L’édito hebdomadaire de Julien BONNETOUCHE.


Tous les mois au moins, parfois un peu plus souvent, les banquiers centraux, par les voix de Mme Lagarde et de M. Powell, se sentent obligés de venir faire un discours devant les autorités ou devant la presse économique, Tous attendent avec un sérieux mêlé d’anxiété le message qui leur sera délivré.

Cette semaine, j’ai eu le courage d’écouter celui de Christine Lagarde. Je me demande encore si je n’avais pas affaire à une création directement issue d’une de ces intelligences artificielles bas de gamme, tant du point de vue visuel par l’absence de vie de l’image perçue, que par les explications soporifiques données.

Si vous n’avez pas le courage de regarder la vidéo, voici ce que l’on peut en tirer :

« L’inflation devrait continuer de baisser, mais si les choses ne se passaient pas comme attendu, elle pourrait ne pas baisser, aussi, nous avons décidé de ne rien faire. »

Comme nous le savons, le mandat de la BCE est exclusivement de lutter contre l’inflation. Par conséquent, bien que la croissance de la zone euro ait été revue à la baisse de 0,8 % à 0,6 % cela n’a aucune influence sur la décision de statut quo concernant le maintien des taux d’intérêt au niveau actuel.

Je ne sais pas quelle est la qualification nécessaire pour entrer comme conseiller ou décisionnaire à la BCE, mais si le niveau n’est pas plus élevé que cela, je crois bien que je vais essayer de postuler !!

Savez-vous que personne ne sait si le fait d’avoir augmenté des taux rapidement comme cela a été le cas depuis 2 ans est réellement utile pour lutter contre l’inflation ou bien si elle ne redescendrait pas de toute façon de manière naturelle ?

L’économie est-elle vraiment une science ? En tout cas, tout ceci est bien obscur. Personne ne sait grand-chose, mais l’affirme avec tellement de certitude qu’on pourrait croire qu’ils ont raison.

Les économistes de tous bords sont d’accord sur ce point, et les banquiers centraux eux-mêmes n’en savent pas plus.

En effet, la baisse des matières premières, de l’énergie, du gaz en particulier, du blé des métaux, … n’ont rien à voir avec le niveau des taux.

Quel exercice d’humilité. Nous, homme de la rue, avec notre bon sens et l’expérience de la vie, n’avons pas à rougir de nos analyses économiques 😉

Même ceux qui sont censés savoir, n’en savent rien en réalité.

Par contre, une chose est certaine, des taux d’intérêts élevés handicapent sérieusement les investissements des entreprises, les États dont le remboursement des intérêts de la dette explose, l’immobilier, qui traverse la crise que l’on connait.

La France et l’Allemagne sont en la matière les premiers touchés puisque dans les deux cas les indices composites de l’activité manufacturière des directeurs d’achat, (PMI) sont nettement en dessous de 50, c’est-à-dire en récession.

Malgré tout, la tête dans le guidon, la BCE maintient son cap.

Aux USA, le discours de J Powell de cette semaine devant le congrès est à peu près de même nature, mais évidemment la marge de manœuvre des américains est plus grande puisque la croissance se situe autour de 2,5/3 %

Ce vendredi, l’emploi américain de février se porte assez bien comme d’habitude, mais paradoxalement le chômage lui est en assez nette hausse.

Powell lui aussi a dit qu’il attendait pour décider de baisses de taux.

Les marchés, eux, semblent avoir choisi leur chemin : celui de l’anticipation d’une future baisse.

Cela a commencé en début de semaine, et continue doucement à l’heure où j’écris ces lignes ce vendredi après midi.

Entre les promesses de baisses qui ont déjà été formulées, et la nécessité manifeste de cette baisse afin de redonner un peu de souffle aux économies occidentales, les doutes que nous avons connus ces dernières semaines avec le rebond des taux jusqu’à 2,95 pour le 10 ans français, paraissent s’estomper.

L’horizon se situe maintenant pour le 2eme semestre, et sauf accident, il reste en gros 3/4 mois à attendre avant la première baisse officielle des taux courts.

Sauf accident extraordinaire, il est donc assez probable que les marchés de taux restent d’ici là dans un attentisme plutôt baissier.

Cela sera favorable aux actions et aux obligations.

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