Faisons le point sur l’état du marché immobilier en cette fin d’année 2021. Cet article est construit autour des données mensuelles publiées par le ministère du logement et plus précisément par le Conseil général de l’environnement et du développement durable.
En synthèse, on pourra collectivement noter le dynamisme extrême du marché immobilier. 2021, aura été une année incroyable, tant au niveau des prix que des volumes. Il faut avouer qu’entre des taux de crédit immobilier au plus bas, un croissance économique puissante après la crise du Covid-19, un pouvoir d’achat protégé par un gouvernement offensif et plus généralement, une forme de retour de l’espérance, tout les ingrédients étaient présents pour un marché dynamique.
Bref, il est difficile d’espérer un marché plus dynamique.
Voici un graphique de synthèse du marché immobilier :

Ce marché immobilier dynamique est évidemment porté par un niveau des taux d’intérêt des crédits immobilier au plus bas :

et une durée de crédit toujours plus longue :

Au final, le pouvoir d’achat immobilier des ménages est beaucoup plus élevé qu’il y a quelques années, même si elle reste très en deçà des capacités d’investissement du début des années 2000 :

Dans le détail, la hausse des prix de l’immobilier est inégale sur le territoire.
En réalité, et c’est toujours le cas, la hausse des prix de l’immobilier est inégale sur le territoire. on constate un tassement des prix à Paris et Lyon et une forme de rattrapage dans le reste du pays.

et mécaniquement un pouvoir d’achat immobilier totalement opposé entre Paris/Lyon et le reste de la France.
Si le pouvoir d’achat immobilier est relativement élevé en province, il est au plus bas à Paris et Lyon. Cette distorsion peut laisser à penser que les prochaines années pourraient être marquée par une évolution différenciée des prix de l’immobilier avec une hausse des prix en province et une baisse ou une stagnation à Paris ou Lyon comme nous vous le détaillons déjà dans cet article « Quelle évolution pour les prix de l’immobilier en 2022 ?«


Conclusion :
Plus que jamais, on observe un marché immobilier à deux vitesses. D’un côté, un marché immobilier à Paris ou Lyon, avec des prix qui ont explosé depuis 2008… mais qui pourraient baisser ou du moins stagner dans les prochaines années … et d’un autre, un marché immobilier en province, profondément déprimé entre 2008 et 2018, qui se réveille brutalement au regard des excellentes conditions de financement actuelle.
Bref, ce n’est pas le moment d’investir à Lyon et Paris ; En revanche, en l’état actuel du marché, rien ne semble indiquer un arrêt de la hausse des prix de l’immobilier en province ; Ces derniers sont encore faibles et il y a encore de la marge à la hausse.
Bref, l’année 2022 devrait être passionnante à observer.
A suivre.
Intéressantes ces bulles alimentées par les crédits trop facilement accordés par les banques.
Bref. J’imagine que vous avez fait de belles plue-values sur le bitcoin depuis votre dernier article où il était à 17,000 $ ?
Pas du tout, car je n’investis jamais dans ce que je ne comprends pas.
Merci pour ces données.
En immobilier comme en bourse, nous avons les mêmes problématiques.
Lyon et Paris sont des valeurs de fond de portefeuille. Quoi que vous pensiez, ces villes sont génératrices de PIB, à savoir jobs hautement qualifiés, rayonnement international, centres de décisions …
Un peu comme Air liquide ou l’Oréal.
Donc préfère t’on acheter ces titres ou des valeurs dont la solidité financière est plus aléatoire ?
Oui, c’est tout à fait comparable. La bulle que nous constatons sur le marché action pour ces belles entreprises de croissance (et principalement le LUXE ou les GAFAM) est comparable à la bulle de l’immobilier à Paris ou Lyon.
@Guillaume
Par contre le temps de récupération des prix après l’éclatement d’une bulle immobilière, si on se base sur la dernière à Paris, n’a pris que 6 à 7 ans, comparé à la bourse qui parfois prend 20 ans.
Peut-être que les temps ont changé et que ce sera l’inverse ou équivalent, on verra.
Mais vu que la trésorerie d’Apple, c’est 200 milliards, je ne suis pas certain de la bulle. Idem pour Lyon ou Paris. Au pire, ça plafonne
Bonjour
Disposer des chiffres de Paris et Lyon, c’est bien. Mais quels sont les niveaux de prix de ces villes+banlieues ?
Prenons, par exemple, un rayon de 15km autour de chaque centre, et comparons les grandes villes de France.
Ces stats existent-elles ?
Adnstep,
Voici un article du PARTICULIER qui apporte des éléments de réponse en ce qui concerne Le Grand Paris.
Il n’y a pas que les villes moyennes de province avec leur rue Mozart ou rue des Hortensias etc…..desservant leurs zones pavillonnaires, comme à Niort (qui me donne la nausée comme à Michel Houellebecq), à connaître une forte évolution des prix ….
Pour ce qui concerne Paris, l’oeuvre de « SACCAGE PARIS » cad Mme HIDALGO a de quoi susciter des inquiétudes, même si …….
====================================================================
Immobilier : le Grand Paris, une occasion à saisir ?
Par Stéphanie Delmas
Paris et la région francilienne
À terme, le Grand Paris reliera plus de 130 villes franciliennes. Sur le tracé de la future ligne 15 dont une partie sera mise en service en 2025, les prix de l’immobilier frémissent déjà. Une occasion de se pencher sur les hausses de prix constatées et celles qui pourraient intervenir d’ici la fin des travaux du Grand Paris Express prévue en 2030.
SOMMAIRE
Les prix grimpent à l’approche de la fin des travaux
5 villes pour un investissement locatif
Les notaires plus circonspects sur l’effet Grand Paris
La métropole du Grand Paris comprend la Capitale et de 131 communes qui accueilleront les 68 gares du Grand Paris Express. Actuellement, métros et RER forment un réseau en étoile dont Paris est le centre. Progressivement, entre 2024 et 2030, le Grand Paris Express complétera le dispositif actuel avec la réalisation de quatre nouvelles lignes de métro portant les numéros 15, 16, 17 et 18 qui entoureront Paris. La ligne 14 sera également prolongée au nord de la capitale et au sud jusqu’à l’aéroport d’Orly.
La récap de la semaineNewsletter
Tous les vendredis
Chaque semaine, l’actualité juridique et patrimoniale décryptée par la rédaction du Particulier.
Adresse e-mail
S’INSCRIRE
La ligne 15 qui formera une boucle tout autour de Paris en traversant les départements limitrophes de la Seine-Saint-Denis, du Val-de-Marne et des Hauts-de-Seine et en passant en Seine-et-Marne. Avec des travaux commencés en 2017 pour un achèvement prévu en 2025 pour la partie sud qui relie Boulogne-Billancourt à Noisy-le-Grand et en 2030 pour le reste, la future ligne 15 permettra à 22 millions d’habitants de se déplacer plus rapidement en région francilienne.
C’est cette perspective qui se fait ressentir sur les prix de l’immobilier des communes desservies par cette future ligne de métro, selon les estimations de la néo-agence immobilière Hosman.
Les prix grimpent à l’approche de la fin des travaux
L’intégralité de la ligne 15 ne sera pas mise en service en une fois. C’est l’axe sud qui relie Boulogne-Billancourt (Pont de Sèvres) à Noisy-le-Grand (Noisy-Champs) qui doit être terminé en premier, en 2025. Les prix de l’immobilier sur ce tracé ont augmenté de 21 % depuis le début des travaux en 2017, selon Hosman. Sur cette portion de la ligne 15, il ne faudra plus que 9 minutes pour relier la gare d’Issy RER à Arcueil-Cachan, contre 46 minutes actuellement et Villejuif Institut Gustave-Roussy ne sera plus qu’à 18 minutes de Champigny centre, contre 1h07 actuellement.
À LIRE AUSSIImmobilier : des ventes rapides et sans négociation de prix
Ensuite ce sera l’axe Ouest entre Saint-Denis (Pleyel, Stade-de-France) et La Défense qui sera mis en service en 2030. Cette portion de la ligne 15 a vu ses prix augmenter de 21 % sur la depuis 2017, selon Hosman. Quant à l’axe est, entre la ville de Saint-Denis et Champigny-sur-Marne qui ne devrait pas être terminé avant 2030, la hausse de prix se situe aux alentours de 16 %.
Dans le Val-de-Marne, Saint-Maur-des-Fossés marque la plus forte hausse avec + 42,29 % pour s’établir à un prix moyen de 6 616 euros du m2, au premier semestre 2021. Cachan la talonne avec + 35,18 % pour un prix moyen au mètre carré de 5 435 €.
Dans les Hauts-de-Seine, Montrouge affiche fièrement un + 40,80 % et 8 357 euros par mètre carré au 1er semestre 2021, derrière Issy-les-Moulineaux à 8 602 euros au m2 et Boulogne-Billancourt qui dépasse les 10 000 euros au m2.
En Seine-Saint-Denis, les prix progressent mais d’une façon plus mesurée. Les prix des villes du 93 bientôt desservies par la ligne 15 ont augmenté de 13,63%, en moyenne. Aubervilliers qui sera desservie aux stations Mairie d’Aubervilliers et Fort d’Aubervilliers, affiche une hausse de 31% en 4 ans et demi. A terme, il ne faudra plus que 17 minutes pour relier La mairie d’Aubervilliers à La Défense, contre 39 minutes actuellement et Champigny Cantre ne sera plus qu’à 5 minutes de Val de Fontenay, contre 27 minutes auparavant.
5 villes pour un investissement locatif
Acheter pour louer peut s’avérer être un pari gagnant en investissant sur les villes moyennes dotées d’un pôle étudiant et situées sur le tracé de la ligne 15, conseille Masteos, proptech d’investissement locatif clef en main. Elle identifie Aubervilliers (93), Courbevoie / La Défense (92), Créteil (94) et Saint-Denis (93), comme des communes propices à des investissements aussi bien dans des studios que dans des appartements plus vastes destinés à la colocation.
Merci Gilbert.
Je reste dubitatif. Les prix ont augmenté, certes, mais qui acheté ? Des futurs proprios ou des particuliers-investisseurs qui pensent rentabiliser leur investissement ? Et il y a eu autour des futures gares beaucoup de constructions neuves qui ont automatiquement fait augmenter les prix.
Pour connaître quelques villes de RP, à Issy-les-Moulineaux et Boulogne, les prix affichés ne me surprennent pas. A Boulogne, par exemple, le prix moyen était déjà au dessus de 7500€ en 2014. Ça fait 5% d’augmentation par an. C’est certes beaucoup, mais le marché y est vraiment tendu. A Aubervilliers ou Champigny, par contre, je m’interroge…
Bonjour,
Ironie du sort : ceux qui auraient investi dans les villes secondaires sur les « mauvais conseils »des vendeurs de formation seraient ils les grands gagnants de la nouvelle donne due au covid ?
(heureusement pour ces investisseurs, je suis aussi d’avis que la plupart des vendeurs de formation sont des escrocs)
c’est amusant.
En immobilier comme en bourse, nombreux raisonnent à l’nevers.
Dans de nombreux autres champs de la vie, on essaie d’acheter au prix bas.
Sauf là 🙂
En bourse, on achète un potentiel de hausse ou de rendement.
Objectivement , acheter l’action Google a 85$ à son introduction en bourse en 2004 était une bonne affaire. Pourtant, les analystes la trouvaient chère, et Google avait même baissé son prix d’introduction pour faciliter la réussite de l’opération.