Comment pourrait il en être autrement ? Oui, les taux de crédit immobilier poursuivent leur folle ascension en ce mois de mai 2022. Ce n’est vraiment pas une surprise… et le pire est surement que ce n’est peut être que le début.
Aujourd’hui, au moment de rédiger ces lignes, l’état Français emprunte au taux de 1.30% sur 10 ans. Au 01 avril, il empruntait encore à 1% ; Au 01 mars, nous étions à 0.49%.
Bref, les taux de crédit immobilier devraient continuer de très fortement augmenter dans le prolongement des hausses fortes déjà constatée au début du mois d’Avril 2022.
Mais attention, pas de panique excessive, les taux restent tout de même incroyablement faibles au regard des niveaux du passé, même récent.
Avec un taux d’inflation record, emprunter autour de 1% sur 20 ans est historiquement faible. Il ne faut pas l’oublier. Demain, si l’inflation devait se confirmer comme durable, ces taux d’emprunt apparaitraient comme ridiculement faibles !
Dans le même temps, les loyers devraient augmenter de 2.48% au premier trimestre 2022 et le SMIC de 5.80% entre mai 2021 et mai 2022. Emprunter à 1.3% dans ces conditions reste incroyablement favorable.
C’est l’inflation qui rembourse votre dette ! Nous l’oublions car nous nous y sommes habitués, mais emprunter pour un taux de crédit inférieur à l’inflation est une opportunité dingue ! Ce n’est que très rarement arrivé dans le passé.
Barème des meilleurs taux de crédit immobilier – Mai 2022
Voici la synthèse des meilleurs taux obtenus via notre partenaire courtier en crédit immobilier :
Durée du crédit immobilier – Mai 2022 | Taux immobilier « Excellent »* | Taux immobilier « Très bon »* | Taux immobilier « Bon »* | Taux immobilier « Moyen»* |
7 ans | 0.57% | 0.85% | 0.95% | 0.95% |
10 ans | 0.57% | 0.97% | 1.04% | 1.05% |
15 ans | 0.75% | 1.18% | 1.25% | 1.25% |
20 ans | 0.80% | 1.34% | 1.41% | 1.45% |
25 ans | 1.15% | 1.50% | 1.57% | 1.60% |
Barème des meilleurs tarifs d’assurance emprunteur – Mai 2022
Des résultats qui sont extraits de notre comparateur d’assurance emprunteur pour un emprunteur au risque les plus faibles (jeunes,profession sans risque, non fumeur, sans antécédent de santé, …).
Meilleur tarif d’assurance emprunteur pour Mai 2022 * | 10 ans | 15 ans | 20 ans | 25 ans |
30 ans | 0,05% | 0,05% | 0,06% | 0,06% |
40 ans | 0,08% | 0,09% | 0,120% | 0,14% |
50 ans | 0,18% | 0,21% | 0,24% | 0,22% |
65 ans | 0,479% | 0,511% | 0,55% | 0,55% |
Le problème majeur du taux d’usure qui empêche d’emprunter.
Comme nous vous l’expliquons depuis des mois, lorsque le TAEG de votre crédit immobilier dépasse un taux fixé par la banque de France, la banque est dans l’obligation de vous refuser votre crédit immobilier.
Dans ce contexte, la violente et rapide remontée des taux de crédit immobilier constatée depuis quelques mois est en train de bloquer l’accès au financement. Les TAEG sont régulièrement supérieurs au taux d’usure, et les banques n’ont alors pas d’autres choix que de vous refuser l’accès au crédit immobilier.
Comme nous vous l’expliquons déjà dans cet article « Les refus de prêt pour dépassement du taux d’usure explosent avec la hausse des taux de crédit immobilier. Solutions ?« , la négociation de l’assurance emprunteur devient votre principale objectif pour espérer obtenir un accord de crédit immobilier.
En utilisant notre comparateur de tarif d’assurance emprunteur, vous pourrez rapidement constater qu’il s’agit là d’une source d’économie majeure !
A suivre !
L’inflation qui paye le crédit ça serait un retour aux 80s!
La capacité d’emprunt va donc diminuer mais le coût de construction de l’immo neuf et/ou des travaux dans l’ancien vont monter.
Comment vont évoluer les prix de l’immo dans ces conditions ?
nb : les touristes étrangers sont massivement de retour à Paris. Bientôt les acheteurs ?
Bonjour
« C’est l’inflation qui rembourse votre dette ! Nous l’oublions car nous nous y sommes habitués, mais emprunter pour un taux de crédit inférieur à l’inflation est une opportunité dingue ! Ce n’est que très rarement arrivé dans le passé »
Oui, mais c’est vrai lorsque les salaires suivent l’inflation. Là on a de l’inlfation importée, mais je ne suis pas certain qu’elle se répercute rapidement sur les salaires (sans doute sur ceux au smic, mais je doute que cela constitue l’essentiel des acheteurs). Ceux dont les salaires ne suivent pas (par exemple les fonctionnaires, mais sans doute aussi beaucoup de salariés et de professions libérales) c’est la capacité d’emprunt qui diminue. Reste à savoir qui va pouvoir bien en profiter !
Si les salaires ne suivent pas l’inflation, il ne peut y avoir inflation durablement.
Oui, dans une économie fermée. Mais là les salaires peuvent monter en Asie ou en Afrique, où même en Europe de l’Est, et pas en France.
Donc si je vous suis bien : si les salaires et les pensions n’augmentent pas autant que l’inflation – autour de 5 % actuellement, en tres grande majorité en raison de la hausse massive des prix de l’énergie et des matieres premières-, l’inflation va se calmer d’elle même ? Je serais curieux de savoir par quel mecanisme… La demande en énergie et en materiaux etant mondiale, je ne vois pas en quoi la baisse de la consommation française voire même européenne suffirait a elle seule a diminuer les prix. Surtout que l’energie et un domaine ou l’élasticité prix-demande est tres faible : si le prix de votre chauffage ou de votre carburant double et que vous devez choisir entre ne pas vous chauffer ou ne pas aller au travail d’un côté, et payer votre loyer ou votre abonnement Netflix de l’autre, eh bien… Dans 9 cas sur 10, vous resiliez votre abonnement Netflix ou vous ne payez pas votre loyer mais vous continuez a vous chauffer et a prendre votre voiture pour aller au taf : -( ).
En fait, comme beaucoup ici, je ne partage pas votre optimisme sur l’inflation, qui entraînerait automatiquement hausse des revenus d’activité et du patrimoine. Tout porte actuellement a croire que nous nous dirigeons au contraire vers une stagflation massive, avec des salaires qui ne suivent pas l’inflation (loin s’en faut, perso avec 2.7 % d’augmentation cette année, je suis plutôt bien loti mais pour autant cela reste très en deçà de l’inflation), des entreprises de transformation incapables de passer dans leur prix de vente l’intégralité de la hausse de leurs coûts d’approvisionnement (c’est dantesque dans le bâtiment, des dizaines de milliers de chantiers sont gelés voire annulés a cause de l’explosion retroactive des devis), des revenus locatifs qui eux non plus ne suivent pas l’inflation d’une part par le mécanisme de sous-indexation de l’IRL et d’autre part par la seule contrainte des revenus des locataires…
Bref, il y a le souhaité et… Le réel.