Le candidat à l’investissement immobilier locatif doit travailler le marché immobilier locatif avant d’investir. Étudier le marché immobilier, c’est essayer d’anticiper la tension locative et le besoin de logement afin de choisir s’il est plus opportun d’investir dans un studio en location meublée à destination d’un étudiant ou d’un T3 / T4 à destination d’une petite famille ou encore un T2/T3 à destination d’une personne seule aux revenus plus élevés ou un jeune couple.
A ce titre, il est important de ne pas sur-estimer le marché de la location meublée comme nous vous l’expliquions dans cet article « Immobilier locatif : Arrêter la location meublée et repasser en location nue. Quelles conséquences ?«
Le marché de la location meublée est un petit marché locatif réservé aux étudiants, jeune diplômé qui s’installe dans la vie et autres jeunes divorcés qui ont besoin d’un meublé le temps de retrouver son équilibre après une séparation. La location meublée s’adresse à une population en transit, de passage qui envisage rarement de rester durablement dans le logement. C’est une population de locataires beaucoup plus rare et plus contraignante que les locataires de locations nues.
La rotation des locataires est rapide et la gestion locative nécessairement plus lourde puisque au-delà du petit entretien nécessaire entre deux locataires, il faut s’assurer du bon état du mobilier dont la complétude est indispensable pour ne pas prendre le risque de réaliser une location meublée fictive (cf. « La fraude fiscale des locations meublées fictives ! Quel risque de requalification fiscale ? Abus de droit ?« )
De surcroît, si la location meublée est parfaitement adaptée à la location d’une toute petite surface (studio, T1), elle s’avère peu adaptée à la location de logements plus grands et encore moins de maisons. Il faut être prudent sur la question de la saturation du marché de la location meublée ; Les locataires en transit ne sont pas la majorité des locataires.
Combien pourrez vous espérer louer votre logement ?
Le ministère du logement vient de publier des statistiques très utiles construites avec les données statistiques des grands acteurs du numérique en matière de logement que sont SeLoger, leboncoin, pap.fr .
Il s’agit certes des données 2018, mais celles-ci conservent malgré tout leur pertinence au regard de l’inertie des loyers pratiqués.
La carte des loyers, charges comprises, pour un appartement en France en 2018
La carte des loyers, charges comprises, pour une maison en France en 2018
A suivre…
Bonjour Guillaume,
Quelques petites remarques glanées ça et là au sujet de ces stats.
La nouvelle carte n’apporte pas de grande nouveauté pour les grandes agglomérations. Des sites donnent déjà et des données de référence sur les loyers, et parfois avec précision et pertinence.
Cette carte s’adresse donc plutôt aux petites localités (50% des annonces).
Les loyers des locations meublées et touristiques n’ont pas été distingués des autres. Or ces biens se louent plus cher qu’un logement classique.
De même, aucune distinction n’a été faite entre le loyer d’un logement neuf et celui d’un bien ancien.
Ces indicateurs sont créés à partir des données de PAP, SeLoger et leboncoin, consacrant leur prééminence sur le marché de la publication d’annonces de location. Néanmoins, on peut s’étonner que n’y figurent pas Airbnb ou Abritel.
Cette carte ne sera mise à jour que tous les deux ans. Ça reste un projet d’étude, c’est à l’état expérimental.
Près d’un tiers des communes ne disposent pas de statistiques pour les appartements (pas de marché locatif ?)
Ce sont des loyers charges comprises. Il serait intéressant d’avoir loyers et charges séparées.
Le principal enseignement avancé par les promoteurs de l’étude : « Les loyers sont élevés dans les zones touristiques – zones littorales ou de montagne – et dans les zones frontalières ». Oui, l’eau ça mouille et le feu ça brûle (Humour méchant et gratuit. J’assume).
Néanmoins, les données sont disponibles pour tout le monde (opendata), et on attend que quelqu’un avec un peu de temps libre se concentre sur les villes, là où se trouve le marché des investisseurs, et corrèle ces chiffres avec, par exemple, ceux de la délinquance, ceux de l’offre en services publics, les facs, les hôpitaux, la proximité de logements sociaux, …
de plus le marché locatif meublé à destination des étudiants, surtout en région parisienne, c’est l’offre et la demande.
il y avait bcp de mandes par rapport a l’offre jusqu’au covid, là il y a une stagnation de la demande, car on est en fin d’année et à l’approche des fêtes, mais surtout il y a pas de vue sur le devenir des universités et de comment elles vont gérer cours et examens.
le étudiants sont dans le flou, et nous avec, en janvier il y a un peu de demande, pour le turn over des six mois, stages et erasmus, mais du coup il y a aussi bcp d’offres.
quand je loue mes chambres c’est aussi pour la proximité de paris, des infrastructures, de l’appartement tout équipé, du calme, etc… ce n’est donc pas possible de fixer un tarif au m2 pour tous les meublés mais une fourchette qui ne doit pas être basse car sinon on perd de l’argent , ni trop haute car on trouverai pas preneur.
le prix doit correspondre au service rendu, et l’étudiant qui a déjà fait de la coloc ici ou ailleurs sait très bien le prix juste, qu’il pourra payer et pour quoi.
toutes ces stats sont « une idée vague », les prix du marché peuvent légèrement évoluer mais il y aura tjs des preneurs, car nous nous dirigeons vers une mouvance de mentalité et une adaptabilité du monde étudiant , jeune adulte, travailleurs indépendant etc… il y aura de plus en plus de mobilité du monde du travail et donc il faudra du logement « temporaire »
a nous les loueur de nous adapter à cette nouvelle manière de travailler pour rentabiliser au mieux notre patrimoine.
Des propos frappés à l’aune du bon sens. L’idée de « logement temporaire » permet d’englober beaucoup de cas, sans être synonyme de logement principal.
Une question : louez-vous uniquement à des étudiants ou également à des travailleurs ?
Combien de temps ces derniers restent-ils ?
la plus part sont étudiants, soit en alternance , soit universitaire, ils sont tellement bien qu’ils restent 6 mois minimum, et me rappellent quand ils reviennent dans la région, mais j’ai aussi ceux qui restent que deux mois (l’été stages) ou ne sont pas là mais gardent leur chambre, pour ne pas avoir à rechercher en septembre.
les jeunes actifs restent un an , puis changent de région ou « se casent en couple », donc quittent leur chambre (je n’accepte pas les couples dans les chambres)
je suis assez selective, car chat échaudé craint l’eau froide, je ne prend plus les trop jeunes, les gars, les au-delà de 30 ans …je les materne pas, j’entretiens tres bien mes apparts, et suis attentive au moindre souci pour pas que ça dégénère et je suis vigilante à harmoniser les colocs.
j’ai un 4 p , trois ch, trois x500, un 3p deux ch x550 (la note gaz/elec plus importante) et un t1 700 très bien placé proche métro, patrimoine arrondi 500 000
je n’ai jamais d’impayé, mon patrimoine est bien entretenu, ça m’occupe (turn over , contrat recherche loc etc..) je suis bailleuse enregistrée à la CAF (gage de sérieux)
ça complète bien ma petite retraite d’ancienne commerçante et je ne manque de rien.
Bonjour
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