L’année 2022 se termine avec une très forte hausse des taux d’intérêt. Nous vivons un krach obligataire en direct. Personne n’en parle, mais il est d’une violence considérable !
Au moment, ou je rédige ces lignes l’OAT 10 ans signe un record à 3.04%.
Dingue ! Au début du mois, nous étions autour de 2.30% !
Il y a un an, le 27/12/2021, le taux d’emprunt d’état Français était à 0% (très précisément à 0.10%).
2022, sera définitivement l’année d’un krach obligataire violent qui devrait laisser des traces dont nous pourrions découvrir l’ampleur dans les prochains mois.
Un krach obligataire violent qui détruit l’épargne investie en obligation dans les gestion profilée prudente et équilibre.
Les épargnants qui auront épargné dans des gestions pilotées équilibres et/ou prudentes devraient se souvenir de l’année 2022 comme étant une année de très fortes moins-values.
La baisse des marchés actions pourrait être finalement relativement faible par rapport aux baisses enregistrées sur les marchés obligataires.
Les épargnants Français sont protégés par la garantie du capital apportée par le fonds euros.Ce sont les portefeuille d’investissement des compagnies d’assurance-vie subissent de plein fouet la baisse du cours des obligations qui est la contrepartie de la hausse des taux ; Les compagnies d’assurance-vie garantissent le capital épargné en fonds euros.
C’est la solvabilité des compagnies d’assurance-vie qui permettra d’encaisser les conséquences de ce krach obligataire. Les réserves sont abondantes, pas de panique pour votre épargne. Il y a encore de la marge.
Les compagnies devraient même profiter des réserves abondantes des fonds euros (réserve de capitalisation et provision participation aux bénéfices) pour afficher des taux de rendement élevés sur l’année 2022 afin d’attirer l’épargne (et ainsi renforcer la solvabilité attaqué par le krach obligataire).
Un krach obligataire qui va attaquer la valeur d’expertise des parts de SCPI
La revue d’expertise du patrimoine immobilier détenu par les SCPI se réalisera avec des niveaux de taux d’intérêt qui doivent nous laisser à penser que les valorisations vont baisser. Ce n’est pas possible autrement !
De surcroît, le conteste de récession et l’obsolescence des usages liée au télétravail rendent difficile l’indexation des loyers sur l’inflation.
Bref, en 2023, la situation pourrait être délicate pour les SCPI. Il ne serait vraiment pas étonnant de constater de fortes baisses de prix.
Un krach obligataire qui va obliger à une forte augmentation des taux de crédit immobilier.
Avec un taux d’OAT 10 ans à 3%, les taux de crédit immobilier vont devoir fortement augmenter dans les premiers mois de l’année 2023.
Un TAEG autour de 4% semble de moins en moins impossible comme nous vous l’expliquions dans cet article « Quelle baisse des prix de l’immobilier avec un taux de crédit immobilier à 4% sur 20 ans ? ».
Toute la question pour 2023 va être celle de la capacité du marché immobilier à absorber cette hausse fulgurante des taux de crédit immobilier.
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A suivre.