Régulièrement, nous allons rédiger des articles sous la bannière « Objectif défiscalisation ».
Il s’agira de vous présenter des opportunités d’investissements patrimoniaux qui pourront en plus devenir d’excellents outils de défiscalisation de l’impôt sur le revenu. Défiscaliser, n’est pas un objectif. Défiscaliser, n’est qu’un levier qui permettra de renforcer l’intérêt et la qualité d’un investissement.
Aujourd’hui et dans le prolongement de cette visio « Comment bien investir en SCPI en 2023 ? » (Replay accessible gratuitement pour les abonnés et les clients), nous allons aujourd’hui travailler sur l’opportunité d’investir en SCPI dans un PER.
A la fin de cette présentation, vous trouverez même la liste des meilleurs PER dans lesquels vous pourrez investir en SCPI et les conditions pour espérer réussir votre investissement.
Le PER, le meilleur outil de défiscalisation de l’impôt sur le revenu ?
Le PER est une enveloppe fiscale puissante. Si vous êtes imposés dans une tranche marginale d’imposition (TMI) supérieure ou égale à 30%, vous ne devez pas beaucoup hésiter : Vous devez ouvrir un PER et y verser l’argent dont vous pensez ne pas avoir besoin avant votre départ à la retraite.
Les sommes versées, dans la limite de 10% de votre revenu imposable (cf. page 3 de votre avis d’imposition) seront alors déductibles de votre revenu imposable et vous économiserez de l’impôt sur le revenu au niveau de votre Tranche Marginale d’Imposition (TMI).
Si votre tranche marginale d’imposition est de 30%, vous économiserez 3000€ d’impôt sur le revenu pour 10000€ versés. Simple et efficace. Une déductibilité fiscale qui ne sera pas concernée par le plafonnement des niches fiscales.
Pendant la vie active, c’est à dire pendant la phase d’épargne, l’intérêt du PER est incontestable. Le PER est un véritable placement de long terme avec un effet de levier fiscal maximum.
Le PER est incontournable pour tous les contribuables imposés dans un TMI à 30% et qui sont capables d’investir leur épargne à long terme, c’est à dire jusqu’à la retraite (et ça tombe bien, car c’est le long terme qui permet d’espérer obtenir un rendement élevé : « Pourquoi le PER est vraiment le meilleur placement pour investir en actions ?« )
Pendant la retraite, le jeune retraité aura le choix de disposer ou non de son épargne retraite. A l’instar d’un investissement immobilier locatif, l’épargnant pourra simplement choisir de percevoir les revenus annuels générés par son épargne. Les revenus générés seront alors imposés à la TMI de l’épargnant au moment de la retraite (forte chance d’être à 30%) et au PFU de 30% pour les plus-values.
Retenons 30% d’imposition sur les revenus retraite complémentaires tirés du PER.
A terme, le capital non consommé (qui peut être élevé, si on considère seulement le versement des revenus annuels générés par l’épargne) sera transmis aux héritiers sans imposition sur le revenu (et uniquement les droits de succession, traditionnel).
C’est ce point précis qui fait du PER un outils patrimonial incroyable (cf. « Optimisation fiscale : Le PER plus efficace que l’assurance-vie, y compris pour la succession » et « Succession : Le PER est-il le placement parfait pour protéger le conjoint ?« ).
Au final, aussi bien pendant la phase d’épargne, la phase de perception du revenu complémentaire et la phase transmission, le PER est redoutable !
Exemple : Investir en SCPI pour se constituer un capital retraite et défiscaliser.
Prenons un exemple concret pour comprendre l’intérêt de l’investissement en SCPI dans un PER.
- Capacité d’épargne : 500€ / mois.
- TMI de l’épargnant : 30%
- Versement mensuel dans le PER : 715€. (715 – déductibilité fiscale à 30% = 500€)
Dans 20 ans, ces versements progressifs et réguliers sur le PER pourraient permettre d’accumuler 280 000€ (hypothèse : taux de distribution SCPI : 4.50% / taux de revalorisation SCPI : 0%).
Cela correspond à un TRI supérieur à 8% !
Dans 20 ans, lors de la retraite, notre épargnant pourra percevoir un revenu complémentaire de 4.50% * 280 000€ = -+1000€ / mois imposable à 30%, soit 737€ / net par mois.
Pendant la phase d’épargne, l’épargnant perçoit donc un revenu complémentaire d’environ 737€ / mois, sans consommer le capital qui pourra être transmis aux héritiers avec application classique des droits de succession (0% pour le conjoint et rapidement 20% pour les enfants) dans l’hypothèse d’un décès après l’âge de 70 ans.
Pendant la phase de revenu complémentaire, cela correspond à un TRI de 3.38% avec les même hypothèses prudentes (taux de distribution = 4.50% / Taux de revalorisation = 0%)
Au total, au terme de 40 ans d’épargne (20 ans de versement, puis 20 ans de retrait), avec ces hypothèse prudente (taux de distribution = 4.50% / taux de revalorisation = 0%), on obtient un TRI global de 5.36%.
C’est tout à fait satisfaisant !
Trouver un bon PER pour investir en SCPI
Comme nous vous l’expliquions déjà dans ces articles (« PER : Quelles sont les différences entre un bon et un mauvais Plan d’Epargne Retraite ? » et « Comment choisir son PER ? Notre sélection de 6 PER compétitifs« , un bon PER, c’est surtout un PER avec les frais les plus faibles.
En ce qui concerne, la sélection des PER qui permettent d’investir en SCPI, voici notre sélection :
- PER SPIRICA distribué par Meilleurtaux, Linxea ou ASAC FAPES notamment ;
- PER APICIL distribué par Patriméa, Meilleurtaux ou linxea.
Les frais doivent être au cœur de votre recherche :
- Les frais d’entrée = 0% ;
- Les frais de gestion = 0.50% à 0.60% ;
- Taux de perception des revenus SCPI distribué à l’épargnant = 100%
Investir en SCPI dans un contrat trop chargé en frais n’a aucun intérêt.
A suivre.