Le système de retraite par répartition est annoncé en faillite depuis plus de 40 ans. 40 ans que l’on explique que la faillite est inévitable … et pourtant 40 ans que le système tient et que l’équilibre, certes précaire, entre cotisations et prestations permet d’assurer une solidarité exceptionnelle entre les actifs, travailleurs d’aujourd’hui, et les passifs, travailleurs d’hier.

En 2020, le déficit du régime de retraite par répartition est limité à 18 milliards d’euros et le retour à l’équilibre est espéré d’ici le milieu des années 2030. En 2070, le COR estime même que le poids des dépenses de retraite serait inférieur à ce qu’il était en 2019. Bref, comme nous essayons de vous l’expliquer depuis des années, il est urgent de mettre fin à cette narration d’un système de retraite par répartition à bout de souffle.

18 milliards de déficit en 2020 malgré la crise profonde n’est vraiment pas une catastrophe alors qu’en 2019, ce même déficit était limité à 2 milliards d’euros. Ces chiffres paraissent énormes, pourtant, ils sont bien faibles au regard de l’importance des sommes en jeux.

Le système de retraite par répartition, ce sont environs 350 milliards d’euros de prestations retraites versées tous les ans ; Un déficit de 2 milliards en 2019 et 18 milliards en 2020, signifie simplement que le montant des cotisations versées en 2019 par les actifs était de 248 milliards et qu’il est de 232 milliards en 2020.

L’équilibre ne semble vraiment pas difficile à atteindre. Il doit suffire d’allonger un peu l’âge de départ à la retraite (64 ans ?) pour les prochaines générations et/ou de désindexer les retraites vis à vis de l’inflation pendant quelques années et le problème du déficit est définitivement réglé.

A ce titre, je ne peux que vous encourager à visionner l’excellente analyse de Maximis retraite et Emmanuel GRIMAUD. C’est limpide !

Mettre en œuvre une stratégie patrimoniale avec cette conviction que la retraite par répartition n’est pas en danger.

Vous êtes nombreux à rechercher des stratégies patrimoniales d’évitement tant vous avez la certitude qu’il est une erreur de cotiser à fonds perdus dans un système de retraite condamné.

L’histoire et cette perspective d’un retour définitif à l’équilibre du système de retraite par répartition doit vous apporter la preuve que ces stratégies d’évitement sont une erreur stratégique majeure. Chercher le moyen de ne pas cotiser au système de retraite par répartition, en préférant par exemple de se verser des dividendes lorsqu’on est dirigeant/associé de SAS, c’est renoncer à bénéficier de la générosité de la retraite par répartition.

C’est probablement un très mauvais calcul à long terme.

Comme l’explique parfaitement Emmanuel GRIMAUD, vous devez considérer votre retraite par répartition comme un actif patrimonial au même titre que votre investissement immobilier ou vos investissements en actions. Si vous renoncer à cotiser pour vous constituer une retraite par répartition suffisante, vous allez devoir décupler vos investissements immobilier ou financier pour compenser ce manque à gagner immense.

Recevoir une pension retraite de 2500€ par mois, indexée à +1% / an, c’est recevoir un capital de 1 000 000€ pendant les 30 années de votre vie en retraite, sans contrainte, sans frais de gestion, sans vous occuper de rien, sans devoir entretenir le patrimoine immobilier, gérer les locataires, assumer le stress lié à la volatilité des marchés actions, ….

La retraite par répartition est un actif patrimonial de premier ordre qu’il ne faut pas négliger. Je suis trop régulièrement au contact de personnes qui, à 55 ans, se retrouvent en situation de stress total devant la perspective de ne pas avoir de retraite faute de cotisation suffisante.

Attention, il ne s’agit pas de vous décourager à vous constituer une retraite complémentaire ; Il s’agit juste d’essayer de vous convaincre qu’il est une erreur grave de chercher à ne pas cotiser pour votre retraite car par un tel comportement, vous renoncer à profiter d’un actif patrimonial très attrayant.

En revanche, le niveau de pension versé ne sera probablement pas suffisant pour vous permettre de vivre dans l’aisance financière. Le taux de remplacement oscille entre 40% et 50% pour les rémunération supérieure. Cela signifie que votre retraite sera d’environ 40% à 50% de votre dernière rémunération. C’est beaucoup, mais insuffisant si vous ne souhaitez pas revoir votre train de vie à la baisse.

Les investissements immobilier locatifs et autres investissement dans le capital des entreprises seront alors des outils très utiles pour compléter le socle que doit représenter la retraite par répartition.

Il est important de ne pas négliger l’ordre des choses. On construit avant tout sa retraite par les cotisations sociales au régime de la retraite par répartition pour s’assurer un minimum de 40% à 50% du dernier salaire puis compléter cette pension retraite, fruit de la solidarité intergénérationnelle, par des investissements immobiliers locatifs et l’investissement en actions.

Les stratégies d’évitement des cotisations sociales sont souvent de mauvaises stratégies à long terme.

ps : D’ailleurs, il y a fort à parier que les dividendes versés aux dirigeants associés de SAS soient prochainement soumis aux cotisations sociales tant il s’agit là d’une stratégie d’évitement abusivement utilisé (cf. « SAS : Les dividendes bientôt soumis aux cotisations sociales ?« )

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