur le marché de la vente entraînant une augmentation drastique de l’offre avec une demande famélique due à l’explosion des prix. Qui va financer la dépendance en attendant que les biens se vendent? Les enfants? Les petits-enfants?
Les services sociaux pratiquent de plus en plus souvent le recours sur succession.
Léguer à ses enfants de l’immobilier physique est souvent un très mauvais cadeau… Surestimation par le notaire, complexité de la revente si les héritiers ne s’entendent pas, faible liquidité…
Les estimations par les notaires n’ont, me semble t-ils pas valeur de référence, pas plus d’ailleurs que celles des agents immobiliers.
Et rien ne vous empêche d’estimer vous même votre maison, le risque est d’une (trop forte) sous estimation par rapport au marché avec les conséquences fiscales.
https://edito.seloger.com/conseils-d-experts/vendre/comment-estimer-une-maison-dans-le-cadre-d-une-succession-article-28795.html
Dans tous les cas, pour l’estimation du prix d’une maison, le notaire préconisera toujours la solution la plus favorable aux héritiers.
En cas de dépendance, j’ai le cas tout récent dans la famille de ma compagne, les biens de la personne en dépendance ne pouvant assumer la totalité de la pension de l’EHPAD et avec un ou des enfants dans l’impossibilité de complémenter, sont mis sous curatelle de cette dernière, jusqu’au décès de la personne!
L’état n’a aucun intérêt à voir les prix immo baisser. Il en vit.
Quel est le montant des droits de mutation qui sont rentrés dans les caisses de l’état et des collectivités locales en 2018 ou 2019 ?
Quel serait-il si les prix immo étaient 30% moins élevés, où si le nombre de transactions chutait ?
Bien sûr qu’il y a un intérêt. Les ménages qui n’ont pas accès à la propriété louent. Plus il y a de locataires plus les loyers sont élevés. Or, les revenus n’augmentent pas. Les ménages s’éloignent donc des centre-villes et de plus en plus loin. Ils Sont obligés de prendre une voiture pour se rendre à leur travail. Les enjeux sont sociaux et environnementaux.
Pourquoi croyez-vous que l’état réfléchit à l’encadrement des loyers ou à la propriété uniquement sur le bâti?
Le pire, c’est que vous ne voyez pas le cercle vicieux pourtant gros comme une montagne.
Les capitaux sont fléchés vers l’immobilier entraînant une inflation de cet actif. Les capitaux qui vont vers l’immobilier ne vont pas ailleurs, donc pas d’investissement dans le secteur privé hors immobilier. Par conséquent, pas de création d’emplois, voire pire on soutient le chômage de masse. Le chômage de masse entraîne une pression à la baisse des salaires uniquement contenue par notre Smic mais qui met en difficulté bon nombre d’entreprises de moyenne et petite taille. Il y a donc une décorrélation entre l’inflation de l’actif immobilier et la création de richesses.
De là à dire que Les investisseurs immobiliers s’enrichissent sans créer de richesses il n’y a qu’un pas.
J’entends bien ce que vous dites, mais ne pensez-vous pas que l’état n’est pas d’un seul bloc, et que plusieurs logiques s’affrontent, parfois à l’intérieur d’un même ministère ?
Compte tenu de l’état de ses finances, croyez-vous qu’une mesure qui ferait clairement chuter ses rentrées d’argent aurait une chance de passer ?
Un exemple parmi d’autres : la loi Alur. Pondue par Duflop, on ne peut pas a priori la soupçonner de favoriser les propriétaires ou de favoriser l’étalement des lotissements. Elle contient d’ailleurs des règles favorisant la densification des centres-villes.
Deux de ces règles nous intéressent : augmentation de la hauteur du bâti (11m au lieu de 7,60m par exemple) ou autorisation de passage du COS de 0,33 à 0,50.
Que provoquent-elles ? : un occupant âgé décède. Ses enfants ne souhaitent pas, ou ne peuvent pas, conserver sa maison. Ils vendent. L’agent immobilier du coin, associé à un architecte et un petit promoteur, rachètent. La maison disparaît, rasée, et rapidement un immeuble de deux étages sort de terre. Jackpot.
Pour les vendeurs, qui sont bien contents d’avoir rapidement vendu, pour les investisseurs, qui vont tous se faire une marge très correcte, pour les entreprises qui ont participé à la construction, et pour l’état, qui va toucher sa part sur les droits de mutation, la TVA et l’impôt des sociétés.
Et vous voudriez interrompre ce cercle vertueux ?
Surtout que les électeurs en redemandent, de l’immobilier. Pour compléter leur retraite. Encore plus depuis hier.
Et que vont dire les départements qui ont touché le pactole en droits de mutation depuis deux ans et qui vont pouvoir financer la dépendance? Tout est lié et toute restriction d’un côté entraîne des conséquences lourdes d’un autre. Donc pas encore décidé cette restriction de crédit!!
De toutes façons, tout ça c’est perdre son temps .
Les français aiment la pierre, et veulent être propriétaires. quoi que l’on fasse.
On ne va pas changer l’état d’esprit des français, c’est pourquoi l’intervention de l’état devient indispensable.
Vous savez bien Damien que, à chaque fois que l’Etat se mêle de choses qui ne le regarde pas, cela tourne au mieux en jus de boudin et au pire en catastrophe.
Il a déjà le régalien à s’occuper, qu’il reste dans ses cordes !!!
Certes, mais nous sommes incorrigibles!
J’ai entendu dire que l’état voulait aussi s’occuper d’éduquer financièrement les français.
Nous courons vraiment à la banqueroute!
Tout dépend ce qu’il aura derrière ce mot « éduquer ».
Je remarque tout de même que plus l’état intervient, plus les prix augmentent.
Il n’y a sans doute aucun lien de cause à effet, et c’est juste que le système est devenu si complexe que les services de l’état ont du mal à mesurer correctement les effets à moyen et long termes de telle ou telle mesure.
De toute façon, tout le monde s’en fiche, la seule chose qui compte, c’est l’annonce et la com qui va autour. Les effets à deux, cinq ou dix ans, c’est hors du scope des politiciens et des media.
Le soviet suprême mon cher!
Vous connaissez le résultat.
C’est tout à fait normal que plus d’Etat= hausse des prix !
Ce n’est pas leur argent qu’ils gèrent, c’est l’argent des autres.
Et comme vous dites autrement: « après moi le déluge »
N »est-ce pas plutôt une période d’opportunisme et de mode (taux bas, avantages fiscaux, plus d’autres épargne, etc.) ?
Dans la fin des années 90, les Français aimaient aussi la pierre et pourtant n’achetaient pas.
A titre d’exemple, l’arrivée de l’Euro (de 1998 à 2002 et +) et l’obligation de « vider les chaussettes » cachées sous le matelas a créé une période opportuniste et le marché s’est emballé.
L’assouplissement des conditions d’octroi des prêts a permis cet élargissement du marché de l’ancien tout à fait spectaculaire et guère étonnant. Certes, cette évolution n’aurait pas été possible si, dans le même temps, les banques n’avaient pas baissé les taux et allongé les durées des crédits octroyés.
Cependant, les autorités de contrôle des banques ont à de multiples reprises exprimé leurs inquiétudes sur la «qualité des dossiers» acceptés par les banques : par exemple, le rapport de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) publié en juin 2019 souligne que les prêteurs doivent se montrer « des plus prudents quant aux conditions auxquelles ils financent les acquéreurs ». En outre, le Haut Comité pour la stabilité financière (HCSF) présidé par le Ministre de l’Économie a déjà décidé des surcharges de fonds propres pour limiter l’expansion des crédits immobiliers, tout en rappelant récemment son inquiétude au regard des pratiques d’octroi des crédits immobiliers. Et la Commission européenne, qui transpose actuellement la « réglementation » dite de Bâle III, s’apprête à renforcer les exigences de fonds propres, surtout sur les crédits à quotité LTV élevée (la quotité LTV – Loan To Value – est un ratio bancaire mesurant la part des crédits immobiliers mobilisés dans le financement d’une acquisition).
Or, il se trouve que la quotité LTV est élevée en France, à la différence de beaucoup de pays qui plafonnent cette quotité à 90 % (principalement dans les États de l’Union européenne où le financement hypothécaire est dominant). Les mesures prévues dans la réglementation dite de Bâle IV à venir vont renforcer les pénalités appliquées aux dossiers présentant les quotités (les plus) élevées. D’après l’ACPR, en 2018, 12 % des acquéreurs
étaient en surfinancement (LTV > 100 %) et 26 % avaient une quotité comprise entre 95 et 100 %. Ainsi, mécaniquement et sans adaptation des comportements actuels, 38 % des nouveaux emprunteurs devraient être plus ou moins fortement impactés par une nouvelle réglementation plus restrictive ! Les conditions d’octroi des prêts qui avaient largement participé au dynamisme des marchés devraient donc se dégrader, (sensiblement ?) à partir de 2021.
Source : https://www.journaldelagence.com/1175927-une-belle-fin-dannee-michel-mouillart-professeur-deconomie-frics
Oui en fait, les politiques commencent à baliser un max vu l’état du marché de l’emprunt et le « laisser faire » de l’après crise de 2008 – La croissance à tout prix !!!
Une peur de la faillite des banques qui culminent un léverage de 30 à 40 (BNP, Soc Gén, CA, …) alors que la règle (plutôt bien respectée en Amérique) est à un max de 10 !
S’ils avaient lu le Blog Patrimoine, ces sots, depuis le temps que l’on leur dit !!!! 🙂 🙂
Bonjour. Suivre le sujet.
Protéger la solvabilité des banques !
Ok
Coté immo, il y a juste 2 mesures à prendre:
– une marge minimum
– imposer un apport
Si le vrai but est en fait de faire diminuer les prix immo, ce que veut le gouvernement, toute tentative en diminuant le demande (en la rendant insolvable et lui interdisant l’accès à la propriété au passage) est une stupidité
Pour faire baisser les prix, augmentez l’offre = libérer du foncier et rendre des terrains constructibles !!!
Vous aurez des prix en baisse de l’activité et des gens bien logés !!!
Avec ces bêtises évoquées dans l’article vous aurez un effondrement éco, des gens mal logés par manque d’offre de logements et des banques fragilisées ( et oui baisse de l’activité, donc des revenus donc plus d’impayés pour les banques…)
Il y a aussi un moyen simple, décentraliser administrations, sièges d’entreprises, institutions, etc. de ces grandes métropoles vers des villes où l’immobilier n’a pas flambé et où de nombreux logements à louer ou à acheter sont disponibles.
Vous voulez virer de Paris les 34% d’emplois de direction des entreprises et administrations françaises ?
Une partie seulement, à l’instar de l’ENA décentralisée à Strasbourg
Sinon continuons …. tout va bien !!!
https://www.nouvelobs.com/societe/20050110.OBS5787/l-ena-quitte-definitivement-paris-pour-strasbourg.html
« Pour faire baisser les prix, augmentez l’offre = libérer du foncier et rendre des terrains constructibles !!! »
En fait, les lois empêchent de libérer du foncier : il faut protéger la nature, ou les exploitants forestiers, ou les paysans, ou les paysages.
Des lois hyper restrictives ont été pondues depuis des décennies.
MAIS
Il faut répartir la charge de l’immigration forcenée. On appelle ça loi SRU, du 13 décembre 2000, relative à la solidarité et au renouvellement urbain. Texte complexe et dégoulinant de moraline, qui modifie en profondeur le droit de l’urbanisme et du logement en France. L’article 55 de cette loi impose à certaines communes de disposer d’un nombre minimum de logements sociaux, jusqu’à 25% du parc.
DONC
Les préfets obligent les communes à bâtir des HLM sur des terrains où on leur interdisait la veille de construire des maisons.
CONSÉQUENCE
Plus de zones vertes, et inondations, puisque plus de terre pour absorber.
A ce moment de la pantalonnade, on attend le prochain ministre écologiste qui va se mêler d’urbanisme. On va bien se marrer.
Hé ben ouais !
Yenaplus de foncier dans les grandes villes. Alors bâtissons là où c’était interdit avant, interdit probablement pour de bonnes raisons comme vous dites.