Vous allez penser que cette question des frais de gestion prélevés sur l’épargne tourne à l’obsession et vous n’avez pas tout à fait tort. La raison est simple : L’enjeu est majeur.
Hier, c’est un rapport publié par les Sénateurs Albéric de Montgolfier et Jean-François Husson qui confirme, une fois de plus, que les épargnants Français payent trop de frais et que cela doit changer.
Il suffit de lire les premières lignes de cet article publié dans les Echos pour comprendre l’ambiance :
« Dans un rapport publié ce jeudi, deux sénateurs membres de la commission des finances dressent un bilan peu flatteur pour les assureurs de leur gestion de l’épargne des Français. Ils mettent notamment en cause le système de rémunération par rétrocessions, qui prive les épargnants du rendement réel de leur capital.
L’attaque est frontale. Certaines discussions avec les assureurs ont été « surréalistes », a rapporté jeudi le sénateur Jean-François Husson (LR), lors de la présentation d’un rapport sénatorial sur la protection des épargnants. Pour son co-rapporteur, Albéric de Montgolfier (LR), ces acteurs donnaient l’impression de « ne pas vivre dans le même monde » que nous.
Sur dix ans, ce sont « 17 % des rendements » qui sont captés par le distributeur et les intermédiaires sur ces contrats, ont constaté les élus. Sur 40 ans, c’est presque la moitié ! « Il y a trop de couches de frais, qui rognent le rendement et nuisent à la performance réelle », dénonce Jean-François Husson.
…
Assurance-vie : les sénateurs dénoncent des frais qui « amputent les rendements »
Ces acteurs donnaient l’impression de « ne pas vivre dans le même monde » que nous.
Ce drôle de sentiment est également le mien lorsque je me fais quasiment insulter dans les commentaires d’articles dans lesquels je dénonce ces frais. Car, oui, les frais excessifs est le cœur du problème de la rémunération de l’épargne en France. On ne peut le nier.
Aujourd’hui, on ne peut se prétendre conseiller en gestion de patrimoine et affirmer vouloir le meilleur pour son client et nier le problème des frais trop élevés.
Imaginez-vous : Sur 40 ans, c’est à dire sur une vie d’épargnant, c’est presque la moitié de la performance qui est captée par les frais de gestion prélevés par les compagnies d’assurance-vie, puis reversés pour une majeur partie aux distributeurs (CGPI, CIF, courtiers, …).
Le rapport évoque un taux de rétrocession d’environ 57%. 57% des frais de gestion prélevés par la compagnie d’assurance-vie ou l’établissement qui gère vos fonds sont reversés au vendeur du contrat !
Le problème des frais n’est pas tant celui de compagnie d’assurance-vie qui vivraient sur le dos des épargnants, que celui d’un réseau de commercialisation qui coûte trop cher !
Les vendeurs d’épargne vont devoir réduire leurs frais !
Aujourd’hui, il est de bon ton d’expliquer que les épargnants Français sont nuls car ils refusent d’investir en actions et préfèrent la sécurité. Mais en réalité, comment ne pas les comprendre.
En effet, lorsqu’un épargnant investit en actions, la rémunération des multiples intermédiaires est tellement élevée qu’il ne peut bénéficier des bons rendements théoriques du marché actions.
A quoi bon prendre des risques avec son épargne, si les frais détruisent les perspectives de rendement ? On a coutume d’expliquer que rendement = risque ; Mais en France, à cause des frais trop élevés, vous avez le risque, sans le rendement !
Les intermédiaires gagnent à tous les coups.
Oui, mais les frais de gestion, c’est le prix du conseil.
N’avez vous jamais entendu ce sophisme. Le prix du conseil ! Ne trouvez vous pas onéreux de payer 2% à 3% de frais de gestion par année pour un conseil dont vous ne voyez jamais la couleur.
Pour une épargne de 100 000€, ces frais représentent 2000€ à 3000€ chaque année. Avez vous le sentiment d’en avoir pour votre argent ? Je ne crois pas.
Payer 2000€ par an pour recevoir un relevé annuel, c’est du vol !
De quel conseil parlons nous ?
- Le conseil financier qui consiste à vous aider à comparer les contrats d’assurance-vie pour vous le produit qui doit être le plus adapté. Combien ça coute ? pas grand chose à mon humble avis. Il suffit de passer un peu de temps sur Internet pour trouver des comparatifs très fiables ; L’excellent Quantalys vient de publier un comparatif des meilleurs PER de grande qualité : Comparatif PER et devrait rapidement publier le comparatif des meilleurs contrats d’assurance-vie.
- Le conseil pour optimiser le rendement de l’épargne et la gestion du portefeuille ? Toutes les études le démontrent : La gestion passive, c’est à dire celle qui consiste à ne pas gérer le portefeuille, le laisser dormir pour laisser le temps faire son œuvre, est nettement plus performant que la pseudo gestion dite active.

- Le conseil en stratégie et organisation patrimoniale. Ce que l’on nomme « Conseil en gestion de patrimoine » ? Croyez vous vraiment qu’un vendeur d’assurance-vie ou un vendeur de biens immobiliers, rémunéré par une commission sur sa vente, est le mieux à même de vous conseiller sur votre stratégie d’investissement, sur la préparation de votre succession ou l’optimisation de votre imposition ? Soyons sérieux. Un commercial est payé pour vendre et pas pour conseiller; S’adresser à un vendeur pour espérer un conseil en gestion de patrimoine indépendant ne me semble vraiment pas raisonnable. Comme nous vous l’expliquons en permanence, et c’est l’objet de notre consultation patrimoniale, un conseil doit être rémunéré par un honoraire sans aucune autre forme de rétrocession ! C’est la condition indispensable pour bénéficier d’un véritable conseil.
L’industrie de l’épargne et de la gestion de patrimoine est en train de se faire ubériser !
L’industrie de la gestion de patrimoine est au cœur d’un vaste mouvement de réduction des marges. Cette révolution est rendue possible par la désintermédiation autorisée par internet, mais aussi sur la réhabilitation de la gestion passive comme nous vous le détaillons dans cet article « Bourse : Le plus compliqué pour l’investisseur est de réussir à ne rien faire !« .
Bref, l’industrie de la gestion de patrimoine est en train de se faire ubériser ! Enfin !
A suivre.
Un seul mot à dire : bravo ! Il n’y a pas un mot à retirer de cet article.
Le vrai conseil patrimonial est justement de faire ouvrir les yeux aux clients sur ces frais cachés (frais UC des sociétés de gestion, frais d’enveloppe en AV, frais de « gestion pilotée », …).
Il suffit d’un petit tableur Excel et de quelques petits calculs d’intérêts composés pour démontrer le gain énorme pour l’épargnant.
J’espère que le régulateur aura un jour le courage de séparer totalement les statuts de CGP et CIF, voire d’en interdire le cumul en mettant une frontière étanche entre ces deux métiers.
Bonjour Guillaume,
Je ne vais pas rentrer dans le débat de la gestion de patrimoine ni du trop cher ou pas assez cher.
Pour moi la question est ailleurs et elle touche tout les domaine.
Nous payons en tant que consommateur tout en double. Cela va du prix de la voiture, en passant par celui des tomate et en finissant par celui d’un feuille de papier.
Et c’est Messieurs réponde parfaitement à la question qu’eux même devrait se poser.
« « Il y a trop de couches de frais, qui rognent le rendement et nuisent à la performance réelle », dénonce Jean-François Husson. »
Effectivement il y a trop de couche de frais. mais cela ne s’applique pas qu’à la finance. Les compagnie d’assurance ne font qu’appliquer le même système que l’état. On paye double pour créer de l’emploi
Donc je confirme l’analyse de ces Messieurs « Ces acteurs donnaient l’impression de « ne pas vivre dans le même monde » que nous. »
il y aura certes uberisation, comme dans tous les domaines, mais on peut faire confiance à l’état pour que la couche de frais soit assez importante pour que ces Messieurs puissent continuer à être alimenté.
Voici donc une autre façon de voir la chose
Payer en double ??? Expliquer votre raisonnement car la on est dans du sophysme pure et dure.
Point de vue pertinent sur la question ! Je suis d’accord que le modèle de rémunération actuel n’est pas sain.
D’autres rétorqueront qu’une rémunération au résultat aligne les intérêts du gestionnaire et du client…
Cela soulève un vrai problème : même s’il y a toujours eu des bons et des mauvais, le métier de CGPI attire des vendeurs de rêves (ou de carpettes) qui sont effectivement uniquement des commerciaux et non des conseillers.
Il serait temps de « nettoyer au Karcher » pour reprendre les mots d’un célèbre avocat d’affaires !
On peut aller plus loin dans l analyse des frais. Pourquoi ne pas parler des impôts prélevés sur le rendement des différents produits ? Près de la moitié des loyers pour celui qui investit dans l immobilier avec une tmi de 30%.
Sans parler des frais d agence immobilière qui correspond à plus de 6 mois de salaire pour beaucoup de couple.
Je sais que je dévie sur l immobilier et que ce n est pas le sujet. Mais tout est trop taxé et trop cher
Norade,
Vous ne déviez pas tant que cela.
Finance, Immobilier, baguette de pain on surpaye tout
Pour la qualité et la notion de « nettoyage au Karcher » évoqué par Morin on a encore un semblant de choix.
Pour le prix c’est comme pour le bout de viande on paye l’os et le gras alors qu’ils n’ont pas d’utilité….
pour les point de retraite ARRCO AGIRC j’invite les salariés à s’intéresser à la notion de taux d’appel et de taux contractuel. taux d’appel 125% (passé à 127%) c’est ce que l’on paye taux contractuel 100% (c’est ce qui est investi ) pour avoir des droit à la retraite. Où sont les 27% ? ne serait ce pas des frais de gestion.
Et on nous fais un débat pour savoir si on cotise 1 trimestre de plus de ou de moins.
Il est donc important de se poser de la taxe (ou frais de gestion) et de son utilité réelle pas forcément de son montant
La différence entre le taux contractuel et le taux d’appel (absolument énorme comme vous le soulignez : 27% !!!) n’est pas des frais – de mémoire, les frais de gestion des retraites sont de l’ordre de 1% tout compris : c’est assez faible -. C’est tout simplement une somme qui permet de verser les retraites actuelles, qui ont été calculées il y a 30 à 40 ans sur une base beaucoup trop généreuse pour des cotisations beaucoup trop faibles !
Marrant de voir JF HUSSON mener la fronde sachant que son frère Dominique est inspecteur swisslife; compagnie qui achète le marché à grands coups de surcommissions….
Belles perspectives pour les repas familiaux….
Bravo Guillaume,
Vous avez parfaitement mis les pieds dans le plat. Depuis belle lurette, j’ai toujours eu le sentiment que les frais étaient trop élevés.
En 1990, le Président d’une compagnie d’assurances avait une très belle formule pour l’assurance Iard qui s’applique parfaitement aux frais prélevés sur l’épargne investie en Assurance vie :
« Nous prenons d’une main ce que nous rendons de l’autre moins une légère commission pour nos frais. Après un silence malicieux, il ajoutait tout est dans la notion de légèreté. »
Nous gagnions très bien notre vie à l’époque, les frais n’étaient que rarement discutés par l’épargnant car les taux servis permettaient largement de le satisfaire lorsque le moindre fonds euros servait entre 4 et 5% …mais ce temps est désormais révolu et le monde de taux bas (voire négatifs) a tout chamboulé…mais pas le niveau de frais car il est très difficile pour un monde conservateur habitué à un certain niveau de marges d’y renoncer même partiellement.
Il faut donc de jeunes entrepreneurs qui ont pour modèle »Uber » et autres GAFA pour casser les vieux paradigmes et réduire drastiquement les frais qui pèsent désormais bien trop lourds pour les maigres performances servies.
J’ai tendance à penser que c’était mieux avant (oui je sais cela fait très cliché »vieux nostalgique ») mais je pense que le niveau de satisfaction de chacun des acteurs était globalement plus élevé.
J’ai également acté la baisse significative des rendements des fonds euros et regarde avec beaucoup moins de satisfactions les rendements de ces produits tout en les conservant uniquement dans un but transmissif.
« Tout est trop cher », « tout est trop taxé », c’est ce qui, entre autres, transpire de l’analyse de Guillaume, et des réponses que l’on peut lire.
C’est la raison pour laquelle le concurrence existe, c’est la raison pour laquelle des sites comme celui-ci existent, c’est la raison pour laquelle la Directive européenne MIFID 2, transposée en droit français le 3 Janvier 2018, contraint le CGP a faire le choix entre l’indépendance, rémunérée par le client en honoraires, et la non-indépendance, rémunérée par rétrocessions de commissions , notions qui doivent clairement figurer dans le DEPR (Document d’Entrée en Première Relation), que remet le professionnel à son client, lors d’une première entrevue.
Le client doit s’informer, le client doit comparer. Les sites, aujourd’hui, innombrables, les titres de la presse papier, les forums, les réseaux sociaux, permettent cela, et, à mon humble avis, contraindre les professionnels, quels qu’ils soient, à choisir pour un modèle unique, remettrait en cause un business modèle qui pourrait mettre en péril beaucoup de membres d’une profession qui s’est bâtie sur des principes novateurs à l’époque, tels que l’architecture ouverte, le conseil en plus, l’accumulation des statuts (CIF + IAS + IOBSP + Agent immobilier + CJA), qui ont amélioré la qualité globale du conseil, et qui ont donc oeuvré pour une professionalisation du métier, une montée en gamme du conseil.
Certes, l’ubérisation est en marche, et la paupérisation qui va avec, aussi, et c’est, à priori, le sens de l’histoire. Mais, ne doit-on pas accompagner ces professionnels dans le changement, au lieu de jeter le bébé avec l’eau du bain ?
Oui la réglementation depuis MIFID 2 demande de choisir et ouvre la possibilité d’être indépendant aux honoraires sans rétrocessions, mais combien de banques, assureurs, CGP-CIF, distributeurs de produits ou solutions ont fait ce choix de l’indépendance ? probablement moins de 1% ! ou est la concurrence ?
Ce système de rétrocessions de frais sur les produits, contrats, comptes, transactions, souscriptions ….. pour payer le « conseiller » est bien trop opaque et compliqué pour l’épargnant, il serait bon que l’état régulateur le fasse évoluer, mais ceci va t’il arriver ?
Un énième article sur les frais, mais c’est toujours intéressant de débattre.
1 / c’est drôle de voir que le mouvement est porté par des sénateurs qui représentent la quintessence de la vie au crochet des autres.
2 / Sans vouloir justifier les frais prélevés, toutes les activités margent ? c’est, il me semble la condition Number 1 de la survie d’une société.
3 / Quels services vont proposer les sociétés dites « 0 frais » ? il va donc falloir faire du volume, forcément au détriment de la qualité. Alors on va me rétorquer, « oui mais c’est de la gestion passive ». En effet, mais lorsque les marchés vont baisser de -30%, il va falloir passer du temps avec son client pour éviter un rachat au plus bas.
Au delà de tout ça, je pense qu’il y a surtout des épargnants indépendants et autonomes et d’autres qui ont l’envie ou le besoin d’être accompagnés.
La question est éternelle !
et vous que choisissez vous si je vous propose de prendre 10% de frais sur un gain potentiel de 50% ou de prendre 1% de frais sur un gain potentiel de 6% ?
voilà, voilà … !?
Personnellement, je préfère 1% de frais pour un rendement de 50%. Plus sérieusement, je ne pense qu’il y ait le moindre lien entre le niveau de frais et la performance potentielle.
OK, alors expliquez moi pourquoi certains avocats sont à 500 de l’heure et d’autres à 100 ?
Merci.
Je vois encore moins de rapport entre les honoraires d’un avocat et la performance d’un placement.
Si vous prenez 10% de frais, je veux une garantie sur les 50% de gain. Sinon, je sais faire moi-même.
Vous n’abordez que la partie visible de l’iceberg le plus facile c’est la vente mais quand il s’agit du suivi c’est pire il n’y a plus personne on est tout seul
Bravo pour tous ces commentaires.
Simplement certains conseillers en gestion de patrimoine ne sont pas simplement des commerciaux, parfois Expert Comptable, c’est mon cas, parfois Docteur en droit, c’est le cas de mon associé.
Nous passons beaucoup de temps avec nos clients, plutôt que de bavarder au sein d’articles qui doivent, pour susciter l’attention du lecteur au quotidien, prendre des raccourcis.
Nous facturons des honoraires et percevons des commissions.
Cette perception de commission « arrange » bien tous les fournisseurs et concepteurs de placements immobiliers ou financiers. En effet si nous n’existions pas (CIF, COA, IOBSP, ….),, tous ces concepteurs de produits auraient à rémunérer un aéropage de salariés, plus ou moins efficaces et motivés, et au final les frais de gestion et commercialisation seraient bien plus élevés.
De plus, l’efficacité de ces réseaux salariés a déjà fait la preuve de ses limites.
Nous, les indépendants, même si nous sommes partenaires rémunérés de nos fournisseurs, par notre expertise, notre expérience, nos diplômes, nos réseaux, notre sens des responsabilités et du service client pour lequel nous vivons (moi depuis presque 40 ans), nous allons « chercher » loin la bonne stratégie patrimoniale, l’accompagnons et la suivons dans le temps, pour le plus grand bénéfice de nos clients, qui en sont parfaitement conscients, et pour le MOINDRE coût.
Maintenant que les sociétés de gestion de fonds Européennes y aillent fort sur les frais, en comparaison aux sociétés Américaines, ce n’est peut être pas faux.
Mais de grâce, quand on s’intitule Le Blog du Patrimoine, on essaye, au minimum, de réfléchir, d’analyser et de regarder un petit plus loin que le bout de son nez, pour ne pas « mettre tous le monde dans le même panier ».
Autrement dit, si on additionne honoraires et commissions des indépendants, le client est largement gagnant. Pour autant qu’il ait à faire à des CGP dignes de ce nom, et non de simples commerciaux, comme vous le faites remarquer, à juste titre.
Cette perception de commission « arrange » bien tous les fournisseurs et concepteurs de placements immobiliers ou financiers. En effet si nous n’existions pas (CIF, COA, IOBSP, ….),, tous ces concepteurs de produits auraient à rémunérer un aéropage de salariés, plus ou moins efficaces et motivés, et au final les frais de gestion et commercialisation seraient bien plus élevés.
De plus, l’efficacité de ces réseaux salariés a déjà fait la preuve de ses limites. »
C’est bien le problème. Vous êtes avant tout un réseau commercial.
Oui et nous le revendiquons.
Mais un réseau efficace, d’EXPERTS, je le revendique aussi, et nos clients sont largement gagnants.
Un réseau près de ses clients, au quotidien, en contact avec eux de manière réelle et physique (Nos clients peuvent nous appeler ou nous contacter par téléphone ou e-mail 24H/24 7J/7, 365 j/an et pourtant nous n’avons pas de site internet!) et non pas virtuelle, par l’intermédiaire d’articles ou autres visions purement théoriques des choses, et, somme toute, éloignées de la réalité.
Et je ne parle pas des étudiants que nous formons soit à l’université, soit dans les grandes écoles.
Si vous rencontriez nos clients vous seriez étonnés de leur opinion sur le service que nous leur rendons au quotidien. Mais pour cela il ne faut pas rester derrière sont ordinateur toute la journée.
On peut aussi nier la division du travail et revenir à l’âge de pierre pour vivre en auto-suffisance et autarcie complète.
Que vous sachiez, nous ne vendons jamais de produits, encore moins des « marques ». Nous élaborons une stratégie Patrimoniale, puis, après validation par le client, nous mettons en face les produits existants sur le marché qui nous semblent les mieux adaptés aux objectifs de nos clients. Le client nous achète donc (même si le mot vous écorche les oreilles) une stratégie, un accompagnement et un suivi, accessoirement un placement (produit).
Mais peut-être ne connaissez vous pas de vrais CGP et simplement des commerciaux de grands réseaux.
Mais au fait, vous, que vendez vous ? Vendre terme peut-être péjoratif, mais alors que faites vous à longueur de colonnes?
Venez nous rencontrer. Avec plaisir nous vous recevrons.
Je pense que vous changerez d’opinion, non pas sur les commerciaux (à ce sujet je partage votre vision), mais sur les CGP, dignes de nom.
Bien cordialement.
Et vous ne pouvez pas faire ce magnifique service avec exclusivement des honoraires ? Sans rétrocession en proposant des « clean share » ?
« tous ces concepteurs de produits auraient à rémunérer un aéropage de salariés, plus ou moins efficaces et motivés, »
Hier, c’était vrai. Aujourd’hui, ça ne l’est déjà plus, et demain, encore moins. Le nombre d’emplois en banque et finance ne cesse de baisser.
Sempiternel débat né de la bassesse de nos dirigeants politiques et de la duplicité des « corporations » financières et assurantielles, et des castes du conseil tous azimuts.
Lors du premier salon des gestionnaires de patrimoine, dans le courant des années 90, les instigateurs de ce PATRIMONIA avaient émis l’idée brillante de créer un nouveau « corps » de métier, soumis à une certification de compétences réellement adaptées à l’organisation patrimoniale, assortie d’un contrôle longitudinal pluridisciplinaire et d’une charte déontologique.
L’idée motrice ? un nouveau métier du conseil, sans mercantilisme aucun, calqué sur la vision anglo-saxonne du « certified financial planners » – CFP – lequel ne se rémunère QUE sous forme d’honoraires… C’est ce statut que j’ai immédiatement adopté en 1994.
La suite vous la connaissez. Lobbying de la banque-assurance, couardise des décideurs, peur obsessionnelle avérée des professions du conseil – notaires, avocats, experts comptables, etc. – craignant tous pour leur chapelle, ont conduit à la création des statuts « bâtards » de CGP, CIF, IOBSP et consorts rémunérés à 99 % par des commissions plus ou moins transparentes ET injustifiées la plupart du temps.
Bonjour,
Suivre
Les rétrocessions ont été interdites dans 3 pays: Royaume-Uni, Danemark, Pays-Bas
Au Royaume Uni, le métier a quasiment disparu : seuls les clients détenteurs de beaux patrimoines ont les moyens de payer les honoraires du conseil indépendant.
Aux Pays Bas, il semble que cela a conduit à une limitation d’offre de produits, ce qu’a relevé le Sénat puisque qu’il évoque la nécessité d’étudier les « effets pervers » des interdictions de rétrocessions.
Je n’ai pas plus d’informations malheureusement mais à chaque fois que j’en ai entendu/lu des échos, les conclusions semblaient les mêmes: à la fois les conseillers et les clients ont été perdants…
c’est tout à fait ca !, pas besoin d’aller bien loin, pas d’argent à gagner = pas de service, car autant pour un gros patrimoine, payer des honoraires est justifié, autant pour les moins gros, cela devient compliqué. Alors l’IA fera peut etre le job à moindre cout …?
« seuls les clients détenteurs de beaux patrimoines ont les moyens de payer les honoraires du conseil indépendant. »
Je dirais plutôt : « seuls les clients détenteurs de beaux patrimoines ACCEPTERONT de payer les honoraires du conseil indépendant »
Car les autres le paient déjà ! Quand ils placent 100k sur une AV avec rétrocessions de 1% sur les encours au CGP, ils paient 1 000 € / an. Quand ils achètent un Pinel à 200k, ils paient 10 à 20k au CGP, …
La question n’est pas : ont-ils les moyens de payer mais voudront-ils continuer à payer autant ? Et effectivement certains préfèreront s’informer sur internet ou aller vers des applications, néobanques, … ! Ou solliciter un conseil ponctuel facturé à l’heure auprès d’un professionnel.
C’est le pari de mon modèle économique 😉
« Quand ils placent 100k sur une AV avec rétrocessions de 1% sur les encours au CGP, ils paient 1 000 € / an » admettons que ce sont les bons chiffres, car avec un multicouche de frais comme l’assurance vie ou le PER c’est parfois beaucoup plus sur les UC.. On voit souvent environ 3% de frais en UC actions ou diversifiées, donc environ 1.5% de rétrocessions….
Mais le point important c’est que ces 1000€ c’est tous les ans ! donc sur 8 ans 8000€ cela commence à faire beaucoup.
Avec des honoraires à l’heure, le client va payer moins car il paye en fonction de ce qu’il consomme vraiment et du conseil de sélection et arbitrage. Voilà la grande différence entre le modèle rétrocessions ou honoraires à chacun de comprendre et voir.
Et 100K€ c’est par vraiment un client « détenteurs de beaux patrimoines » ?
« donc environ 1.5% de rétrocessions…. »
Pas du tout. Premièrement tous les contrats ne sont pas investis 100% en UC
Ensuite, 1.5% de rétrocessions c’est vraiment dans les UC les plus rémunératrices !
– « les clients détenteurs de beaux patrimoines ACCEPTERONT de payer les honoraires du conseil indépendant »
Détrompez-vous, les personnes qui ont des patrimoines importants ne jettent pas plus l’argent par les fenêtres que les autres, ils « comptent » et s’ils ne trouvent pas d’utilité à une dépense, ils ne la font pas, comme tout le monde !
-« Quand ils achètent un Pinel à 200k, ils paient 10 à 20k au CGP »
Qu’est ce qui compte ? Combien paye le client in fine, non ? Hé bien il paye le bien le même prix qu’en allant procéder seul dans la bulle de vente d’un promoteur: la commission reversée par le promoteur au CGP représente le prix de la distribution/commercialisation.
J’ai dans ma clientèle des personnes qui avaient acheté dans une bulle de vente avant de me solliciter. Premièrement, ils ont été orientés vers des dispositifs fiscaux sans qu’on leur procure des informations exhaustives et sans projection financière des effets fiscaux sur le long terme et surtout sans comparaison avec d’autres dispositifs qui parfois auraient mieux convenu à leur situation et objectifs. Deuxièmement, pour la gestion courante et au moment des déclarations fiscales , ils se sont retrouvés seuls, sans assistance et c’est à ce moment là qu’ils ont pris contact avec moi. Au final, ils n’ont pas payé moins cher leur bien en ne passant pas par un CGP et ils se retrouvent à me payer des honoraires pour que je les assiste (alors que pour les clients qui passent par mon intermédiaire, c’est une étude préalable qui ne leur a rien coûté et une assistance gratuite sur la durée). Bref, avoir opéré seuls induit pour eux un surcoût.
Je peux vous dire que lesdits clients originellement adeptes du « je fais tout tout seul » ne prennent dorénavant plus aucune décision sans me solliciter.
– Les applications néo-banques, les produits d’épargne sur internet à peu de frais sont une solution pour ceux qui sont à l’aise avec ces sujets, qui ont une appétence pour la matière et le temps de s’informer régulièrement, mais cela n’est pas le profil le plus répandu. Je rencontre bien évidemment des personnes qui y ont souscrit. Le plus souvent, ils laissent filer sans même savoir vraiment ce qu’il se passe. Si le marché est haussier « c’est un super produit » s’il est baissier « l’assurance vie c’est pas terrible » et ils finissent souvent par me demander tôt ou tard ce que je ferais sur leurs contrats… Il arrive donc que l’on me demande de gérer ces contrats peu chargés en frais et je fais alors comprendre que si l’on ajoute mes honoraires à un produit d’épargne à peu de frais, cela devient un produit d’épargne à beaucoup de frais…
– « solliciter un conseil ponctuel facturé à l’heure auprès d’un professionnel »
Et pourquoi alors cela ne s’est pas passé comme cela au Royaume-Uni ? Tout d’abord un conseil SE DOIT d’être ECRIT et d’ ENGAGER LA RESPONSABILTE du conseiller, sans quoi c’est comme les promesses qui n’engagent que ceux qui les écoutent… et qui dit formalisation du conseil dit temps passé afin d’écrire toutes les informations de façon claire et exhaustive quant aux implications des solutions préconisées sur la situation personnelle du client. La facturation au temps passé est onéreuse et c’est pourquoi le coût n’est pas accessible à tous.
– La facturation au coup par coup sur les produits tels PEA, Assurance-vie, n’est pas possible, c’est un suivi continu qui demande des interactions avec le client.
Pour des conseils plus globaux sans intermédiation, un grand nombre de CGP le pratique mais encore une fois, compte-tenu du coût, cela n’est pas possible pour tous les patrimoines, or même les détenteurs de patrimoine modeste ont besoin de conseils afin de mettre en place une stratégie globale et optimiser leur situation.
J’ai dans ma clientèle des « chasseurs de frais » qui sont devenus des clients des plus fidèles et sont paradoxalement ceux qui me recommandent le plus auprès de leurs proches, conscients de la valeur ajoutée que je leur apporte, notamment par une approche patrimoniale globale continue qui évite bien souvent des écueils.
Quoi qu’il en soit les 2 alternatives existent bel et bien aujourd’hui: vous pouvez opérer tout seul en immobilier, vous pouvez opérer à moindre frais sur des produits d’épargne, rien ne vous oblige à passer par les canaux des conseillers.
Je comprendrais les commentaires de cette file si le choix n’existait pas, mais il existe.
Et bien, vous avez l’air indispensable, Flexi. Ne vous en faites donc pas, vous résisterez à toutes les tempêtes.
J’y compte bien ! 🙂
Oui, le choix existe, entre un conseiller expert facturant des honoraires ou avec celui qui est rémunéré avec des rétrocessions. Depuis MIFID 2 il faut choisir, mais d’après l’AMF seulement 6% des CGP-CIF ont fait le choix d’être indépendants, aux honoraires et bien évidement aucun dans les conseillers des banques ou assureurs. Pourquoi ?
Et pourquoi ne devenez-vous pas indépendant, facturez des honoraires et reversez à vos clients les rétrocessions que vous percevez ?
Si seulement 6% des conseillers ont choisi ce modèle en France;
Si au Royaume Uni la majorité ont mis la clef sous la porte lorsqu’ils n’ont plus eu le choix;
Si nos Sénateurs ont écho des effets pervers qui en ont découlé aux Pays-Bas;
On peut penser que ce n’est pas pour autre chose que des raisons de viabilité économique, ne croyez-vous pas ?
Vous êtes abonné à la Newsletter comme moi j’imagine, vous avez donc
dû recevoir en septembre dernier un email « Opération défiscalisation » avec plusieurs liens pour entrer dans une démarche de souscription de produits.
Pourquoi ? Pourquoi un site qui préconise tant le modèle de pur conseil 100% honoraires sans rétrocessions ne peut pas s’en contenter malgré son affluence et finit par utiliser de tels procédés pour promouvoir de la vente de produits sur lesquels il sera rétribué ? De là à penser que la seule perception d’honoraires n’est pas suffisante il n’y a qu’un pas…
« Au Royaume Uni, le métier a quasiment disparu : seuls les clients détenteurs de beaux… »
La situation n’a rien à voir avec la France, puisque l’équivalent anglais des CGPI possédait 70% du marché avant la réforme de 2013, alors qu’en France le recours à un conseiller financier hors banque ou assurance n’a jamais été très développé.
La taille du marché ne change rien aux effets des réformes: ceux des clients qui étaient satisfaits du précèdent modèle doivent faire sans désormais, que cela leur plaise ou non. Il en serait de même en France même si le marché est effectivement de taille inférieure.
L’important c’est que les clients aient le choix et que le conseil ne soit pas réservé seulement aux plus gros patrimoines.
« L’important c’est que les clients aient le choix et que le conseil ne soit pas réservé seulement aux plus gros patrimoines. »
Demandez-vous plutôt pourquoi la majorité des Français n’est jamais allée massivement voir les CGP. Qu’est-ce qui a fait que vous n’avez jamais pu/si capter cette clientèle potentielle ?
Plusieurs facteurs, que je n’appréhende peut être pas tous, mais celui qui me semble le plus important est la méconnaissance de ce métier par les clients potentiels.
Il m’est souvent arrivé qu’on me demande « mais c’est quoi en fait un CGP ? »
Je porte le titre de CGP, je suis diplômé, immatriculé, adepte de l’approche globale, pour autant n’importe quelle personne qui exerce exclusivement en intermédiaire d’immobilier de défiscalisation peut se présenter avec le même titre de CGP que moi sans contrevenir à quelque loi ou règlement que ce soit.
Le titre peut aussi être porté par un conseiller en banque, or, va t’il avoir une approche patrimoniale globale ? Il peut mais ce sera le plus souvent réservé à une clientèle d’un certain type (on en revient toujours à la taille/potentiel). De plus, va t’il comparer les offres de différents opérateurs du marché ? Non, il va logiquement mettre en avant les produits et solutions « maison » uniquement (directement ou via des filiales), sans compter la notion d’objectifs commerciaux « à période donnée » qui orientera le conseil. Là encore, l’ intervention est différente mais nous portons le même titre.
Au final, si un CGP indépendant (au sens capitalistique du terme), un vendeur de biens immobiliers de défiscalisation et un conseiller employé/cadre d’une entité bancaire se présentent tous les trois sous le même titre alors que leurs approches et domaines d’intervention sont très différents, pour le plus grand nombre de clients potentiels, cela ne peut pas être clair. On m’a même déjà répondu une fois après explication « je ne savais pas que ce métier existait »…j’étais étonné mais comme quoi !
Bref, le manque de définition claire me semble être le handicap principal pour promouvoir la profession. Protéger le titre aurait fait grand bien mais le projet n’a pas pu se concrétiser malheureusement et nous en sommes toujours là.
Un petit plus pour revenir sur le sujet principal de la file: je remarque que l’inclination à payer le conseil n’est pas réellement entrée dans la culture française. Pour certains, devoir faire un règlement pour du conseil peut tout simplement être rédhibitoire, alors que leur indiquer que l’on percevra en tant qu’intermédiaire une commission de x% ne les dérange pas… en France, le plus souvent, les conseils c’est comme le chéquier: ils ne doivent pas être facturés par la banque… et en dehors non plus !
« Non, il va logiquement mettre en avant les produits et solutions « maison » uniquement »
Oui, et le CGP va mettre en avant les produits pour lesquels il est rémunéré.
Il n’y a pas plus de plus-value. Seul le CGP indépendant des commissions aura toute liberté de trier dans le grand nombre de produits à disposition. Et, comme il faut bien se nourrir, ses honoraires ne seront pas négligeables. Et donc, pas adaptés à la clientèle « lambda », qui, de toute façon, n’a pas besoin de CGP, ou très ponctuellement, pour avoir un conseil un peu plus personnalisé que sur un blog (déjà riche d’informations, pour peu qu’on y passe du temps).
Du coup, l’application de la mifid2 en France ne va pas changer grand chose. Elle va juste, peut-être, faire disparaitre des commerciaux en placement de produits qui n’ont pas plus de justification aujourd’hui que les conseillers des agences bancaires.
Ceux, détenteurs d’un patrimoine conséquent, chefs d’entreprises, libéraux, ou autres, qui ont besoin de montages plus ou moins complexes continueront à user des services des CGP, car ils en ont un vrai besoin.
« En effet, lorsqu’un épargnant investit en actions, la rémunération des multiples intermédiaires est tellement élevée qu’il ne peut bénéficier des bons rendements théoriques du marché actions. »
Dit autrement, l’épargnant prend le risque, les intermédiaires prennent la marge.
Quand j’ai ouvert mon premier compte titre chez l’écureuil, dans les années 80, je devais payer dans les 3% de frais, je passais mes ordres au téléphone, et ils étaient exécutés 3 jours après.
Aujourd’hui, je paye plus de TTF que de frais !
» TTF » ? pour un novice! Merci
Taxe sur les Transactions Financières. 0.3% du montant de la transaction.
Une invention de Hollande. Pas supprimé sous Macron.
C’est une taxe hyper intelligente. Elle n’est due que pour les entreprises françaises au dessus du milliard de capitalisation boursière. Mieux vaut acheter des actions d’entreprise étrangère pour y échapper.
Merci. Il n’y a pas de petit profits! si ce n’est que là ça doit rapporter pas mal!