La fin de l’année est traditionnellement le moment privilégié par l’industrie de la distribution de placement pour faire des campagnes commerciales de défiscalisation.

Peut-être devrions-nous maintenant le dire au passé. En effet, depuis 2 ans et le succès exceptionnel du PER (Plan Epargne Retraite) aux versements déductibles du revenu imposable, les campagnes de défiscalisation ont moins de succès.

La grande majorité des épargnants ont bien compris la puissance fiscale du PER pour réduire leur impôt sur le revenu… et se constituer un capital qui sera disponible à la retraite (cf. « 
Ouvrir un PER est une nécessité. Les 6 arguments implacables« )

Plus besoin de s’aventurer dans le monde exotique de la défiscalisation Girardin ou même des FIP et FCPI aux performances décevantes. (ps : d’ailleurs, ceux qui sont tentés par le private équity devraient regarder les performances des FIP et FCPI pour savoir ce qui les attend derrière les beaux discours et les belles promesses).

Même le PINEL se retrouve marginalisé par l’efficacité fiscale du PER (cf. « Le PER, ce bulldozer qui écrase l’assurance-vie et même l’immobilier de défiscalisation Pinel« ).

Une défiscalisation plafonnée.

Bien évidemment, la défiscalisation autorisée par les versements effectués sur votre PER est plafonnée. Les sommes versées sur votre PER sont déductibles de votre revenu imposable dans la limite de 10% de vos revenus professionnels. Une déductibilité qui peut être cumulée sur 4 ans (année en cours + 3 derniers plafonds non utilisés intégralement).

Pas de panique. N’allez pas vous perdre dans des calculs insupportables. Le montant des versements déductibles pour l’année 2023 est inscrit en page 3 de l’avis d’imposition, reçu en septembre 2023.

Notez que vous pouvez utiliser le plafond de déductibilité fiscale de votre conjoint, mais pas celui de vos enfants.

Pour les indépendants (Travailleurs Non Salariés), comme nous vous l’expliquions dans cet article « PER : La délicate optimisation fiscale des versements déductibles« , le montant des versements déductibles est différent (et plus important).

Directement déductibles du bénéfice de l’entreprise, le potentiel de défiscalisation pour les indépendants est bien plus important. Les TNS ne doivent pas se fier au montant indiqué sur l’avis d’imposition. Ils ont en réalité un potentiel de défiscalisation nettement plus important.

Mais le PER, c’est surtout, la possibilité d’épargner à long terme et de chercher à valoriser votre patrimoine !

Historiquement, défiscaliser avait un prix. Défiscaliser était souvent synonyme de « mauvais rendement ». FCPI, FIP, PINEL, MALRAUX, … C’est à chaque fois la même chose : Les placements et investissements qui offrent un potentiel de défiscalisation sont rarement des placements et des investissements rentables ! (et c’est d’ailleurs la raison pour laquelle la défiscalisation était indispensable, sinon personne n’y investirait).

Avec le PER, c’est terminé ! Vous pouvez défiscaliser et faire un bon placement ! De mon point de vue, ça change tout !

Je crois même que le PER est la meilleure enveloppe pour investir à long terme en actions comme je vous l’exprimais dans cet article « Pourquoi le PER est vraiment le meilleur placement pour investir en actions ?« .

Les plus malins d’entre vous, ceux qui sauront sélectionner les PER aux frais les plus faibles, pourraient bien être satisfaits par les performances de long terme de leur épargne retraite.

La différence entre un bon PER et un mauvais PER, ce sont les frais !

Les frais, les frais, toujours les frais (cf. « Quel est le meilleur PER pour l’épargnant qui n’y connaît rien et ne veut pas gérer son épargne ?« ) :

  • Frais d’entrée = 0% (mais ce n’est pas le plus grave. Je préfère payer 1% de frais d’entrée, si c’est la condition pour payer moins de frais de gestion) ;
  • Frais de gestion du PER (Ce sont les frais prélevés annuellement par la compagnie d’assurance-vie ) = 0.50% à 0.70% selon le mode de distribution.
  • Frais de gestion des unités de compte et de la gestion à horizon (ce sont les frais spécifiques aux unités de compte dans lesquels votre épargne sera réellement investie) = Le moins possible. L’idéal = Zéro rétro-commissions versées aux intermédiaires (ETF, OPCVM Clean share).

Attention, de nombreuses compagnies proposent des PER à frais très faibles seulement en apparence. En effet, les épargnants qui choisiraient le mode de gestion passive à horizons pourraient avoir la mauvaise surprise de constater une composition qui donne la priorité aux OPCVM chargés en frais (au détriment des ETF).

Comme nous vous l’expliquions dans cet article « Quel est le meilleur PER pour l’épargnant qui n’y connaît rien et ne veut pas gérer son épargne ?« , C’est souvent le cas sur les contrats distribués par internet. La gestion à horizons n’intègre que très rarement des ETF.

A suivre.

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