Après avoir détaillé notre vision prospective pour l’année 2021 au travers 4 articles macro, réalisons ensemble la mise en œuvre pragmatique de cette vision stratégique. Mais avant d’entrer dans le vif du sujet, il est important de relire ces 4 articles stratégiques pour comprendre la mise en œuvre pratique que nous allons vous proposer :
- En 2021, l’après Covid-19 ouvre de nouvelles perspectives économiques. C’est le retour de l’espérance ;
- 2021, l’année du grand bouleversement du marché immobilier de l’après Covid-19 ;
- 2021, la tentation de l’exubérance irrationnelle sur les marchés actions ;
- Crédit immobilier : En 2021, les taux immobiliers augmentent avec la reprise économique inflationniste.
Ainsi, de manière excessivement simplifiée, l’année 2021 pourrait être marquée par :
- Un retour à la vie normale à partir du second semestre 2021. Les acteurs économiques se sentiront libérés après une année de frustration. Le retour de l’espérance pourrait signer un rebond économique violent qui sera plus particulièrement marqué au second semestre ;
- Contrairement à la crise de 2008, la politique de sauvetage économique est marquée par un puissant déficit budgétaire qui se matérialise aujourd’hui par une épargne abondante qui attend la fin de la pandémie pour sortir et circuler à nouveau dans l’économie ;
- Cette puissante croissance économique post Covid sera différente de la croissance d’avant covid. Développement durable, écologie, remise en cause de l’hyper-mondialisation seront les moteurs de la nouvelle croissance économique et permettront de réparer les maux de nos sociétés mis en exergue par les giletsjaunes et autres mouvement populistes ;
- Après 20 ans d’une puissance économique détruite par l’hyper-mondialisation, nous pourrions entrer dans un nouveau cycle économique nettement plus favorable aux pays occidentaux ;
- L’inflation pourrait être un sujet pendant le second semestre mais aussi de manière plus durable avec les nouvelles exigences écologiques, de développement durable et de remise en cause de l’hyper-mondialisation ;
- L’expérience du confinement aura été l’occasion d’accélérer l’adoption de nombreuses innovations. Entre télétravail, click&collect et circuit court , nous pourrions définitivement adopter ces pratiques dans un monde post Covid-19. En 2021, nous allons retrouver une vie normale qui sera probablement différente de la vie d’avant Covid-19.
Comment investir en 2021 dans un monde post Covid-19 ?
ps : En rouge, les changements par rapport à la dernière météo du patrimoine « Météo du patrimoine – Juin 2020 – Quels placements et investissements au second semestre 2020 ? » ;
En Noir Barré, ce qui n’est plus d’actualité ;
En Noir, ce qui ne change pas par rapport à la dernière météo du patrimoine.
Assurance vie en fonds euros.
A court terme : Le rendement sans risque du fonds euros est le meilleur qu’il est possible d’obtenir pour un placement sans risque et relativement disponible. Mais attention, les fonds euros sont sans risque jusqu’au jour où l’ont se rendra compte que ce n’était pas vrai. N’oubliez pas que la loi SAPIN 2 permet de bloquer les rachats en cas de risque majeur et notamment de hausse des taux d’intérêt.
Avec la crise du coronavirus, ce risque de remise en cause de la liquidité des fonds euros augmente. La solvabilité des compagnies d’assurance-vie va être mise à mal, le système ne peut se permettre une décollecte massive. Si tel devait être le cas, la loi SAPIN 2 et l’interdiction temporaire des rachats sera une solution pour protéger les compagnies d’assurance-vie. Ce risque sera d’autant plus important que les taux d’intérêt augmenteront.
L’assurance vie en fonds euros n’est pas un placement disponible et garanti ; C’est dans ces périodes de risque extrême que nous pourrions nous en rendre compte.
A long terme : Ce rendement est insuffisant pour espérer s’enrichir et valoriser son épargne. A long terme, le fonds euros est source d’appauvrissement relatif dans un monde ou l’inflation monétaire et les taux d’intérêt négatifs détruisent la valeur de l’épargne et de la monnaie. Mais, avec la chute récente des cours de bourse, nombre d’épargnants en fonds euros doivent se féliciter d’avoir « résister » à la pression de leur banque ou courtier qui insistait lourdement pour qu’ils spéculent en bourse via les unités de compte.
Assurance vie Eurocroissance.
A court terme : Ce n’est pas un placement à court terme. La lecture et la compréhension du rendement à court terme est difficile et probablement source de déception en cas de hausse des taux d’intérêt ou baisse des cours des marchés action (cf »Quel rendement pour l’assurance vie Eurocroissance ? »).
A long terme : L’assurance vie Eurocroissance est un produit séduisant dont le rendement à long terme devrait être supérieur au rendement de l’assurance vie en fonds euros sauf en cas de forte hausse des taux d’intérêt (mais dans ce cas là, garantie du fonds euros ne serait pas une meilleure solution ; Cette garantie serait illusoire et l’argent serait probablement bloqué en application de la loi SAPIN 2).
A long terme, c’est peut être le moment de souscrire un contrat Eurocroissance (si le système survit au moment que nous traversons, mais s’il ne survit pas, vous aurez d’autres problèmes que de savoir si votre épargne vaut zéro ou zéro).
C’est le moment pour placer votre épargne à long terme dans un contrat d’assurance-vie Eurocroissance si votre objectif est une épargne de long terme sans risque. Mais attention, l’épargne est bloquée pour une longue période.
Assurance vie en unité de compte.
A court terme / A long terme : Les frais de gestion supplémentaires pénalisent le rendement. Seuls les épargnants qui recherchent le dénouement « hors succession » des contrats d’assurance- vie doivent y épargner. Pour les autres, le PEA ou le compte titre seront probablement moins onéreux (et donc plus performants) – cf »Assurance vie, PEA, Compte titre : Quel conseil financier pour gérer votre épargne ? ». ou encore « Souscrire un contrat d’assurance-vie avant 69 ans n’a pas beaucoup d’intérêt.
PEL, livret bancaire
A court terme : L’excessive faiblesse des rendements fait perdre de l’argent aux épargnants sauf ceux qui ont la chance d’avoir de vieux PEL ; « Un tient vaut mieux que deux tu l’aura » ; C’est aujourd’hui le seul véritable placement garanti et disponible ;
A long terme : idem, même si la garantie totale du capital et sa liquidité permanente (et non remis en cause par la loi SAPIN 2 contrairement à l’assurance vie en fonds euros) peut permettre de saisir l’opportunité d’une baisse des marchés actions ou immobilier. Ce sont les seuls véritables produits financiers disponibles qui permettront à l’épargnant d’être habile dans son allocation d’actif.
Immobilier d’habitation et le logement
A court terme : La crise du Coronavirus va figer le marché immobilier pour quelques mois. Plus rien ne va se passer ; Les vendeurs pourraient ne pas trouver d’acquéreur rapidement. A court terme, il n’y a plus de marché.
Lorsque la pandémie sera vaincue, le marché repartira au gré de la capacité d’emprunt des candidats et donc de l’évolution des taux de crédit immobilier.
Une croissance économique serait évidement accompagnée d’un retour d’un marché immobilier dynamique au second semestre, mais peut être aussi d’un peu d’inflation (et de hausse des taux de crédit immobilier) qui pourrait réduire l’euphorie du marché immobilier (cf »Crédit immobilier : Déjà le retour de la hausse des taux immobiliers ?).
En revanche, le marché devrait être marqué par les nouvelles envies des acheteurs : Maison, calme, jardin… L’effet confinement pourrait être fort dans le marché immobilier (cf. « 2021, l’année du grand bouleversement du marché immobilier de l’après Covid-19« ).
Les candidats à l’acquisition d’un bien immobilier pourraient être confrontés aux nouvelles exigences du HCSF sur l’octroi de crédit immobilier et le calcul du taux d’endettement. Dorénavant, le reste à vivre n’est plus pris en compte et seul un taux d’endettement inférieur à 33% et une durée inférieure à 25 ans permettront d’obtenir un crédit immobilier (cf »Crédit immobilier : La fin du « reste à vivre » pour le calcul du taux d’endettement.« ).
Bien évidemment, vous pouvez retrouver nos analyses et projections dans la nouvelle édition de notre livre « Investir dans l’immobilier« .
A long terme : La faiblesse des taux d’intérêt semble s’inscrire dans la durée. Les taux d’intérêt durablement faibles devraient permettre de justifier une nouvelle hausse des prix de l’immobilier dans les régions dans lesquelles les prix sont stables ou en baisse depuis 10 ans ; En revanche, la situation pourrait être plus délicate pour les villes dans lesquels les prix ont explosé depuis 10 ans comme Paris, Lyon ou encore Bordeaux tant les prix sont déconnectés des fondamentaux.
La crise du coronavirus révèle les nouveaux besoins des candidats à l’investissement immobilier.
Ce grand chamboulement du marché immobilier pourrait se traduire par une évolution contrastée des prix de l’immobilier. Les hyper-métropoles telles que Paris et Lyon principalement pourraient vivre un marché immobilier déprimé après des années d’une euphorie spéculative non raisonnable.
À l’opposé, les métropoles régionales et autres villes moyennes pourraient être les gagnantes de ce grand chamboulement. Nous pourrions assister à un mouvement démographique puissant dont ces villes pourraient pleinement tirer profit.
Les villes du Sud et de l’Ouest reconnues pour leur qualité de vie pourraient être les grandes gagnantes de ces mouvements démographiques ; La pression haussière sur les prix pourraient être une conséquence naturelle de ces mouvements démographiques. Les prix de l’immobilier sont parfois très faibles dans ces villes. Nous pourrions être à la veille d’une puissante hausse des prix dans ces villes, une forme de rattrapage.
En revanche, les hyper-métropoles pourrait peiner à attirer les habitants à la recherche d’une meilleure qualité de vie. Les prix doivent s’adapter à la baisse face à ce mouvement démographique puissant. La forte hausse des prix observée depuis 10 ans n’est plus tenable au regard de la réalité de la demande. Les prix de l’immobilier pourrait commencer à baisser en 2021.
Au global, Il n’y a donc aucune urgence à investir. Attendons de voir l’évolution du marché avant d’y revenir sérieusement. Il faut donc continuer à observer le marché… et pourquoi pas faire des offres en dessous du prix de vente pour saisir l’occasion d’un marché qui ne sait pas dans quel sens il doit aller.
Mais attention, à la tentation d’attendre la grande baisse des prix de l’immobilier. Certains l’attendent depuis plus de 15 ans … et sont passés à côté de belles opportunités.
A court terme, il ne faut pas se précipiter ;
A long terme, ne rien faire est la pire des décisions d’investissement d’autant plus que les prix ne sont pas très élevés sur la majorité du pays. Ce ne sera jamais le bon moment pour investir car vous trouverez toujours une excuse pour ne pas prendre la décision d’investir;
Immobilier d’entreprise – SCPI- de bureaux et de commerces.
A court terme : La crise du Coronavirus est en train de figer le marché immobilier pour quelques mois. Plus rien ne va se passer ; Les vendeurs pourraient ne pas trouver d’acquéreur rapidement. A court terme, il n’y a plus de marché.
A long terme : Le marche de l’immobilier d’entreprise est au cœur d’une profonde mutation des usages qui remet en cause sa valeur intrinsèque. L’obsolescence immobilière qui en découle oblige l’épargnant à la plus grande prudence. Les prix et les rendements pourraient baisser dans les prochaines années compte tenu des coûts importants liés à l’adaptation à ces nouveaux usages – cf »SCPI : De sombres perspectives pour l’investissement en immobilier de bureaux !
A long terme, l’absence d’une baisse future des taux d’intérêt ne pourra pas permettre d’expliquer la hausse future des prix. Les qualités intrinsèques devraient être les seuls moteurs de performance, or, celle-ci semblent remise en question avec la mutation des usages. L’adoption massive et accélérée du télétravail illustre parfaitement cette idée de la mutation des usages de l’immobilier d’entreprise (cf »Le télétravail, un tsunami qui va bouleverser l’immobilier de bureaux et l’investissement en SCPI ? »).
De surcroît, la crise économique qui suivra inévitablement la crise sanitaire du Coronavirus devrait fragiliser les entreprises locataires de l’immobilier d’entreprise détenus par les SCPI. Ces baisses de loyers pourraient peser sur la rentabilité future des SCPI et donc sur leur valorisation.
D’autre part, le rendement actuel proposé par l’immobilier d’entreprise est trop faible au regard du risque réel de l’immobilier d’entreprise du fait de sa dépendance totale vis à vis de la santé de l’économie. Ce risque était oublié par les investisseurs qui acceptaient des rendements tous les jours plus faibles en payant toujours plus chers ces biens immobiliers.
Deux éléments importants qui pourraient conduire à une baisse de la valeur des parts de SCPI comme nous vous l’expliquons dans cet article « SCPI : Attendre une baisse de la valeur des parts de SCPI avant d’investir ? ».
En revanche, dans quelques mois, il pourrait être pertinent d’investir dans des SCPI de création très récente afin de profiter de la baisse des prix de l’immobilier d’entreprise pour acheter à bon compte.
Investissement dans le capital des entreprises – Les actions
A court terme : C’est la panique ! Il n’y a plus de marché. Le prix des actions n’est plus attaché à aucun fondamentaux. Les fondamentaux sont remis en question. Le prix des actions a chuté de 40% depuis 1 mois et demi. C’est une chute historique. C’est le moment de se rappeler la différence entre le prix et la valeur : « Réussir son investissement c’est comprendre que la différence entre le prix et la valeur, c’est la liquidité ».
Les cours de bourse affichent maintenant -+ 6000 points après leur plus bas à 3700 points lors de la précédente version de la météo du patrimoine. Si vous n’avez pas acheté en Mars, vous avez probablement perdu une belle occasion.
C’est maintenant trop tard, mais ne perdez pas espoir, la volatilité est forte et vous devez vous préparer à investir lors de la prochaine baisse qui ne manquera pas de se manifester. N’oubliez pas qu’en bourse, après la hausse vient la baisse … et après la baisse vient la hausse (cf. « Bourse : Ce n’est plus le bon moment pour investir sereinement.« ).
A long terme : L’investissement dans le capital des entreprises est l’une des seules stratégies d’investissement qui permettra à l’épargnant d’éviter son appauvrissement relatif. L’épargnant devra donc investir à long terme dans le capital d’entreprises leaders, dont le marché ne sera pas remis en cause dans les prochaines années, et surtout sans chercher à être meilleur que le marché et la spéculation à court terme – cf »Bourse : Investir avec la véritable « gestion passive » pour tirer profit du dynamisme à long terme des entreprises ? ».
Il est impossible de savoir si c’est le bon moment pour acheter des actions, même pour une détention à long terme. Il me semble alors cohérent de se constituer progressivement son portefeuille au gré des excès du marché comme nous le décrivons dans cet article « Faut il profiter des baisses sur le marché action pour investir à très long terme ? Notre mode d’emploi. »Nous sommes en train de vivre un moment de panique sur les marchés actions. Le moment est peut être venu d’être contrariant et d’investir en suivant l’adage « Acheter au son du canon » comme nous vous l’expliquons dans ces articles :
Investir lorsque la bourse chute est très difficile mais n’est ce pas la meilleure stratégie pour l’investisseur de long terme ? » ;Gérer son patrimoine, c’est penser long terme. Oubliez la spéculation en bourse et investissez !Une chute de la bourse, c’est une opportunité pour investir même si on achète jamais au plus bas !
Le moment de panique est (à court terme) derrière nous. Ce n’est plus le moment d’investir massivement. Vous devez reprendre vos versements réguliers et attendre la prochaine baisse violente pour y mettre une somme importante. Après le son du canon, propice à l’achat, nous entendons maintenant le son du clairon. Ce n’est pas le moment idéal pour investir (cf »Bourse : Le spéculateur tenté de « vendre au son du clairon » alors que l’investisseur est à la plage »).
Investissement dans l’OR
Je n’ai pas d’avis particulier en l’absence d’usage suffisant pour justifier une valeur patrimoniale. L’OR est un valeur refuge dont la valorisation est irrationnelle car n’est pas fondée sur l’usage que l’on peut en tirer.
L’OR est une monnaie dont l’augmentation de valeur traduit la baisse de la valeur des monnaies fiduciaires (cf »Investir ou épargner dans l’OR (lingots, pièces) pour se protéger de la destruction des monnaies ?« ).Cette crise sanitaire, puis économique du Coronavirus pourrait accélérer la valeur des monnaies dites FIAT (monnaie des états) ; L’OR est il une solution pour se protéger d’une éventuelle faillite du système ?
Et si l’après Covid-19 marquait vraiment le début d’un nouveau cycle économique favorable. L’OR (tout comme le bitcoin) ne serait il pas un actif hasbeen qui ne permettrait pas de profiter de la dynamique ?
ps : Et si vous êtes devenu collapsologue et/ou survivaliste, il n’existe qu’une solution : Investir dans votre résilience ! Le reste n’a plus d’importance. Un peu de lecture pour se faire peur :
- Face à l’effondrement, comment investir dans sa capacité de résilience ?
- Le coronavirus et l’effondrement d’une civilisation. Les collapsologues ont ils raison ?
- Effondrement financier : Entre survivalisme patrimonial et transition vers l’après…
L’invasion du capitole pourrait marquer l’effondrement de la collapsologie et des vérités alternatives sur lesquels vivent tous les complotistes ! Cette invasion 2.0 marque une prise de conscience forte sur les effets de ces manipulations mentales qui prennent leur origine sur les réseaux sociaux.
C’est la fin de la science de la collapsologie ! La narration qui justifie la hausse de l’OR ou du Bticoin est sur le point de s’effondrer.
Bonjour, à tous,
Dans l’après covid, la vie reprendra son cours normal, avec une éventuelle phase d’euphorie lorsque l’on sera certain d’en être sortis.
Mais ( pardon Guillaume si j’extrapole) ce qui me semble essentiel, sera la prise de conscience, ou pas, de le nécessité de s’adapter à une nouvelle donne pour notre pays.
Pendant cette crise, nous avons bien vu nos insuffisances de fond, tant sur l’Hopital, les faiblesses de la haute administration, la faiblesse de notre économie en général, la faiblesse de notre recherche fondamentale, puisque nous en somme encore à essayer de faire des vaccins selon les recettes du 20eme siècle alors qu’ailleurs on les fabrique avec des biotechnologies ( heureusement d’ailleurs) et j’en passe !!!!
Nous sommes en retard sur à peu près tout, y compris sur l’intelligence artificielle qui orientera l’économie de demain.
Un seul homme peut décider de donner les ordres, de créer les structures pour procéder à un rattrapage, le président de la république, lui seul….
Nous avons besoin d’un homme très intelligent ( il l’est) prêt à faire passer l’avenir du pays avant le sien.
Le commencera t il ou bien préférera t il se consacrer à sa réélection ?
« un homme très intelligent ( il l’est) » , les nombreuses erreurs de jugement de son début de mandat prouvent exactement le contraire. Il s’aime trop et n’aime pas vraiment le gaulois.
Je vous recommande de lire Guillaume Peltier dans « Milieu de cordée ». Ca n’est pas vraiment rassurant mais c’est rafraichissant. Ca peut redonner un peu d’espoir sur la reconstruction possible d’une self estime nationale, même aux plus lucides d’entre nous…
Concernant les fonds euros, la PPB mise de côté n’a d’autre fonction que de booster le rendement brut (la nuance est importante !) quand le rendement des portefeuilles deviendra inférieur aux frais de gestion annuels, En d’autres termes, c’est la seule façon de maintenir, pour une poignée d’années supplémentaires, la rémunération des assureurs. Exemple : performance brute 0,25%, frais de gestion annuels 0,70% : pour maintenir la rémunération de l’assureur ET la garantie en capital de l’épargnant, pas d’autre moyen que d’aller chercher les 0,45% manquants dans la PPB. Mais ça fait quand même + 0% de rendement net pour l’assuré. Donc, pas la peine de rester dans le fonds euros en se disant que, si on sort, on se profitera jamais de la restitution de PPB. Celle-ci n’aura pas lieu, c’est une évidence mathématique. Les assureurs-vie viennent de réinventer les frais précomptés des années 60, en quelque sorte.
Didou,
Comme chacun de nous Macron est doté de plusieurs personnalités, et parvenir à la présidence nécessite beaucoup de qualités et d’intelligence.
Même Hollande est très intelligent. il a bien sur été élu sur un malentendu, mais son principal problème, était d’être formaté par une logique d’appareil politique ayant pour but de prendre le pouvoir et non de l’exercer.
Sarkozy même chose, nous l’avons vu.
Macron est différent, il ne doit rien aux partis, et bien qu’énarque, cerne tout à fait les problèmes que je cite plus haut.
Il a une sensibilité à fleur de peau lui conférant une certaine clairvoyance, mais c’est une arme à double tranchant, parce que anxiogène.
On a pu le constater avec cette allocution hors de propos dans la nuit, lors de « l’invasion du capitole ».
Il s’est tout simplement identifié à la situation. (comme avec les gilets jaunes)
Notez bien que De Gaulle a agit pareillement lorsqu’en mai 1968 il est parti en hélicoptère, sans doute par trouille au début, pour rétablir la situation à son avantage ensuite.
Macron est donc sans doute angoissé et a besoin d’être rassuré, et c’est pour cela qu’il laisse faire son gouvernement et son administration jusqu’à ce que les choses partent en quenouille, pour les rétablir au dernier moment.
Il a la carrure d’un grand homme d’État, mais comme les réformes à entreprendre tiennent d’avantage d’une révolution, il faut une sacré courage pour s’y attaquer…
Désolé , c’est votre droit le plus absolu de vouer de l’admiration à celui qui est arrivé au poste de président . Mais il ne faut pas se laisser berner par le fait que ( comme dans les entreprises ) ce n’est pas parce que l’on parvient à un niveau de poste que l’on est capable de l’occuper. Il n’a pas la carrure d’un homme d’état , car objectivement , il n’est pas reconnu comme ayant un jugement ou une action significativement important par les chefs d’états les plus influents de ce monde. Ses pairs ne lui reconnaissent pas cette qualité et ses propos ne changent rien au cours de ce monde. De plus , la situation française est plutôt celle du monarque fin de règne qui vous dit de voir cela avec son personnel dès que le moindre problème montre le bout de son nez. La crise des gilets jaunes a été initié par son attitude complétement autiste face aux réactions négatives des gens qui se lèvent tôt face au cumul hausse du gas oil + controle technique très strict+ 80 km / h avec radars tout azimut + remarque de son « personnel » d’une bétise absolue ( « peste brune » , « France de la clope et du diesel », « poujadistes » …)
Personnellement, même si je pense également que Macron, comme ces prédécesseurs, est intelligent, il manque toutefois de clairvoyance et à longtemps cru après son élection que sa stratégie de séduction pouvait être suffisante face au mécontentement grandissant des français. Sans oublier, comme vous l’avez évoqué, ces mesures symboliques du 80km/h, la hausse du Diesel, etc…
A cela ajoutons que la plupart des membres du gouvernement ont, pendant de longs mois, fait de grosses erreurs de communication qui est pourtant l’arme principale du politicien car clairement la République en Marche manque cruellement de politiciens expérimentés. Ajoutons maintenant à cela la crise Covid qui a été moyennement bien gérée (même si le sujet est très complexe), je dis moyennement car d’un point de vue économique, le plan de relance n’est pas si mauvais que cela.
Toutefois au final cela donne pour 2022, un bilan peu glorieux alors que les attentes étaient fortes lors de l’élection de Macron.
Concernant l’image de Macron face à ses homologues, je pense que le manque de considération des autres dirigeants de ce monde vient davantage de la lente descente de la France dans le classement des puissances mondiales plutôt que de la personnalité de Macron. Le seul point réellement reconnu est la diplomatie française.
J’ai beau avoir à peine 40 ans je suis dubitatif voir inquiet de l’avenir de la politique française. Dans le paysage politique actuel, il n’y a personne semblant se soucier davantage des français que de sa « petite personne » et ayant suffisamment de courage et conviction pour passer au-delà de tous les lobbys et autres groupes d’influences qui font qu’aujourd’hui nous sommes dans l’immobilisme. Ajoutons à cela depuis quelques années, la croissance exponentielle de la désinformation et fakenews…et nous nous retrouvons dans une situation où les français ne croient plus en la politique et deviennent méfiants voir complotistes pour certains…
Bien entendu cela n’engage que mois et chacun est libre de penser ce qu’il veut.
Principe de Peter : « chacun de nous évolue vers son poste d’incompétence ».
Sauf à savoir s’arrêter avant … 😉
Merci d’avoir remis les pendules un peu à l’heure.
Macron est une erreur de casting.
Il n’a pas les épaules.
Il cumule les erreurs (et pas que sur le Covid. Regardez la catastrophe du côté de l’armement, avec Nexter lâchement abandonné aux Allemands, ou le SCAF qui bat de l’aile avant même d’en avoir).
Il n’a pas de vision stratégique et son administration fait du micromanagement.
Et pire que tout, pour un chef : il a peur.
Il a juste bénéficié de toute la puissance d’un personnel de la haute administration et des médias qui ne veulent surtout pas d’un changement type 1981 dans lequel ils perdraient leurs places. Les arapèdes, ce n’est pas très intelligent, mais impossible de les décrocher de leur rocher.
Enfin un peu de lucidité.
Bonjour Diane,
Pour rajouter un zeste de Lucidité,ne pas oublier l’importance déterminante des lobbies qui incarnent les grandes questions géopolitiques et économiques auxquelles tout prétendant aux responsabilités doit se plier.
Cet aspect du problème est rarement abordé par les médias dans le cadre d’un tel débat.
Le terme de monarchie souvent galvaudé ne semble plus en rapport avec la situation mondialisée de notre 21éme siècle caractérisée par une nouvelle forme de pouvoir planétaire très dilué
Comment un président de syndic pourrait-il exercer le moindre pouvoir sans l’accord de ses copropriétaires ?
Contrairement à une idée reçue,les exemples historiques montrent que les prises de décisions importantes ne sont jamais à l’origine d’un SEUL homme.
Il est vrai cependant que l’opinion publique éprouve souvent le besoin de stigmatiser quelque bouc émissaire, et ne peut se satisfaire d’indétermination quant à la question du pouvoir qu’elle sollicite avant tout.
Tiens, il me semble bien que depuis le mois de mai et le déconfinement, j’ai lu sur ce blog des articles similaires, prévoyant une forte reprise, puisque le COVID, c’était fini…
A l’époque, ce n’était vraiment pourtant pas compliqué de pronostiquer une deuxième vague, vu que dès le déconfinement, de trés nombreuses personnes se sont empressées de ne plus mettre de masques, et dansaient dans les rues, alors qu’il y avait entre 500 et 1000 contaminations/jour, et je passais ici alors pour un oiseau de mauvais augure, un affreux pessimiste , voire un sale con.. . Bref, j’avais raison et Il n’était pourtant nul besoin d’être un génie,…
Presque un an plus tard, je vous laisse avec vos certitudes sur le vaccin qui permettrait une rapide et forte reprise économique
Bonsoir,
Désolé, mais vos commentaires sont hors sujets
Pour y revenir, 2021 pourrait-il être le début du renouveau de la PME familiale sur les secteurs porteurs IT alimentation bio artisanat bâtiment dans la rénovation circuit-court…
Investir directement dans les PME/ETI ?
La météo du patrimoine est au beau fisc…
Immobilier :
Autour de moi, les personnes recherchent en location ou à acheter des villas « à la campagne, sans vis-à-vis, hors lotissement, avec du terrain, si possible une piscine, près des villes moyennes ». Les plus modestes recherchent un vaste terrain pour leur tiny house ou leur yourte…
Les bourg centre et les villes moyennes de ma région concentrent ceux qui n’ont pas ou n’ont plus de voiture (donc les seniors et les pauvres)
Nous avons une crise du vivre ensemble. A investir mieux vaut peut-être s’intéresser aux biens et aux terrains en pleine campagne, mais pas trop loin des villes moyennes qu’aux bourgs centres et aux villes moyennes…ou alors viser vraiment le très long terme.
« Les bourg centre et les villes moyennes de ma région concentrent ceux qui n’ont pas ou n’ont plus de voiture (donc les seniors et les pauvres) »
C’est là un véritable sujet de fond.
Je suis très circonspect quant au point de départ de cette réflexion qui met de côté les problèmes tels que la délinquance, le communautarisme, la pauvreté, la déliquescence des élites. Je crains qu’en 2025 on pense que 2020 c’était le bon temps…
Je suis d’accord avec Gmo et c’est l’objet de mes propos qui ont été mal compris par Gino. Je ne fais aucunement l’apologie de Macron, mais les problèmes à résoudre le paraissent nombreux et graves et une vraie de l’Etat et une révolution économique sont indispensables pour s’en sortir. Les problèmes migratoires font partie des données. En réalité, nous avions précédemment une croissance à 1% / an et entre 2020 et 2021 en cumulatif selon les prévisions nous aurions moins 5%. Donc un appauvrissement important, et si nous n’avons pas une croissance qui explose à la hausse les années suivantes il n’y aura aucun rattrapage, avec des risques sociaux considérables. C’est dans ce sens que j’espère une volonté forte du président et une action quasiment révolutionnaire sur de nombreux domaines. Quoi qu’il arrive cependant les marchés qui sont mondialisés devraient bien se porter.
Mon sentiment est que la campagne et les villes moyennes que l’on glorifie pour leur qualité de vie se transforment en villes de banlieue. Problèmes de drogue, décharges sauvages, vols, animaux mutilés,.. Comme pour ceux qui ont acheté une voiture hybride pour faire des économies, je crains une forte déconvenue pour ceux qui auront quitté Paris pour la campagne, sans espoir de retour si cela se passe mal.
« Problèmes de drogue, décharges sauvages, vols, animaux mutilés, »
Et en plus, il paraît qu’ils ont l’électricité un jour sur deux ;-(
Depuis combien de temps n’avez vous pas traversé le périphérique parisien ?
Merci de compléter mon post, j’avais effectivement oublié les problèmes liés aux dérèglements climatiques.
@guillaume
A la vitesse du changement de comportement et de politique d’aménagement des cœurs de ville il fera bientôt meilleur de vire en cœur des grandes villes qu’à la campagne😜
Bonjour,
Maintenant que nous connaissons la résilience des SCPI face à la situation coronavirus en 2020, votre analyse sur ce type de placement est elle toujours d’actualité ? Quelle est l’incidence de l’évolution des taux d’intérêt (à la hausse) sur ce type de placement ? Et enfin, je souhaitais investir très prochainement plutôt dans des parts de SCPI à dominance santé comme PIERVAL, qu’en pensez vous ?
« Maintenant que nous connaissons la résilience des SCPI face à la situation coronavirus en 2020 ». Vous me semblez bien naïf. Nous n’avons encore rien vu.
Et vlan, cassé… à part ça, vous n’auriez pas quelque chose de plus constructif ?
Bonsoir,
une question de court terme se pose quand même :
En principe les marchés, après la petite pose de ce début de semaine, devraient bientôt repartir à la hausse.
Les fondamentaux surtout américains, ainsi que l’analyse technique plaident en faveur de ce scénario.
Le pétrole, les métaux et les taux 10 ans US, ont tous rebaissé, ce qui assainit la situation.
La petite baisse récente des cours boursiers (une pause peut on dire) étant en rapport avec les bancaires et les pétrolières.
Donc tout va bien de ce côté là.
Mais que va t il se passer si les hôpitaux continuent à être de plus en plus encombrés ? jusqu’à saturation réelle des réa ? avant que le vaccin ne porte ses effets ?
Car nous voyons bien que le virus anglais ( perfide) et les mesures prises de semi confinement n’apporteront rien de mieux. Les gens les respectent de moins en moins, et il serait vraiment très mal accepté de revenir à un confinement strict,
On ne peut manifestement pas revenir à l’ambiance et l’adhésion qui prévalait en mars 2020.
Pour re-confiner sérieusement, il faudrait fermer les écoles et les entreprises….. tout en somme.
C’est une option, qui ferait dégringoler les marchés quelques temps. Mais est elle possible maintenant ?
J’aurais tendance à dire non. Pas possible.
Macron va t il dire aux administrations hospitalières concernées : « depuis le temps que je vous dit qu’il faut augmenter les capacités et le nombre de lit en réanimation, vous n’avez qu’à vous débrouiller !!! »
Ou alors on t ils un autre plan ?
Ils comptent sur le printemps ? et que la vaccination aille plus vite que prévu ?
ça risque d’être un peu limite comme timing…
Croisons les doigts.
les marchés vont reprendre la hausse.
Tiens, une info, en passant : la galerie commerciale d’Auchan Martigues est en passe d’être rachetée par une OPPCI locale, pour 30 millions, contre une valeur estimée de 40 millions. C’est un des 100 plus importants centre commerciaux de France en termes de CA, avec une zone de chalandise de 360 000 personnes, et pas de prévisions d’installation d’autres centres. Les commerçants des centre-villes de Martigues et Saint-Mitre-les-Remparts, les deux villes attenantes, ont réussi à faire échouer toute tentative en ce sens depuis 2012. En plus, maintenant, tous les politiques sont contre, depuis les verrouges (protection des insectes et des petits oiseaux, halte à l’exploitation du Grankapital…) jusqu’au RN (consommons local).
43 boutiques, toutes louées (bon, on verra ce qui restera post covid), 3 millions HT de revenus locatifs par an, avec des locomotives comme Flunch (avant faillite !), Maisons du Monde, Nocibé, … Bon, c’est pas ma tasse de thé, mais je dois reconnaître qu’il attire pas mal de monde.
L’OPPCI fait-elle une bonne affaire d’après-vous ?
Alerte à la reprise économique (très) inégalitaire ? Ce que le marché de l’immobilier suggère du profil de la sortie de crise.
Philippe Crevel (Atlantico)
Le confinement a confirmé l’engouement pour le marché de l’immobilier en France. La cote de l’ancien s’est en effet envolée depuis le premier confinement entraînant la montée des prix des pavillons avec jardin.
Atlantico : La pandémie et les confinements ont vu un engouement pour les maisons en pierre et autres pavillons avec jardin qui ont vu leur prix s’envoler. Comment expliquer cette tendance ? Est-elle uniquement dûe au Covid et au boom du télétravail ?
Philippe Crevel : Depuis le début des années 1990, la population française a tendance à se concentrer au sein de grandes métropoles comme Paris, Toulouse, Bordeaux, Lille, Nantes ou Rennes. Ce processus accompagne la tertiarisation de l’économie et la désindustrialisation. Les usines sont essentiellement installées dans la deuxième périphérie des grandes villes et au sein de villes de taille moyenne. Ce mouvement de métropolisation a concerné un très grand nombre de pays. Depuis le milieu des années 2010, le développement rapide des grandes métropoles entraîne un rejet de la part d’une partie de leurs habitants. Les mesures prises pour restreindre la circulation routière, les problèmes de transports publics, l’insécurité, etc. incitaient avant même la crise sanitaire des ménages à déménager vers des agglomérations de taille moyenne comme Angers, Le Mans, Reims, La Rochelle ou Niort.
Au sein des pays occidentaux, et en premier lieu aux Etats-Unis, les personnes à revenus élevés quittent le cœur des grandes villes pour s’installer « à la campagne ». Ils conservent un pied à terre en ville et font des aller-retour. Cela concerne essentiellement la frange des ultra-riches mais vivre au cœur de Manhattan, de Londres ou de Paris n’est plus à la mode. Le succès de Neuilly, de Saint Germain en Laye, du Vésinet en est également une traduction française.
L’épidémie de Covid-19 a renforcé cette tendance. La recherche de logements plus grands voire de maisons avec un petit jardin s’est accrue.
L’essor du télétravail joue sans nul doute un rôle non négligeable dans ce désir de vivre plus près de la nature. Il ne faut pas en exagérer l’importance non plus. Les entreprises, une fois l’épidémie endiguée, entendent limiter le télétravail à une ou deux journées par semaine. Les ménages ayant choisi d’émigrer à cent ou deux cents kilomètres de leur travail risquent de déchanter en étant soumis à la contrainte des transports.
Le dynamisme de ce secteur tranche-t-il avec d’autres plus en difficultés ? Est-il le révélateur que la crise a touché inégalement les populations selon leur niveau de richesse ?
Le secteur de l’immobilier a connu un arrêt sur image violent, comme de nombreux secteurs, lors du premier confinement. Le rebond a été rapide et important dès le début du déconfinement. De nombreux ménages ont souhaité finaliser des opérations immobilières préparées avant l’épidémie. D’autres ont voulu changer de vie en acquérant un bien plus adapté à leurs nouveaux besoins. Les Français surtout en période de crise estiment que la pierre est la meilleure des valeurs refuges. Il n’est donc pas étonnant qu’en 2020, elle conforte ce statut. Il convient néanmoins de souligner qu’au fil des mois, le marché se ralentit. Les demandes de permis de construire s’étiolent et les ventes sont plus lentes à se concrétiser. Dans les grandes villes, les biens qui étaient affectés à la location saisonnière via les plateformes comme Airbnb se retrouvent soit sur le marché de la location traditionnelle, soit sur celui des ventes ce qui pèse sur les prix.
Avant même l’épidémie, le marché de l’immobilier était difficilement accessible aux primo-accédants et aux ménages à revenu modestes du fait de la forte augmentation des prix et cela malgré la baisse des taux d’intérêt. La crise ne fait qu’accentuer cette segmentation. Le foncier est rare et donc cher. Les règles contraignantes de l’urbanisme limitent l’offre. Les politiques d’aide au logement aboutissent, de leur côté, comme la Cour des Comptes l’a souligné à maintes reprises, à augmenter les prix.
Le marché de l’immobilier pourrait-il être le révélateur d’une reprise en K de la consommation, avec la situation des ménages riches qui continue de s’améliorer tandis que celle des populations les plus touchées par le chômage et la perturbation des activités se détériore ?
Pour le moment, les aides publiques ont permis de maintenir le pouvoir d’achat des Français. Il a même augmenté de 0,6 % en 2020 quand le PIB reculait de 8,2 points. Les Français qui ont le plus souffert économiquement de la crise sont ceux qui sont en CDD, en intérim ou à temps partiel. Ce sont ceux qui rencontrent le plus de difficultés à se loger. Cela est évidemment encore plus compliqué avec la crise. Le lien entre le marché immobilier et la consommation n’est pas net. La consommation de biens se tient bien en France depuis la fin du premier confinement. Durant la période estivale et à la fin de l’année 2020, des records de vente ont été constatés. Le marché de l’immobilier est dépendant des taux d’intérêt. Leur niveau extrêmement bas concourt à faire augmenter les prix en raison d’une demande qui reste importante. Si les taux progressent, il en serait tout autrement. Néanmoins, du fait de la persistance de l’épidémie et des incertitudes, des baisses de prix ont été constatés à Paris ou à Bordeaux. Elles pourraient se poursuivre. Elles devraient malgré tout rester modérées. En revanche, les villes des banlieues chic et celles dont la population se situe entre 100 000 et 200 000 habitants pourraient enregistrer de nouvelles hausses du prix de l’immobilier. Le marché se segmente de plus en plus rendant sa lecture plus complexe. Les corrélations entre état de l’immobilier et croissance sont des exercices délicats à mener.