deflation-6-5Inflation ou déflation ? Voilà une question qui nous obsède depuis la création du site. Tout d’abord persuadé que l’excessive création monétaire devrait inévitablement créer de l’inflation, nous vous avons mis en garde et conseillé d’organiser votre patrimoine pour faire face à l’inflation.
 

Janvier 2011 : La planche à billet doit créer de l’inflation…

Dès Janvier 2011, nous annoncions dans cet article « L’inflation et la hausse des taux d’intérêts : le sujet chaud de 2011 » que

La crise financière que nous avons connue à partir de la fin 2007 a trouvé son remède dans un interventionnisme très fort des banques centrales : les différentes banques centrales européennes, mais surtout américaine ont injectées des milliards dans le système afin de donner une bouffée d’oxygène aux économies et de relancer de manière artificielle une croissance.
La mise en fonctionnement de la planche à billet pourrait bien porter ses premières conséquences.  En effet, l’excès de liquidités injectées dans le système, par rapport aux besoins réels conduit à l’investissement de ces liquidités, non pas dans des actifs d’investissement et de croissance économique mais dans des actifs de placements tel l’immobilier, les matières premières, ou autres actifs obligataires.

Lorsque la demande mondiale est forte et que l’économie manque de liquidités pour financer cette croissance, l’injection massive de liquidités permet maintenir les taux bas et d’alimenter la croissance. Au contraire, lorsque l’économie est paralysée et malade, les liquidités injectées n’ont pas d’utilité économique et vont s’accumuler dans des placements et autres investissements financiers, provoquant une hausse tendancielle de la valeur de tous les actifs : les banques centrales injectent des liquidités alors même que l’économie ne peut l’utiliser pour financer une croissance inerte … »

Avant de conclure que cette injection massive de liquidités dans une économie malade pourrait créer une inflation massive. Malheureusement, si l’analyse était correcte, nous avons fait une erreur dans la conclusion : l’inflation ne peut pas revenir tant qu’il n’y aura pas de croissance économique et au contraire, c’est la déflation qui guette.
En effet, à l’époque, en Janvier 2011, nous considérons effectivement que l’inflation est inévitable car la croissance économique + Liquidité en excès = INFLATION… Nous avons simplement surestimé le retour de la croissance économique, deux ans plus tard, nous l’attendons toujours…
 

Octobre 2012 … Inflation ou déflation … la fin des certitudes.

En Octobre 2012, nous révisons progressivement notre analyse et notre jugement. C’est à cette époque que nous devenons plus pessimiste sur le retour prochain de la croissance économique. Dans cet article : Déflation ou Inflation … quels placements, quels investissements ?, nous prenons toujours la même analyse, mais la conclusion est moins affirmative :
« La bataille fait rage entre les experts : Allons nous tout droit vers une inflation généralisée ou au contraire sommes nous en déflation ?
C’est vrai qu’historiquement, l’injection massive de liquidités dans le système économique à tendance à créer de l’inflation, mais faut il encore que les agents économiques (ménages et entreprises) aient confiance pour investir et que la politique de rigueur n’entraîne pas une récession.
Injecter des liquidités pour relancer la croissance est indispensable mais les agents économiques doivent utiliser cet argent pour investir et non seulement pour thésauriser et rembourser leur dette.
Aujourd’hui, bien malheureusement, on constate que l’enchainement des injections de liquidités « Quantative Easing 1 ; 2; 3″  ne sert plus la croissance et l’activité économique. Les entreprises, les ménages et les états préfèrent rembourser leur dette et épargner plutôt que d’utiliser les liquidités à leur disposition … un peu comme les japonnais depuis la crise des années 1990. »
 
A partir de la même analyse de l’inutilité de l’injection massive de liquidité pour relancer la croissance économique, nous considérons maintenant que c’est la déflation qui pourrait revenir, à l’instar de la situation du japon depuis 25 ans.
 

Janvier 2013, notre stratégie d’investissement en mode « DEFLATION ».

Début 2013, à l’occasion de notre article annuel de stratégie d’investissement, nous vous préconisons d’organiser votre patrimoine pour faire face à la déflation.
Dans notre article « Quel investissement, quel meilleur placement en 2013 ?« , nous vous préconisons :
Votre patrimoine doit être est ordre de marche pour faire face à la nouvelle donne financière induite par la crise financière. Nous considérons que 2013 (et surement 2014 et suivant)  risque d’être une nouvelle ère de baisse de la croissance mondiale, plus particulièrement de récession en Europe, et surtout, 2013 devrait être une nouvelle année consacrée au désendettement des états, des particuliers et des entreprises.
Les ajustements budgétaires entamés en 2012 devraient donc se poursuivre en 2013, la croissance mondiale devrait en pâtir.Nous sommes dans une période peu propice à l’investissement et à la croissance du capital et du patrimoine (nous avions déjà rédigé un article présentant de manière exhaustive pourquoi nous vivons un période défavorable aux épargnants : Pauvre épargnant : hausse d’impôts, baisse des rendements, Inflation…). En 2013, la priorité devra être donnée à la préservation du patrimoine et du capital, avec une nécessité de diversification vers quelques actifs davantage rémunérateurs.
En effet, considérant que seule la croissance économique permet d’espérer un enrichissement du capital, l’absence de visibilité et surtout la récession et la déflation ne permettent pas d’être optimiste (cf article : Déflation ou Inflation … quels placements, quels investissements ?)
L’absence de croissance économique en zone euro et surtout le risque grandissant de déflation qui accompagne parfois les récession, oblige à la plus grande prudence quant à la gestion de votre patrimoine financier.
 

Avant de rechercher à valoriser votre capital, la préservation de ce dernier doit être une priorité

 

Quel placement en période de déflation ?

INFLATION
DÉFLATION
OU INVESTIR OU NE PAS INVESTIR
Dette (surtout à taux fixe)En période inflationniste, il faut être endetté. C’est l’inflation qui permet de rembourser la dette sans effort. Obligations (attention aux contrats d’assurance vie en €).Pour plus de détail, Cf notre article : Faut il garder votre contrat d’assurance vie malgré la baisse des rendements ?
Actions (croissance économique favorable aux entreprises). Pour plus de détail, cf notre article : L’investissement action pour protéger votre patrimoine contre l’inflation ? – Partie 2- Trésorerie.
Or (or physique : protection du capital mais pas de rendement; Mines d’or : chiffres d’affaire et résultats indexés) et matières premières.
Immobilier / actifs fonciers (protection du capital et des revenus; mais mesures possibles d’encadrement des loyers).Mais prudence néanmoins sur la valeur du foncier. Pour cela, vous pouvez lire nos articles : Protéger son patrimoine contre l’inflation : L’immobilier – Partie 1 – et Le prix des terrains à bâtir, facteur d’ajustement dans la baisse de l’immobilier.
Salaire Rente non indexée, retraite (revalorisation < taux d’inflation)
OU INVESTIR
OU NE PAS INVESTIR
Obligations (surtout à taux fixe). Le taux d’intérêt est toujours préférable au rendement négatif lié à une baisse des prix. Dette. S’endetter devient onéreux et contrairement à l’inflation, le montant du remboursement devient de plus en plus important. Au gré de la baisse des prix, le montant de la mensualité reste identique.
Trésorerie. La rémunération proposée et garantie par l’établissement bancaire évitera de perdre son capital. Actions (récession économique défavorable aux entreprises)
Or et matières premières. La récession doit entrainer une baisse de la consommation des matières premières et donc une baisse de leur prix.Cf analyse de Natixis sur le prix du baril qui devrait être actuellement à 60$ : http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=66173
immobilier / actifs fonciers. Les loyers ont tendance à baisser, pour maintenir un rendement locatif, les prix doivent s’ajuster à la baisse.Les taux restent bas, mais la demande des potentiels acquéreur est faible.
Salaire, rente non indexée, retraite.
(revalorisation à la baisse improbable)
Être au chômage

Merci à PRIMEVIEW et ARKEON  à la source de cette réflexion…
 
 

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