On le dit toujours, la réussite de votre investissement se fait toujours à l’achat. Savoir acheter est plus important que savoir vendre.

Savoir acheter est pourtant incroyablement difficile.

Savoir acheter, c’est être capable de comprendre le marché dans lequel l’actif évolue afin d’essayer d’anticiper ses évolutions de long terme.

Savoir acheter, c’est être capable de conserver une analyse froide et objective d’une situation malgré un bruit ambiant qui vous donne tort.

Savoir acheter, c’est être capable d’investir à contre-courant, c’est investir dans un actif dont le prix est faible, car le consensus, c’est-à-dire la majorité des acheteurs et des vendeurs, n’est pas d’accord avec votre analyse. Il faut être capable de croire dans la qualité d’un actif alors que la majorité n’y croit plus.

Savoir acheter est toutefois la clef pour réussir vos investissements. C’est un art difficile qui oblige à l’humilité tant il est impossible d’avoir toujours raison, ou du moins dans une temporalité qui empêche les certitudes.

Essayons d’être concret. Voici 4 stratégies d’investissement qui s’inscrivent directement dans cette idée de l’investissement :

1 – Vendre les SCI et SCPI… et peut-être mieux en racheter.

Être contrariant, c’est comprendre que le marché de l’immobilier de rendement (et donc l’immobilier d’entreprise, sous-jacent des SCPI) souffre terriblement des conséquences de la hausse des taux d’intérêt. Les prix de l’immobilier de rendement baissent et pourraient continuer de baisser dans les prochains mois / années.

Si vous partagez cette analyse, vous devez donc vendre, avant cette baisse qui pourrait se matérialiser, vos investissements en SCI (unités de compte des contrats d’assurance-vie) et SCPI. Les SCPI et SCI détiennent des stocks importants d’immobilier de rendement dont les prix pourraient baisser à l’avenir.

Il semble sain de chercher à s’en séparer avant la baisse anticipée qui a déjà commencée pour certaines SCPI (cf. « SCPI : Fortes baisses du prix des parts pour 4 SCPI. » et « Le piège de la liquidité se referme sur Capimmo« )

Être contrariant, c’est aussi faire le constat d’une chute considérable du cours des foncières cotées (qui détiennent les mêmes biens immobilier que les SCPI) depuis quelques mois.

Être contrariant, c’est aussi comprendre que cette chute pourrait bien constituer une opportunité d’investissement de long terme (cf. « 4 (bonnes ?) idées d’investissement dans l’immobilier « pierre papier » ou encore « SCPI : Et si c’était vraiment le bon moment d’investir ?« 

2- Anticiper une mauvaise performance des indices boursiers … mais continuer d’investir en actions.

Être contrariant, c’est croire que les arbres ne montent pas jusqu’au ciel. C’est comprendre que la composition des indices boursiers consacre une pondération trop importante à quelques magnifiques entreprises au sommet de leur art dont les performances futures pourront difficilement être au niveau des performances passées.

Si vous partagez cette analyse que nous vous avons détaillée dans cet article « Les ETF sont une illusion. Vive le stock-picking ?« , vous ne devez modifier votre allocation d’actif. Si vous partagez cette analyse, vous croyez que la performance des indices pourrait être mauvaise et vous cherchez donc à réduire votre exposition.

Si vous partagez cette analyse, vous êtes capable de remettre en cause de dogme du tout ETF au profit d’un véritable stock-picking, déconnecté des indices.

Vous réduisez donc votre exposition aux indices via les ETF ou les fonds actions faussement actifs.

Être contrariant, c’est aussi comprendre qu’investir en actions, ce n’est pas uniquement les ETF et les indices. C’est comprendre que derrière ces magnifiques entreprises qui affichent des niveaux de cours records, une majorité des cours de bourse sont en forte baisse alors même que les entreprises se portent plutôt bien.

L’investisseur contrariant sera alors capable de chercher ces entreprises mal valorisées par les acteurs de marché, ces entreprises dont le cours de bourse est dégradé malgré un modèle économique qui s’annonce comme adapté à l’évolution du monde économique comme nous vous l’expliquions dans cet article « Bourse : J’ai un problème avec les ETF et les indices. Attention aux désillusions » ou encore « Bourse : Comment je veux essayer de battre les indices avec mon portefeuille de l’investisseur de LT ?« 

3- Profiter du blocage du marché immobilier pour investir là où les prix de l’immobilier ne peuvent pas baisser.

Être contrariant, c’est comprendre que le blocage actuel du marché immobilier pourrait bien expliquer une prochaine baisse des prix de l’immobilier là où les prix étaient le plus déconnectés des fondamentaux de l’immobilier (Paris, Lyon, Bordeaux, quelques littoraux et station de montage et genevois).

Mais, c’est aussi comprendre que la hausse des taux s’explique par une résurgence d’inflation dont l’impact est immédiat sur la valeur fondamentale de l’immobilier. L’inflation est source de valorisation pour le prix de construction d’un logement et donc pour la valeur refuge fondamentale de l’immobilier.

Le blocage du marché immobilier ne devrait pas être à l’origine d’une baisse des prix de l’immobilier dans la grande majorité du territoire, dans la France des prix de l’immobilier autour de 2000€ / 2500€ m².

Si vous partagez cette analyse, vous arrêtez d’investir dans les zones aux prix de l’immobilier trop déconnectés des fondamentaux, mais vous êtes capable de profiter du blocage actuel du marché immobilier et des difficultés à obtenir un financement, pour négocier et investir là où les prix ne peuvent pas baisser.

Un investissement qui pourrait même être fait « cash », sans crédit immobilier. Vous possédez trop de liquidités mal rémunérées sur vos livrets et fonds euros des contrats d’assurance-vie.

4- Arrêter d’épargner et sortir des fonds euros pour mieux investir dans vos projets de vie.

Enfin, et c’est probablement le plus important. Être contrariant, c’est comprendre que gérer son patrimoine ne consiste pas à faire des placements et à attendre.

L’épargne est au coeur d’un vaste mouvement d’euthanisie avec des taux de rendement médiocres au regard de la croissance nominale de l’économie (inflation + croissance du PIB). Epargner est source d’appauvrissement.

Vous devez donc agir pour totalement revoir votre approche de la gestion de votre patrimoine comme nous vous l’avons expliqué dans cet article « Que faire de vos contrats d’assurance-vie face aux mauvais rendements ?« .

À suivre.

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