L’édito hebdomadaire de Julien Bonnetouche prend aujourd’hui une tournure particulière. Julien nous dévoile son patrimoine et surtout sa manière de le concevoir, de le gérer et de le valoriser.

Pour rappel, Julien Bonnetouche (pseudonyme) est un lecteur particulier, passionné par la matière qui partage avec nous son expérience. Julien partage sa vision, sa stratégie et attend en retour que vous lui expliquiez pourquoi vous pensez qu’il a raison et pourquoi vous pensez qu’il a tort.

Je trouve l’exercice très intéressant. Si vous, lecteur, souhaitez exposer votre patrimoine à la communauté des lecteurs afin de recueillir l’avis de tous, je le publierai avec plaisir. Je trouve que l’exercice crée de la valeur pour tout le monde. Il vous suffit de me contacter par mail (contact@guillaumefonteneau.fr)


Comment je gère mon patrimoine ? L’édito de Julien Bonnetouche.

Tout d’abord, une petite précision : Nous sommes ici sur le blogpatrimoine, dont la lecture est en principe destinée à ceux qui en ont un, ou souhaitent en avoir un, et le faire fructifier.

On parle donc d’argent sans autre jugement de valeur.

Nous abordons souvent sur le blog tel ou tel type d’investissement, sans que nous soyons toujours complètement d’accord entre nous, y compris avec Guillaume.

Je vais donc vous dire quelle est mon exposition aujourd’hui et surtout tenter de la justifier, car un investissement au moment T doit tenir compte de la vision que l’on a de l’avenir financier.

De mon point de vue, l’investissement de long terme doit être bâti sur trois piliers

  • l’immobilier
  • les actions
  • les obligations
  • On peut y rajouter le capital investissement ou capital risque, mais c’est réservé uniquement à ceux qui sont bien au courant des entreprises dans lesquelles ils investissent, faute de quoi les chances de gagner et de perdre de l’argent sont à peu près les mêmes qu’au jeu. Je n’y tiens pas.
  • Le Bitcoin ce n’est pas pour moi non plus…

L’immobilier

L’immobilier représente environ la moitié de mon capital en comptant ma résidence principale et plusieurs appartements en location. Tout est à Paris, et s’est beaucoup valorisé, comme on le sait depuis une vingtaine d’années, sans que je n’ai fait pour cela.

C’est donc un peu l’effet du hasard. Malgré tout, je reste convaincu, comme je l’étais par le passé, que le Paris des « bons arrondissements » est une valeur sûre.

D’une manière générale, les endroits déjà « chers » me semblent devoir rester à privilégier dans l’optique de l’investissement de long terme, dans la mesure où des prix élevés du m² assurent un environnement séduisant pour des populations en recherche d’une tranquillité de plus en plus restreinte géographiquement.

La moitié, disais-je, sans le faire exprès, mais je pense que c’est une bonne proportion au bout du compte.

Les liquidités

Je conserve environ 15 % de liquidités de mon capital financier sous forme de CAT et de fonds euro.

Les actions

Les actions représentent, au cours actuel, approximativement 40 % de mon capital financier avec pour l’essentiel des actions américaines et monde. Un petit peu de CAC 40, pas beaucoup.

Quelques produits structurés que j’ai pris pour faire plaisir à mon CGP, pas beaucoup non plus.

Le choix des marchés américains remonte à seulement 2 ou 3 ans, et naturellement, je regrette de ne pas l’avoir fait plus tôt quand je vois la progression du S&P 500 depuis 20 ans.

Mais voyez-vous, on n’est pas toujours bien informé, (on est même rarement bien informé) et j’ai l’esprit beaucoup plus clair depuis que je suis le blogpatrimoine régulièrement, les interventions que j’y fais, tant comme commentateur que participant à quelques articles, m’obligent à réfléchir….

La croissance US est toujours plus forte que les autres, en particulier qu’en Europe, et cela impacte les cours des valeurs.

Nous prévoyons une croissance de l’ordre de 0,5 % cette année en France, aux USA, elle est de 2,5% en 2023 et quand ça va bien, elle peut monter à 5%, chose impensable ici.

J Powell a laissé entendre qu’il baisserait les taux courts cette année. Avec 2,5 % de croissance en Europe nous ne les baisserions pas et on se congratulerait. Alors pourquoi compte-t-il le faire ? : parce qu’il veut tirer la croissance encore plus vers le haut.

Les élections présidentielles en novembre y sont certainement aussi pour quelque chose.

Je suis donc optimiste sur les marchés américains.

Les obligations

Jusqu’à l’année 2022, il n’était pas question d’avoir des obligations puisque les taux étaient trop bas. Cela a changé en 2023 avec la hausse des taux.

Les obligations représentent environ 45 % % de mon portefeuille actuellement avec un mélange d’obligations en direct et de fonds obligataire datés.

J’ai pris le fond «Carmignac Crédit» 7,8% 2027 qui est un fond high yield en partie.

Je suis rentré pour une petite mise en juin dernier (les taux OAT France étaient alors autour de 2,90 et pour une plus grosse part en juillet ( les taux étaient autour de 3,10)

La valorisation de l’achat de juin se situe autour de 6,5 % à ce jour. (ceci pour donner un repère)

Ces obligations un peu risquées représentent environ 25 % de mon capital financier actuellement.

J’accepte donc une part de risque dans ce choix. D’un autre côté, les obligations mal ou très mal notées se valorisent davantage en cas de baisse des taux longs.

Les 20 autres % sont des obligations AA ou BBB européennes, françaises et allemandes achetées aussi en juillet 2023 avec un rendement de 4 % environ.

Il y a du Siemens, de la BNP…

On peut donc dire que mon portefeuille est plutôt équilibré avec un petit plus d’obligations.

Mon calcul est le suivant :

Je crois à une baisse des taux longs, pour un certain nombre de raisons que j’ai d’ailleurs évoquées ici depuis presque un an maintenant.

Notez bien que ce n’est pas l’opinion de tout le monde en particulier de Guillaume, qui penche plutôt pour un maintien des taux longs à 3 % qu’il justifie très bien malgré la baisse des taux courts probable.

Si j’ai raison, alors je devrais avoir une plus-value sur le principal des obligations, et je les revendrai avant le terme peut-être.

Si je me trompe, je serai obligé d’attendre le terme des obligations, soit 2027 pour le fond Carmignac et 2033 pour les autres obligations. (c’est pour cela aussi que j’ai mixé les durations)

Dans le cas où j‘ai raison sur les taux longs, il reste malgré tout une hypothèque sur les actions européennes, car en Europe ça ne va pas fort, ni sur le plan économique, ni sur le plan politique, ni sur le plan social, avec la baisse du pouvoir d’achat.

Il est donc possible que l’on ait un trou d’air sur les marchés actions en cas de crise imprévue, cela d’autant plus que nous sommes autour des sommets des marchés.

Mon plan serait alors d’arbitrer, en vendant les obligations et de me replacer sur les actions dans le creux, pour monter à 70/80 % actions.

Mais ce n’est qu’hypothèses pour le moment..

Et vous, quels choix avez-vous fait ?

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