Depuis quelques semaines, l’économie mondiale est à l’arrêt. Le monde économique se confine pour essayer de ralentir la propagation du coronavirus et ainsi limiter le taux de saturation des hôpitaux.

Cette situation est inédite : Nous sommes entrés dans une économie de guerre… sans guerre. Toute l’économie est aujourd’hui tournée vers la lutte contre cette crise sanitaire ; Certaines entreprises adaptent leur production pour alimenter le front en masques et autres solutions hydroalcoolique ; Nombre d’actifs n’ont plus de travail faute d’activité économique et en raison de la fermeture de tous les commerces ; et les autres, restent confinés à domicile et réduisent au maximum les interactions sociales pour éviter d’être touchés par le virus ou de le transmettre.

La situation est incroyable et elle devrait s’aggraver dans les prochains jours / semaines si l’on considère que l’Italie est -+ 10 jours en avance sur la situation Française.

Pour essayer de limiter les conséquences économiques de cette crise sanitaire, les états ont annoncés des budgets de guerre ! Ce genre de budget illimités que l’on ne peut justifier qu’en temps de guerre tant ils sont déraisonnables. Il faut bien reconstruire. Aux Etats-Unis, on évoque un budget total de 4000 milliards de dollars !

En France, mais le schéma est identique dans tous les pays enveloppés, les finances publiques remplacent l’activité économique : Les finances publiques, pourtant déjà très fortement endettées, prennent en charge le fonctionnement de la nation. Les salaires de tous les salariés inactifs seront payés par la collectivité, c’est à dire par l’impôt futur et par la dette ; Tout est fait pour soutenir l’économie pendant cette courte durée de confinement.

L’objectif est simple : Pendant 1 mois, on met l’économie sur pause… et dans 1 mois, tout repart comme avant ! Mais ce scénario d’une crise de courte durée est il vraiment crédible ? Au regard de l’évolution de la situation, croyez vous vraiment que dans 3 semaines, tout repart comme avant. Ce scénario semble de moins en moins crédible comme le laisse entendre cette étude : « Impact of non-pharmaceutical interventions (NPIs) to reduce COVID-19 mortality and healthcare demand » dont le graphique suivant est tiré :

En deux mots, en l’absence de solution médicamenteuse, on en a jusqu’en Juin/Juillet 2020. L’économie Française est à l’arrêt depuis le 15 Mars. Nous parlons donc de 3 mois minimum de paralysie partielle ou totale de l’économie. Le confinement pourrait n’être levé que lorsque 60% de la population aura été victime du coronavirus ou qu’un vaccin ait été trouvé.
Bref, on n’est pas sorti de chez nous.

Nous nous sommes engagés dans un marathon, mais la dépense publique et les plans de relance sont consommés comme s’il s’agissait d’un 100 mètres. Le budget de guerre initialement pensé pour une crise sanitaire de courte durée va probablement être repensé pour le long terme. En aurons nous les moyens ? et surtout, dans quel état sera l’économie après une pause aussi longue.
Il est vraisemblable que les finances publiques ne pourront pas totalement remplacer l’activité économique et la création de richesse. Une compensation totale des pertes n’est pas envisageable pour une durée de confinement aussi longue. La planche à billet illimitée est la seule solution crédible.

C’est le sujet d’un article de Philippe Waechter paru sous le titre « Allemagne 1923 vs Monde 2021 ? » dans lequel il explique :

« Le plan de 750 milliards de la BCE est une mesure du coût que représenterait la crise si elle en dure que jusqu’à la fin du mois d’avril.
Une crise plus longue en ferait exploser le coût alors que dans le même temps, la confiance de chacun envers les gouvernements risque de s’estomper puisque le scénario qui se dessine n’est pas celui qui était privilégié.

Du côté des gouvernements, si la crise est plus longue qu’attendue, le choix sera soit d’arrêter l’ensemble des mesures en raison des coûts associés, soit de les prolonger en attendant que la situation sanitaire se stabilise enfin. »

Deux options sont alors envisageables. Soit les gouvernements abandonnent le soutien à l’économie et c’est la dépression ; Soit les gouvernements augmentent le budget de guerre financé par la politique monétaire.
Dans la première option, c’est la dépression. L’économie s’écroule et la déflation s’impose durablement. (quel gouvernement accepterait cette première option ?)

Dans la seconde option d’une politique monétaire sans limite, la question de la confiance dans la monnaie doit se poser. Face à une politique monétaire résolument sans limite et donc destructrice de la valeur de la monnaie, les épargnants et consommateurs pourraient perdre confiance dans la valeur entraînant une fuite devant la monnaie et une inflation forte.
De surcroît, la démondialisation accélérée qui pourrait accompagner le règlement de cette crise sanitaire est inflationniste. Il faut reconstruire les chaines de production, relocaliser, reproduire, embaucher, gérer la pénurie, accepter de payer plus cher ce que nous faisions fabriquer par des enfants en Asie, … C’est une partie de notre économie de production qui est à reconstruire (cf »[Réflexion] Et si TRUMP avait raison ? Le protectionnisme est il une solution ? );
Ainsi, entre une politique monétaire sans limite qui détruit la valeur de la monnaie et une démondialisation qui augmente le coût de la production… l’inflation et peut être même l’hyperinflation du prix des biens et services pourraient bien être une sortie naturelle de cette crise mondiale.

Néanmoins, nous ne sommes pas à l’abri d’une bonne nouvelle. Un médicament miracle, un vaccin, une saisonnalité du coronavirus seront autant de bonnes nouvelles qui permettront de réduire la durée de la crise sanitaire et donc ces risques d’inflation et de perte de valeur de la monnaie.
La détention d’actif d’usage pourrait être la solution privilégier pour se protéger contre l’inflation ! (cf »La fuite devant la monnaie peut elle expliquer le boom des crypto-monnaies, de l’immobilier, des actions et la baisse des taux »)
A suivre.

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