– Un article passionnant écrit par Julien Bonnetouche, notre lecteur passionné de la matière patrimoniale – Julien nous explique aujourd’hui pourquoi s’expatrier est loin d’être une question fiscale ! Derrière le fantasme de payer moins d’impôt, la vraie vie ! – Un témoignage qui illustre parfaitement pourquoi l’expatriation ne va que rarement plus loin que la réflexion. Ne plus voir ses enfants et petits-enfants est un prix trop élevé à payer !
De Maurice à Malte, pour une retraite paisible à la fiscalité maîtrisée !
Comme chaque année à cette période, je passe quelques semaines les pieds dans l’eau du lagon mauricien.
Arrivé à l’age de la retraite, j’ai même envisagé de m’y installer, aussi bien pour la beauté des paysages que pour l’attrait fiscal de l’île.
Tout voyageur fiscal devant faire un bilan des avantages comparatifs des différentes possibilités qui s’offrent à lui, j’ai également envisagé Malte, pays dans lequel j’ai effectué plusieurs séjours, noué certains contacts, et retrouvé des amis de longue date qui avaient franchi le pas.
J’ai finalement renoncé, quelques raisons personnelles faisant pencher la balance vers le côté moins.
J’ai néanmoins décidé de proposer ce sujet à Guillaume, afin de partager avec les lecteurs du blog, une approche qui ne se résume pas à l’aspect fiscal, mais rentre dans certains détails pratiques, en même temps qu’apportera un peu de soleil dans une France hivernale.
Concernant les chiffres, je resterai volontairement dans l’approximation. Ceux-ci peuvent changer, et on trouve presque tout ce que l’on cherche sur internet si l’on souhaite aller plus loin. De plus les exigences des gouvernements en matière de revenus, ne doivent être considérés que comme des droits d’entrée fiscaux, et non comme le minimum nécessaire à une vie réussie dans l’expatriation qui nécessite des revenus et un capital plutôt élevés.
Malte et Maurice présentent plusieurs points communs, et quelques différences.
A Malte comme à Maurice, trois principales possibilités sont proposées pour devenir résident, tout en sachant que le régime fiscal général est celui de la flat tax à 15% pour à peu près tout :
-Y exercer une activité sous la forme d’une des sociétés proposées, inspirée du droit anglais. Il faut un chiffre d’affaire raisonnable ( 150000€/an à Maurice) les meilleures options se situant dans les secteurs import / export ou les services internet, avec des activités se déroulant hors du territoire) Certains mécanismes comptables permettent de réduire les impôts à 3%)
-Faire un investissement local sous forme de l’achat d’un bien immobilier environ 250.000€ à Malte et 500.000 à 1 million$ à Maurice dans des lotissements spécifiques aux étrangers.
-Y prendre sa retraite, c’est sans aucun doute la meilleure option, puisque une déclaration d’impôts de l’ordre de 35000€/ couple/an à Malte ( soit 5000€ d’impôts) pour 6 mois de présence, et environ le double à Maurice sont le ticket d’entrée, avec lequel on ne pose pas de question sur la fortune dont les résidents peuvent disposer par ailleurs. (Par exemple dans une autre ile à impôts zéro pour les non résidents)
Au contraire plus les gens sont riches mieux ils sont considérés…
Mais tout d’abord, n’oublions pas que le voyageur fiscal est sensé rester dans son pays d’adoption au moins 6 mois et 1 jour par an. Même si les conditions qui le poussent à l’expatriation varient d’une personne à l’autre, un environnement d’accueil suffisemment confortable lui sera suffisamment.
Les saisons sont inversées : il faut beau couleur vacances à Malte de mai à octobre, mais en hiver, ce n’est franchement pas terrible. Le vent est omniprésent, et les terrasses, les plages, qui invitent à la vie en extérieur perdent une grande partie de leurs attraits.
A Maurice il fait beau toute l’année, avec l’été austral en ce moment, 28° le jour 25 la nuit. un peu plus frais et pluvieux en hivers, mais cela reste vivable.
A Malte on parle anglais ( et maltais) Le français est inconnu.
A Maurice on parle français ( et anglais). Le français est dominant dans la vie de tous les jours, et l’anglais reste la langue des affaires.
Ces deux iles sont petites, et l’on en a vite fait le tour, passé le temps des premières découvertes. choisir son lieu d’habitation est donc primordial pour la qualité de vie.
Malte est imprégnée d’Histoire, depuis les ruines du néolithique bien conservées, en passant par le moyen age avec la citadelle de Victoria à Gozo, et jusqu’aux bâtiments érigés par les chevaliers de l’ordre de Malte, qui perdurent jusqu’à nos jours.
Malte reste un pays fortement ancré dans sa culture chrétienne, les nombreuses fêtes et processions en témoignent.
La Valette fait office de capitale, plutôt touristique, mais juste en face, les « trois cités » antérieures historiquement, sont un lieu de villégiature au charme certain et très recherché avec raison. C’est ce qu’il y a de mieux sur l’ile principale.
A l’opposé du must chic, Gozo, l’ile sauvage uniquement accessible par le ferry, rappelle pour ceux qui l’ont connue, la côte d’azur des années 50. les maltais y viennent en weekend, mais en dehors de cela, le calme et l’authenticité prédominent.
Petites plages tranquilles ( transats +parasol pour 10/15 €) restaurants de poissons rares, les pieds dans l’eau, et même commerces allant du supermarché à la boutique de produits de luxe /et bios.
Le cout de la vie à Gozo est deux fois moins élevé que chez nous.
Le loyer pour un 80m2 avec terrasse par exemple, qui vaut 250000€ revient à environ 600€/mois, et une bouteille de vin maltais correctement vinifiée de nos jours, coûte entre 5 et 10 €.
A Maurice, la chaleur peut être étouffante.
Aussi, il parait préférable de privilégier les emplacements située entre la route côtière ( qui fait le tour de l’ile) et la mer, à la fois parce que la vue sur le lagon est idyllique, mais aussi parce qu’on est au calme et qu’une légère brise rafraichissante n’est pas de trop.
Ces emplacements là sont rares, ne sont pas à vendre aux étrangers (seulement aux mauriciens sous la forme de beaux emphytéotiques de 99ans) mais pas obligatoirement plus chers qu’ailleurs (environ 2000€/ mois pour un bungalow à l’année 3 chambres 3 SDB, communément appelé campement, bonne comprise)
L’appellation « bonne » n’est pas péjorative, car celle ci est traditionnellement attachée à la maison, et habite en général de l’autre côté la route. Nous connaissons celle que nous avons, depuis 30 ans.
La société mauricienne est multiculturelle, à forte dominante indoue, avec ses traditionnelles « marches sur le feu » de fin d’année, des chinois, tous dans les boutiques, des créoles, des blancs mauriciens souvent descendants de planteurs de cannes à sucre, et bien sur quelques femmes voilées que l’on ne voyait jamais autrefois.
Tout le monde s’entend bien.
La région la plus agréable, même sur le plan climat, est sans conteste au nord, celle autour de Grand Baie, depuis Cap Malheureux jusqu’à Trou aux Biches.
Le coût de la vie à Maurice, est à peu près le même qu’en France.
Là aussi on trouve tout : supermarchés et gastronomie de luxe. Mais pas mieux qu’à Malte ou Gozo curieusement, compte tenu du niveau de vie plutôt élevé des riches mauriciens et des nombreux étrangers.
Les restaurants ne sont pas vraiment au niveau souhaité dans l’ensemble, mais ici encore les amateurs de (gros) poissons locaux pourront se régaler pour pas cher.
Vous l’avez compris, quelle que soit l’ile choisie, il vaut mieux aimer la nature, la mer, le bateau, la pêche…et ne pas souffrir de l’absence de théâtre, musées ou cinémas….
Le « campement » voisin du mien est occupé depuis 4 ans par un expatrié qui a eu maille à partir avec le fisc français, et qui semble tout à fait satisfait de son sort.
Après quelques mois d’observation, par l’intermédiaire d’une association locale d’expatriés franco-belges, il s’est fait des amis qui se reçoivent les uns les autres régulièrement. La vie d’expat en sommes…
NB : au moment précis où j’écris, mon autre voisin vient de ramener plusieurs thons de 10Kgs chacun de sa pêche. Je lui en ai pris un pour 40€. Je vais devoir en donner !!!
Ne pas oublier que l’on doit y rester 6 mois par an, avec une différence quand même, Malte étant dans l’espace Schengen, personne ne contrôle les passeports. Mais il semble que les autorités maltaises demandent de plus en plus à ce que les résidents utilisent régulièrement une carte de crédit sur le territoire au moment du renouvellement des permis de résidence.
Dans les deux cas une assurance santé est obligatoire afin de ne pas être a
à la charge de la collectivité en cas de maladie. Le coût de cette assurance monte assez rapidement dès que l’on avance en age. De l’ordre 1500€/an pour une femme de 55 ans et de 5000€/an pour un homme après 65 ans.
Ceci n’empêche pas de rester affilié à la caisse de SS des français de l’étranger.
il n’est pas inutile non plus de rappeler, que l’exil fiscal implique de ne plus vivre en France.
Trois éléments sont pris en considération par l’administration française :
- -Ne pas résider en France plus de 6 mois/an
- -N’y avoir aucune activité qui puisse être considérée comme « centre de ses intérêts économiques »
- -Ne pas avoir d’enfants mineurs à l’école en France….
En gros, il faut tout vendre, immobilier, assurances vies, investissements en actions…
On peut garder un pied à terre, qui soit identifiable comme une résidence secondaire, et habitée comme telle.
Toutes ces conditions doivent être d’autant mieux respectées que les intermédiaires financiers des Etats qui ne souhaitent pas rester sur la liste noire de l’OCDE, sont maintenant contraints à la transmission automatique des données bancaires en fonction de critères variés, qui vont du pays de naissance de leurs clients, jusqu’aux élements recueillis après un examen de leur profil internet. Big Brother !!!!
Alors, ça vous tente ?
A titre personnel, je suis toujours résident fiscal en France. La balance du choix de partir ou non tient compte de mon point de vue de 3 éléments :
- la vie familiale et l’opinion de sa femme : souhaite-t-on rester proche des enfants ? a t on une compagne faite pour l’aventure ou non ?
- la vie culturelle et l’art de vivre à la française. dans quelle mesure est on disposé à s’en passer 6 mois, voire presque totalement pour une question se coût des dépenses induites ?
- la différence d’impôts est elle significativement décisionnaire ? Par exemple dans mon cas, j’ai re-organisé mes investissement au moment de ma retraite, et l’essentiel de mes avoirs financiers, en actions et autres est dans des assurances vie donc pas trop fiscalisés. Mes locations d’appartement sont en LMP donc pas d’ISF depuis le début. et peu d’impôts non plus avec les amortissements. Ma retraite de médecin n’est pas très importante donc pas trop d’impôts non plus la dessus
Finalement certaines années on ne paye pas grand chose de plus que le coût supplémentaire que représenterait deux points de chute et deux logements, voitures + les frais décrits dans l’article …
Pour le moment, nous réussissons, ma femme et moi à concilier l’ensemble de ces éléments, puisque nous vivons à Paris ( juste de l’autre côté du périphérique dans une grande maison avec jardin, nos enfants ne sont pas loin et nous partons ( comme vous le savez) souvent en voyages…. on va au musée, au théâtre souvent. au restaurant…
Mais c’est une question qui est en suspens depuis quasiment le moment de ma retraite, si par hasard les circonstances venaient à changer…..avant que nous soyons trop vieux !!!
Bref, derrière le fantasme de l’expatriation, la vraie vie, la famille, le vie culturelle m’obligent à préférer payer des impôts en France.
Merci pour ce témoignage.
J’aurai aimé avoir d’autres témoignages de français partis vivre aux USA ou CANADA, ou plus près en BELGIQUE, ESPAGNE, etc.. et donnent leur avis sur la différence de fiscalité globale avec la FRANCE.
merci d’avoir « en même temps » réussi à nous faire rêver tout en nous ramenant les pieds sur terre.
Et l’auteur a pe oublié de préciser que si on a un pépin de santé, la France, c’est encore pas si mal …
J’en connais qui sont rentré fissa pour seulement ca 🙂
A ne pas négliger dans la balance.
Bonjour
Quid de la fin de vie qui peut être plus belle dans ces pays
Personne à domicile à temps complet pour un budget raisonnable
On évite ainsi une fin désespérante dans une maison de retraite
Quant aux problèmes de santé classique il faut payer mais je crois qu en France nous avons perdu le sens de la valeur du soins !! Tout est gratuit et on ne sais plus vivre avec un ongle retourné sans aller aux urgences !!
A suivre
Payer pour être soigné correctement à l’étranger ne me choque pas. Ce qui me choque c’est d’être ponctionner lourdement une vie entière en france pour être reçu comme un chien à l’hôpital public les rares fois où on en a besoin et entendre que la santé est gratuite !
Article intéressant, au coeur de ma problématique personnelle actuelle (70 ans depuis peu, vente de mon entreprise en cours, marié, 2 enfants de 21 et 25 ans, épouse d’origine malgache. Je connais donc Maurice, et, dans mon enfance, j’ai vécu 2 ans à Malte. Je suis en plus LMP avec mon épouse). Cet article ne peut pas tomber mieux, et j’aurais pu l’écrire.
Je n’ai pas pris de décision car l’enjeu est d’importance et passe d’abord par une reconfiguration patrimoniale (donations aux enfants) car je suis dans ma 71ème année. Mais tous les paramètres à considérer sont bien résumés dans l’article.
Je ne pense pas que Malte soit un très bon choix à moyen terme car sa fiscalité va finir par rentrer tôt ou tard dans la marmite européenne. Mais à court terme, pourquoi pas, à condition de ne pas y séjourner « officiellement » plus de 6 mois, ce que l’absence de contrôle des passeports permet pour l’instant. Car l’hiver là-bas n’a pas grand intérêt, et l’été offre des attraits comparables en Provence ou en Corse.
Maurice est un choix fort qui vous coupe de vos racines. Vie agréable mais culturellement faible : il faut préférer le golf au théâtre. Se résigner à moins voir ses enfants car Maurice, c’est au bout du monde, c’est 11h d’avion, on y part pas en week-end. On laisse aussi tous ses amis derrière, au moins 6 mois par an. Mais à long terme c’est un meilleur choix fiscal que Malte, car plus sûr.
D’autres pays peuvent être considérés : le Portugal par exemple, qui offre des facilités aux expatriés qui y achètent leur logement. Même problématique que Malte. Il y a aussi les pays comme Madagascar, où nous avons habité 4 ans il y a 10 ans et possédons une maison. Coût de la vie et qualité de vie imparables, fiscalité « négociable », mais sécurité pas au top et système de santé faible, donc pas pour le grand âge.
Les aspects successoraux ne sont pas à négliger : à Maurice ou Madagascar, c’est le droit local qui s’applique pour les biens détenus localement : pas de droits de succession, et pas de part réservataire pour un enfant.
En ce qui concerne les critères de résidence, je ne suis pas d’accord avec l’auteur de l’article concernant le critère « centre des intérêts économiques » : on n’est pas obligé de vendre ses actifs financiers, car ceux-ci sont par nature mobiles. Par « intérêts économiques » il faut entendre « source de revenus autre que patrimoniaux ou de retraite ». A ce titre, le statut LMP peut poser problème car c’est une activité professionnelle. Je ne suis pas certain qu’on puisse être à la fois LMP et résident fiscal d’un autre pays, et serais curieux d’avoir l’avis de l’auteur de l’article sur ce point.
Enfin une question : si on passe 4 mois dans un pays A, 4 mois dans un pays B et 4 mois dans un pays C, sans autre revenus que patrimoniaux (dans le pays A, B ou C, ou dans un pays D), et de retraite (dans le pays A), de quel pays est on résident fiscal ? La nationalité est elle alors déterminante ?
Comme dans ce cas vous ne résidez pas 6 mois et 1 jour dans un seul pays étranger le fisc français vous considère comme résident fiscal français.
J’ai pour ma part aussi beaucoup creuser la question. En ce qui me concerne ma destination était (est) l’Andorre.
Tout d’abord il y a un point essentiel a comprendre qui est que, contrairement a la légende urbaine, vous ne devez pas résider hors de france, 6 mois, mais 183 jours ce qui est fondamentalement différent. Puisque vous pouvez par exemple vivre 1 mois sur deux en france.
En revanche, le pays d’accueil à lui aussi ses propres règles, et ca peut être 6 mois d’affilé.
Sur le critère PRINCIPAL pour le fisc français ce sont les intérêts économiques, et la si vous déménager pour raison fiscale vous savez qu’ils auront une vision extrêmement large de ce que sont ces intérêts économiques.
Ainsi un couple suisse/français, habitant en suisse depuis plus de 15 ans, travaillant en suisse, ayant tout les papiers nécessaires en règle etc… vient de se faire condamner et redresser parce que Mme, de nationalité suisse, possède un appartement en france, qu’elle avait avant son mariage et qu’elle utilise occasionellement comme résidence secondaire.
Ils sont résident fiscaux français. (A mon avis l’appartement doit déjà être vendu 🙂 )
Et je vous en passe d’autres.
Donc il ne faut pas mentir, si vous voulez vous expatrier fiscalement, et que vous êtes de nationalité française, il ne faut rien garder en france et surtout pas de l’immobilier.
Savez vous par exemple que les non résidents n’ont pas les même exonérations en cas de cession, ou qu’ils doivent acquitter des taxes spécifiques sur les immeubles possédés en france. etc… ?
Certes vous pouvez contourner ce problème en créant une société de droit français qui possèdera ces immeubles… et un société française, dont le bénéficiaire effectif est un français non résident fiscal et de surcroit ancien propriètaire des immeubles, a votre avis ça donne quoi?
Autre soucis, vous avez vos immeubles (ou vos actions) en france, qui vous rapportent, il faut encore que vos revenus dans le pays d’accueil soient très supérieurs a ceux d’origine française pour prétendre que vos principaux intérêts économiques ne sont pas en france.
C’est pourquoi une analyse sérieuse conduit a ne rien garder en france et même a ne pas faire de commerce avec la france quand on est résident à l’étranger. (si votre CA se fait principalement en france, vos principaux intérêts économiques sont en france.
Un autre aspect est a prendre en compte, avoir des activités a l’étranger, dont vous ne connaissez pas les règles vous imposent d’avoir recours a des intermédiaires locaux, pour qui vous êtes une vache a lait.
Un ordre de surcout raisonnable est de 20000 euros par an pour toutes ces joyeuseté.
Malgrés tout vous êtes partis, vous vieillissez et puis, vous mourrez… et la tout ce complique.
Pour ce qui est de vos actifs locaux c’est la loi locale qui s’applique…. sauf que si vos héritiers sont en france c’est une succession internationale et la c’est encore autre chose, puisque outre le droit local, s’applique le droit local des succession pour l’héritier. ainsi les droit ne seront pas les même si un héritier est résident français et un autre dans un pays ou il n’y a pas de droit de succession.
Je passe sur le fait que dans certains pays comme l’espagne les règles de succession sont differentes selon les généralités et que par exemple en andalousie je crois un héritier de nationalité étrangère, même résident en espagne ne peut toucher plus d’1 million d’euros Sans compter les droits locaux.
Bref soyez TRES TRES prudent et clairvoyants.
Pour conclure, en ce qui me concerne j’ai renoncé a l’expatriation fiscale, et j’ai suivit les « bons conseils » du gars de Bercy qui m’a tout raconté 🙂
En revanche je suis tombé amoureux de l’Andorre et j’y vais aussi souvent que possible.
Personnellement je suis résident fiscal à Maurice et j’en suis totalement satisfait à 100%.
Pour remplacer le manque de distractions culturelles il suffit de chercher à se faire des amis comme mentionné dans l’article d’ailleurs. Je n’y paye aucun impôt ce qui n’est pas plus mal. J’évite la sinistrose franco française ce qui n’est pas mal non plus, Je profite d’un pays splendide et d’un climat idéal 8 mois par an (Je quitte Maurice 4 mois par an pour aller visiter d’autres pays pendant 3 mois-pas plus de 1 mois en France).
Bonsoir Abrium,
concernant le statut de LMP, je vous recommande de vous référer aux articles de Guillaume très bien faits. Tapez LMP dans le moteur de recherche.
il semble impossible de rester LMP et de devenir résident fiscal ailleurs.
Même pour les investissements financiers, le fISC français risque de se montrer tatillon..
Mieux vaut prendre une AV luxembourgeoise si l’on souhaite ce type de placement, mais si l’on part à Maurice par exemple comme je l’explique il existe d’autres procédés plus simples pour être totalement exonéré d’impôts sur les revenus financiers ou même les successions.
Quant à la retraite, Zig a raison, vous devez choisir votre pays de retraité. sinon vous serez imposé en France.
En fait il faut réellement se délocaliser, ou alors il ne faut vraiment pas que cela se voie !!! (ce qui revient au même )
Article très intéressant et plein de bon sens.
On ne s’expatrie pas uniquement pour le financier d’autant qu’à la retraite, on a le temps donc mieux vaut être en phase avec son environnement, avoir des loisirs en lien avec ce qu’offre cet environnement.
D’autre part, bonne remarque sur les iles. Ayant habité 3 ans à la Réunion, cela devient rapidement insupportable. On fait très vite le tour même si on en en phase avec les activités – pour ma part le trail. C’est peut être plus psy que réel car on se sent dans une sorte de prison à ciel ouvert.
Je suis profondément convaincu que si on a correctement réussi sa vie pro, il parait difficile de véritablement s’expatrier à l’autre bout du monde. On a trop de racines, de valeurs qui nous rattache à la terre de nos ancètres 🙂
« la vie culturelle et l’art de vivre à la française. »
vous dites ?
C’est bien ça justement le problème : l’art de vivre à la française est en train de sombrer corps et biens : violences, « incivilités », territoires perdus de la république, tout ça.
Bien avant d’essayer d’échapper au fisc, je voudrais surtout échapper à l’effondrement de l’art de vivre à la française, en France.
Il est sur qu’aujourd’hui dans certains cas (de plus en plus souvent malheureusement) on n’a plus l’impression de reconnaître l’art de vivre à la Française!
Et bien il faut se battre cher Monsieur et ne pas fuir à l’étranger. Si vous ne le faites pas pour vous, faites le pour vos enfants ou votre famille.
– Arrêtons de baisser les yeux face aux racailles
– Soutenons la Police
– Ne votons pas avec nos pieds
– Ne soyons pas des moutons qui suivent la bien pensance
Et vous verrez, la vie sera plus belle en France qu’ailleurs
+1 ! si vous n’êtes jamais allé, faites un tour en Thaïlande, on s’y sent tellement plus chez soi ! comme en France pendant les 30 glorieuses !
Ce qui ressort de cet article et des commentaires c’est que chacun à sa propre perception de l’expatriation et de la vie en France, à Malte ou à Maurice. En conséquence ce qui est valable pour l’un ne l’est pas forcément ou pas du tout pour l’autre.
Pour conclure, si cet article semble intéressant à certains il n’apporte en fait aucun enseignement pertinent quand au fait qu’il est judicieux ou non de s’expatrier et le cas échéant dans quel pays le faire.
CQFD
Si vous trouvez qu’il n’apporte « aucun renseignement pertinent » je vous suggere de relire tous les post. ils en fourmillent.
@Julien
Une question peut être indiscrète mais pratique: arrivez vous à concilier la gestion de votre Park de meublés par vous même avec les séjours prolongés dans l’île paradisiaque où bien faites vous gérer par un tiers?
Pourquoi un sénior se prend la tête pour payer moins d’Impôts.
Vous voulez être le plus riche du cimetière ?
Profitez de la vie et dépenser ce que vous avez gagné.
Quant aux enfants, il se débrouilleront comme vous vous êtes débrouillé !
Pas faux
Oui c’est t’y pas bête ! J’arrive sur mes 63 ans, le prêt de mon bien immobilier arrive à terme en novembre de cette année. Estimation faite du bien .1.200k€.
Je me tâtais pour aider mes 2 fils qui approchent 40 ans.
1 qui est artiste doué mais ne comprends pas que la société ne reconnaisse pas son art. Il travaille 4 mois et se mets au chômage.. Il vit avec peu mais dépense du coup peu. Je lui ai proposé d’étudier le marché immobilier local pour apprendre, connaître et savoir ou , quoi, investir. SI je ne le relance pas, rien n’avance..
Le second est un panier percé, travailleur heureusement, complotiste pur et dur…
il y a 15 ans quand j’ai acheté mes murs et leur ai demandé s’ils voulaient travailler avec moi , j’ai pris une tôle. Aujourd’hui ils pleurent car la vie est dure.
Je ne les vois jamais, ils sont trop occupés, trop… trop… non mais Papa t une comprends pas la vie est dure pour notre génération alors que toi …. tu as eu la vie facile…( ben quin… on en parles?).
Bref je suis pas loin de basculer,( et cela me tiraille l’interieur)dans ce que vous dites :.3 Cramer la caisse », pour reprendre une expression devenue célèbre, profiter enfin vraiment avant de soit crever, soit devenir impotent ou les 2, et leur laisser juste le minimum.. Je me dis parfois qu’ils ne le méritent pas, et en même temps je me culpabilise toujours.
Pas simple LA CULPABILISATION..
La moitié à VOUS l’autre à vos enfants, mais RIEN au fisc.
Oui Didier mais je ne pense pas que MR FISC – IMPOTS ET surtout ETC seront d’accord. A moins que Guillaume ne me trouve une solution..
Bonjour à tous, et merci pour vos commentaires,
J’étais absent hier pour cause de pêche.
Nous avons ramené un poisson de 25 Kgs avec une canne montée fin sur du 30 centième ( précision pour les connaisseurs) il a fallu plus d’un heure et se relayer à 3 pour le remonter de 50 m.
@ Badtime,
En ce moment les 2/3 de mes appartements sont louée avec des baux de 1 an à des étrangers qui restent de 1 à 4 ans.
Le 3eme tiers est loué en résidence secondaire, toujours à des étrangers pour des durées de 6mois à 1 an qui viennent pour études/ stages … et je passe par une agence qui fait les baux, et touche les loyers, les locataires ne visitent pas.
J’en ai deux par exemple qui se libèrent au 20 décembre, et je viens hier d’en relouer un à partir de janvier, tout se passe par internet avec signature électronique.
Bien sur je vais rentrer moi aussi vers le 20 pour faire les check in, et vérifier que tout va bien.
Mais d’une manière générale, je préviens les locataires que je m’absente et qu’ils devront se débrouiller tout seuls …
Mais aussi j’essaye d’entretenir de bonnes relations avec eux, et d’intervenir rapidement en cas de problème.
Comme les apparts sont bien entretenus, ils sont contents. donc très rarement des problèmes.
@ Laurent et Alain L,
Je serais plutôt d’accord avec vous sur le fond.
Malheureusement, les peuples ont les gouvernements qu’ils méritent.
Et si depuis Pompidou, nous n’avons cessé de décliner ( désindustrialisation et immigration non choisie) c’est bien parce que la composante » progressiste » de la population l’emporte idéologiquement.
Les 38 millions de français qui ne touchent que 2000 €/mois, (on l’a appris avec la prime inflation) n’ont pas mis leur poids dans la balance économique décisionnaire comme ils auraient du le faire en favorisant le libéralisme, seule méthode d’enrichissement collective. (mais inégalitaire…)
La conséquence de ces erreurs débouche dans l’archipellisation de la société, chacun vivant dans des sortes de tunnels sociétaux ne cherchant à rencontrer que ses homologues, et surtout d’éviter les franges de la société qui perturberaient son ordre culturel personnel.
Les populations intrinsèquement de gauche sont toujours présentes pour des raisons qui tiennent aux structures familiales de longue date ( familles communautaires selon la classification de Emmanuel Todd) et réapparaissent sous la forme de l’écologie politiques et autres théories soi disant égalitaristes influençant la jeunesse.
Malheureusement je pense que nous n’en sortirons que très difficilement à cause du ventre mou de la société qui a peur de tout, et que Chirac flattait en disant que les français avaient besoin de protection.
La conséquence de ces erreurs débouche dans l’archipellisation de la société, chacun vivant dans des sortes de tunnels sociétaux ne cherchant à rencontrer que ses homologues, et surtout d’éviter les franges de la société qui perturberaient son ordre culturel personnel.
Tiens ? moi j’appelle ca la « théorie du mille feuille »
On fréquente sa couche, et celle du dessous et celle du dessus.
Rare sont ceux qui évoluent au dela de 5 ou 6 couchent.
Tiens ! ça fait penser au mille-feuilles Fiscal !
@Julien
Merci pour votre réponse. L’avantage des beaux appartements meublés à Paris surtout dans les quartiers adéquats (pour le type de clientèle d’affaire) et de la fiscalité attrayante.
Plus facile à gérer à distance qu’un immeuble en province où le type de locataires est ma foi bien diffèrent 🥴
EX pat depuis 15 ans; dont 12 en Belgique, je peux apporter les informations suivantes. la Belgique c’est sympa mais le climat est ce qui’il est, point de vue fiscal l’exonération des plus values est tentante mais beaucoup moins intéressante depuis 2017 avec la création de la taxe sur les transaction mobilieres à l’achat et à la vente (qui equivaut in fine à un super ISF), quand à L’ISF les politiques belges se battent entre eux pour l’établir l’abolir et le retablir à nouveau, il reviendra. Donc Bruxelles c jadis. J’habite à Tanger qui est un bon compromis, et à 2 h de vol de la France et un excellent rapport coût de la vie / fiscalité. Si j’avais 10 ou 15 ans de moins je choisirai ANDORRE qui est sympa mais tres enneigé l’hiver ; outre ses avantages, la durée de residence est de 90 jours, et il y a désormais une ligne aerienne avec Paris et Madrid via la Seu à 15 km de la Viella. Toulouse est à 2 h 30 de voiture et la costa Brava 2 heures, la flat taxe est de 10% au delà de 42000€ de franchise à 0%. MAROC et ANDORRE selon mes goûts et la famille, sont mieux positionnés que MALTE et MAURICE.
je plussoie
En ce moment le meilleur compromis reste le Portugal en régime RNH, on reste en Europe, pas loin de la France, peu ou pas d’impôts pendant 10 ans …
La Belgique n’est plus attractive avec la flat-tax qui est passée de 15% à 30% en moins de 20 ans, l’ISF qui sera en place un de ces jours, les plus-values qui ne sont plus systématiquement exonérées d’impôts …
Sinon, petite précision, la personne qui a écrit l’article n’a pas assez creusé le sujet : à Malte le gros avantage fiscal est de choisir le régime non-dom, c’est à dire que vous payez 5ke d’impôts par an en tout et pour tout, même si vous gagnez 100 millions d’euros par an, ça reste intéressant pour ceux qui ont de gros revenus venant de l’étranger.
Mais bon, le Français veut s’expatrier dans un pays où on parle le Français, pas loin de la France, où il y a du bon fromage, du bon vin, une bonne couverture santé, des infrastructures impeccables … et pas d’impôts !
Tout à fait exact Obible,
Merci pour cette précision.
le statut non-dom est celui dont je parle à propos des 5000€ d’impôt annuel dans les cadre des retraités.
mais a été étendu à tous depuis 2019.