Sommes nous en train de vivre l’inévitable retour à la réalité d’un jeune industrie qui se rêvait révolutionnaire d’une finance obsolète et qui est en train de se vendre aux grands groupes bancaire et plus globalement passe du BtoC au BtoB.
La révolution sur-vendue par des consultants en innovation et de superbes présentations power-point est en train de faire pshiiit devant l’incapacité de ces nouveaux acteurs à trouver l’essentiel … c’est à dire des clients. Et oui, avoir une idée, c’est très bien … mais avoir des clients c’est mieux pour espérer survivre.
Ainsi, faute de pouvoir capter suffisamment d’épargnants / clients pour assurer l’équilibre d’un modèle économique low-cost qui voulait tout casser, les jeunes fintechs cherchent aujourd’hui à se vendre (commercialement et capitalistique) auprès d’acteurs importants qui ont déjà les clients.
Les exemples sont nombreux. On peut citer Yomoni, par exemple, une société de gestion digitale qui propose une gestion profilée via trackers (pour mémoire, la gestion profilée est une innovation qui date du début des années 80), vient de signer un partenariat avec la compagnie d’assurance vie Vie Plus de son actionnaire principal crédit mutuel ARKEA, pour proposer l’offre Yomoni aux clients des CGPI. Yomoni, fundshop,advize, … Tous comprennent la difficulté à trouver des clients et aimeraient bien que les acteurs traditionnels apportent les leurs 🙂
Le révolution de la désintermédiation est en train de se réintermédier. 
 
On peut aussi citer le compte Nickel, le super compte sans banque qui peut être ouvert dans un bureau de tabac, qui vient de se vendre à BNP Paribas qui rachète 95% du capital. Dommage, une idée innovante qui avait trouvé ses clients.
A la suite de ce rachat, l’ambition explose et le compte Nickel a dorénavant pour objectif 2 000 000 clients dans 2 ans contre 540 000 actuellement. (Pour mémoire, Boursorama ne compte qu’ 1 000 000 de clients après 15 ans d’exercice)
 
… les exemples se multiplient et toujours dans le même sens : Les #fintechs ont besoin des banques, des CGPI, des compagnie d’assurance vie pour trouver des clients. Elles ont souvent (mais pas toujours) construit un produit innovant et séduisant, mais n’ont pas les moyens commerciaux pour attirer les clients. Faute de client, l’avenir n’est pas certain. L’urgence à se vendre commence à se faire sentir…
 

Le signe d’un bulle qui serait en train d’éclater ?

Ce retour à la réalité n’est pas sans rappeler l’éclatement de la bulle internet du début des années 2000 :

  • Des entrepreneurs jeunes ;
  • Qui ont une idée innovante ;
  • Qui trouvent très facilement des capitaux sur la base de magnifiques présentations power-point aux conclusions prometteuses ;
  • Mais qui ne trouvent pas de client ou des utilisateurs qui ne payent pas …
  • Et doivent cesser leur activité quelques années (mois) plus tard lorsque les levées de fonds deviennent plus complexe à boucler. Pas fous, les investisseurs en capital comprennent rapidement l’échec annoncé et arrête de financer ses activités sans perspective. C’est le principe même du monde des startup et du capital investissement. Ce n’est pas parce que la première levée de fonds a été facile que la prochaine le sera ! L’exemple typique, c’est le compte Morning, dans lequel la Maif n’a pas souhaité poursuivre l’investissement après un premier tour de 5 millions.

 
Serions nous à l’aube de l’éclatement de la bulle des fintechs ? Il n’en restera qu’une ou deux, trois… et probablement celles qui auront réussi à se vendre les premières aux banques ou compagnie d’assurance car comme le dit HUGUES LE BRET, fondateur du compte nickel : « Il y a six mois, je suis arrivé à la conclusion que la meilleure sortie serait industrielle, auprès d’une banque, parce que c’est un métier régulé, avec un sujet important de conformité, et plutôt un acteur français. »
 
Mais attention, les banques ne vont pas pouvoir racheter tout le monde …

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