La chambre des indépendants du patrimoine se bat avec les autres chambres syndicales représentant le métier de Conseil en Gestion de Patrimoine contre la suppression des rétrocessions de commission, principales source de rémunération des CGPI.
Selon ces derniers, la perception de commissions lors de la vente d’un produit par un conseil en gestion de patrimoine indépendant (CGPI) ne serait pas de nature à remettre en cause leur indépendance et permettrait même une parfaite et meilleure protection de l’épargnant.
De son côté, Bruxelles souhaite une meilleure protection du consommateur et affirme qu’il n’est pas possible d’être indépendant lorsque l’on perçoit des commissions lors de chaque souscription de placement ou vente de bien immobilier. Le parlement européen, dans la directive MIFID 2 votée en Mai 2014, prévoit donc la suppression des rétrocessions de commission à partir du moment où le conseil est présenté comme un conseil « indépendant ».
Il ne serait donc plus possible d’être à la fois indépendant et rémunéré par commission.
Depuis le vote de cette directive MIFID 2, les organisations professionnelles se battent pour démontrer l’indépendance de leur conseil malgré une rémunération par les rétrocessions de commission…Selon la chambre des indépendants, le conseil des CGPI est totalement indépendant, leur mode de rémunération n’a aucune incidence sur la qualité de leurs conseils.
Nous avons à de nombreuses reprises déjà largement exprimé notre position sur le sujet avec notamment cet article « CGPI : Vous ne proposez plus les meilleurs placements et conseils à vos clients. »
 
 

Lorsque le président de la chambre des indépendants du patrimoine se fait inviter par AXA à PALERME (Italie) pour discuter autour de l’évolution du modèle économique des CGPI…

CIP Palermesource : https://www.facebook.com/chambreindependants/posts/943277679019981
 
Une dernière entorse à l’indépendance ?

J’imagine qu’AXA, société connue pour ses pratiques dénuées d’arrières pensées commerciales, organise ces « assises de la gestion de patrimoine » à Palerme (Italie) pour développer l’indépendance des CGPI et les aider à développer un modèle économique au seul service de la satisfaction des épargnants ?
Le choix de l’Italie pour un tel débat semble également surprenant. N’était il pas plus simple et moins onéreux d’organiser cette manifestation à Paris ?
J’imagine bien évidemment, que le président de la chambre des indépendants du patrimoine et les 150 autres conseils en gestion de patrimoine invités ont tous payé leur billet d’avion, hôtel; repas, ect… L’inverse serait vraiment préjudiciable pour l’avenir du métier en pleine période de négociation avec le parlement Européen sur l’avenir du métier et sur la suppression des commissions.
 
Quelque soit la réponse à ces questions, et j’espère sincèrement quelle est dans le sens de l’intérêt public et de la transparence, la communication sur cette manifestation faites sur Facebook laisse  l’impression d’une absence de connexion avec la réalité rencontrée quotidiennement par la grande majorité des CGPI qui s’investissent pour démontrer jour après jour la qualité de leur conseil indépendant.
 

Une pratique et des relations entre fournisseur et CGPI qui ne seront plus possibles à l’an 1 de l’indépendance.

Au terme de ces assises de la gestion de patrimoine, qui était probablement les dernières, les conclusions de ces experts de la gestion de patrimoine ont dû être la nécessaire fin de ces relations pleines de conflits d’intérêts entre un fournisseur de produit financier et son vendeur-distributeur.
A l’an 1 de l’indépendance, les CGPI ne sont plus la force commerciale des compagnies d’assurance vie, des promoteurs immobilier ou autres asset-management. Les CGPI doivent centrer leur activité autour de la seule satisfaction de leur client et non plus se laisser considérer comme les vendeurs-distributeurs des créateurs de produits d’investissement.
Les indépendants se sont battus pour faire admettre leur total dévouement et la totale indépendance de leur conseil au seul service de la satisfaction de leur client. Maintenant, après les mots, les actes doivent suivre.
Je préconise donc la mise en œuvre de pratiques visant à mettre un terme au risque de conflit d’intérêt :

  • Ne plus accepter, aucun cadeau, ni autre avantage d’un établissement (financier ou immobilier) dont le CGPI pourrait proposer les produits à ses clients ;
  • Que les formations obligatoires, nécessaires à la montée en puissance de la profession, ne soient plus organisées, ni payées par les fournisseurs de produits financiers ou immobiliers, mais par les CGPI eux-mêmes ou leurs chambres syndicales ;
  • … et plus généralement, le CGPI ne peut plus considérer le fournisseur de produit financier ou immobilier comme un partenaire de long terme. Le seul partenaire de long terme des CGPI doit être son client et la réalisation de ses objectifs.  Les CGPI doivent cesser de se considérer comme les distributeurs et la force commerciale des fournisseurs de produits (assurance vie, asset management, immobilier) ;

 
 

Les CGPI pourront alors affirmer qu’ils sont réellement indépendants.

 

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