Traditionnel de la fin de l’année, les économistes audacieux se lancent dans la prospective et nous livrent leur analyse économique et leurs perspectives pour les marchés financiers et la bourse pour l’année 2015 qui arrive.
Nous débutons cette série d’articles sur les perspectives 2015 par l’analyse de Patrick ARTUS, et toute l’équipe de la recherche économique de Natixis.
La recherche économique de Natixis, sous la direction de Patrick ARTUS vous propose donc son analyse en deux points :
 

Les mécanismes économiques qui nous paraissent devoir jouer un rôle central en 2015 sont les suivants :

  • La croissance mondiale est tirée par les États-Unis, plus par les BRICS, et toujours pas par la zone euro; le Japon est en récession; la croissance mondiale et le commerce mondial restent faibles en conséquence l’hétérogénéité mondiale est structurelle et non cyclique; Les états-unis sont le seul pays où la croissance économique est solide du fait d’une réindustrialisation basée sur des coûts énergétique faible et la faiblesse des coûts salariaux. La croissance mondiale et le commerce mondial devrait être faible en 2015, ce qui implique une faible transmission de la croissance d’un pays à un autre.
  • Avec la disparition des courbes de Phillips et le recul du prix du pétrole, l’inflation va rester très faible; la baisse du prix du pétrole soutient la consommation dans les pays de l’OCDE mais pas assez pour changer significativement les scénarios de croissance ; La croissance mondiale est en dessous du seuil qui fait monter le prix des matières premières. La baisse des prix des matières premières amplifie la faiblesse de l’inflation.
  • Avec les choix de politiques monétaires au Japon et dans la zone euro, la liquidité mondiale continue à croître rapidement; le fait qu’elle soit créée au Japon et plus aux États-Unis favorise les marchés financiers de l’OCDE au détriment des marchés émergents;
  • On ne voit nulle part de signe de redressement de la croissance potentielle, en volume comme en valeur; 
  • Le partage des revenus a des évolutions très contrastées : favorable aux entreprises aux États-Unis, au Japon, en Espagne et au Royaume-Uni, défavorable aux entreprises en Allemagne, en France et en Italie.

 
 

Quelles sont alors les conséquences pour les marchés financiers ?

  • Maintien d’écarts de croissance durables entre les régions, conduisant à des performances financières hétérogènes ;
  • Maintien de taux d’intérêt à long terme très bas (inflation faible, liquidité mondiale abondante, croissance potentielle en valeur faible);
  • Puisque les taux d’intérêt nominaux ont baissé autant que la croissance potentielle en valeur, absence de surévaluation des actions ; La baisse durable des taux d’intérêt justifie le niveau actuel des marchés financiers.
  • Dans les pays où la faiblesse de la croissance n’est pas compensée par une déformation du partage des revenus en faveur des entreprises, dégradation de la qualité de crédit ;
  • Avec la faiblesse de la croissance économique mondiale, recul des prix des matières premières et mauvaise performance des secteurs cycliques;
  • Avec les difficultés des émergents, risque de change élevé sur ces pays.

 
Pour plus de détails et pour les curieux : Quels mécanismes importants dans les économies en 2015, et quelles conséquences pour les marchés financiers ?

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