Alors que les annonces de baisses de valeur des parts de SCPI se succèdent depuis quelques jours, la communication particulièrement offensive de CORUM à quelque chose de dérangeant.

Un ton et un positionnement qui ne m’inspire pas confiance. CORUM est l’acteur qui a le plus collecté d’épargne sur ces quelques dernières années.

Loin d’avoir maitrisé leur collecte, ils ont massivement investi dans cette période de taux négatifs.

En fin de semaine dernière, le message de PERIAL et PRIMONIAL est limpide : Le prix des bureaux baisse sous le double effet de la hausse des taux d’intérêt et des coûts générés par l’adaptation au télétravail et l’obsolescence énergétique.

Logique et incontestable. L’évidence s’impose à tous les gestionnaires de SCPI qui ne peuvent plus cacher la vérité aux épargnants.

Primonial explique parfaitement :

Pour l’immobilier de bureau plus particulièrement, il est clair pour nous que la performance va provenir désormais majoritairement des revenus locatifs et non plus de la hausse des valeurs immobilières dans les prochaines années. Le marché du bureau connaît aujourd’hui une phase de transition qui implique une gestion encore plus active du portefeuille.

Pour Primopierre, cela se traduit par une politique active en termes d’asset management pour adapter les immeubles aux nouveaux usages et aux nouvelles normes environnementales ou céder les actifs les plus matures, et une priorité donnée à la qualité des locataires, aux baux longs et aux potentiels de réversion

SCPI : PERIAL et PRIMONIAL annoncent de fortes baisses pour leurs SCPI.

Corum se désolidarise des autres gestionnaires de SCPI et affirme ne pas être concerné par la crise.

Alors que tous reconnaissent l’impact de la hausse des taux et des nouveaux usages des bureaux, CORUM explique avec fermeté qu’eux ne sont pas concernés.

Il ne vous a pas échappé que plusieurs sociétés de gestion ont été contraintes de baisser significativement le prix de part de leur SCPI en raison d’une diminution de la valeur de leur patrimoine. Mais comme dans toute crise, il y a les SCPI qui en pâtissent, celles qui résistent et celles qui sont en position de force pour saisir de nouvelles opportunités.

Les SCPI CORUM ne sont concernées ni à court ni à moyen terme par une baisse du prix de leur part. Depuis 11 ans, nous avons fait preuve de discipline pour faire face à la survenance potentielle de cette crise. Nous nous y sommes préparés grâce à notre démarche opportuniste et à contre-courant des tendances.

Source : Corum

Son président Frédéric PUZIN poursuit dans un post linkedin:

C’est l’hôpital qui se fout de la charité !

Une petite musique commence à se répandre dans le landerneau de la SCPI et dans les médias, selon laquelle les gérants qui ne baisseraient pas aujourd’hui le prix de part de leurs SCPI seraient devenus suspects. Cette petite musique, sur la rhétorique du « c’est pas moi, c’est lui », vient comme par hasard confirmer avantageusement tout le sérieux et le professionnalisme des prestigieuses sociétés de gestion qui ont récemment baissé le prix de part de leurs SCPI de façon brutale. Brutale… mais tellement prévisible !

Franchement, c’est l’hôpital qui se fout de la charité ! Alors qu’une saine gestion consistait à limiter la collecte quand le marché immobilier était au plus haut afin de réduire les risques en cas de retournement de marché, ces sociétés de gestion ont privilégié une collecte sans retenue et se sont retrouvées avec une montagne d’argent à investir au pire des moments. Or, dès lors que les taux d’intérêt étaient devenus nuls, ce retournement du marché immobilier n’était plus de la science-fiction mais juste une question de temps… Un enfant de 5 ans pouvait en comprendre la mécanique. Pire, pour maximiser la collecte d’épargne, ces mêmes sociétés de gestion ont eu largement recours à la distribution de leurs SCPI via l’assurance vie : immobilier et assurance vie, la recette magique pour convaincre l’épargnant français !

Résultat des courses : au lieu de répartir le capital de leurs SCPI entre des dizaines de milliers d’épargnants, elles en ont concentré la détention entre quelques compagnies d’assurance. Vous m’avez compris : quand la compagnie d’assurance sort du capital de la SCPI, elle en bloque la « liquidité » ; car le tsunami de parts qu’elle vend ne peut être absorbé par la collecte qui rentre : la baignoire se vide plus vite qu’elle ne se remplit. Et le phénomène devient critique lorsque la collecte d’épargne ralentit… ce qui ne manque pas de se produire quand le gérant s’apprête à annoncer une baisse de prix de part. « On n’attire pas les mouches avec du vinaigre ! », disait ma grand-mère. Et des baisses de prix de part de SCPI supérieures à 10 % comme on l’observe en ce moment, ça sent le vinaigre !

Qu’aujourd’hui, ceux (distributeurs, assureurs, gérants…) dont les comportements purement mercantiles ont gavé de collecte d’épargne ces SCPI sans aucune limite, que ceux-là mêmes tentent de faire oublier leurs turpitudes en jetant le discrédit sur les gérants qui ont eu le discernement et la discipline de limiter la collecte d’épargne, cela est indécent. Indécent vis-à-vis des épargnants qui subissent aujourd’hui ces baisses de prix de parts et qui en paient seuls le prix fort. De la décence et du respect vis-à-vis des épargnants, s’il vous plait !

Fredéric PUZIN, linkedin

« Alors qu’une saine gestion consistait à limiter la collecte quand le marché immobilier était au plus haut afin de réduire les risques en cas de retournement de marché »

C’est là un argument incontestable. Pourtant, lorsque je regarde la collecte de CORUM, je n’arrive pas à comprendre l’argument. CORUM est la société qui a le plus collecté ces quelques dernières années.

Plus c’est gros, plus ça passe ?! Quelle maitrise de la collecte ?

Cette communication me semble particulièrement étonnante !

Et vous, qu’en pensez-vous ?

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